FIDAction

Numéro 10 –  mai 2008

Message du Directeur de la Division Afrique de l'Ouest et du Centre

La pauvreté rurale est plus complexe que jamais du fait de défis sans précédent liés à la mondialisation, aux conflits, au changement climatique, à la dégradation de l’environnement, à la cherté des denrées alimentaires et à quantité d’autres facteurs. Dans un tel contexte, l’innovation est reconnue comme un facteur clé pour la réduction de la pauvreté et la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement. C’est grâce à des actions innovantes que la communauté internationale sera à même de trouver des solutions pour un développement durable.

Pour avoir un impact positif et pérenne sur la pauvreté rurale, le FIDA a besoin d’innover et d’aider ses partenaires à faire de même. L’organisation définit l’innovation comme un processus qui ajoute de la valeur ou résout un problème par de nouvelles voies. L’objectif de la stratégie d’innovation du FIDA est de garantir que l’innovation est systématiquement et effectivement présente dans tous les aspects des pratiques et processus de développement du FIDA, à la fois au siège et sur le terrain. Encourager l’innovation signifie également renforcer la capacité du FIDA à travailler en partenariat avec les populations rurales pauvres, leurs organisations, leurs gouvernements ainsi que d’autres partenaires, afin de tester de nouvelles approches.

En Afrique de l’Ouest et du Centre, de nombreuses innovations ont été identifiées et développées dans le cadre des programmes et projets du FIDA. Ce dernier organisera une foire-atelier de l’innovation à Ouagadougou du 23 au 26 juin 2008, afin d’entamer une réflexion sur une approche ou un mécanisme systématique d’identification et de diffusion des innovations dans la région. Cet événement marquera le démarrage d’un processus prospectif d’identification et de diffusion des innovations dans les programmes et projets appuyés par le FIDA.

La foire-atelier se tiendra périodiquement pour assurer un véritable échange d’informations et soutenir la transposition des innovations dans le cadre des programmes et projets et au-delà. L’édition 2008 de la foire-atelier donnera l’occasion au FIDA et à ses partenaires, ainsi qu’aux programmes et projets et aux agriculteurs, de promouvoir et développer davantage les processus innovants, les innovations technologiques et les pratiques prometteuses mises au point par les projets et les innovateurs dans la région. Nous voulons qu’elle soit une action collective, ouverte à tous les acteurs du développement en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Mohamed Béavogui

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Coup de projecteur sur l’Initiative appuyée par le FIDA, pour le repérage et le partage des innovations en Afrique de l'Ouest et du Centre

La Division Afrique de l’Ouest et du Centre du FIDA lance une initiative pour repérer et partager les innovations en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Son objectif est d’identifier, de partager et de diffuser des innovations susceptibles d’apporter des solutions aux problèmes auxquels sont confrontés les producteurs et les ruraux pauvres de la région, en particulier les femmes, les jeunes et les membres d’autres groupes vulnérables. Son point de départ résidera dans les activités et résultats de la Foire à l’Innovation des Paysans de Ségou, organisée au Mali en 2004 par le FIDA, Inter-Réseaux et le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA).

Rencontre des acteurs du développement en Afrique de l’Ouest et du Centre pour encourager une culture de l’innovation

Dans le cadre de l’Initiative pour le repérage et le partage des innovations en Afrique de l’Ouest et du Centre (IRPI), lancée à la mi-2007, le FIDA organisera, en collaboration avec des partenaires régionaux une foire-atelier régionale de l’innovation du 23 au 26 Juin 2008 à Ouagadougou (Burkina Faso). Cet événement offrira aux participants l’occasion de partager des innovations provenant de toute la région. Elle rassemblera des acteurs divers – agriculteurs, représentants du secteur privé, organismes de développement et institutions régionales – originaires de la région ou de l’extérieur, dans une optique de renforcement de l’impact.

Parallèlement à la foire, l’atelier visera à:

L’initiative IRPI est censée mettre en place une approche ou un mécanisme  systématique pour identifier, recueillir et diffuser les innovations parmi les programmes et projets du FIDA et la communauté du développement dans son ensemble. Elle est menée en partenariat avec un éventail d’acteurs et de partenaires du développement, la Fondation rurale de l’Afrique de l’Ouest (FRAO), le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA),  le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest/OCDE (CSAO), le Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA), le Fonds de développement des Nations Unies pour les femmes (UNIFEM) et FIDAfrique, notamment.

Avant la foire de Ouagadougou, FIDAfrique, le CSAO et le FIDA ont organisé une conférence électronique en octobre 2007 afin de présenter l’initiative, préparer l’événement et discuter des résultats attendus. Une deuxième session aura lieu à la mi-avril et se poursuivra après l’événement pour permettre aux participants de discuter plus avant des résultats de la foire-atelier et des mécanismes de suivi.

Pour de plus amples informations, prière de contacter:
Karim Hussein, économiste régional et coordonnateur de l’initiative IRPI, [email protected], ou l’unité de coordination, e-mail: [email protected]

La liste complète et les fiches-résumé des innovations qui seront présentées à Ouagadougou sont disponibles sur le site web de FIDAfrique.

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Appuyer les innovations pour satisfaire les besoins sociaux de base des communautés et améliorer la productivité agricole

Le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO/OCDE) a engagé depuis 2003, une initiative sur l’innovation agricole en Afrique de l’Ouest. Des analyses ont été menées dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest pour faire la synthèse des exemples réussis d’innovation agricole et en tirer parti. Ces analyses ont permis d’organiser un atelier régional sur ce sujet en juin 2004 dont les conclusions, expériences et analyses ont permis de dégager plusieurs leçons.

Ainsi, les réformes des services agricoles en Afrique de l’Ouest risquent de compromettre l’accès à l’innovation agricole pour les populations les plus vulnérables largement dépendantes des services publics. Historiquement, ces derniers ont toujours joué un rôle majeur dans la recherche et la diffusion des innovations agricoles, en particulier pour les groupes les plus vulnérables pour lesquels l’accès à l’innovation dépend des capacités à payer les services rendus.

Les réformes des services de vulgarisation ont elles aussi laissé un «vide institutionnel» préjudiciable à l’accès des paysans à l’innovation agricole. Les organisations de producteurs et les acteurs du secteur privé n’ont pas encore les capacités humaines et financières suffisantes pour prendre le relais.

Le succès d’une innovation tient souvent à une vision intégrée comme cela fut le cas pour le coton. Pour ce dernier, les expériences mettent en relief la pertinence d’une synergie basée sur une approche intégrée assurant à la fois la couverture des besoins sociaux de base des communautés et l’amélioration de la productivité et de la production agricoles.

Il en est ainsi de la variété de riz NERICA (Nouveau riz pour l’Afrique) où le développement de technologies de transformation post-récolte utilisant du matériel fabriqué par des artisans locaux telle la Coopérative artisanale des forgerons de l’Office du Niger au Mali, a permis d’augmenter de manière significative la productivité.

Pour le cas des «poulets bicyclettes», poulets transportés vivants vers les villes sur des bicyclettes, qui font vivre près de six millions d’exploitations familiale au Burkina Faso, trois facteurs principaux ont été à l’origine du succès de cette innovation. D’abord, il s’agit d’une approche optimisant les synergies entre savoirs locaux (poulaillers construits avec des matériaux locaux et utilisation des médicaments traditionnels de lutte contre la mortalité des pintadeaux) et innovations exogènes (traitements préventifs contre la peste aviaire, traitements curatifs contre les parasites internes et externes en s’appuyant sur les vaccinateurs villageois volontaires). Ensuite, l’appui de l’État en matière de formation des vaccinateurs villageois et d’approvisionnement en vaccins et autres médicaments s’est avéré un atout majeur. Enfin, un important réseau de commerçants assurant la commercialisation au niveau national et régional (Bénin, Togo et Sénégal) a été développé.

Pour plus d’information, vous pouvez contacter:
Jean Sibiri Zoundi, [email protected]
Léonidas Hitimana, [email protected]


L’innovation par le biais de processus de développement participatif

  Innovation through participatory development
 

 

Des villageois achètent les produits d’un vendeur itinérant à Thiès (Sénégal).
Photo FIDA de Roberto Faidutti

En matière d’innovation, la Fondation rurale de l’Afrique de l’Ouest (FRAO) développe des partenariats avec diverses institutions, notamment dans les domaines méthodologique, organisationnel et institutionnel. Ainsi, la FRAO appuie les communautés à la base, dans le but de réunir les conditions techniques, financières et organisationnelles nécessaires à leurs ambitions de développement.

Le partenariat en matière d’innovation est illustré par les processus de développement participatif de technologie (DPT) articulé autour des étapes suivantes:

Il s’agit de faire en sorte que les communautés maîtrisent les innovations et que leur pouvoir de décision soit effectif à toutes les étapes du processus. La FRAO joue un rôle de catalyseur en contribuant à mobiliser les ressources et les compétences dont ne disposent pas les communautés pour faire face aux problèmes.

En 1996, la FRAO a mis en place un partenariat avec des communautés villageoises de la Vallée de Djibanar, région naturelle de Casamance au sud du Sénégal. Ce partenariat visait à mettre en place des stratégies et méthodes permettant de résorber les phénomènes de salinisation/acidification qui dégradent les terres et déséquilibrent les systèmes de production, ce qui entraîne une insécurité alimentaire accrue.
                                                 
Une douzaine de villages ont contacté la FRAO pour aider les populations à réhabiliter les rizières envahies par le sel dans cette vallée qui se trouve dans le bassin du fleuve Casamance. La FRAO, avec l’appui de subventions du Centre de recherches pour le développement international et de la Fondation Ford, a mené deux actions principales:

Les chercheurs ont appris à conduire un diagnostic participatif avec les villageois pour évaluer les contraintes et définir les mesures prioritaires. Les résultats de ce diagnostic ont recommandé l’édification de barrages anti-sel et l’expérimentation de variétés de riz adaptées au nouveau contexte.
Une fois les priorités définies, un protocole d’expérimentation a été conçu et mis en œuvre avec une claire répartition des rôles entre les organisations paysannes, les chercheurs et la FRAO en tant que facilitatrice.

La FRAO a facilité le processus d’innovation en appuyant l’interaction chercheurs-paysans, en formant les acteurs aux méthodes participatives et en contribuant à la mobilisation des ressources. La FRAO a fait valoir que le suivi-évaluation et l’appropriation effective de la démarche participative par les communautés étaient en outre le gage de la pérennité de ces actions de développement.

Contacts
Adama A. Ndiaye, Expert suivi-évaluation, FRAO
[email protected]
Foly Akoussan, Point focal, Fidafrique
[email protected] 

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Exemples d’innovations

Améliorer la productivité des sols par la gestion des nutriments

  Improving soil productivity through nutrient management
    La gestion des nutriments aident les agriculteurs à utiliser efficacement les engrais dans leurs exploitations.
© 2008 Aubrey Wade. Tous droits réservés.

En 2003, le Centre international de développement des engrais (IFDC) a commencé à travailler en vue de formuler des recommandations  ‘à la carte’ spécifiques à chaque site sur les engrais et faciliter leur utilisation en Afrique de l’Ouest (une recommandation ‘à la carte’ propose aux paysans des options qu’ils peuvent suivre en fonction de leur pouvoir d’achat ou des rendements escomptés). Avec ses partenaires, l’IFDC a travaillé avec des groupements d’agriculteurs afin d’introduire conjointement un ensemble d’innovations comprenant les recommandations à la carte sur les engrais et une approche plate-forme pour la mise au point et la diffusion des technologies. Les innovations visent à améliorer la productivité des sols en Afrique subsaharienne, principalement au Bénin, au Burkina Faso, au Togo et au Nigeria.

En ce qui concerne les recommandations à la carte sur les engrais, des champs de développement et des agriculteurs ont été sélectionnés de manière à couvrir les principaux types de sols et modes de gestion (tels que l’utilisation de fumure organique, les pratiques de conservation des sols et de l’eau, le phosphate minéral et l’absence d’apports) et à prendre en compte l’état des sols et les effets des pratiques agricoles dans la formulation des recommandations. Les agriculteurs ont créé des parcelles dites sans apport de nutriments dans leurs champs. Il s’agit d’une méthode directe pour déterminer la capacité d’apport en nutriment du sol à travers de petites parcelles bien gérées qui reçoivent des quantités adéquates d’éléments fertilisants pour atteindre les rendements escomptés, à l’exception d’un nutriment (par exemple, sans N, P ou K). Le rendement obtenu à ces endroits est considéré comme un indicateur de la capacité du sol à fournir le nutriment manquant. La capacité du sol à fournir les nutriments et le rendement-cible sont utilisés pour estimer les besoins en fertilisants de l’exploitation considérée. Le principe de ces petites parcelles à zéro N, zéro P et zéro K est illustré dans le tableau 1.

Des observations régulières par tous les membres de la plate-forme – agriculteurs, scientifiques, agents de vulgarisation et vendeurs d’intrants – et l’analyse de la performance des parcelles tout au long de la période de culture aident:

Amessouho, un paysan togolais participant à l’initiative de l’IFDC, a confirmé que quand l’équipe des services nationaux de vulgarisation est venue il y a plusieurs années travailler sur le terrain avec les paysans des villages d’Afagnan, Tabligbo, Tsévié et Vogan, ils leur ont fourni différents types d’engrais à des fins de démonstration. Mais après leur départ, les agriculteurs arrêtèrent de les utiliser car ils n’avaient pas compris les principes qui guidaient ces pratiques. “Avec le processus facilité par l’IFDC, je me considère désormais comme un docteur du sol” dit Théophile Atcchou, président de l’Union paysanne d’Afagnan. “Les sols de mon exploitation ont peu de secrets pour moi depuis que nous avons participé au processus d’apprentissage, en utilisant les essais d’omission. Maintenant, nous voulons partager cette connaissance avec d’autres paysans pour qu’ils puissent diagnostiquer leurs sols en utilisant cette technique pour chercher la bonne combinaison médicale afin de les remettre en bonne santé.”

Les recommandations à la carte spécifiques au site aident à augmenter le nombre d’agriculteurs qui peuvent utiliser efficacement les engrais dans leurs exploitations et pallier les insuffisances des actuelles recommandations de fertilisation pan-territoriales qui n’arrivent pas à prendre en compte la diversité des pratiques agricoles et les dynamiques des conditions d’exploitation. Le fait de travailler dans le cadre d’une plate-forme favorise la diffusion de l’information et améliore l’accessibilité au bon moment de l’intrant approprié du faits des contacts et interactions entre paysans, scientifiques et/ou agents de vulgarisation et les vendeurs d’intrants au sein de la plate-forme. Le processus contribue au développement des capacités des intéressés, principalement les agriculteurs.

 

Tableau 1 Le principe des parcelles 0-N, 0-P et 0-K

Mini-plots

N

P

K

Plot  0-N, +P, +K

0

+

+

Plot 0-P, +N, +K

+

0

+

Plot 0-K, +N, +P

+

+

0

Plot +N, +P, +K

+

+

+

0 = le nutriment n’est pas apporté, c’est le “nutriment manquant”; + = le nutriment est apporté en quantité suffisante pour ne pas limiter la croissance de la culture (la quantité exacte dépend des conditions de croissance; on peut se référer aux recommandations actuelles de l’équipe de vulgarisation ou à ce que fait le paysan le plus performant).

 


Pour de plus amples informations, prière de contacter:
Abdoulaye Mando, responsable du Programme de gestion des ressources naturelles à l’IFDC, [email protected]

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Les ententes foncières: un outil de réinsertion des sans terre dans l’exploitation du walo de Maghama

Le walo est une zone de terres inondables, constituée de cuvettes situées sur la rive gauche mauritanienne du fleuve Sénégal. Ces terres, détenues par une minorité de grands propriétaires, sont exploitées par les habitants des villages, selon les règles du régime foncier traditionnel.

Dans sa première phase, le Projet d’amélioration des cultures de décrues à Maghama (PACDM) devait contribuer à accroître la production de céréales par l’introduction de cultures améliorées et à réaliserdes aménagements destinés à contrôler les crues. Cet effort devait s'accompagner d’un processus de réglementation et de régularisation du statut foncier. Au cours de sa deuxième phase, le projet a réalisé des avancées significatives en matière de restructuration foncière, afin de permettre aux groupes les plus vulnérables d’avoir accès à la terre. Cette restructuration s’est effectuée en trois étapes: réalisation d’une enquête socio-foncière, signature d’une entente foncière et insertion durable des sans terre dans le processus, à des conditions avantageuses, dans un contexte d’harmonie et de cohésion sociale et de manière à éviter l’émergence de conflits.

L’équipe de gestion du PACDM I a opté pour la négociation avec les propriétaires fonciers et conclu avec eux des accords de réaffectation des terres, ou ententes foncières, permettant d’insérer les sans terre dans l’exploitation du walo. Tout en reconnaissant la propriété traditionnelle, l’entente foncière garantit durablement, de par ses principes d’équité, de solidarité et d’efficacité, l’exploitation équitable des terres inondées, la cohésion sociale nécessaire pour le partage des ressources et le renforcement de l’esprit de solidarité ancestrale prévalant dans les communautés rurales.

Abdelahi Amadou est un ancien agriculteur sans terre de 55 ans qui a bénéficié des accords fonciers. Marié et père de neuf enfants, il a commencé sa carrière professionnelle comme soldat dans l’armée mauritanienne à Nouakchott où, de nombreuses années durant, il y a mené une vie difficile du fait de la cherté de la vie. Ses modestes revenus ne lui permettaient pas d’assurer des conditions de vie décentes à sa nombreuse famille. Aussi a-t-il décidé de retourner dans son village natal pour y cultiver la terre. «Mon père n’était pas propriétaire de terres et, avant l’intervention du projet, les ressources limitées du walo en terme de disponibilité des terres cultivables ne me garantissaient pas l’exploitation d’une parcelle d’une taille suffisante et pendant suffisamment de temps» confie-t-il.

Pour cet agriculteur, la mise en valeur des terres du walo a constitué une aubaine car elle lui a permis de cultiver des champs inondés qui jusque là étaient restés inexploités. Grâce au processus, il a bénéficié d’un prêt de champs de culture qu’il peut exploiter pendant sept ans renouvelables. Lors de la dernière campagne agricole, il a cultivé une superficie de quatre hectares et récolté 14 charrettes contenant 20 bassines de sorgho chacune.

L’instrument de mesure de l’application de l’entente foncière est le procès-verbal d’insertion (PVI). C’est un document consensuel et négocié, par lequel un propriétaire foncier marque son accord pour prêter, pour une durée déterminée ou indéterminée, une parcelle de terre à un exploitant. La durée minimale de l’accord de prêt est de sept ans renouvelables. Les dimensions et l’emplacement de la parcelle sont explicitement précisés dans le contrat. Le PVI découle des enquêtes participatives foncières. Celles-ci ont ainsi été mises en œuvre sur la base de la participation active de la population à toutes les étapes du processus, de la transparence dans la saisie des données et de la fiabilité des informations collectées à travers les mécanismes d’archivage et de validation des données par les parties concernées.

Amadou a signé un PVI avec le propriétaire de la parcelle qu’il exploite. «Les accords sur l’exploitation des terres m’ont permis de réaliser un vœu. Avec ma récolte et la vente de sous-produits, j’ai pu assurer les frais de scolarité de mes enfants pour toute l’année et nourrir ma famille pendant six mois» déclare-t-il. Grâce aux revenus engrangés, il a en outre fait l’acquisition de deux chèvres et acheté à crédit une charrette dont il a réglé la moitié du coût. Dès lors, Amadou ne se fait plus de souci pour l’avenir. Le reste de l’année, lorsque les terres sont inondées et qu’il ne peut pas travailler, il complète ses revenus en faisant du petit commerce à Nouakchott.

La mise au point de la signature des ententes foncières a duré deux ans et s’est faite en plusieurs étapes. Regroupés au sein d’une coordination nationale, les cadres originaires de Maghama résidant à Nouakchott ont joué le rôle d’interface avec l’administration et de facilitateur auprès des populations. Au cours du processus, chaque village a dû s’organiser et créer un comité, mandaté pour discuter, décider et signer les accords fonciers. Un comité des sages a servi d’instance d’arbitrage, pour faciliter le processus et prévenir les conflits. La signature de l’entente foncière par 24 présidents de comités villageois et par les représentants de l’administration territoriale à Maghama s’est faite au cours d’une cérémonie officielle.

Pour de plus amples informations, prière de contacter:
Cristiana Sparacino, Chargée de programme
[email protected]
Salikou Ould Aghoub, Directeur du projet
[email protected]

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Le commerce de produits via SMS

  Improving soil productivity through nutrient management
    Dina Lungu et Elizabeth Chikusu envoyent SMS pour obtenir les prix du marché

Le fait de ne pas avoir accès à une information fiable et actualisée sur les prix du marché représente un obstacle majeur pour les petits exploitants de toute l’Afrique. Sans cette information, ils sont vulnérables face à des commerçants peu scrupuleux qui leur offrent des prix inférieurs à ceux du marché. En outre, ils hésitent à diversifier leur production en recourant à d’autres cultures de rapport, par crainte de ne pas trouver de débouché rentable.

Le programme de promotion des entreprises paysannes et de commercialisation bénéficiant de l’appui du FIDA en Zambie a introduit des modalités innovantes pour résoudre ce problème. Au titre de sa composante concernant les entreprises agro-industrielles (l’une des trois composantes, aux côtés du développement de l’infrastructure routière et de la constitution de groupements), il a créé un service d’information commerciale par SMS en coopération avec l’Union nationale des agriculteurs zambiens (ZNFU). Ce service fournit de façon fiable, aisément accessible et peu coûteuse, les prix en vigueur sur le marché et les noms des acheteurs pour 12 produits principaux.

Le système par SMS, qui a été lancé en août 2006, est très facile à utiliser. Pour obtenir les meilleurs prix d’un produit, les agriculteurs doivent simplement envoyer au numéro 4455 un SMS contenant les quatre premières lettres du nom du produit. En quelques secondes, ils reçoivent un message leur indiquant les meilleurs prix, par acheteur, en utilisant des codes acheteur abrégés. Si un producteur souhaite obtenir les meilleurs prix dans un district ou une province donnée, il lui suffit d’inclure le code de la province/du district juste après le code produit.

Après avoir sélectionné l’acheteur qui correspond le mieux à ses besoins, l’agriculteur peut envoyer un deuxième SMS au 4455 avec le code des acheteurs en abrégé. Un SMS lui est aussitôt envoyé avec le nom de la personne à contacter et le numéro de téléphone de l’acheteur, le nom et l’adresse de sa société ainsi que des indications simples pour s’y rendre. Les producteurs peuvent alors téléphoner à la personne indiquée et commencer à négocier. Chaque message SMS coûte environ 0,15 USD. Les produits pris en compte par le service d’information commerciale comprennent le maïs, les haricots, les arachides, le soja, le tournesol, le sorgho, le blé, le riz, le manioc, le bœuf, le mouton, le porc, les chèvres et le miel.

Le programme de promotion des entreprises paysannes et de commercialisation envisage d’élargir le système au commerce transfrontalier entre la Zambie et les pays voisins. À cette fin, la province du Katanga en République démocratique du Congo, qui est la partie congolaise de la ceinture de cuivre, a été jugée la région pilote la plus adaptée. Avec ses 11 millions de consommateurs, la population de la province du Katanga ressemble à celle de la Zambie et, grâce aux revenus tirés de l’extraction du cuivre, souhaite et peut acheter des produits agricoles zambiens.

Depuis septembre 2007, un service transfrontalier d’information commerciale par SMS permet aux producteurs et aux négociants d’obtenir des renseignements quotidiens sur les disponibilités en stock, les prix indicatifs sur le marché et les tendances des ventes. Les négociants congolais ont accès à l’information en français via Vodacom RDC et les producteurs et négociants zambiens reçoivent les données en anglais via AfriConnect/Celtel.

Pour de plus amples informations, prière de contacter:
Carla Ferreira,Chargée de programme, Division Afrique de l'Est et Australe, [email protected]

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Sur le terrain


Côte d’Ivoire: Survivre à la guerre civile grâce à l’agriculture

  Côte d’Ivoire: Surviving the civil war through agriculture
 

 

En Côte d'Ivoire, dans une coopérative agricole d’Akpouibo à 35 km au sud de Bouaké, un vulgarisateur montre à des familles que le soja est un aliment nutritif au même titre que le lait.
Photo FIDA de Christine Nesbitt

Avant le déclenchement de la guerre civile en Côte d’Ivoire, le FIDA exécutait le Projet d’appui à la commercialisation et aux initiatives locales dans la région Centre-Nord en partenariat avec la Banque ouest-africaine de développement et le Gouvernement ivoirien. La finalité du projet était d’améliorer les conditions de vie des femmes et des ménages de petits exploitants, principalement à travers l’accroissement durable du revenu monétaire agricole. Malgré la guerre, le projet a survécu car les populations ont repris l’initiative après que l’équipe du projet a été obligée de quitter la région.

Le projet a démarré ses opérations en 1997. Il a apporté aux villageois des formations sur les techniques améliorées d’exploitation et introduit de nouvelles variétés de plantes à haut rendement, avec le soutien du Centre suisse de recherche scientifique (CSRS). Des comités locaux de gestion ont été mis en place et certains villageois ont été formés pour former les autres. La guerre s’est déclenchée à la mi-septembre 2002 alors que les premiers stagiaires qui avaient bénéficié de prêts pour les semences ne les avaient pas encore remboursés.

L’unité de coordination du projet a quitté Bouaké, la principale ville de la région, car ses locaux ont été détruits pendant la guerre. Le FIDA a suspendu le décaissement des fonds du projet en 2004 et 2005, mais grâce à la ténacité des villageois, les activités se sont poursuivies jusqu’à l’achèvement du projet en 2007.

“Avant le début de la guerre, le projet m’a formé à la culture du soja et de certaines nouvelles variétés d’ignames et de manioc. Ils m’ont également donné des semences que j’étais censé rembourser sur la récolte,” relate Coulibaly Yao, un bénéficiaire du projet du village de N’Gorla, à 134 km au nord-est de Bouaké. “Au moment de la récolte, comme le projet n’était plus là, j’ai décidé de donner les semences à un autre villageois et lui ai expliqué comment planter les nouvelles variétés, ” ajoute-t-il.

Kouassi N’Dri  explique qu’avant le déclenchement de la guerre, il a reçu quatre porcs reproducteurs de Guinée dont il était censé rembourser le coût. Comme Coulibaly, Kouassi a prêté certains reproducteurs à un autre villageois. La mission du FIDA chargée de préparer le rapport d’achèvement du projet a noté que le nombre de personnes élevant des porcs de Guinée est passé de 20 avant la guerre à 60 en 2007.

Coulibaly rapporte que beaucoup d’autres villageois ont fait comme lui, et que cela a conduit à une augmentation de la production de légumes, de fruits et d’huile de palme, dont les excédents ont été vendus sur le marché local. “Et c’est ainsi que nous avons pu traverser cette période difficile” dit-il. Mais ils ont eu des problèmes pour vendre leur production car le Bureau de vente des producteurs de produits agricoles (BVP) au marché central de Bouaké a fermé. “Avec le BVP, nous avions des informations régulières sur les prix du marché, et les prix étaient meilleurs que ceux qu’offraient les négociants qui venaient dans les villages,” explique Kouakou Adjo Eugenie, une productrice de soja du village de Bodokro, à 60 km au nord-ouest de Bouaké. Avec la reprise du projet après la guerre, le BVP a été rouvert.

Le réseau d’adduction d’eau mis en place par le projet a également survécu à la période de chaos car les villageois ont été capables de payer pour la maintenance des pompes. Pendant la guerre, la plupart d’entre eux ont réussi à mettre leurs fonds en sécurité dans une banque d’Abidjan.

C’est la preuve que ceux qui ont bénéficié des appuis et des investissements du projet et survécu à la guerre seront capables de poursuivre leurs activités. On peut espérer qu’ils poursuivront leur propre développement.

Pour de plus amples informations, prière de contacter:
Mohamed Tounessi, Chargé de programme, [email protected]

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Ghana: L’appui du FIDA aide à transformer les banques communautaires et rurales en entreprises à haute performance

  Ghana: IFAD support helps transform rural and community banks into top-performing businesses
 

 

Au Ghana, Le Projet de services financiers ruraux a rapproché les secteurs financiers informels, semi-formel et formel.
Photo FIDA de Robert Grossman

Depuis les six dernières années, le FIDA participe à l’expérience réussie d’une banque rurale au Ghana, par le biais du Projet de services financiers ruraux. Lancé en 2002, le projet est financé par le FIDA, l'Association internationale de développement (IDA), la Banque africaine de développement et le Gouvernement ghanéen. Le projet vise à améliorer l’accès des populations rurales aux services financiers dans l’ensemble du pays. Il aide quelques 150 banques communautaires et rurales à améliorer la qualité, la diversité et l’efficacité de leurs services.

En 2005, 19 banques communautaires et rurales ont été classées parmi les 100 premières sociétés privées au Ghana, et elles ont reçu des prix du Conseil de promotion des investissements du Ghana pour leur haute compétence. Le Conseil a lancé les prix en 1998 pour apporter une reconnaissance aux 100 sociétés les plus performantes du Ghana. Les sociétés sont classées sur la base des critères suivants: taille, rentabilité, croissance, potentiel d’emploi et responsabilité sociale d’entreprise. Le Business & Financial Times du Ghana a rapporté que les banques rurales avaient ‘volé la vedette’, en entrant dans le Club des 100 du Ghana.

Le Projet de services financiers ruraux a rapproché les secteurs financiers informel, semi-formel et formel et aidé au renforcement des capacités des institutions rurales et de microfinance. Il a renforcé les liens opérationnels entre les institutions de microfinance et le réseau des banques communautaires et rurales, en leur permettant d’étendre leurs services à un grand nombre de clients ruraux.

Le projet a appuyé près de 400 institutions et organisations faîtières agréées. Quand le projet a démarré en 2002, ces banques servaient environ 1,3 million de clients. Ce nombre était estimé à plus de 3 millions à la fin 2007.

Le projet a également institué l’ARB Apex Bank, qui fonctionne comme une ‘mini banque centrale’ pour fournir des services bancaires et autres aux banques communautaires et rurales dans tout le Ghana. Le 16 novembre 2006, le Président du Ghana, John A. Kufuor, a inauguré le siège de l’ARB Apex Bank et l’immeuble de la succursale d’Accra. Il a également annoncé que le gouvernement allouait 18 millions d’USD du Millennium Challenge Account pour soutenir l’informatisation des banques communautaires et rurales du Ghana. Les analystes disent que cela va aider les banques à rendre leurs opérations plus efficientes.

L’ARB Apex Bank joue un rôle important dans le renforcement du système bancaire rural au Ghana. Le défi pour elle sera maintenant de devenir une entité commerciale viable et de mettre fin à sa dépendance à l’égard du gouvernement et des bailleurs de fonds.

Pour de plus amples informations, prière de contacter:
Mohamed Manssouri, Chargé de programme, [email protected]
Daniel Asare-Mintah, Coordinateur de projet, [email protected]

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Sénégal: Améliorer les conditions de vie grâce à la conservation de l’environnement dans le Diourbel

  Senegal: Improving livelihoods through environmental conservation in Diourbel
 

 

A Fatick (Sénégal), des femmes arrosent un jardin potager sous un Acacia albida.
Photo FIDA de Roberto Faidutti

Le niveau de vie de milliers de personnes s’est amélioré dans le Diourbel, au Sénégal, du fait de la plantation d’arbres et de techniques agricoles améliorées. Des techniques agricoles améliorées telles que la délimitation des parcelles et la régénération naturelle assistée ont conduit à un accroissement de la fertilité des sols. Ces résultats ont été acquis grâce au Projet agroforestier de lutte contre la désertification financé par le FIDA, qui s’est achevé en décembre 2007.

“Au début, c’était complètement désert ici,” relate Modou Kamara, un villageois de Keur Ousmane Kane (Sénégal). “Les gens creusaient de petits cercles dans le sol pour sécher le bissap, et c’était la disette,” ajoute-t-il. Mais aujourd’hui, le village de Keur Ousmane Kane est plein d’arbres, et les gens cultivent des tomates, des choux, des aubergines, des carottes et des oignons dans les zones marécageuses. “En un mot, nous cultivons tous les types de légumes qui vont dans nos plats. Je peux dire que nous vivons mieux que les gens de Dakar,” affirme Kamara.

Les gens ont planté des légumes et des arbres fruitiers tels que manguiers, goyaviers, citronniers et anarcadiers. Les villageois possèdent désormais des plantations d’arbres et le taux d’abattage des arbres a grandement diminué. Les arbres apportent un abri contre la chaleur caniculaire du soleil, et les hommes se rassemblent sous les arbres après la prière pour discuter et se rencontrer.

Le projet est allé au-delà du fait d’encourager la plantation d’arbres et d’enseigner aux villageois des techniques agricoles améliorées. Il leur a également apporté l’eau potable et a ouvert des routes entre les exploitations et les marchés. Il a aidé les gens pour l’alphabétisation fonctionnelle et mis en place des boutiques d’approvisionnement de village. Mbaye Faye est le président du comité villageois de développement de Keur Mbar, et explique avoir acheté du sucre pour la boutique du village grâce au prix de 30 000 francs CFA (72,05 USD) décerné par le FIDA pour avoir mis en place la plus grande pépinière du village. La vente du sucre a permis au comité villageois de faire un profit de 50 000 francs CFA (120,04 USD) et d’acquérir progressivement d’autres denrées telles que du riz et du thé. Le projet a offert au comité 12 barils de mil. Actuellement, rapporte le président, le comité réalise un profit mensuel de 500 000 francs CFA (1 200 USD). 

“Avant le projet, les femmes se levaient dès 3 heures du matin pour aller chercher de l’eau,” explique Ndiougassa Ndjol, un bénéficiaire du village de Keur Massamba Niang. “Maintenant, les femmes se lèvent à l’heure qu’elles veulent, vont chercher l’eau à la pompe et ont plus de temps pour les tâches ménagères et des activités génératrices de revenus,” ajoute-t-il.

Le projet a mis en place 126 comités villageois de développement, 20 comités de gestion de constructions polyvalentes, 30 comités de gestion pour l’exploitation des zones marécageuses et 23 associations d’usagers des points d’eau. Il a aidé quelques 4 500 personnes à acquérir une alphabétisation fonctionnelle, dont 95% de femmes. Pour accroître la productivité agricole, de nombreux paysans ont été formés comme formateurs en nouvelles techniques agricoles et en transformation des produits agricoles pour les autres villageois. Au total, 1 460 personnes ont bénéficié de la formation, dont 41% de femmes. Les agriculteurs ont également reçu des formations en gestion. Près de 300 pépinières ont été mises en place, et plus de 850 000 plants ont été produits aux fins de plantation. Quelques 431 plantations en ligne ont été créées et plus de 19 Km de route construits.

Cette liste de réalisations n’est pas exhaustive. Comme Maguette Diop, présidente d’une association de femmes au village de Keur Massamba Niang, le fait remarquer, “Si je devais faire la liste de tout ce que le FIDA a fait pour nous, on y passerait toute la nuit.”

Pour de plus amples informations, prière de contacter:
Sylvie Marzin, Chargée de programme, [email protected]
Mamadou Kane, Chargé d’appui sur le terrain, [email protected]

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Actualités et événements


Nouveaux prêts et dons approuvés par le Conseil d’administration du FIDA en Afrique de l’Ouest et du Centre

Le nouveau réseau FIDAfrique-IFADAfrica améliorera le partage des connaissances et l’innovation en Afrique subsaharienne
Le Conseil d’administration du FIDA a approuvé un don qui va aider à l’établissement de FIDAfrique-IFADAfrica, un nouveau réseau de partage des connaissances en Afrique subsaharienne pour les programmes et projets financés par le FIDA et pour ses partenaires du développement.

Le nouveau réseau sera bâti à partir des initiatives existantes, y compris FIDAfrique en Afrique de l’Ouest et du Centre et les quatre réseaux thématiques de partage de connaissances du FIDA en Afrique orientale et australe. Jusqu’ici, ces initiatives ont été mises en œuvre séparément.

Le réseau mettra en relation des personnes, des organisations, des programmes et projets de développement ainsi que d’autres réseaux œuvrant  à la réduction de la pauvreté rurale en Afrique subsaharienne pour leur permettre d’échanger les expériences, l’apprentissage mutuel et les innovations pour la réduction de la pauvreté rurale. Il améliorera également l’efficacité des programmes et projets du FIDA et renforcera la concertation sur les politiques.

Le FIDA contribuera à hauteur de 2 millions d’USD au programme, qui coûtera  3,93 millions d’USD et aura une durée de 3 ans. La Fondation rurale de l’Afrique de l’Ouest (FRAO), une fondation expérimentée qui gère actuellement le réseau de partage de connaissances pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre – FIDAfrique – gèrera le don.

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LAfrique de l’Ouest et du Centre recevra 4,25 millions de dollars sous forme de prêts  

La quatre-vingt-treizième session du Conseil d’administration du FIDA, qui s’est tenue à Rome les 24 et 25 avril, a approuvé des dons à hauteur de 12,42 millions d’USD en faveur de la recherche agricole et des activités de développement dans les zones rurales de pays pauvres dans le monde.   

Au Cap-Vert, un prêt de 4,25 millions d’USD aidera à renforcer élargir les activités de l’actuel Programme de lutte contre la pauvreté rurale. Les fonds additionnels amélioreront la vie d’environ 60 000 ruraux pauvres, en particulier des femmes, en les intégrant davantage dans l’économie à croissance rapide du Cap-Vert. Le programme améliorera la sécurité alimentaire et la nutrition, diversifiera les revenus, améliorera l’accès aux marchés, et accroîtra la production et la productivité dans l’agriculture, la pêche et l’élevage. L’actuel Programme de lutte contre la pauvreté rurale sera élargi pour couvrir toutes les zones rurales du pays, en utilisant les mécanismes juridiques, institutionnels et financiers qui ont déjà démontré leur efficacité dans la réduction de la pauvreté lors des deux premières phases du programme.

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Burkina Faso: Atelier de démarrage du Projet d’appui aux filières agricoles

  Burkina Faso: Start-up workshop for the Agricultural Commodity Chain Support Project
 

 

Denise Guingane Zigani, de Garango (Burkina Faso), sèche rapidement et proprement des légumes dans un séchoir solaire.
© 2008 Aubrey Wade. Tous droits réservés.

Les 7 et 8 Février 2008, le Gouverneur de la Région Nord, Henri Dieudonné Marie Yaméogo, a inauguré officiellement l’atelier de démarrage du nouveau Projet d’appui aux filières agricoles appuyé par le FIDA à Ouahigouya, en présence du maire de la ville, des représentants du gouvernement, des autorités locales et traditionnelles et de Norman Messer, Chargé de programme de pays du FIDA. Dans son discours d’ouverture, le Gouverneur a déclaré que le Gouvernement du Burkina Faso a adopté une stratégie de développement basée sur la promotion d’un secteur agricole productif et compétitif, centré sur le développement des filières agricoles. “En ce sens, le nouveau projet est en pleine concordance avec le cadre stratégique national et mon pays est reconnaissant au FIDA pour son soutien constant”, a-t-il ajouté.
 
Les objectifs de l’atelier étaient de présenter le projet aux partenaires, de présenter ses approches, domaines et méthodologie d’intervention, les principes d’engagement et la collaboration avec les bénéficiaires du projet et les prestataires de services. L’atelier a été l’occasion pour les parties prenantes d’échanger, de discuter et de mettre précisément au point les modalités d’intervention. Des représentants d’organisations paysannes et d’institutions de microfinance, des exploitants agricoles et des transformateurs, des ONG, des agents des ministères techniques et des projets du secteur agricole et rural du pays, ainsi que des représentants de l’administration locale de la région ont participé à cet atelier de deux jours.

Environ 20 000 ménages ruraux amélioreront leurs conditions de vie grâce au projet, qui est la première opération de ce type financée par le FIDA dans le pays. Il favorisera la complémentarité au niveau local avec l’opération de la Banque mondiale qui intervient au niveau macro. Le projet renforcera les filières de cinq produits: niébé, sésame, chèvres/moutons, volailles et oignons, qui offrent des possibilités significatives d’accroissement des revenus aux populations rurales pauvres. Il concentrera ses activités dans les régions Nord, Centre-Nord, Boucle du Mouhoun et Sahel au nord du pays.

Le projet aidera les agriculteurs, les pasteurs, les entrepreneurs locaux et d’autres à transformer les produits agricoles en produits mieux commercialisables à des prix plus élevés. Il a l’intention de devenir une opération modèle en matière de développement de filières utiles aux pauvres et d’accès au marché. Il met également en avant un certain nombre d’éléments innovants, tels que  l’attention accordée au soutien des organisations des filières pour qu’elles mettent au point des plans d’activités, fournissent des services, et améliorent leur capacité de gouvernance, pour mieux soutenir et gérer les transactions.

Pour de plus amples informations, prière de contacter:
Norman Messer, Chargé de programme, [email protected]

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République démocratique du Congo: lancement d’un nouveau projet dans la Province orientale

Le Programme de réhabilitation de l’agriculture dans la Province Orientale a tenu son atelier de démarrage les 5 et 6 Décembre à Kinshasa, République démocratique du Congo.

François Joseph Mobuto Nzanga Ngbangawe, Ministre d’État de l’agriculture et du développement rural, a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier. Étaient également présents à la cérémonie Hubert Ali Ramazani, Secrétaire d’État à l’agriculture, Léopold Sarr, Chargé de programme du FIDA, des représentants de l’UNOPS, des organismes des Nations Unies et de nombreux partenaires et parties prenantes. Dans cette déclaration d’ouverture, le Ministre d’État Mobuto Nzanga Ngbangawe a exhorté les bénéficiaires du projet à “s’impliquer pleinement et à participer à la mise en œuvre du nouveau projet, seule façon de garantir son succès.”

L’objectif du projet est d’améliorer l’accès aux marchés et aux zones de production, et de renforcer les capacités d’auto-promotion et de gestion des populations rurales et de leurs organisations de base. Le projet vise également à renforcer la capacité des services publics à soutenir le développement rural, à intensifier, diversifier et ajouter de la valeur à la production agricole et halieutique ainsi qu’à améliorer l’accès aux services sociaux de base. Les participants de cet atelier animé ont principalement recommandé une gestion transparente et une diffusion ouverte à travers tous les canaux, y compris des ateliers de sensibilisation et de formation.

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Mali: Des programmes appuyés par le FIDA démarrent leurs activités à Mopti et Kidal

  Mali: IFAD-supported programmes start operations in Mopti and Kidal
 

 

Des femmes de la région de Kayes au Mali portent le mil récolté.
Photo FIDA de Roberto Faidutti

Deux ateliers se sont tenus au Mali en Mars, le premier pour inaugurer le don du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) dans le contexte du Fonds de développement en zones sahélienne (FODESA) et le second pour le démarrage du Programme intégré de développement rural dans la région de Kidal.

Au cours du premier atelier, le 4 mars, le don de 6 millions d’USD du FEM destiné à élargir le champ d’activité du FODESA à Mopti a été inauguré. Alhassane Aghatam Ag, Ministre  de l’environnement et de l’assainissement, a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier. Léopold Sarr, Chargé de programme du FIDA et des représentants du FEM et de la BOAD étaient présents, de même que de nombreuses parties prenantes. La réunion a permis de présenter la composante biodiversité du FEM et ses objectifs et synergies avec le programme du FODESA.

Lors du second atelier, les 6 et 7 mars, le Ministre de l’agriculture, Tiemoko Sangaré, accompagné de quatre autres ministres et de Lansry Nana Yaya Haidara, Commissaire à la sécurité alimentaire – organisme chef de file du programme – ont participé à l’atelier de démarrage du programme à Kidal. Des bénéficiaires et des représentants de partenaires tels que la Banque ouest-africaine de développement et le Fonds belge de survie ainsi que des autorités locales, ont participé à l’atelier. Les régions du nord du Mali sont une zone prioritaire pour le gouvernement et le FIDA, qui est le principal donateur dans la région. La réunion a servi de tribune pour souligner les difficultés opérationnelles dans une zone si éloignée et discuter des voies et moyens de mise en œuvre du projet d’une façon efficace, prouvant qu’il est possible d’agir dans des zones difficiles et potentiellement d’y attirer d’autres donateurs. 

Pour de plus amples informations, prière de contacter:
Léopold Sarr, Chargé de programme de pays, [email protected]

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