FIDAction

Numéro 11 - septembre 2008

Message du Directeur de la Division Afrique de l'Ouest et du Centre

Le monde est actuellement le témoin d'une flambée sans précédent des prix des denrées alimentaires, dont l'impact sur les ruraux pauvres, en Afrique, est particulièrement marqué.

Des mesures s'imposent d'urgence, qu'il s'agisse, dans l'immédiat, de faciliter l'accès à l'alimentation ou, à plus longue échéance, de garantir que les agriculteurs aient les semences et les intrants dont ils ont besoin pour accroître leur production. À court terme, il importe de trouver le moyen d’aider les petits exploitants d'Afrique de l'Ouest et du Centre à améliorer leur productivité et à accroître leur production dès la campagne en cours pour pouvoir tirer parti de prix plus rémunérateurs. À plus long terme, il faudra améliorer durablement leur productivité, faire en sorte que la demande croissante puisse être efficacement satisfaite et renforcer la sécurité alimentaire aux niveaux aussi bien des ménages que des pays.

Pour peu que les investissements, les politiques et les programmes de développement soient appropriés, la hausse des prix offre d'immenses possibilités aux petits exploitants. Selon les estimations, la production vivrière devra augmenter de 50% d'ici à 2030 si l'on veut que la demande croissante soit satisfaite. Les 450 millions d'exploitations familiales qui existent de par le monde peuvent beaucoup contribuer à satisfaire cette demande ainsi qu'à renforcer la sécurité alimentaire. Pour cela, cependant, ces exploitations devront se voir garantir l'accès à la terre et à l'eau ainsi qu'à des services de microfinance pour pouvoir se procurer des semences, des outils et des engrais. Elles auront également besoin de routes et de moyens de transport, de technologies pour se tenir informées sur la situation des marchés et d’organisations plus robustes. Ce sont là autant d'éléments indispensables si l'on veut qu'elles puissent bénéficier d'un élargissement des débouchés, de l'augmentation de la demande de produits et de prix plus rentables.

Le FIDA a alloué un montant de 200 millions de dollars pour aider les agriculteurs des pays et des régions les plus durement touchés par la hausse des prix des denrées alimentaires. Ces ressources ont été réallouées de fonds et de prêts existants du FIDA en tant que contribution aux efforts déployés au plan international pour atténuer la crise en augmentant la production agricole. En Afrique de l'Ouest et du Centre, le FIDA a commencé par réallouer quelque 50 millions de dollars pour faire face à l'envolée des prix des produits alimentaires.

Les investissements tendront à accroître, dès la prochaine campagne, la production de manioc, de riz, de maïs et d'autres céréales afin d'atténuer l'impact de la hausse des prix sur les pauvres, ruraux ou citadins, qui doivent consacrer à l'alimentation la majeure partie de leurs revenus. Les mesures qu'il est envisagé d'adopter d'urgence tendront notamment à garantir l'accès des petits exploitants aux intrants (variétés de semences et engrais) et aux ressources qui leur sont indispensables, comme l'eau d'irrigation, en temps utile pour la campagne en cours. Le FIDA envisage également d'entreprendre des activités et d'effectuer des investissements à moyen et à long terme pour soutenir et accroître la production vivrière des petites exploitations de la région.

Il faudra simultanément promouvoir l'innovation, faciliter l'accès à des moyens de subsistance plus diversifiés et encourager les investissements privés dans l'agriculture au moyen de partenariats entre les secteurs public et privé, surtout en vue d'améliorer les possibilités de transformation et de commercialisation des produits. Enfin, il faudra promouvoir la collaboration avec les gouvernements, les instituts de recherche, la société civile, les organisations paysannes, le secteur privé et tous les autres partenaires de développement afin d'améliorer la cohérence de nos interventions et l'efficacité de nos investissements. Tels sont les buts vers lesquels tendront nos efforts au cours des mois à venir.

Mohamed Béavogui

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La hausse des prix des produits alimentaires en Afrique de l'Ouest et du Centre: une stratégie pour la région


  Addressing the food price situation in Western and Central Africa – a strategy for the region
 

 

La production de manioc comme stratégie face à la flambée des prix des produits alimentaires

Pour faire face à la hausse des prix des denrées alimentaires, la Division Afrique de l'Ouest et du Centre du FIDA a élaboré une double approche inspirée des initiatives de promotion des chaînes de valeur qui ont donné de bons résultats. À court terme, la Division s'emploiera, dans le contexte de son portefeuille d'activités dans la région, à faciliter l'accès aux semences (multiplication et distribution de variétés à haut rendement et résistantes) et aux intrants, comme les engrais, pour améliorer la productivité et accroître la production agricoles dans la région.

Dans une perspective à moyen et à long terme, les programmes, projets et initiatives appuyés par le FIDA tendront à améliorer l'infrastructure de production et à faciliter l'accès aux marchés au moyen d'investissements dans le renforcement des capacités de transformation, des institutions et des organisations et dans l'infrastructure indispensable au bon fonctionnement des marchés. Cette approche sera mise en œuvre dans le cadre aussi bien des projets en cours que des futurs programmes.

À cette fin, la Division s'attachera en priorité à:

Le FIDA alloue un montant de 200 millions de dollars pour accroître la prochaine récolte

   
  IFAD allocates US$200 million to boost next harvest
 

 

Jeunes plants de nouvelles variétés de riz prêts à être transplantés dans une rizière mauritanienne.

Le 25 avril 2008, le Président du FIDA, Lennart Båge, a annoncé un programme de réaffectation de prêts de 200 millions de dollars pour aider les agriculteurs pauvres les plus durement touchés par la hausse des prix des produits alimentaires. Ce programme a pour but d'accroître immédiatement la production agricole dans le monde en développement afin de faire face à l'envolée des prix liée à la baisse des réserves alimentaires.

Ce programme permet de réaffecter les soldes des sommes non décaissées des prêts et dons existants pour couvrir les besoins immédiats en produits alimentaires. Ainsi, les agriculteurs des pays les plus pauvres du monde peuvent rapidement accroître leur production à court terme pour atténuer l'impact de la hausse des prix à l’importation.

Au Bénin, le FIDA a financé un programme destiné à accroître la production agricole de 30% et à commercialiser les excédents vivriers des villages. Cette intervention, d'une valeur de 680 000 dollars, a pour but d'améliorer la productivité de cultures à cycle court comme le riz NERICA et le maïs.

En Côte d’Ivoire, le FIDA appuie le programme national de développement de la riziculture élaboré par le gouvernement en fournissant pour 3 millions de dollars de semences et d'engrais destinés à 10 000 petits exploitants qui devraient produire 70 000 tonnes de riz, soit 35% de l'objectif visé par le programme national.

Au Ghana, une initiative pilote accélérée est menée actuellement afin d’améliorer l'efficacité des partenariats entre les secteurs public et privé dans le contexte des chaînes de valeur du maïs et du soja. Cette initiative a attiré pour quelque 2 millions de dollars de financement supplémentaire provenant du secteur privé.

En Mauritanie, un montant de 315 000 dollars a été réaffecté pour accroître la production vivrière dans le cadre du programme d'intervention mis sur pied par le gouvernement pour faire face à la hausse des prix des denrées alimentaires (avril-septembre 2008). Les ressources dégagées par le FIDA proviennent de deux programmes existants et serviront à acheter et à distribuer des semences ainsi qu'à créer des banques de céréales dans les régions rurales pauvres.

Pour de plus amples informations, prière de contacter:
Karim Hussein, Économiste régional
[email protected]

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Sur le terrain

Bénin: Elias Aizannon, un jeune microentrepreneur exceptionnel

  Benin: Elias Aizannon, an exceptional young microentrepreneur
 

 

Elias Aizannon a fait de l'élevage d'aulacodes au Bénin une entreprise florissante.

"Je m'appelle Elias Aizannon et je suis né le 3 janvier 1969 à Dasso, village de la commune d'Ouinhi, au sud du Bénin. Je suis marié et j'ai quatre enfants. Comme vous pouvez imaginer, dans mon pays, au Bénin, lorsque vous avez une situation, vous devez aider votre famille élargie restée au village et vous occuper des enfants, des frères et des cousins. Par-dessus tout, vous devez aider à les éduquer. C'est ainsi qu'outre les miens, je suis responsable de deux autres enfants. Grâce au projet d'activités génératrices de revenus et au programme d'appui au développement rural, j'ai pu développer ma petite entreprise et me perfectionner. J'élève des aulacodes et des lapins et je m'occupe actuellement de former d'autres jeunes entrepreneurs de sorte qu'ils aient eux aussi la possibilité de réaliser leurs aspirations et de subvenir aux besoins de leur famille."

De formation mécanicien de cyclomoteurs, Elias Aizannon a, en 2000, suivi un programme de formation à l'élevage d'aulacodes en captivité. Cette formation avait été organisée par une ONG associée opérant dans la région de Dasso, l'Association béninoise des éleveurs d'aulacodes(ABEA), dans le cadre du projet d'activités génératrices de revenus (PAGER) financé par le FIDA. Avant de suivre cette formation, Aizannon vendait des coqs et des poulets pour compléter ce qu'il gagnait comme mécanicien. Un moniteur du projet PAGER lui a suggéré d'élever aussi des aulacodes.

Aizannon se rappelle que sa première réaction a été: "Comment diable peut-on élever chez soi ces animaux, qui sont sauvages? J'ai peine à vous croire!"
Le moniteur, l'ayant convaincu d'essayer, lui a donné quelques animaux et Aizannon s'est attelé à sa nouvelle entreprise en mars 2000, fort de la formation reçue grâce au projet.

Ainsi, Aizannon a appris à élever des aulacodes en captivité et s'est familiarisé avec les techniques de croisement. Il sait castrer et engraisser les animaux ainsi que prévenir certaines maladies potentielles et administrer les premiers traitements et les vaccins. Aizannon a aussi appris à construire des enclos et des cages, à tenir sa comptabilité et à gérer les troupeaux, à commercialiser les animaux et à utiliser les excréments comme engrais organique.

En 2004, Aizannon a commencé à élever non seulement des aulacodes mais aussi des lapins, ce qui lui a permis d'étendre et de diversifier ses activités. Aujourd'hui, il vend au moins 20 couples d'aulacodes et 120 lapins par an, ce qui lui rapporte un bénéfice total de 400 000 francs CFA (950 dollars), résultat impressionnant eu égard au revenu moyen des habitants de sa région. Il a également été recruté par une exploitation créée dans une autre région, où il est rémunéré pour fournir des conseils et une assistance techniques.

En janvier 2008, Aizannon a eu la possibilité de participer, avec l'équipe de gestion du programme d'appui au développement rural (PADER), à un atelier organisé au Burkina Faso à l'intention des partenaires du FIDA en Afrique. Il a ainsi pu faire connaissance avec de nouveaux clients et découvrir de nouveaux marchés pour vendre sa production.

Avec ses économies, il a pu acheter un hectare de terre, qu'il utilise comme plein champ, et un demi-hectare où il a un verger d'orangers et de papayers ainsi qu'un champ d'ananas. Il utilise comme engrais le fumier organique qu'il produit et qu'il vend à d'autres cultivateurs. Il s'est fait construire une maison en briques, ce qui est exceptionnel dans son village, où il a aménagé pour ses animaux des écuries en ciment et en tôle ondulée. Il a récemment acheté une petite moto qui est venue remplacer son ancienne bicyclette.

Aizannon est aujourd'hui considéré comme un expert de l'élevage de l'aulacode et ses services sont très demandés. Par ses efforts et sa volonté de progresser, il est devenu un microentrepreneur réputé dans la région.

Pour aider la collectivité, Aizannon a offert ses services au vétérinaire local pour l'aider à vacciner les animaux élevés dans la région. Il a ainsi perfectionné ses compétences concernant les méthodes de traitement, les techniques de croisement propres à renforcer l'espèce et les méthodes de castration et d'engraissement des animaux. Il sait maintenant comment produire des aliments de bonne qualité pour les animaux. En outre, il forme les jeunes éleveurs et les aide à vendre les produits de leur élevage. Grâce à Aizannon, des jeunes locaux n'ayant guère d'instruction ont trouvé du travail: 16 d'entre eux ont un emploi à temps partiel et six un emploi à plein temps.

Aujourd'hui, Aizannon est une personne-ressource pour le PADER et son village. Les formateurs communautaires du Centre de pensée et d'action pour un développement économique et social(CPADES), une ONG locale, et le PADER sont fiers de lui.

Article rédigé par Elias Aizannon avec l'appui du CPADES

Pour de plus amples informations, prière de contacter:
Dieudonné Messan, Coordonnateur de projet, PADER
[email protected]
Mohamed Tounessi, Chargé de programme de pays
[email protected]
Annabelle Lhommeau, Chargée de programme de pays adjointe
[email protected]

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Cameroun: La culture de la pomme de terre, pour améliorer les moyens de subsistance en milieu rural et la disponibilité de produits alimentaires

   
  Benin: Elias Aizannon, an exceptional young microentrepreneur
 

 

Au Cameroun, les multiplicateurs ont produit 21 tonnes de semences de pomme de terre en trois mois seulement.

Au Cameroun, le Programme national de développement des racines et tubercules (PNDRT) a rapidement fait de la culture de la pomme de terre, jadis culture de subsistance, une culture commerciale.

La pomme de terre est cultivée au Cameroun depuis longtemps. Comme beaucoup d'autres cultures vivrières, la pomme de terre était destinée surtout à la consommation familiale et l'excédent de la production était vendu sur les marchés locaux. Elle est consommée bouillie ou frite ou préparée en purée avec des haricots, aliment très prisé dans l'ouest et le nord-ouest du Cameroun. Aujourd'hui, la pomme de terre est devenue un produit d'exportation qui appelle une production en masse.

Bien que la demande de pommes de terre ait augmenté au fil des ans, la production ne s'est pas accrue en conséquence, de sorte que les prix ont beaucoup augmenté sur les marchés. Cette hausse des prix a ravivé l'intérêt pour cette culture, prometteuse de revenus. Cependant, les pratiques de culture étant inappropriées et les sols étant dégradés, l'offre n'a pas encore rattrapé la demande.

Dans les provinces de l'ouest et du nord-ouest du Cameroun, où est cultivée la pomme de terre, le PNDRT a lancé une initiative tendant à accroître la production et la commercialisation de ce tubercule, le but étant de transformer cette culture de subsistance en une culture commerciale grâce à une production et à une commercialisation en masse.

Le PNDRT a signé un accord de partenariat avec un groupe d'initiative commune de Fokwe, petit village de la province de l’ouest spécialisé dans la production de semences de pomme de terre, afin d'obtenir deux tonnes de jeunes plants qui ont ensuite été distribués à quelque 220 multiplicateurs de semences de 11 villages de la région, dont 70% de femmes. Trois variétés à haut rendement – manon, cipira et spunta – ont été spécialement importées de France à cette fin. Le PNDRT a non seulement fourni les semences, comme demandé par les cultivateurs, mais a également formé 20 cultivateurs de chacun des villages, à la production de semences.

"Initialement, après la récolte, nous laissions les petites pommes de terre à la ferme et nous les utilisions l'année suivante comme semences. Ensuite, nous plantions les pommes de terre en même temps que d'autres cultures, sans aucun ordre déterminé, et nous n'utilisions pas de pesticides", explique Tsakem Daniel, multiplicateur de semences de pomme de terre du village de Latchouet, dans la province de l’ouest du Cameroun. Aussi les rendements étaient-ils fort réduits. Mais grâce aux nouvelles méthodes de culture et aux techniques de gestion des parasites diffusées par le PNDRT, les résultats ont été impressionnants.

En trois mois seulement, les multiplicateurs ont réussi à produire 21 tonnes de semences de pomme de terre à partir des deux tonnes qui leur avaient été initialement distribuées. Le contrat signé avec le groupe d'initiative commune de Fokwe a coûté près de cinq millions de francs CFA, mais les plus de 21 tonnes de semences produites représentent une valeur d'environ 15 millions de francs CFA. D'autres cultivateurs commencent déjà à s'intéresser à cette activité et, selon Focatchouet Tsakem Gilbert, chef traditionnel de Latchouet et président de l'Association des multiplicateurs de pommes de terre de la localité, les débouchés sont tout trouvés: "Les Gabonais commencent déjà à venir pour nous demander de vendre, et d'autres villageois viennent aussi à la recherche de semences pour leurs plantations", explique-t-il.

Au plan régional, des représentants d'autres programmes financés par le FIDA envisagent de se rendre au Cameroun pour tirer des enseignements de l'expérience du PNDRT.

L'impact du programme ne sera véritablement visible qu'à la fin de 2008, lorsqu'il sera possible de déterminer la quantité exacte de pommes de terre qui a été écoulée sur les marchés. Cependant, des préparatifs sont déjà en cours pour stimuler la commercialisation de la récolte et réduire les pertes après récolte. Le PNDRT a construit des entrepôts à Santa et Latchouet, qui deviendront des marchés consacrés exclusivement à la pomme de terre.

L'essentiel est maintenant de permettre aux cultivateurs de produire pendant la saison sèche et ainsi de réduire les pertes après récolte. Pour cela, il faudra former les cultivateurs aux techniques d'irrigation et, en cas de besoin, leur fournir du matériel d'irrigation. Comme le souligne Focatchouet Tsakem Gilbert, "nous n'avons qu'un seul asperseur et une seule pompe fournis par le PNDRT. Nous avons besoin de plus d'asperseurs, de pompes et de pesticides".

En réponse aux demandes des cultivateurs, le PNDRT envisage de poursuivre ses distributions de semences et ses programmes de formation aux méthodes de culture améliorée dans d'autres villages. Le programme envisage aussi de construire des magasins pour entreposer les pommes de terre dans ces villages et de fournir du matériel d'irrigation à 18 villages.

 

Suzanne Nke, la dame du manioc

  Suzanne Nke, the cassava lady
 

 

Suzanne Nke (au centre) lors d'une exposition des produits à base de manioc fabriqués par son association.

Suzanne Nke est présidente de l'Association de cultivatrices de racines et tubercules d'Okola, petite commune composée de sept villages, située dans la province du centre du Cameroun. Elle est l'une des premières exploitantes de la région à avoir bénéficié de la formation à la production de manioc organisée par le Programme national de développement des racines et tubercules (PNDRT).

"Nous avons commencé par multiplier les boutures de manioc, mais notre objectif est maintenant de développer les exploitations", dit-elle. À l'heure actuelle, les femmes de son association cultivent 10 hectares de manioc dans le cadre de chacun des sept comités villageois de concertation (CVC), l'objectif ultime étant de créer dans chacun d'eux des exploitations de 100 hectares.

À l'heure actuelle, le manioc est transformé sur une base artisanale en bâtonnets, en amidon et en gari, mais Suzanne Nke voudrait pouvoir obtenir le matériel nécessaire pour le traiter à une échelle semi‑industrielle, voire industrielle.

Grâce à ses activités, Suzanne Nke dit être respectée par la communauté et pouvoir aider son mari à subvenir aux besoins de la famille. "Ceux qui s'intéressent à la culture du manioc dans d'autres communes viennent me demander comment acquérir et planter de nouvelles variétés de manioc à haut rendement", explique-t-elle. Elle est souvent invitée à participer à d'importantes réunions concernant la production, la transformation et la commercialisation du manioc. Ce qu'elle veut maintenant, c'est voir renforcées les composantes transformation et commercialisation de programmes comme le PNDRT afin d'accroître les revenus des producteurs de manioc.

 

 

Pour de plus amples informations, prière de contacter:
Abdoul Wahab Barry, Chargé de programme de pays
[email protected]
Thomas Ngué Bissa, Coordonnateur du programme
racines&[email protected]

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Congo: Les variétés résistantes aux parasites suscitent un regain d'intérêt pour le manioc

  Benin: Elias Aizannon, an exceptional young Congo: Pest-free varieties increase popular interest in cassava production
 

 

Au Congo, l'introduction de variétés résistantes aux parasites a accru la production de manioc

Les nouvelles variétés de manioc résistantes aux parasites, introduites dans le cadre du Projet de développement rural dans les départements du Niari, de la Bouenza et de la Lékoumou (PRODER-Sud), ont suscité un vif intérêt parmi les agriculteurs. Les membres du Groupement d’intérêt économique communautaire (GIEC) de Mpika rappellent qu'au début, ils faisaient rire car l'on croyait qu'ils ne tireraient rien de leur travail. Aujourd'hui, les gens sont plus intéressés depuis qu'ils ont vu que les boutures de manioc poussent bien dans les exploitations expérimentales, surtout les espèces étrangères. Les plantes ne présentent aucune altération, et il a été demandé au projet PRODER-Sud d'étendre la multiplication de boutures améliorées à l'ensemble du village de sorte que tous les habitants puissent en bénéficier.

Le PRODER-Sud s'emploie à améliorer la production de manioc au Congo, son objectif ultime étant d'élever les revenus et de renforcer la sécurité alimentaire des ruraux pauvres des communautés vulnérables des départements du Niari, de la Bouenza et de la Lékoumou, dans le sud-est du pays. En collaboration avec le centre de recherche agronomique de Loudima et les techniciens du Ministère de l'agriculture et de l’élevage, le PRODER-Sud a introduit cinq nouvelles variétés, en sus de deux variétés locales, pour voir quelles étaient celles qui donnaient les meilleurs résultats. Des exploitations expérimentales ont été mises sur pied avec l'aide des communautés locales pour multiplier les boutures de manioc. Environ 70% des boutures récoltées ont été retournées au PRODER-Sud pour redistribution éventuelle aux producteurs des autres régions couvertes par le projet et le reste aux membres du GIEC de Mpika, pour être utilisées dans des exploitations individuelles et collectives. Le GIEC de Mpika compte 27 membres.

Jadis, les cultivateurs obtenaient entre 100 et 110 sacs de farine de manioc par hectare mais, depuis l'arrivée des parasites, il était difficile d'obtenir ne serait-ce que 25 sacs de farine. Aujourd'hui, les membres du GIEC de Mpika sont optimistes et comptent que l'introduction de nouvelles variétés de manioc résistantes aux parasites permettront d'éliminer totalement ceux-ci et ainsi d'accroître la production.

Pour de plus amples informations, prière de contacter:
Luyaku Nsimpasi, Chargé de programme de pays
[email protected]
Paul Bizibandoki, Coordonnateur du projet
[email protected]

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Senegal: African farmers urgently need seeds Sénégal: Les cultivateurs africains ont un besoin urgent de semences

  Senegal: African farmers urgently need seeds
 

 

Ousmane Ndiaye

Ousmane Ndiaye, Directeur de l'Association sénégalaise pour la promotion du développement par la base (ASPRODEB) et représentant des organisations de producteurs, s’exprime sur la hausse des prix des produits alimentaires.

Q: Un nouveau projet de développement des chaînes de valeur au Sénégal est actuellement en cours de formulation, au moment même où les prix des produits alimentaires font la une des journaux partout dans le monde. À votre avis, la hausse des prix sur les marchés africains est-elle une bonne chose ou au contraire une menace pour les petits producteurs?

O. N.: Je ne crois pas que les hausses de prix soient une catastrophe totale ou un effet de la malchance. Elles peuvent même être bénéfiques, mais certainement pas dans l'immédiat. Le Sénégal est durement touché par la situation parce que, comme beaucoup d'autres pays d'Afrique, il n'a pas pu mettre en œuvre des politiques agricoles de nature à atténuer les effets de cette crise, qui est essentiellement due à des facteurs externes.

Aujourd'hui, nul ne doute de la nécessité d'assurer la sécurité alimentaire, et par conséquent de la nécessité d'investir dans l'agriculture. À ce stade, le programme consiste à savoir comment investir et dans l'intérêt de qui! C'est cela qui, désormais, devra retenir notre attention. L'important, aujourd'hui, est de mettre autant d'êtres humains que possible à l'abri de la famine, ce qui, plus que sa politique de ciblage, constituera le véritable défi pour le FIDA. Des interventions s'imposent d'urgence si l'on veut éviter une catastrophe en Afrique. Le réel problème, aujourd'hui, est qu'une grande majorité de producteurs n'ont pas les semences nécessaires pour la prochaine campagne. Par conséquent, l'on risque fort qu'ils ne puissent pas produire suffisamment pour la campagne 2008/2009. Parmi ce groupe, cependant, beaucoup ont déjà du mal à joindre les deux bouts et, dans la situation actuelle, peuvent à peine compter sur un repas par jour. Cette situation n'est pas généralisée, mais elle affecte une forte proportion de ce groupe. Les autres sont sur le point d'épuiser leurs stocks, l'hivernage ayant été mauvais. Prenons le cas des arachides par exemple: l'année dernière, il en a été produit 200 000 tonnes au Sénégal mais, cette année, 50 000 tonnes seulement. Cette tendance à la baisse se retrouve pour toutes les céréales parce que la saison des pluies a commencé tard et s'est achevée plus tôt qu'à l'accoutumée, outre que les précipitations ont été mal réparties.

Q: Quels sont les autres problèmes auxquels sont confrontés les producteurs sénégalais membres de votre association?

O. N.: Force est de reconnaître que le partenariat entre l'ASPRODEB et le Gouvernement sénégalais a connu des hauts et des bas.

En ce qui concerne la concertation, nous nous sommes heurtés à un certain nombre de problèmes. Il y a aujourd'hui peu d'espaces de concertation avec les autorités sénégalaises, beaucoup moins qu'il n'y en avait en 2000. Toutefois, les associations de producteurs sont tout à fait prêtes à participer à ce dialogue. Elles opèrent depuis plus de 20 ans; elles ont des dirigeants bien informés; elles ont à leur disposition les informations voulues pour formuler leurs propositions; et, enfin, il existe un cadre national de concertation, le Conseil national pour la concertation et la coopération rurales. Les organisations de producteurs peuvent par conséquent se consulter et articuler leurs positions.

Néanmoins, comme l'environnement mondial est en mutation constante, nous avons besoin de compétences et de ressources pour pouvoir définir nos positions, mener des campagnes de pression, mobiliser les producteurs et négocier avec l'État, ses partenaires et ses différents services. Et nous avons besoin non seulement de ressources financières, mais aussi de temps, un temps suffisant pour échanger des vues avec les producteurs et dégager un consensus.

Il s'agit là d'un processus que nous devons apprendre à maîtriser. Les principales difficultés auxquelles nous nous heurtons sont liées à plusieurs facteurs: le temps; le fait que les programmes du gouvernement et de ses partenaires, fréquemment, ne font pas une place suffisante à une consultation démocratique avec les organisations de producteurs; et l'argent, dont nous avons besoin pour pouvoir articuler nos positions et nous faire entendre.

Dans le même temps, le contexte général nous est favorable. Nous avons, au sein de notre organisation, acquis une certaine expérience. Nous avons des dirigeants. Nous avons un cadre structuré à l'intérieur duquel nous pouvons organiser nos activités.

Q.: Quelle est la raison d'être de l'ASPRODEB?
O. N.: L'association a été créée par les fédérations nationales d'organisations d'agriculteurs et de pêcheurs et d'organisations féminines. Depuis sa fondation, en 1995, elle a été appelée à assumer la gestion du programme de petits projets ruraux appuyé par la Banque mondiale. Pour mettre en œuvre les activités confiées à l'association, ses dirigeants – les dirigeants des organisations de producteurs – ont décidé de constituer une association professionnelle. Ce projet a été mené à bien en 1999 à la pleine satisfaction de la Banque mondiale et du Gouvernement sénégalais. Les dirigeants de l'ASPRODEB ont décidé de poursuivre ce travail. Aujourd'hui, nous coopérons avec d'autres organismes des Nations Unies ainsi qu'avec l'Union européenne. L'ASPRODEB réalise les projets du gouvernement pour le compte des organisations sénégalaises de producteurs. Il s'occupe actuellement d'exécuter une composante de la deuxième phase du Projet de services agricoles et organisations de producteurs (PSAOP-II), cofinancé par la Banque mondiale et le FIDA.

Pour de plus amples informations, prière de contacter:
Ousmane Ndiaye
[email protected]
Sylvie Marzin, Chargée de programme
[email protected]

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Tchad: L'accès à l'eau et aux soins de santé, éléments incontournables du développement durable

  Chad: Increasing access to water and to health-care facilities for sustainable development
 

 

Les entrepôts des villages tchadiens garantissent la disponibilité d'aliments, même en périodes de pénuries.

Le climat du Tchad est variable et les sécheresses fréquentes peuvent avoir un impact dévastateur sur les cultures d'aliments de grande consommation comme le mil, le sorgho, le riz et le maïs. L'approche suivie par le FIDA pour appuyer le développement rural du pays consiste notamment à promouvoir une augmentation de la productivité agricole, l'accès à l'eau, aux soins de santé et aux services de microfinance et à faciliter la commercialisation des produits agricoles. Les priorités des projets financés par le FIDA sont déterminées par les populations rurales.

Ainsi au Nord-Guéra, les participants au projet ont déterminé qu'il fallait aménager 220 points d'eau dans cette région où il est difficile de forer des puits viables. L'examen à mi-parcours du projet de sécurité alimentaire au Nord-Guéra (PSANG II), qui a eu lieu en septembre et octobre 2007, a montré qu’une soixantaine de points d'eau avaient été creusés jusqu'à présent. Avec l'aide du Gouvernement belge, des pompes manuelles de type Duba, qui sont celles que préfère la population, ont été installées. En outre, une vingtaine de puits ont été forés ou remis en état. Le PSANG II appuie maintenant le forage d'une centaine de points d'eau supplémentaires.

Comme l'explique Hawa Dalliam, qui vit dans le village de Bitkine et qui a bénéficié du projet, "nous sommes les principaux bénéficiaires du projet étant donné que ce sont surtout les femmes et les enfants qui vont chercher l'eau et, maintenant, nous n'avons plus à aller si loin et nous n'avons plus à craindre qu'une eau malsaine rende nos enfants malades".

Pour faire en sorte que les familles aient toujours de quoi se nourrir, même en périodes de pénurie, il a été créé dans les villages des entrepôts de céréales pour que les habitants puissent emprunter ce dont ils ont besoin et remboursent les céréales empruntées aux entrepôts après la récolte. Cette initiative a été fort bien accueillie par les villageois, comme le résume Sadiya Ahmat du village de Mangalmé. "En pouvant emprunter des céréales, notre famille a de quoi manger même lorsque les temps sont difficiles. Mon mari et moi n'avons plus à aller travailler la terre de quelqu'un d'autre pour avoir quelque chose à manger. Nous pouvons maintenant préparer nos propres terres à temps", explique-t-elle.

Le PSANG II a travaillé en collaboration avec le Centre national de la nutrition et des technologies alimentaires pour améliorer les habitudes nutritionnelles de la population. Dans 214 villages – alors que le nombre initialement visé dans le projet étant de 100 – des éducateurs communautaires ont été sélectionnés et formés pour, à leur tour, dispenser aux femmes une éducation concernant l'allaitement maternel, les différentes catégories d'aliments, la préparation de bouillies enrichies à partir de produits locaux, le programme de vaccination des enfants, les consultations prénatales et les méthodes de filtrage de l'eau. En outre, un mécanisme interne a été mis en place et permettra d'identifier systématiquement les femmes les plus nécessiteuses qui seront orientées vers des dispensaires ou auxquelles il sera donné un travail pour qu'elles puissent, grâce à leurs gains, améliorer leur sécurité alimentaire.

Il ressort de l'examen des résultats obtenus mené récemment, que la malnutrition infantile a beaucoup diminué depuis le lancement du projet, en 2004, lorsque le taux de malnutrition aiguë chez les enfants était en moyenne de 12,5%. Une enquête est en cours pour vérifier l'impact qu'a eu le projet sur l'atténuation de la malnutrition infantile.

Pour de plus amples informations, prière de contacter:
Naoura Deli, Coordonnatrice du projet
[email protected]
Hamed Haidara, Chargé de programme
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Actualités et événements

Le Vice-Président du FIDA s'entretient avec des personnalités camerounaises et participe à la première Semaine scientifique africaine

   
  IFAD Vice-President meets officials in Cameroon and participates in first African Scientific Week
 

 

M. Kanayo F. Nwanze (à gauche), Vice Président du FIDA, et M. Ephraim Inoni, Premier Ministre du Cameroun

Le Vice-Président du FIDA, Kanayo F. Nwanze, s'est rendu au Cameroun du 9 au 14 juin 2008, où il a eu des entretiens productifs avec plusieurs hautes personnalités du Gouvernement camerounais. Il dirigeait une délégation du FIDA dont faisaient notamment partie Mohamed Béavogui, Directeur de la Division Afrique de l'Ouest et du Centre et Abdoul W. Barry, Chargé de programme de pays pour le Cameroun.

Les fonctionnaires du FIDA se sont entretenus avec M. Ephraim Inoni, Premier Ministre et Chef du Gouvernement camerounais, M. Jean Nkuete, Vice-Premier Ministre, Ministre de l'agriculture et du développement rural, M. Yaouba Abdoulaye, Ministre délégué auprès du Ministre de l'économie, de la planification et de l’aménagement du territoire et M. Essimi Menye, Ministre des finances. Ces pourparlers avaient pour but de resserrer la collaboration entre le FIDA et le Gouvernement camerounais et de faire en sorte que les programmes et les projets financés par le FIDA au Cameroun aient un impact plus marqué sur les conditions de vie des populations rurales pauvres.

M. Nwanze a aussi visité Nkenglikok, l'un des villages qui bénéficie de l'assistance du FIDA, pour y rencontrer les participants au Projet d'appui au développement communautaire, au Programme national de développement des racines et tubercules et au Programme régional de domestication des cultures arboricoles financé au moyen d'un don du FIDA au Centre mondial d’agroforesterie (CIRAF). Pendant cette visite, il a souligné la nécessité d'accroître les ressources allouées à ces activités et de les utiliser de manière plus efficiente.

Le Vice-Président du FIDA a saisi l'occasion offerte par son séjour dans le pays pour s'entretenir avec les chefs des organismes des Nations Unies opérant au Cameroun, auprès desquels il a insisté sur l'importance de resserrer la coopération entre les organismes des Nations Unies conformément à l'initiative Unité d’action des Nations Unies. Il a invité les divers organismes des Nations Unies à promouvoir la complémentarité de leurs activités tout en préservant leur identité propre afin de pouvoir avoir le maximum d'impact sur le terrain.

Avant ces réunions, M. Nwanze a prononcé l'allocution d'ouverture de la première Semaine scientifique africaine et de la huitième session de l'Assemblée générale du Conseil ouest et centrafricain pour la recherche et le développement agricole (CORAF), tenue à Yaoundé le 9 juin. À cette occasion, il a réitéré l'importance de la recherche agricole et a rappelé la contribution apportée par le FIDA à la promotion des recherches visant à aider les agriculteurs des pays en développement à s'adapter aux nouveaux défis auxquels ils sont confrontés.

Pour de plus amples informations, prière de contacter:
Abdoul Wahab Barry, Chargé de programme de pays
[email protected]

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Les acteurs de développement s'engagent à créer des partenariats et à promouvoir l'innovation en Afrique de l'Ouest et du Centre

   
  Development actors agree to build partnerships and promote innovation in Western and Central Africa
 

 

Des participants à la foire-atelier organisée par le FIDA à Ouagadougou

Plus de 140 personnes ont participé à la foire-atelier de l'innovation, récemment organisée à Ouagadougou (Burkina Faso) par la Division Afrique de l'Ouest et du Centre du FIDA (23-26 juin 2008).

Le colloque a réuni des participants extrêmement divers: agriculteurs, producteurs, organisations paysannes, mais aussi représentants du secteur privé et des gouvernements nationaux. Ont également assisté à la réunion des représentants d'institutions régionales comme l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) et d'organismes de développement ainsi que les dirigeants de 15 projets appuyés par le FIDA et leurs participants.

Pendant cette réunion de quatre jours, les participants ont discuté de 27 innovations élaborées par divers projets, programmes, organisations paysannes et instituts de recherche et de développement. L’atelier avait pour but d'encourager la création de partenariats entre les participants afin de promouvoir l'innovation et de faire face aux défis nouveaux, comme le changement climatique et l'envolée des prix des produits alimentaires. La foire, comportant 17 comptoirs et expositions, a permis aux participants de diffuser des informations, d'échanger des données d'expérience et de nouer des contacts.

La cérémonie d'ouverture a été présidée par M. Alain Bédouma Yoda, Ministre d'État et Ministre de la santé, représentant le Premier Ministre. Comme il l'a souligné, "l'innovation est la solution aux problèmes que connaît la région dans les domaines de l'agriculture et de l'alimentation". Quatre ministres du Gouvernement burkinabés, dont M. Laurent Sedogo, Ministre de l'agriculture, de l’hydraulique et des ressources halieutiques, et M. Sékou Ba, Ministre des ressources animales, ont également participé à la session d'ouverture, de même que M. El Hadj Abdou Sakho, Président par intérim de l'UEMOA.

Dans son allocution aux participants à l’atelier, Mohamed Béavogui, Directeur de la Division Afrique de l'Ouest et du Centre du FIDA, a souligné la nécessité de repérer et de partager l'innovation, particulièrement dans le contexte du changement climatique et de la flambée des prix des produits alimentaires et de l'énergie. Il a invité tous les partenaires à l'Initiative du FIDA pour le repérage et le partage des innovations (IRPI) à redoubler d'efforts pour atteindre ces objectifs.

Le dernier jour de l’atelier, des prix ont été décernés à trois innovations.

Louis Djilemo, agronome sponsorisé par le Programme national de développement des racines et tubercules au Cameroun, a été lauréat du prix à la meilleure innovation technologique. Il a mis au point un four de séchage du manioc fermenté améliorant l'efficacité du processus de séchage et réduisant les émissions de fumées.

Dans la catégorie de la meilleure innovation institutionnelle et organisationnelle, le prix a été décerné à l'Association nationale des organisations professionnelles agricoles de Côte d’Ivoire (ANOPACI) pour son système communautaire de gestion de l'information économique et stratégique, reposant sur le concept de points d'information ancrés dans les villages.

En ce qui concerne la meilleure innovation en matière de politique générale, le prix a été décerné au Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM) pour le programme et les outils mis au point par ce Fonds pour intégrer la problématique hommes‑femmes aux programmes de travail et aux budgets des Ministères de l'agriculture et du développement rural des pays de la région.

Au cours des prochaines semaines, FIDAfrique, le Club du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest et le FIDA continueront de mener l'enquête électronique lancée dans le cadre de l'initiative IRPI en octobre 2007 pour permettre aux participants de continuer à discuter des résultats de la foire-atelier. Les observations à ce sujet devront être adressées à: [email protected].

FIDAfrique a également créé une page web où sont affichés les résumés des innovations repérées et discutées lors de la réunion, des documents d'information, l'enquête électronique, des exposés et d'autres documents de base. Le rapport sur l’atelier et un résumé de l'enquête électronique seront publiés et diffusés dans toute la région. Les participants se sont engagés à organiser une série de manifestations pour repérer et identifier les innovations en Afrique de l'Ouest et du Centre, les résultats de ce travail devant être exposés lors d'une grande réunion régionale organisée tous les deux ou trois ans.

Pour de plus amples informations, prière de contacter:
Karim Hussein, Économiste régional et Coordonnateur de l'Initiative pour le repérage et le partage des innovations
[email protected]
Unité de coordination: [email protected]

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De nouvelles études sur le manioc en ligne sur FIDAfrique

L'Initiative régionale du FIDA pour la transformation et la commercialisation du manioc (IRPCM) et FIDAfrique ont publié en ligne deux des dernières études entreprises dans le cadre de l'initiative, pour appuyer le développement de l'industrie du manioc en Afrique de l'Ouest et du Centre.

Une base de données concernant les fabricants de matériel de traitement du manioc au Cameroun et au Nigéria et leurs prototypes peut maintenant être consultée à l'adresse http://equipements.cassava.fidafrique.net/. Les informations concernant le Nigéria ont été aimablement communiquées par l'Institut international d'agriculture tropicale (IITA). La base de données contiendra prochainement des informations semblables pour le Bénin et le Ghana.

Une étude réalisée entre janvier et mai 2008 au sujet du potentiel de commercialisation des dérivés du manioc en provenance d'Afrique de l'Ouest et du Centre sur les marchés ethniques de certains pays de l'Union européenne (Belgique, France et Royaume-Uni) peut être consultée sur le site web de FIDAfrique à l'adresse http://www.fidafrique.net/breve35.html#35. L'étude est novatrice par son approche et contient des informations intéressantes pour les commerçants et négociants de manioc de la région d'Afrique de l'Ouest et du Centre.

La base de données et l'étude sont disponibles en français seulement.

Pour de plus amples informations, prière de contacter:
Andrea Serpagli, Coordonnateur de l’IRPCM
[email protected]  

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