FIDAction

Numéro 12 - Novembre 2008

Message du Directeur de la Division Afrique de l’Ouest et du Centre

Chers lecteurs,

En cette fin d’année, permettez-moi de vous présenter, à vous et à vos familles, mes meilleurs vœux de bonheur, de santé et de prospérité pour 2009. Par ailleurs, je voudrais passer brièvement en revue les réalisations de la division durant 2008 et vous faire part de mes réflexions pour l’année qui commence.

L’année 2008 a été couronnée de succès et je tiens à rendre hommage au travail exceptionnel de notre équipe et à mettre l’accent sur ses importantes réalisations. Dans l’ensemble, on a pu noter une amélioration globale de la performance en matière d’exécution. L’objectif de la division pour 2008 – 80% au moins de projets jugés «satisfaisants » ou « mieux» – a été atteint.

Le portefeuille comprenait 50 projets financés sous forme de prêt dans 20 pays, pour un montant total de 729 millions d’USD et un cofinancement additionnel de 325 millions d’USD environ. Cette augmentation de 12% est la preuve de l’engagement actuel du FIDA sur la voie de la réduction de la pauvreté rurale et d’une collaboration effective avec les partenaires et les institutions bilatérales et multilatérales. Le FIDA a assuré la supervision directe de 13 projets et continue de fournir un appui à l’exécution à tous les projets en cours. Sept nouveaux programmes et projets ont été conçus au Cameroun, au Cap-Vert, au Congo, en République démocratique du Congo, en Mauritanie, au Niger et au Sénégal, pour un total de 101 millions d’USD.

Parmi les activités financées sous forme de dons, citons le lancement de la troisième phase de FIDAfrique, un réseau régional de gestion des savoirs dont le but est d’accroître l’impact des projets financés par le FIDA à travers le renforcement des réseaux en place et de la communication entre les partenaires. À son tour, cela favorisera en permanence la gestion des savoirs, la coopération et les partenariats ainsi qu’une concertation effective. Avec cette nouvelle phase, le réseau a été élargi à l’Afrique orientale et australe.

Le portefeuille de fonds supplémentaires de la division représente plus de 5 millions d’USD, dont la moitié est financée par le Gouvernement italien. La majorité des activités mises en œuvre grâce à des fonds supplémentaires concernent notamment le développement de partenariats avec le secteur privé, l’amélioration de l’accès aux marchés et le renforcement des capacités ainsi que des travaux thématiques comme l’Initiative régionale pour la transformation et la commercialisation du manioc. La division a forgé d’autres partenariats thématiques avec la Finlande, la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Norvège et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et de l’Irlande du Nord (par l’intermédiaire de son Ministère du développement international).

En Afrique de l’Ouest et du Centre, la pauvreté rurale reste largement répandue et s’aggrave même dans certaines zones, en particulier dans les nombreux pays où règnent les conflits armés et l’instabilité politique. L’incertitude reste une caractéristique dominante du contexte économique mondial et le risque actuel d’instabilité est réel. En dépit de ces difficultés, la performance économique d’ensemble de la région s’est améliorée et la croissance agricole moyenne est supérieure à 4%.

En janvier, nous nous retrouverons au Cameroun pour quelques jours. Nous travaillerons ensemble à l’élaboration d’un plan stratégique pour la conception et la mise en œuvre de programmes et projets rentables afin de porter à son maximum notre impact sur le terrain.

Au fur et à mesure que nous allons de l’avant, nous continuerons à accorder la priorité aux thèmes suivants: accroissement du programme de prêts et de dons de 10%, renforcement des partenariats, et amélioration de l’efficience, du partage des savoirs et de l’innovation. Nous mettrons plus particulièrement l’accent sur l’augmentation de la productivité agricole et de la production des petits exploitants – facteur essentiel si nous voulons atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement.

Je remercie chacun de vous pour vos contributions et votre précieux soutien. Mes meilleurs vœux à vous et à vos familles pour une merveilleuse nouvelle année riche de santé, de joie et de réussite.

Mohamed Béavogui

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Portefeuille régional du FIDA: mettre à profit l’expérience et les possibilités dans le domaine de l’agriculture


 
 

 

Les prix des cultures et des produits de base augmentent sur les marchés internationaux

En 2007 et 2008, on a pu observer en Afrique de l’Ouest et du Centre un certain nombre de tendances positives, de succès et d’ouvertures. Plusieurs pays ont récemment enregistré une forte croissance économique et agricole, faisant ainsi des progrès constants sur la voie de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement. Les prix des produits agricoles de base et des principales cultures de rente comme le coton et le cacao ont augmenté sur les marchés internationaux, générant ainsi des revenus accrus pour certaines des exportations de la région. Les innovations en matière d’agriculture, de mise au point et de diffusion de technologies, d’organisations rurales et d’élaboration de politiques caractérisent de nombreux exemples de réussite.

Ces évolutions macroéconomiques n’ont toutefois pas nécessairement eu d’incidence significative sur les moyens de subsistance des populations rurales pauvres. Au cours de la dernière année, l’objectif du programme de travail du FIDA dans la région a été de résoudre ces difficultés en privilégiant les efforts de gestion afin d’améliorer tant la qualité de la conception des projets que l’appui à leur mise en œuvre. La division a mis l’accent sur les domaines thématiques ci-après:

Au 30 juin 2008, le portefeuille de la division comprenait 50 projets en cours financés grâce à des prêts dans 20 pays. La division a donné une nouvelle impulsion aux portefeuilles de la Guinée-Bissau et du Gabon, avec deux projets – un dans chaque pays – approuvés et entrés en vigueur durant la période 2007-2008. Cinq autres projets ont été approuvés pour la région mais ne sont pas encore entrés en vigueur.

Pour plus de renseignements, prière de contacter :
Périn Saint Ange, Conseiller-portefeuille
[email protected]


Manioc: permettre aux producteurs de saisir les nouvelles possibilités offertes par le marché

 
 

 

Une banque de données sur les fabricants d’équipement et les prototypes est disponible sur le site web de FIDAfrique

En 2006, le FIDA a élaboré l’Initiative régionale pour la transformation et la commercialisation du manioc (IRTCM), qui est entrée en vigueur en mars 2007.

L’IRTCM a mis en œuvre un vaste éventail d’activités afin de soutenir et d’améliorer la performance de quatre programmes nationaux consacrés aux racines et aux tubercules conduits par le FIDA au Bénin, au Cameroun, au Ghana et au Nigéria. Il appuie également des activités interdépendantes dans le cadre d’un ciblage régional élargi.

Au niveau national, l’IRTCM a mis en œuvre des activités visant à:

L’IRTCM a réalisé des études de marché au Bénin, au Cameroun et au Ghana ainsi que des études de faisabilité au Cameroun afin d’évaluer le potentiel de production et de commercialisation de nouveaux dérivés du manioc (précuits et sous vide).

En ce qui concerne les activités d’envergure régionale, l’IRTCM a mis en place, sur le site web de FIDAfrique, une banque de données régionales sur les fabricants d’équipement pour le manioc et leurs prototypes au Bénin, au Cameroun, au Ghana et au Nigéria. Elle a par ailleurs effectué des études de marché ciblant les groupes ethniques dans certains pays de l’Union européenne –Belgique, France et Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord – ou des marchés de consommateurs dans des pays de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC).

Pour plus de renseignements, prière de contacter:
Andrea Serpagli, Coordonnateur de l’IRTCM
[email protected]

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Un programme pour la parité hommes-femmes donne la parole aux femmes des communautés

   
 
 

 

Feton Kiné Ndiaye, du village de Ngapp. Au Sénégal, un programme pour la parité hommes-femmes aide les femmes à acquérir un pouvoir économique

Les projets du FIDA dans la région favorisent de façon significative le renforcement du pouvoir d’action des hommes et des femmes en milieu rural afin qu’ils puissent tirer parti des possibilités économiques. Les projets les aident également à accroître leurs revenus et à améliorer leur sécurité alimentaire en renforçant leurs capacités individuelles et en les aidant à développer et à consolider leurs organisations et leurs communautés.

Le groupe thématique du FIDA sur la parité hommes-femmes a réalisé l’auto-évaluation de projets au Niger et au Sénégal. Les conclusions de l’évaluation de terrain du programme pour la parité hommes-femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre sont encourageantes. Dans l’ensemble, les projets concernés ont obtenu des succès importants s’agissant de renforcer la participation des femmes aux réunions villageoises et autres lieux d’échange. À l’heure actuelle, la «liberté d’allocution» permet aux femmes de s’exprimer lors de ces réunions et d’acquérir un meilleur statut social ainsi qu’un pouvoir décisionnel et économique.

Pour plus de renseignements, prière de contacter:
Cristiana Sparacino, Chargée de programme de pays
[email protected]

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FIDAfrique: le réseau des savoirs gagne du terrain en Afrique de l’Ouest et du Centre

FIDAfrique a été conçu tant pour relier entre eux les programmes et projets appuyés par le FIDA dans la région que pour les mettre en liaison avec les principaux partenaires de développement rural. En collaboration avec la Fondation rurale en Afrique de l’Ouest, le réseau procède actuellement, avec succès, au renforcement des capacités en vue d’identifier, de documenter et de partager les innovations.

En reconnaissance du rôle stratégique joué par FIDAfrique dans le domaine de la gestion des savoirs et de son caractère de principale source régionale d’information sur le développement rural et l’agriculture, la VIIe réunion annuelle des donateurs d’Afrique de l’Ouest et du Centre a proposé que FIDAfrique devienne la principale tribune pour le partage d’informations entre donateurs dans la région. La réunion s’est déroulée à Tunis, au siège de la Banque africaine de développement, en octobre 2007. En outre, le FIDA, conscient lui aussi des réalisations de FIDAfrique dans le domaine de la gestion des savoirs, a approuvé une nouvelle phase de trois ans, financée sous forme de don, pour la période 2008‑2010.

Pour plus de renseignements, prière de contacter:
Karim Hussein, Économiste régional
[email protected]

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Sur le terrain


Au Congo, de nouvelles variétés d’igname pour accroître la production

En décembre 2003, le FIDA a formulé un programme visant à introduire de nouvelles variétés d’igname afin de diversifier la production agricole, d’accroître la production d’igname et d’améliorer les revenus des producteurs. Le programme, qui a été placé sous l’égide du Projet de développement rural dans les départements des Plateaux, de la Cuvette et de la Cuvette ouest (PRODER-Nord), souligne l’importance de la culture de l’igname à la fois pour les habitudes alimentaires congolaises que comme activité génératrice de revenus.

Dans le cadre du transfert des savoirs aux populations rurales – et en vue d’optimiser la production de variétés ouest-africaines d’igname avec des outils appropriés –, deux modèles de dabas (houes) utilisés au Bénin ont été introduits au Congo. Leur utilisation pour la production de tuteurs a fait l’objet d’un processus d’évaluation participatif.

Une mission d’experts s’est rendue dans les zones de Gamboma, Ngo et Brazzaville. Elle a introduit la première des variétés d’igname dans la zone du PRODER-Nord, en multipliant 132 kilos de Florido (Dioscorea alata) grâce à la technique du «mini-set». Mille mini-sets ont été mis en place dans les pépinières, et dans sept à huit mois, un nouveau processus de multiplication et de distribution démarrera avec les semis.

Une deuxième mission du FIDA devrait se rendre dans la zone du projet en décembre 2008 ou janvier 2009. Elle formera producteurs et formateurs à la technique des mini-sets et introduira trois autres variétés d’igname: Laboco (Kponan), Morokorou et Kokoro (Dioscorea cayenensis-rotundata). L’introduction des modèles daba du Bénin a été accueillie favorablement par les producteurs de la zone.

Pour plus de renseignements, prière de contacter:
Luyaku L. Nsimpasi, Chargé de programme de pays
[email protected]
Jean Bruno Gogliele, Coordonnateur de projet
[email protected]

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Fabriqué au Cameroun, le four Djilemo facilite le travail des transformateurs du manioc

 
 

 

Au Burkina Faso, Karim Hussein, Économiste régional au FIDA, remet le prix à Louis Djilemo

Grâce à l’ingénuité de son inventeur, le four Djilemo a reçu le titre de «meilleure innovation technologique» lors d’une foire commerciale sur l’innovation qui s’est tenue à Ouagadougou (Burkina Faso). La foire, organisée par le FIDA avec plusieurs partenaires et avec l’appui du Ministère de l’agriculture, de l’hydraulique et des ressources halieutiques du Burkina Faso, était accueillie par l’Union économique et monétaire ouest-africaine. Les partenaires étaient notamment le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA), le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (SWAC), le Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA) et le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM).

Louis Djilemo, technicien agricole, a mis au point un four pour sécher les dérivés du manioc comme le tapioca, les granulés de manioc et la farine de manioc de haute qualité qui peut être utilisée dans le secteur de la pâtisserie.

«J’ai eu l’idée de concevoir ce four lorsque j’ai vu que des agriculteurs laissaient pourrir le manioc au sol par manque de moyens de transformation. Je voulais faire quelque chose pour limiter les pertes après-récolte» dit Djilemo.

Le four, fait de matériaux locaux comme la terre compressée ou les briques, utilise le bois de feu ou les épluchures de manioc comme source d’énergie. Il est composé d’une chambre de combustion et d’une chambre de séchage.

Le four est construit de manière à permettre à l’air chaud provenant de la chambre de combustion de passer dans la chambre de séchage, emportant avec lui l’humidité contenue dans la pâte ou les granulés de manioc. Les transformateurs de manioc apprécient énormément le four. Le premier prototype a été entièrement financé par Marie-Claire Ekaboma (maintenant décédée). À l’heure actuelle, le four est utilisé par un groupe de femmes dans le village de Nkenglikok, au Cameroun, qui s’est spécialisé dans la transformation du manioc.

Le Programme national de développement des racines et tubercules (PNDRT) aide Djilemo à distribuer le four dans la région.

L’avantage du four est qu’il sèche le produit plus vite que les méthodes traditionnelles selon lesquelles la pâte ou les granulés de manioc sont séchés au soleil, avec tous les aléas météorologiques qui peuvent avoir des effets négatifs sur le processus. Le four Djilemo sèche le manioc en 48 à 72 heures, selon la variété, afin de permettre une certaine fermentation. De plus, la qualité des granulés ou de la farine produits à l’aide du four est supérieure dans la mesure où elle n’est pas décolorée et est inodore. Le four est meilleur marché et plus facile d’entretien que les fours produits dans les pays d’Afrique de l’Ouest, qui utilisent l’électricité et coûtent 7 millions de FCFA. Le prix du four Djilemo varie entre 200 000 FCFA et 1 500 000 FCFA (entre 450 et 3 350 USD) en fonction des moyens de l’acquéreur – plus les matériaux sont de qualité, plus le coût est élevé, plus longue sera sa durée de vie.

Louis Djilemo a été récemment invité à participer à un forum économique en Israël. Avec l’appui de l’Initiative régionale du FIDA pour la transformation et la commercialisation du manioc, il s’est également rendu au Ghana afin de partager son expérience avec les transformateurs de manioc dans ce pays. Le succès de son invention, non encore brevetée, a convaincu Djilemo de mettre au point des versions du four pour le gaz et l’électricité. Il travaille par ailleurs sur une machine permettant de transformer la farine d’igname. Son principal objectif est d’améliorer le traitement des produits agricoles afin d’éviter les pertes après récolte.

Pour plus de renseignements, prière de contacter:
Abdoul W. Barry, Chargé de programme de pays
[email protected]
Thomas Ngue Bissa, Coordonnateur de projet
[email protected]

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À Sao Tomé-et-Principe, la production biologique issue du commerce équitable relance l’industrie du cacao

   
 
 

 

Récolte des cabosses de cacao Triage des fèves de cacao fermentées avant expédition

Il y a neuf ans à peine, les producteurs de cacao de Sao Tomé-et-Principe ont souffert de la chute des cours mondiaux. La plupart d’entre eux ont abandonné leurs plantations tandis que d’autres ont arraché leurs arbres pour cultiver du maïs ou d’autres cultures. Grâce au FIDA et à ses partenaires, près de 1 200 d’entre eux cultivent désormais du cacao biologique pour l’industrie internationale du chocolat.

Fin 2000, le FIDA a lancé un projet pilote triennal auquel ont participé 500 exploitants dans 11 communautés. Kaoka, producteur français de chocolat biologique issu du commerce équitable, a accepté de superviser le projet et d’acheter toute la production de cacao certifié biologique. Les agriculteurs ont bénéficié des conseils techniques et des services de vulgarisation de Kaoka ainsi que du programme d’appui participatif à l’agriculture familiale et à la pêche artisanale (PAPAFPA) financé par le FIDA. Cela a facilité la transition de la production de fèves de cacao de qualité moyenne à du cacao biologique séché de qualité supérieure. Un sécheur de cacao à énergie solaire et une installation de stockage ont permis de réduire les pertes de production. Une station locale de recherche a attesté les qualités aromatiques du cacao et une organisation biologique internationale – l’ECOCERT – a entamé un processus triennal afin de certifier la qualification biologique du cacao.

Le secteur du cacao est maintenant un partenariat dynamique, multipartite, conduit par le gouvernement et appuyé par le FIDA en tant que sous-programme du PAPAFPA. Avant le démarrage des activités, en 2004, 700 agriculteurs environ ne parvenaient à produire que 50 tonnes de cacao. En 2007, près de 1 200 agriculteurs produisaient 200 tonnes de cacao biologique.

Le projet pilote initial a encouragé les petits producteurs de cacao à reprendre la culture des cacaoyers et a aidé les communautés à s’organiser en associations afin de gérer la cueillette et le séchage des fèves de cacao. Le processus a comporté la construction, par le PAPAFPA, d’infrastructures dans chaque communauté afin de permettre aux producteurs de ramasser, peser, laisser fermenter et sécher les fèves destinées à l’exportation.

Les familles de petits agriculteurs qui participaient au sous-programme cacao ont vu leurs revenus annuels passer en moyenne de 25% au-dessous du seuil de pauvreté à 8% au-dessus de ce même seuil.

Nombreux sont les producteurs qui ont investi dans des travaux d’amélioration de leur maison et dans l’achat d’équipement comme bicyclettes, groupes électrogènes, radios, réfrigérateurs et télévisions. Un producteur ayant particulièrement bien réussi a utilisé les bénéfices tirés du cacao biologique pour monter un petit magasin en bordure de route, tenu par sa femme, obtenant ainsi des bénéfices additionnels.

«Le programme PAPAFPA est la preuve évidente du vaste potentiel que constitue le partenariat public/privé pour le développement économique et la réduction de la pauvreté» dit Mohamed Béavogui, Directeur de la Division Afrique de l’Ouest et du Centre du FIDA.

«Avec un sous-programme à l’horizon 2015 et grâce à des acheteurs commerciaux disposés à verser des primes, la production de cacao biologique issue du commerce équitable deviendra autonome» dit Norman Messer, Chargé de programme de pays au FIDA pour Sao Tomé-et-Principe.

Pour plus de renseignements, prière de contacter:
Norman Messer, Chargé de programme de pays
[email protected]

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Actualités et événements


Guinée: la nouvelle stratégie adoptée par le FIDA favorisera le développement agricole

 
 

 

Dans la région de Labé, des agricultrices désherbent le maïs dans une «tapade» (jardin potager)

Un atelier destiné à valider le programme d’options stratégiques du FIDA pour la République de Guinée (COSOP) pour la période 2009‑2014 s’est déroulé le 14 octobre à Conakry. Les participants – quelque 97 personnes – représentaient les organisations paysannes, les institutions publiques, les départements ministériels, les sections consulaires, les ONG de développement et les programmes et projets de développement ainsi que les partenaires techniques et financiers.

Ce nouveau COSOP repose sur trois axes: amélioration de la gouvernance au niveau local; création de richesse en stimulant la propriété privée grâce à l’accroissement de la production et de la productivité agricoles; et renforcement de l’accès des populations rurales au financement.

Lors de la cérémonie d’ouverture, Mahmoud Camara, Ministre guinéen de l’agriculture, a déclaré que le COSOP était en harmonie avec la politique de développement agricole du pays et avec sa deuxième stratégie de réduction de la pauvreté.

Mohamed Béavogui, Directeur de la Division Afrique de l’Ouest et du Centre du FIDA, a félicité les experts et les parties concernées qui ont pris part à la formulation du programme. Il a observé que le nouveau COSOP est le fruit d’un processus participatif et reflète la politique gouvernementale telle que définie dans la deuxième stratégie de réduction de la pauvreté, la politique nationale de développement agricole et le Code des collectivités territoriales décentralisées.

En Guinée, le FIDA mettra en œuvre sa stratégie à travers deux programmes: le projet d’appui aux communautés villageoises (PACV) et le programme national d’appui aux acteurs des filières agricoles (PNAAFA).

Pour plus de renseignements, prière de contacter:
Ulac Demirag, Chargé de programme de pays
[email protected]

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Impulsion financière en faveur de la lutte contre la pauvreté rurale en Afrique de l’Ouest et du Centre

   
 
 

 

Des plantations de bananiers et des pompes à eau dans le village de Woudourou, dans la région de Matam, au Sénégal

Lors de sa quatre-vingt-quatorzième session, qui s’est tenue les 10 et 11 septembre 2008, le Conseil d’administration du FIDA a approuvé l’octroi de 28,39 millions d’USD sous forme de prêts en faveur de programmes et projets de lutte contre la pauvreté rurale dans les pays en développement de la région.

Au Cameroun, un prêt de 13,5 millions d’USD et un don de 0,2 million d’USD permettront de cibler des petits agriculteurs qui, faute d’accès aux services financiers, ne peuvent, pour la plupart, faire les investissements nécessaires pour soutenir leurs activités. Ce projet contribuera à accroître les revenus des petits agriculteurs, en particulier des jeunes – femmes et hommes – en élargissant le réseau des institutions de microfinancement.

Au Congo, un projet ciblera 250 villages, touchant ainsi quelque 20 000 ménages, grâce à un don de 8,6 millions d’USD. La production actuelle de manioc dans la région ciblée est très faible en raison de la mauvaise qualité des semences et des effets de la mosaïque du manioc. Le projet aidera des groupements d’intérêt économique d’agriculteurs à produire, multiplier et disséminer du matériel végétal et des semences de manioc sains. Grâce à l’intégration des anciens combattants aux systèmes de production agricole et alimentaire, le projet appuiera également la pièce maîtresse des efforts de paix dans la région.

Au Sénégal, un prêt de 14,89 millions d’USD et un don de 0,27 million d’USD en faveur de l’appui au développement de filières agricoles contribuera à faire face à la pauvreté rurale croissante dans le «bassin arachidier» du pays. Le projet aidera les petits agriculteurs en favorisant les accords contractuels de production/achat entre les organisations paysannes et les opérateurs du marché.

Le Conseil d’administration a également approuvé un don au titre du guichet mondial/régional au Centre international pour la recherche en agroforesterie (CIRAF) pour un montant total de 1,2 million d’USD en faveur du programme de promotion de l'innovation rurale par le biais de la domestication participative des arbres en Afrique de l'Ouest et du Centre.

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Le FIDA lance un nouveau projet au Gabon

L’atelier de démarrage du projet de développement agricole et rural (PDAR) s’est tenu le 3 septembre 2008 à Oyem, au Gabon, dans la province de Woleu-Ntem. Ce nouveau projet appuyé par le FIDA aidera les petits agriculteurs et leurs organisations à diversifier leurs revenus en développant et en commercialisant de nouveaux produits vivriers comme la banane, le manioc et l’arachide.

Ont participé à l’atelier des représentants d’organisations paysannes et de femmes ainsi que les maires d’autres provinces. Après les exposés liminaires de Rose Allogho Mengara, Maire d’Oyem, et Abdoul W. Barry, Chargé de programme de pays au FIDA, l’atelier a été ouvert par Patrick Martial Mezui, Secrétaire général de la province de Woleu-Ntem, au nom du Gouverneur. Étaient également présents Charles Mbourou, conseiller du Premier Ministre pour le développement rural, Luc Bézas Saba Okouyi, Directeur général du Ministère de l’agriculture, de l’élevage et du développement rural, Yolande Mbeng, Directrice des projets FIDA au Gabon, et Célestine Ndong Nguéma, Présidente du Centre national d’appui aux organisations de femmes du Gabon (CNAF‑Gabon).

Grâce à la formation, à des visites d’échange entre agriculteurs et à un nouveau système d’information sur les marchés, le projet aidera également les organisations paysannes à défendre les intérêts économiques de leurs membres et à commercialiser leurs marchandises de manière plus rentable. Quelque 28 000 petits agriculteurs – 50% de femmes et un tiers de jeunes – bénéficieront directement du projet. Soixante-dix mille autres personnes en tireront des avantages indirects à travers les activités de sensibilisation mises en œuvre dans la province.
Les activités du PDAR démarrent après une longue période durant laquelle aucun projet FIDA n’a été mené au Gabon et marquent le début de la reprise de la coopération entre le FIDA et le gouvernement du Gabon.

Pour plus de renseignements, prière de contacter:
Abdoul W. Barry, Chargé de programme de pays
[email protected]

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Les partenaires de développement élaborent des moyens de lutter contre la pauvreté

Quelque 57 représentants d’institutions appuyées par le FIDA ont pris part à la Consultation régionale sur la pauvreté rurale en Afrique de l’Ouest et du Centre, qui s’est tenue à Dakar (Sénégal) le 18 juillet 2008. Les participants ont passé en revue les principales difficultés auxquelles sont confrontées les populations rurales pauvres. Ils ont tiré les enseignements des interventions couronnées de succès et ont examiné les problèmes liés à la hausse des prix des produits alimentaires et à la vulnérabilité des micro-acteurs. La réunion était organisée dans le cadre des consultations entreprises par le FIDA afin de préparer son Rapport 2009 sur la pauvreté rurale.

À l’issue de la réunion, les participants ont adopté une résolution visant à établir un réseau de tous les intervenants régionaux impliqués dans le développement agricole et rural. Ils ont également formulé le vœu que le processus de consultation soit inscrit au calendrier du FIDA en tant que mécanisme permanent de transmission et de partage d’informations afin d’orienter toutes les initiatives d’investissement et l’action de développement à venir.

Les participants ont identifié cinq défis majeurs à relever afin d’éradiquer ou d’atténuer la pauvreté dans la région, à savoir: la pénurie croissante de ressources, tant au plan qualitatif que quantitatif; le retrait de l’État et des services publics des zones rurales vulnérables; l’absence de politiques institutionnelles et environnementales cohérentes aux niveaux national, régional et international; le développement limité des activités et des entreprises non agricoles par manque de capital humain; et, enfin, le défaut d’organisation et de capacité pour une action collective des hommes et femmes rurales.

Pour plus de renseignements, prière de contacter:
Abdoul W. Barry, Chargé de programme de pays
[email protected]
Karim Hussein, Économiste régional
[email protected]

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Guinée équatoriale: le Directeur de la Division Afrique de l’Ouest et du Centre du FIDA aborde la question des perspectives de partenariat

Mohamed Béavogui, Directeur de la Division Afrique de l’Ouest et du Centre, et Luyaku Nsimpasi, Chargé de programme de pays, se sont rendus en Guinée équatoriale du 1er au 3 septembre 2008. La mission a débattu des priorités du Gouvernement de Guinée équatoriale s’agissant du développement agricole et rural et a exploré la possibilité d’une relance de la coopération entre le gouvernement et le FIDA dans ce domaine.

Au cours de cette visite, MM. Béavogui et Nsimpasi ont rencontré le Vice-Premier Ministre de l’agriculture et le Secrétaire général du Ministère de l’agriculture. Ils ont également participé à une réunion technique avec toutes les directions du Ministère afin de bien cerner la situation actuelle du pays en matière de développement agricole: stratégie, opportunités et principaux enjeux, et domaines possibles d’intervention.

Les fonctionnaires du FIDA ont en outre rencontré les représentants des principales institutions des Nations Unies présents dans le pays, notamment le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la FAO, l’Organisation mondiale de la santé et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance. La réunion a permis, d’une part, de connaître les interventions de ces institutions ainsi que d’en discuter et, d’autre part, d’examiner les modalités de collaboration dans le droit fil de la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide. Les institutions des Nations Unies présentes à la réunion ont réaffirmé l’importance du développement agricole et ont encouragé le FIDA à assumer un rôle important en ce sens. La grande majorité de la population souffre encore d’extrême pauvreté et le niveau de pauvreté est plus élevé dans les zones rurales. La Guinée équatoriale occupe la 127ème position, sur 177 pays, dans l’indicateur du développement humain du PNUD.

Pour plus de renseignements, prière de contacter:
Luyaku L. Nsimpasi, Chargé de programme de pays
[email protected]

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