FIDAction

FIDAction Numéro 13 – Juin 2009

Message du Directeur de la Division Afrique de l'Ouest et du Centre

Chers amis et collègues,

C'est avec plaisir que je vous présente cette nouvelle édition de FIDAction, la première de 2009.

Si nous portons nos regards vers le passé, nous pouvons constater avec fierté qu'en 2008 la Division Afrique de l'Ouest et du Centre a vu, selon l'objectif qu'elle s'était fixé, 80% de ses projets jugés
«satisfaisants ou mieux».

Si plutôt nous portons nos regards vers l'avenir, nous voyons qu'il reste beaucoup à faire. L'action que nous menons afin d'éliminer la pauvreté rurale dans la région continue d’être freinée par la crise financière mondiale, le changement climatique et la hausse des prix des produits alimentaires. Ce surcroît de difficultés nous oblige à intensifier nos efforts pour que nos programmes et projets puissent être plus efficaces et plus performants.

Au cours de notre récent atelier régional sur l'exécution des projets, tenu à Douala (Cameroun) du 27 au 30 janvier 2009, nous avons passé en revue les résultats de nos programmes et projets et approuvé un plan d'action pour 2009. Ce plan est en harmonie avec le cadre stratégique 2007-2010 du FIDA et avec les réformes destinées à accroître l'efficacité en matière de développement dans l'ensemble de l'organisation. Les réformes en cause portent notamment sur les points suivants:

Les actions en ce sens aideront à donner plus d'impact aux programmes et projets de développement agricole et rural menés dans la région. Parallèlement, la Division continuera d'améliorer l'apprentissage et le partage des savoirs, d'encourager les synergies entre projets et d'ouvrir des pistes de collaboration avec les partenaires stratégiques.

Ce numéro de FIDAction met en lumière les conclusions de l'atelier de Douala, ainsi que les innovations et connaissances apportées par la mise en œuvre de nos programmes, projets et dons dans la région. Le travail que nous réalisons est susceptible d'influer fortement sur la vie des populations rurales pauvres de la région. Nous devons donc continuer à tirer tous les enseignements de nos succès – et de nos échecs – et à faire partager le plus largement possible le bénéfice de nos connaissances et de nos innovations.

Je tiens à remercier ici tous nos amis et collègues de s’être montrés des partenaires fidèles de notre entreprise commune visant à améliorer les conditions d'existence des membres des communautés rurales d'Afrique de l'Ouest et du Centre.

Mohamed Béavogui
Directeur de la Division Afrique de l'Ouest et du Centre

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Le plan d'action de Douala propose une nouvelle voie à suivre


     
 

Des représentants des gouvernements, des institutions coopérantes, des programmes et projets appuyés par le FIDA et des services du Fonds se sont réunis à Douala du 27 au 29 janvier à l'occasion du traditionnel atelier régional sur l'exécution des projets. Quelque 160 participants d'Afrique de l'Ouest et du Centre ont ainsi siégé pendant trois jours afin de:

  • passer en revue les progrès accomplis dans le sens de la mise en œuvre du plan d'action de Bamako et de débattre des enseignements recueillis dans l’intervalle
  • concevoir un nouveau plan d'action réaliste comportant des indicateurs vérifiables et contribuant à améliorer l'exécution des projets
  • renforcer la collaboration entre le personnel des projets, les gouvernements, les organisations de la société civile et le FIDA
  • soutenir le partage des savoirs et des expériences entre tous les personnels et partenaires des projets.

Les participants à l'atelier ont élaboré des recommandations à court et à moyen terme tendant à améliorer la qualité et les résultats des programmes et projets financés par le FIDA. Ces recommandations sont consignées dans le plan d'action de Douala pour 2009-2010, qui définit les objectifs, les activités, les personnes responsables et les indicateurs devant servir à évaluer et mesurer les résultats.

Les recommandations formulées par les participants sont de quatre ordres:
 
Améliorer le partenariat entre le FIDA, les gouvernements et les partenaires dans la conduite des programmes et projets confiée aux équipes de gestion de programmes de pays

  • renforcer la présence du FIDA dans les pays et dans la région en vue d'améliorer la concertation sur les politiques et la conception des programmes et projets
  • consolider les partenariats et intensifier l'échange d'informations au cours de l'exécution des programmes

Améliorer la gestion des prêts, l'appui à l'exécution et l'efficacité des prestataires de services

  • renforcer la capacité des participants aux projets en matière d'administration générale et de gestion des ressources humaines et financières
  • améliorer et consolider la capacité des participants aux projets en matière de passation des marchés et d'audit

Améliorer le suivi et l'évaluation des projets, leur impact et le système de mesure des résultats de l'impact, ainsi que la durabilité

  • favoriser la mise en œuvre des systèmes de suivi et l'évaluation, ainsi que l'impact et la durabilité des projets
  • promouvoir la réalisation d'évaluations postérieures au projet sous la conduite des gouvernements

Promouvoir la gestion des savoirs et l'innovation

  • améliorer la gestion et le partage systématiques des savoirs lors de la conception et de la supervision des projets
  • renforcer les capacités de recueil et d'enregistrement des savoirs
  • améliorer le partage et le transfert de savoirs et d'innovations.

Pour plus de renseignements, prière de contacter:

Lien utile:
Site web de l'atelier

 

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Sur le terrain


Un étudiant cultivateur de manioc, source d'inspiration pour ses amis et ses proches au Cameroun

 
 

 

La culture du manioc a valu à Noah Adolphe le succès et l’estime de tous dans son village

À la différence de beaucoup de jeunes Camerounais qui financent leurs études supérieures en recourant à des emplois urbains, Noah Adolphe a opté pour l'agriculture. Noah, maintenant en quatrième année de sciences politiques à l'université de Yaoundé, a repris la direction de son village de Nlong, à une cinquantaine de kilomètres de Yaoundé, après avoir obtenu son premier diplôme en 2005.

«J'ai commencé par la culture de la patate douce, mais les ventes ont été médiocres et j'ai perdu une grande partie de la récolte», dit-il. «Je suis passé à la culture du manioc sur les conseils de mon oncle, Bala Tsang. Il m'a inscrit un groupe d'initiative commune à Nkenglilok, ce qui m'a permis de bénéficier d'un appui du FIDA au titre du programme national de développement des racines et tubercules (PNDRT).»

Avec l’aide financière et technique du PNDRT, Noah a cultivé 2 hectares de manioc, puis a investi ses bénéfices dans l'exploitation de 2 hectares supplémentaires, en utilisant cette fois de nouvelles variétés fournies dans le cadre du programme.

«La production et les ventes des variétés améliorées sont bonnes parce que ces cultures conviennent à la zone où elle sont pratiquées et qu'il existe d’excellents débouchés pour le manioc et les produits à base de manioc comme le gari, le foufou et la farine de manioc», dit Noah. «La vente de ma récolte me procure environ 25 000 francs CFA (50 USD) par semaine.»

Ces revenus ont permis à Noah de financer ses études, d'aider des membres de sa famille et de bâtir une bonne maison. Son exemple a fait école dans son village, incitant six autres jeunes à exercer des activités agricoles. Le succès de son exploitation lui a valu la visite de plusieurs délégations de personnes intéressées, parmi lesquelles des dignitaires locaux et des représentants du PNDRT, du FIDA et de l'Union européenne.

«Mes amis ne m'ont pas cru lorsque je leur ai dit que je revenais au village pour travailler la terre. Maintenant, ils me respectent», dit Noah.

Étudiant diplômé poursuivant ses études, Noah se rend de Nlong à Yaoundé une fois par semaine pour y suivre des cours, consacrant le reste du temps à son exploitation. Il affirme qu'il n'abandonnera pas l'agriculture même s'il obtient un emploi de “col blanc” en ville. Son ambition est maintenant de doubler sa production et de s'acheter du matériel pour pouvoir transformer le manioc en farine, en granulés et en tapioca et pour en extraire de l'amidon.

Voyant de plus en plus de gens se tourner vers la culture du manioc à Nlong, Noah a rassemblé les paysans au sein d'un groupe d'initiative commune. Il a ouvert un compte bancaire pour ce groupe, ce qui aidera ses membres à mieux gérer leurs finances et leur permettra de bénéficier de l'aide de la communauté des donateurs.

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Portrait: Une femme représente le FIDA auprès des deux Congo

 
 

 

Monique Mputu en 2009, lors de l'atelier du FIDA sur l'exécution des projets tenu à Douala (Cameroun)

Monique Mputu est représentante du FIDA sur le terrain pour la République démocratique du Congo (RDC) et le Congo. Après une formation de technicienne agricole, elle a débuté sa carrière au Ministère de l'agriculture de la RDC, où elle a atteint le grade de directrice. Elle a par la suite été engagée par le FIDA, le 5 décembre 2005, à titre de représentante pour les deux Congo. Elle exerce son activité à partir de Kinshasa. Deux projets du FIDA sont actuellement réalisés en RDC et un troisième devrait entrer en application cette année. Les projets en cours au Congo sont au nombre de trois.

“Je suis aussi à l'aise sur le terrain qu'au bureau et n'ai aucun complexe à travailler avec des hommes”, dit-elle. “Lorsque j’étais directrice au Ministère congolais de l'agriculture, 35 hommes et trois femmes étaient placés sous mon autorité.”

Affectueusement surnommée “Maman” par ses collègues du FIDA et du ministère de l'agriculture, Mme Mputu déclare que c'est son goût pour les nouveaux défis et les nouvelles expériences qui l'a poussée à faire acte de candidature à ce nouveau poste.

Parmi ces défis figurent les nombreux déplacements qu'elle doit effectuer entre les deux pays pour participer à des missions de supervision, à des réunions et à d'autres visites programmées, ce qui explique qu’elle plaide avec ardeur pour une harmonisation des missions. Les parasites du manioc et les invasions de criquets font partie des autres défis qu’elle a à affronter. Mme Mputu compte demander à un technicien du Cameroun de venir l'aider à combattre ces fléaux.

Mais son travail offre aussi des satisfactions, par exemple la participation à l'atelier sur l'exécution des projets tenu à Douala en janvier.

“J'ai trouvé la réunion extrêmement enrichissante car elle m'a permis d'échanger des expériences avec mes collègues d'autres parties de la région.”

Monique Mputu est mariée et mère de trois enfants; deux de ses enfants sont mariés et le troisième poursuit ses études à l'université. Guidée par un sens profondément africain de la communauté, elle héberge également chez elle plusieurs neveux et nièces.

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La finance rurale, moteur de la croissance: les enseignements de l'expérience gambienne

Depuis le milieu des années 80, le FIDA axe ses interventions en Gambie sur l'aide aux projets de microfinance rurale. La stratégie du projet de financement rural et d'initiatives communautaires (RFCIP), mené de 1999 à 2006 inclus, consistait à utiliser le crédit comme facteur de changement positif au sein des communautés rurales. L'objectif de ce projet était de stimuler durablement la production vivrière et d'accroître les revenus des populations rurales pauvres qui déployaient des efforts considérables pour produire eux-mêmes les aliments dont elles avaient besoin ou pour vendre des produits agricoles afin de pouvoir s'acheter de la nourriture.

Le projet, supervisé directement par le FIDA, a permis de combler de graves lacunes et il a contribué pour une part notable à accroître la sécurité alimentaire et les revenus des ménages dans le pays.

Le projet s'est traduit par le renforcement d'un réseau préétabli de banques villageoises appartenant aux communautés qu'elles desservaient et gérées par elles. En faisaient partie les kalos traditionnels constitués au niveau des villages ainsi que les coopératives villageoises d'épargne et de crédit (VISACA), s'inscrivant dans une stratégie qui a acquis droit de cité au sein des communautés locales. Le projet, qui mettait l'accent sur l'autonomie et la prestation de toute une gamme de services, a entraîné l'élargissement du réseau financier rural et dans le pays. Cela allait dans le sens de la politique du gouvernement visant à établir un contexte économique et financier propice pour les institutions financières privées. Dans le cadre général de la recherche de la sécurité alimentaire, les femmes ont été intégrées au processus de décision.

À la fin du projet, le personnel et les participants se sont employés ensemble à examiner et à écrire les enseignements obtenus, dont les suivants:

Une priorité essentielle devrait être accordée à l'effort de formation dans tout projet conçu pour les agriculteurs.

Si l'on veut éviter que des services inadéquats soient fournis, il est indispensable d'évaluer les capacités des prestataires de services et des autres partenaires de l'exécution des projets.

Les praticiens du développement peuvent tabler sur le suivi et l'évaluation participatifs (S&EP) pour assurer le succès des interventions locales.

Le modèle VISACA a été reconnu par les populations rurales comme un moyen important et viable de mettre en commun leurs propres ressources pour pouvoir bénéficier de façon durable de services de microcrédit.

     
 
   
 
 

 

Alasan M. Bah, coordonnateur du projet de finance rurale

L'histoire de la coopération entre la Gambie et le FIDA est déjà longue. En partenariat avec la Banque africaine de développement, le FIDA a commencé à financer des projets dans la partie orientale du pays en 1982. Jusqu'ici, il a apporté un appui à huit projets réalisés en Gambie pour un montant total de 140 millions d'USD. Deux projets de microfinance ont aidé les populations rurales pauvres à mieux avoir accès au crédit. Ces deux projets ont vu la création de 70 coopératives villageoises d'épargne de crédit (VISACA) comptant plus de 50 000 membres et rassemblant une somme de l'ordre de 1 million d'USD (20 millions de dalasis gambiens). Six des huit projets bénéficiant de l'appui du FIDA sont arrivés à leur terme. Les deux projets en cours concernent la finance rurale (RFP) et la gestion participative intégrée des bassins versants; ils sont cofinancés avec la Banque africaine de développement.

“Comme les villageois gèrent leurs propres banques et ont besoin de renforcer leurs capacités de gestion financière, il s'agit maintenant d'améliorer le secteur de la microfinance”, dit Alasan M. Bah, coordonnateur du projet de finance rurale. M. Bah indique qu'il est parfois difficile d'exécuter les projets du FIDA dans le pays car le gouvernement est tenu de déposer des fonds de contrepartie auprès de la banque centrale, et l'assemblée nationale de ratifier le projet avant qu'il ne soit engagé. “Ces pesanteurs bureaucratiques retardent le démarrage du projet, qui fait ainsi l'objet d'une notation médiocre.”

 

 

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Une communauté soudée par le sens de l'engagement et l'ardeur au travail au Nigéria

Woda est une communauté rurale pauvre de la zone de gouvernement local de Yala, dans l'État de Cross River (nord du Nigéria); elle est dotée d'abondantes ressources naturelles et d'un riche patrimoine culturel. C'est l'une des trois communautés de cette zone participant au programme de gestion communautaire des ressources naturelles – delta du Niger (CBNRMP).

Avec l'aide de ce programme, des habitants de Woda s'emploient ensemble à entretenir une pépinière comptant 2 000 plants de palmiers à huile et à construire une école de six classes. D'autres s’initient à l'apiculture, à la couture et à la coupe, à la coiffure ou à la mécanique automobile. Grâce à ces nouvelles compétences et à leur volonté de coopération, les habitants de Woda ont édifié une communauté plus prospère, mieux soudée et plus sûre.

“Le succès du programme tient en grande partie à la coopération des membres de la communauté”, dit Irene Ibifuro Jumbo-Ibeakuzie, chargée du programme CBNRMP. “La communauté est très soudée et témoigne d’un respect sans égal à l’autorité villageoise”. Les succès obtenus montrent simplement à quel point les habitants sont résolus à atteindre les objectifs établis du programme.”

Après une formation et des activités en matière de diagnostic participatif, les membres de la communauté ont hiérarchisé des projets qui avaient été approuvés par l'autorité villageoise. Ils ont unanimement accepté de consacrer une journée par semaine – celle du mardi – aux travaux collectifs de manière à ce que la communauté puisse recevoir l’intégralité de la contribution de chacun (10% en espèces ou en nature).

Par exemple, pour fabriquer des parpaings destinés à différents projets, certains sont allés chercher l'eau et le sable nécessaires, d'autres ont assuré le façonnage et d'autres enfin le stockage. D'autres membres de la communauté arrosent la pépinière de palmiers à huile et s'occupent des ruches. Tous tiennent par ailleurs des réunions régulières pour évaluer les progrès qu'ils ont accomplis et se prononcer sur d'autres projets devant bénéficier à l'ensemble de la communauté.

“Le programme est très nettement axé sur l'appropriation communautaire des projets, ce à quoi les habitants ont pleinement adhéré”, dit Mme Jumbo-Ibeakuzie. “L'enthousiasme de l'engagement a contribué à unir la population dans la poursuite d'un objectif commun et a vraiment amélioré la cohésion de la communauté.”

Les habitants de Woda sont également parvenus à un consensus sur une manière inédite de juguler la criminalité: ils affichent une liste de suspects d'activités délictueuses dans un lieu public, à la vue de tous.

“L'idée de voir leur nom ainsi affiché a découragé à tous les coups ceux qui pouvaient être tentés de commettre un délit”, ajoute Mme Jumbo-Ibeakuzie. “De cette manière, la sécurité et la durabilité des projets dans la communauté de Woda ne sont pas remises en cause.”

La participation de l’administration locale a également atteint un degré sans précédent, ce qui a fait beaucoup avancer la cause du développement rural au sein du conseil du gouvernement local de Yala. Après avoir créé un centre d'élevage d'aulacodes, il met actuellement en place des installations de transformation des produits porcins et d'aquaculture, où les paysans de la communauté pourront dans tous les cas bénéficier d’une formation.

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Actualité et événements


Le remaniement du portefeuille au sein de la Division Afrique de l'Ouest et du Centre prend effet au 15 mai 2009


 

Équipe de gestion du portefeuille

  • Périn Saint-Ange, conseiller-portefeuille
  • Stefania Dina, chargée de programme associée, chargée des finances et de la passation des marchés

Équipe régionale

  • Périn Saint-Ange, économiste régional (par intérim)
  • Zoumana Bamba, chargé de la gestion des savoirs et des dons

Équipe 1

  • Mohamed Manssouri, coordonnateur, chargé de programme de pays pour la République démocratique du Congo et le Congo
  • Cristiana Sparacino, chargée de programme de pays pour la Mauritanie et la Guinée-Bissau
  • Norman Messer, chargé de programme de pays pour le Niger et le Cap-Vert
  • Andrea Serpagli, chargé de programme de pays pour São Tomé et Principe

Équipe 2

  • Sylvie Marzin, coordinatrice, chargée de programme de pays pour le Cameroun et la République centrafricaine
  • Leopold Sarr, chargé de programme de pays pour le Mali, la Gambie et le Gabon
  • Mohamed Béavogui (assisté de Djiby Diop), chargé de programme de pays pour le Sénégal (par intérim)

Équipe 3

  • Mohamed Tounessi, coordonnateur, chargé de programme de pays pour le Burkina Faso et le Togo
  • Hubert Boirard, chargé de programme de pays pour le Libéria et la Sierra Leone
  • Mohamed Béavogui (assisté de Carlo Bravi), chargé de programme de pays pour le Tchad et le Ghana (par intérim)

Équipe 4

  • Abdoul Barry, coordonnateur, chargé de programme de pays pour le Nigéria
  • Luyaku L. Nsimpasi, chargé de programme de pays pour le Bénin, la Guinée équatoriale et la Côte d'Ivoire
  • Ulac Demirag, chargé de programme de pays pour la Guinée
 

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Kanayo F. Nwanze, du Nigéria, prend la tête du FIDA

   
 
 

 

Kanayo F. Nwanze, cinquième président du FIDA

Au cours de sa réunion annuelle tenue à Rome le 18 février 2009, le Conseil des gouverneurs du FIDA a choisi le cinquième Président du Fonds en la personne de Kanayo F. Nwanze. M. Nwanze a pris la succession de Lennart Båge, arrivé au terme de son second mandat. Il est entré dans ses nouvelles fonctions le 1er avril 2009.

M. Nwanze possède une solide expérience de la promotion du changement ainsi qu'une connaissance approfondie de la complexité des problèmes de développement. Pendant les dix années où il a occupé les fonctions de directeur général du Centre du riz pour l'Afrique (ADRAO), M. Nwanze a joué un rôle déterminant dans l'introduction et la promotion du Nouveau riz pour l'Afrique (NERICA), une variété de riz à haut rendement, résistante à la sécheresse et aux ravageurs et spécialement mise au point pour le continent africain. Son travail dans les pays en développement d'Afrique, d'Asie et des Amériques a été complété par deux années passées à la vice-présidence du FIDA, au siège de cette organisation, à Rome.

“Produire des résultats et un impact concrets sur le terrain grâce à nos programmes et à nos projets restera au coeur de l'action du FIDA”, dit
M. Nwanze . “Avec le renforcement de la présence dans les pays et de la supervision directe, nous continuerons d'intensifier notre effort de recherche de la qualité. Nous aurons pour impératifs de placer l'agriculture au centre des préoccupations des gouvernements, de réduire la pauvreté et d'atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement.”

Les délégués des 165 États membres ont nommé M. Nwanze par acclamation, à l'issue d'une élection qui l'avait vu l'emporter sur quatre autres candidats.

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Le FIDA publie une étude sur la production de manioc précuit et emballé sous vide

   
 
 

 

Les produits transformés issus du manioc pourraient procurer de bons revenus aux entrepreneurs camerounais et ghanéens

La demande de manioc précuit et emballé sous vide dans les seules villes camerounaises de Douala et Yaoundé pourrait atteindre bientôt les 20 000 tonnes par an. Telle est l'une des conclusions d'une étude de faisabilité menée dans le cadre de l'initiative régionale du FIDA pour la transformation et la commercialisation du manioc, en partenariat avec le programme national de développement des racines et tubercules (PNDRT). Les résultats de cette étude ont été présentés en marge de l’atelier régional sur l'exécution des projets tenu à Douala le 26 janvier.

“La mise au point de nouveaux dérivés du manioc apportera une valeur ajoutée aux produits agricoles et ouvre de nouvelles possibilités d'investissement dans l'agro-industrie”, déclare Abdoul Barry, chargé du programme de pays du FIDA au Cameroun. “C'est pourquoi nous appelons le gouvernement camerounais à apporter un appui aux personnes disposées à investir dans ce secteur.”

Le PNDRT, qui avait pour objet initial d'accroître la production de manioc, en encourage désormais la transformation et la commercialisation. Le marché cible de nouveaux produits issus de ce légume-racine très demandé est constitué par les travailleurs célibataires qui vivent en zone urbaine et n'ont pas le temps de cuisiner.

Le manioc précuit est emballé sous vide en sachet d'un kilogramme. Il est facile à utiliser et peut être conservé longtemps sans perte de qualité. Cette technique de conditionnement peut être appliquée à d'autres racines et tubercules tels que l'igname, la patate douce et la pomme de terre. Le projet, d'un coût estimé à environ 300 000 USD (256,805 millions de francs CFA), travaux publics compris, a été proposé pour le Ghana également.

L'étude peut être consultée sur le site Web de FIDAfrique.

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Le projet de domestication des arbres, un succès qui ne se dément pas au Cameroun

   
 
 

 

Femme s'occupant de jeunes plants dans une petite pépinière du Cameroun

Le FIDA et le Centre mondial d'agroforesterie ont lancé la troisième phase d'un projet conjoint destiné à lutter contre la pauvreté, la désertification et le réchauffement planétaire.

Le projet, qui vise la promotion de l'innovation rurale par le biais de la domestication des arbres au Cameroun, en République démocratique du Congo et au Nigéria, a été annoncé à l'occasion d'une cérémonie qui a eu lieu le 4 février à Yaoundé. Madeleine Tchuinte, Ministre camerounaise de la recherche scientifique et de l'innovation, a déclaré que le projet de domestication des arbres s'inscrit dans le droit fil des politiques de réduction de la pauvreté et de protection de l'environnement suivies par le Gouvernement du Cameroun.

“Le Centre mondial d'agroforesterie (ICRAF), avec l'appui du FIDA, travaille au Cameroun depuis plus de six ans”, a indiqué Zac Tchoundjeu, directeur régional de l'ICRAF pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre. “Notre collaboration, qui se poursuit avec succès, a fait du Cameroun l'un des chefs de file mondiaux de la domestication des arbres.”

Les recherches de l’ICRAF sont axées sur la domestication d'arbres fruitiers sauvages indigènes par l'accroissement de leur productivité et le raccourcissement de leur cycle de production. Les travaux de cette nature portent sur plus de 20 espèces indigènes, dont le njansang, selon sa dénomination courante, le prunus (plante médicinale africaine), le manguier sauvage et le prunier d'Afrique. Les chercheurs emploient trois techniques de multiplication: bouturage, marcottage et greffage.

Il s'agit de la troisième phase du projet. Elle doit s'étendre sur trois ans, avec un financement assuré par le FIDA et une expertise technique fournie par le Centre mondial d'agroforesterie.

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Nouveaux programmes et projets dans la région

Le FIDA accordera un prêt de 6 millions d'USD à la République du Ghana pour financer la première tranche du programme rural et agricole venant à l'appui des efforts du gouvernement de ce pays destinés à améliorer l'accès à des services financiers viables en zone rurale.

Le programme tendra à renforcer la performance institutionnelle, l'extension des services et l'orientation client de l'ensemble du système financier rural, et en particulier du financement de l'agriculture. Il aidera à accroître le potentiel de production des petits exploitants et leur donnera plus largement accès à l'assistance technique et aux outils de gestion du risque dans le cadre des chaînes de valeur agricoles. Ces dernières constituent une forme d'organisation propre à assurer que la valeur du produit brut augmente à chaque stade de la chaîne allant du départ de l'exploitation aux consommateurs. Le programme aidera aussi les banques rurales et communautaires à assurer des services efficaces aux petits exploitants et aux ruraux pauvres, qui sont leurs principaux clients.

Le Niger recevra de la part du FIDA un prêt de 8 millions d'USD et un don de 8 millions d'USD également pour la deuxième phase d'un projet de réhabilitation rurale allant dans le sens du processus de décentralisation poursuivi par le gouvernement de ce pays. Le programme d'action communautaire, qui couvrira la période 2008-2012, sera cofinancé par le Fonds pour l'environnement mondial et la Banque mondiale/Association internationale de développement. L'accord de financement a été signé le
15 janvier 2009 à Rome.

Le projet intitulé “initiative de réhabilitation et de développement agricole et rural – renforcement des capacités opérationnelles” vient compléter les interventions que mène actuellement le FIDA dans la région de Maradi. Il aidera à renforcer les capacités de 56 communes rurales de la région à gérer avec compétence les affaires locales, y compris et la planification, l'exécution et l'utilisation des investissements destinés à améliorer la sécurité alimentaire et la qualité de vie. Il visera également à réduire ou inverser la dégradation des sols en encourageant une gestion durable des terres.

À ce jour, le FIDA a financé neuf programmes et projets au Niger pour un montant total de l'ordre de 111 millions d'USD.

Un don de 23,33 millions d'USD accordé par le FIDA à la République démocratique du Congo pour le programme intégré de réhabilitation de l'agriculture aidera à réduire la pauvreté et l'insécurité alimentaire et améliorera les conditions de vie des populations rurales pauvres dans la province du Maniema. L'accord de don a été signé le 6 février 2009.

Située dans la partie orientale de la RDC, la province du Maniema a beaucoup souffert de la guerre qui a sévi dans le pays de 1996 à 2003 et dont les conséquences, en termes de pillages, de violences et de pertes en vies humaines ont été désastreuses pour la population. On y observe depuis lors des pénuries alimentaires chroniques, un très faible niveau de revenu et un accès limité aux services sociaux de base. À l'appui des efforts engagés pour reconstruire pacifiquement la nation, le programme sera axé sur la hausse des revenus des communautés par la relance de la production agricole, l'accroissement des activités d'élevage et de pêche, l'amélioration de l'accès aux marchés, en même temps que de l'accès aux soins et à l'eau potable dans les régions les plus vulnérables de la province. Environ 42 200 ménages en tireront profit.

À ce jour, le FIDA a financé six projets de développement rural en République démocratique du Congo pour un montant total de l'ordre de 80 millions d'USD.

 

Autres projets approuvés le 30 avril 2009

Projets59,16 millions d'USD

  • Bénin: Projet d'appui à la croissance économique rurale. Coût total: 47,78 millions d'USD; prêt du FIDA: 8,96 millions d'USD; don du FIDA au titre du Cadre pour la soutenabilité de la dette (CSD): 8,96 millions d'USD
  • Burkina Faso: Programme d'appui et de promotion du secteur privé en milieu rural. Coût total: 25,2 millions d'USD; prêt du FIDA: 8,1 million d'USD; don au titre du FIDA du CSD: 8,1 million d'USD
  • Mali: Programme de microfinance rurale. Coût total: 30,76 millions d'USD; prêt du FIDA: 25,04 millions d'USD

Don

  • Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest: Le hub rural: appui au développement rural et à la sécurité alimentaire en Afrique de l'Ouest et du Centre – 1,5 million d'USD

En savoir plus

 

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Améliorer la sécurité alimentaire au Congo

   
 
 

 

M. Rigobert Maboundou, Ministre congolais de l'agriculture et de l'élevage

En mars, le FIDA et le Congo ont lancé PRODER 3, un projet destiné à améliorer la sécurité alimentaire des populations pauvres des départements de la Likouala, du Pool et de la Sangha. PRODER 3, qui coûtera
18,67 millions d'USD et s'étendra sur six ans, augmentera la production et la productivité agricole ainsi que les revenus en améliorant les systèmes de culture basés sur le manioc et l'accès aux bassins de production. Le projet s'articule autour de quatre composantes: appui à la relance de l'agriculture; renforcement des capacités; désenclavement des bassins de production; et coordination, communication et gestion.

“PRODER 3 n'est entré en vigueur que quatre mois après la signature de l'accord de don, ce qui constitue un record au regard de la moyenne de
13 mois relevée dans la Division Afrique de l'Ouest et du Centre”, a déclaré Luyaku Loko Nsimpasi, chargé de programme de pays du FIDA pour le Congo, lors du séminaire organisé pour lancer le projet. Il a appelé les responsables du projet à mettre en place un système de gestion fondé sur les résultats et les impacts. Il a également exhorté les participants à prendre part à toutes les phases du projet. Il a recommandé d'encourager plus fortement la participation des femmes en particulier, aux activités de renforcement des capacités et de formation.

“PRODER 3, comme les deux programmes précédents, doit servir à mettre en évidence l'action du gouvernement en zone rurale”, a dit
M. Rigobert Maboundou, Ministre congolais de l'agriculture et de l'élevage. Il a cité un passage du discours prononcé par le Président Sassou Nguesso à la réunion de haut niveau sur la crise alimentaire qui s'était tenue à Rome en juin 2008: “Un peuple qui ne produit pas ce qu'il consomme n'est pas libre.”

PRODER 3 représente l'aboutissement de négociations menées entre le Gouvernement congolais et des organisations internationales telles que le FIDA et l'OPEP et conclues par la signature d'un accord de don à Rome en 2008. Le Gouvernement congolais apporte une contribution de près de
2,1 million d'USD, soit 11,12 % du coût total du projet. Il s'agit du troisième investissement réalisé par le FIDA en République du Congo au profit du développement agricole et rural, après PRODER-NORD et PRODER-SUD.

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FIDAfrique/IFADAfrica lance la troisième phase du développement du réseau subsaharien de partage des savoirs

L'atelier de démarrage la troisième phase du programme du réseau FIDAfrique/IFADAfrica visant à promouvoir le partage des savoirs et des innovations pour la réduction de la pauvreté rurale en Afrique subsaharienne s'est tenu à Nairobi du 20 au 24 avril. Il a été en quelque sorte la plate-forme de lancement du réseau subsaharien de gestion des savoirs, qui regroupe des programmes et projets financés par le FIDA et divers partenaires de la région Ouest et Centre et de la région orientale et australe.

Une trentaine de coordonnateurs de projets du FIDA et de responsables de la gestion des savoirs ont assisté à cet atelier, aux côtés de représentants des réseaux régionaux de gestion des savoirs d'Afrique orientale et australe.

Deux des quatre journées de l'atelier étaient réservées à une initiation aux approches, outils et techniques de gestion des savoirs.

La coordination de la troisième phase sera assurée par la Fondation rurale de l'Afrique de l'Ouest et l'Association africaine de crédit rural et agricole, qui avaient rempli ces mêmes fonctions lors de l'atelier. La troisième phase du programme comporte trois composantes: renforcement des capacités et formation; appui au recueil, au partage et à la communication des savoirs; et appui à la concertation sur les politiques.

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