FIDAction

Numéro 6 – avril 2007

Le message du Directeur de la Division Afrique de l'Ouest et du Centre

La communauté internationale s'est engagée à accroître l'efficacité de l'aide et son impact sur le développement. Dans ce contexte, le FIDA a élaboré un Plan d'action sur la réalisation, à l’horizon 2009, des trois objectifs majeurs suivants :

La mise en œuvre du Plan d'action implique une transformation majeure dans le mode de conduite des activités du FIDA, particulièrement dans la conception, l'exécution et la supervision de ses projets et programmes.

La Division Afrique de l'Ouest et du Centre participera pleinement à la réalisation de ces objectifs. Toutefois pour y parvenir, il faudra agir sur plusieurs fronts et relever certains défis:

Ces quelques facteurs limitent considérablement la performance des projets. En 2006, 11 des 50 projets de la région étaient considérés «à problème».

Pour atteindre les objectifs du Plan d'action, la Division a lancé une campagne dénommée, en anglais, «80 by '08» ; elle vise à porter à 80% le pourcentage de projets et programmes jugés satisfaisants en fin 2008. Cela suppose une amélioration de la qualité de la supervision des projets à la fois par les institutions coopérantes partenaires et par les chargés de programme de pays. La Division a, à cet effet, élaboré une stratégie reposant sur trois éléments principaux : les ressources humaines, les ressources financières et les processus.

Dès cette année, chaque chargé de programme de pays supervisera directement au moins un projet, ce nombre ira en s'accroissant d’année en année. Il exercera un suivi étroit de l’exécution des projets à problème. De plus, la Division devra prêter une attention accrue aux portefeuilles gérés par les institutions coopérantes et mettre tout en œuvre pour éviter que de nouveaux projets ne viennent s’ajouter à la liste des projets à problème.

Nous veillerons à ce que le personnel, au siège comme sur le terrain, acquiert les compétences nécessaires à une supervision de qualité. Pour ce faire, les chargés de programme, les assistants de programme, le personnel de terrain et le personnel de projet recevront une formation permettant la mise à jour de leurs connaissances. Des consultants ayant les compétences techniques requises, notamment en matière d'administration de prêts, seront sollicités pour apporter un appui au personnel dans l'exécution et la passation de marchés. Un spécialiste des questions d'exécution de projet a rejoint la Division en février 2007.

Une restructuration opérée au sein de la Division a abouti à la répartition du personnel en cinq équipes de travail. Le but recherché est de permettre aux fonctionnaires de partager leur charge de travail tant au sein de ces équipes qu'avec le personnel de terrain, de manière à gérer leur temps plus efficacement. Par la suite, il s'agira de réduire le ratio de projets par chargé de programme de pays, par l’accroissement du nombre de chargés de programme. Les assistants de programme se verront confier davantage de responsabilités liées à l’exécution des programmes.

Sur le plan des ressources enfin, la Division revoit actuellement la répartition de son budget en fonction de la priorité accordée à l'exécution des programmes, pour accroître la part allouée à la supervision directe des projets.

La réalisation de l'objectif «80 by '08» apparaît comme un défi majeur qui interpelle le FIDA, le personnel de projet et tous les partenaires. Relever ce défi exigera de la détermination et une mobilisation permanente de tous. Ensemble, nous y parviendrons!

Mohamed Béavogui

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Sur le terrain

Associations de services financiers: les expériences réussies du Bénin

«Si vous êtes plongé dans un sommeil interminable et que quelqu'un vient vous réveiller, cela ne peut que vous faire le plus grand bien.» Cica Sossou, agricultrice béninoise, dit que le réveil est venu pour elle des activités de microfinance liées au Projet d'activités génératrices de revenus (PAGER). «J'ai tellement bien réussi dans les activités du groupe que mon mari a décidé d'y adhérer aussi.»

Le PAGER s'est clos récemment sur un bilan très positif, avec en particulier la mise en place d'une solide composante d'associations de services financiers (ASF). L’introduction du modèle ASF en Afrique date d’une dizaine d'années et avait pour but de permettre aux ruraux pauvres d’accéder à des services financiers structurés dont ils étaient privés jusque-là.

Lancées sous forme de structures financières au niveau des villages, les ASF sont possédées et gérées par les villageois eux-mêmes. Elles ont deux activités principales: la mobilisation de fonds propres et le crédit aux actionnaires.

Depuis 1998, 144 ASF ont été créées au Bénin dans le cadre de deux projets du FIDA, le PAGER et le Projet de microfinancement et de commercialisation (PROMIC). En décembre 2005, les projets couvraient 820 villages représentant 40% des localités rurales du Bénin, et 32% des institutions microfinancières du pays. Les ASF comptaient environ 60 000 actionnaires (47 % d'hommes, 48% de femmes et 5% de groupes de production et de commercialisation), avec un capital mobilisé s'élevant au total à 1,2 million de USD (à 35% aux mains d'actionnaires féminins). Le montant des prêts approuvés atteignait 13 millions de dollars, soit plus de 12 fois le capital mobilisé.

«Les ASF ont décollé pour de bon au Bénin», dit Mohamed Tounessi, Chargé de programme de pays. «Elles ont comblé le vide laissé par les institutions de microfinance plus traditionnelles, prouvant qu'elles sont le bon outil pour faciliter l'accès des ruraux pauvres au crédit.»

La nouveauté de la chose a séduit des milliers de villageois, dont beaucoup n'avaient jamais auparavant eu l'occasion de traiter avec une banque ou une autre institution financière. Grâce aux ASF, les ruraux pauvres ont pu avoir accès au crédit sans devoir affronter les obstacles habituels, comme le temps et le coût exigés par les visites répétées à l'agence locale d'une banque, le montant minimum trop élevé pour les emprunts et les formalités administratives fastidieuses.

«Je suis maintenant habitué à obtenir du crédit à l'ASF du village d'Avakpa», dit Dolou Abayo, membre du groupe ASF Ayidote. «La formule m'a aidé à mettre en place une petite activité commerciale. J'achète des haricots ou du maïs au village et sur les marchés locaux pour les revendre ensuite sur le grand marché national de Cotonou. Je me suis servi d'une partie de mes bénéfices pour réparer le toit de ma chambre, endommagé par un orage. J'ai aussi acheté sept actions de l'ASF et je compte en acquérir d’autres.»

Les conditions de vie se sont généralement améliorées dans les communautés bénéficiant des services d'une ASF, avec une scolarisation plus importante, une meilleure nutrition des ménages et une plus grande stabilité familiale. Le sentiment d’être fortement partie prenante aux ASF qui se sont implantées chez elles au cours de ce projet de six ans est un motif de fierté particulière pour les communautés.

Pour de plus amples informations, contacter:
Mohamed Tounessi, Chargé de programme de pays, Bénin

Lien utile:
La pauvreté rurale au Bénin

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Innovation: Monsieur Niébé voit son œuvre récompensée

Innovation: Monsieur Niébé voit son œuvre récompenséeBir Bahadur Singh, récemment retraité de l'Institut international d'agriculture tropicale (IITA), s'est vu remettre l'Outsanding Senior Scientist Award (prix de haute distinction pour chercheur principal) par le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR). Plus connu sous le surnom de «Monsieur Niébé», il avait contribué à la mise au point de variétés de niébé à maturation précoce pouvant être récoltées au bout de 60 jours seulement. M. Singh a travaillé en liaison avec des chercheurs de l'IITA et d'instituts nationaux pour mettre au point et tester des variétés de niébé présentant une bonne tolérance à la sécheresse et à la chaleur, et résistant à plus de dix maladies. Les innovations qu'il a introduites dans la culture du niébé ont réduit la pauvreté et la faim parmi les petits exploitants d’Afrique de l'Ouest et du Centre et eu aussi des retombées positives ailleurs.

Le dernier lieu d'affectation de M. Singh a été la station IITA de Kano, dans le nord du Nigéria, où il a vu des paysans échapper à la pauvreté en deux ans à peine. «Nous avons commencé à travailler avec 11 agriculteurs à Kano en 1998», dit-il. «En 2005, plus de 3 000 agriculteurs étaient directement associés à nos travaux et plus de 100 000 l'étaient indirectement.»

Le niébé est l'une des plantes cultivées les plus polyvalentes d'Afrique. Cette légumineuse permet en effet de nourrir les hommes et les animaux et, en fixant l'azote, d'améliorer la fertilité des sols. Elle procure des revenus aux habitants les plus pauvres de zones sujettes à la sécheresse et à d'autres risques. L’utilisation des variétés les plus fiables de cette plante à maturation précoce mises au point par M. Singh aide à assurer des revenus et des moyens de subsistance pendant la difficile période de ‘soudure’ qui précède la récolte des céréales.

En dépit de ces succès, plusieurs obstacles restent à surmonter pour que la culture du niébé puisse contribuer pleinement à la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté. Il s'agit notamment des difficultés d'accès à des intrants tels que les semences ainsi qu'aux débouchés nécessaires à la large diffusion de variétés améliorées, et de la nécessité de faire connaître des technologies de lutte intégrée contre les nuisibles afin de réduire les pertes de récoltes et d'améliorer la qualité des produits. L'IITA et le FIDA se sont attaqués à certains de ces obstacles.

Avec l’octroi d’un don pour la recherche au titre du Projet Niébé pour l'Afrique (PRONAF), l'IITA et le FIDA collaborent depuis 2000 à la mise au point et à la diffusion d'innovations touchant la culture du niébé. L'IITA a reçu deux dons importants du FIDA d'une valeur totale de 2,6 millions de dollars, afin d'élaborer un projet participatif solide et efficace de recherche et de diffusion intéressant le niébé qui devait être soumis à cinq pays d'Afrique de l'Ouest (Bénin, Burkina Faso, Mali, Niger et Nigéria). Ce projet a aidé à faire adopter et diffuser des variétés améliorées (présentant des rendements élevés, un cycle court et une bonne tolérance aux maladies), des possibilités de lutte intégrée contre les nuisibles, des techniques d'entreposage plus efficaces et des variétés de fourrage utilisables dans des zones semi-arides sujettes à la sécheresse et à d'autres risques. La bonne diffusion des innovations qu'a permis le projet est liée à l'autonomisation des petits exploitants fréquentant les fermes-écoles et les réunions pratiques pour agriculteurs. Il existe une autre clé du succès: le travail d'équipe multidisciplinaire faisant intervenir les systèmes nationaux de recherche agricole et de diffusion des pays partenaires (Bénin, Burkina Faso, Mali, Niger et Nigéria) ainsi que les ONG et les secteurs privé et public. Le PRONAF a permis une bonne adaptation de l'approche "fermes-écoles", et par la suite de l'approche "réunions pratiques pour agriculteurs".

«La réunion pratique pour agriculteurs est un outil participatif performant de transmission aux petits exploitants de connaissances et d'informations permettant une prise de décision rationnelle et un choix optimal des innovations», dit Ousmane Coulibaly, économiste agricole à l'IITA Bénin et coordonnateur régional du PRONAF. «En huit ans, les fermes-écoles et les réunions pratiques pour agriculteurs ont contribué à une nette augmentation des taux d'adoption et de diffusion de la plupart des innovations intéressant la culture du niébé, telles que les nouvelles variétés, les pesticides botaniques, les bonnes pratiques agricoles, l'emploi optimal des pesticides recommandés et la gestion durable après récolte.»

Il est facile de voir dans quelle mesure le PRONAF a favorisé la diffusion des technologies élaborées par M. Singh et d'autres chercheurs faisant partie de l'IITA et des systèmes nationaux de recherche agricole (NARS) de la région, où la productivité est beaucoup plus élevée avec les méthodes enseignées dans les fermes-écoles qu'avec les pratiques traditionnelles. Il a été démontré, par exemple, que l'emploi de pesticides botaniques appropriés, lorsqu'ils sont disponibles, permet d'accroître la productivité et de faire baisser les risques liés à l'usage des pesticides, ce qui contribue à améliorer la santé publique et à assainir l’environnement.

«La première année que nous fréquentions la ferme-école, nous recevions 500 francs CFA par stage, et certains pensaient que c'était pour cela que nous y allions.», dit Marcelline, une agricultrice de Davihoué-Ablomé, au Bénin, exprimant l'intérêt suscité par les remarquables innovations constatées. «Mais cette année, sans qu'aucune somme d'argent ne leur soit offerte, les gens sont beaucoup plus nombreux à suivre la formation et sont même prêts à payer pour pouvoir le faire», ajoute Marcelline, qui défend volontiers la cause de l'approche ferme-école.

Pour de plus amples informations, contacter:
Ousmane Coulibaly, économiste agricole à l'IITA – Bénin et coordonnateur régional du PRONAF

Lien utile:
Chercheurs du CGIAR – Rebecca Khelseau-Carsky – novembre 2005

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Niger: un accord de partenariat destiné à stimuler le développement rural dans la région de Maradi

Niger: un accord de partenariat destiné à stimuler le développement rural dans la région de MaradiDeux ans après avoir vu débuter une période de sécheresse dramatique, la région de Maradi, dans le sud du Niger, se trouve au centre d'un programme multilatéral de coopération humanitaire. En décembre 2006, dix organismes des Nations Unies et trois pays accordant des dons bilatéraux au Niger ont signé un accord, dont le FIDA est à l'origine, afin de renforcer leurs partenariats et d'harmoniser leurs interventions.

«Cette entreprise conjointe va parfaitement dans le sens de l'approche commune des programmes entrant dans le cadre du processus de réforme engagée par le Secrétaire général de l'ONU», dit le coordonnateur des Nations Unies au Niger, Michele Falavigna. «Elle est centrée sur l'alignement avec les priorités nationales et sur la simplification et l'harmonisation des procédures d'aide au développement.»

Dans cette perspective, le FIDA a révisé sa stratégie au Niger afin d’en renforcer l’impact. Elle est construite autour de trois axes principaux: concentration géographique (la région de Maradi couvre 3% de la superficie du pays et compte 20% de sa population), ciblage thématique (sécurité alimentaire, productivité agricole et amélioration des revenus des ménages ruraux), et partenariats financiers et techniques avec d'autres organismes des Nations Unies et d'autres donateurs pour accroître l'efficacité de l'aide.

Dans le même esprit, le Conseil d'administration du FIDA a approuvé en décembre 2006 un nouveau projet intitulé «Initiative de réhabilitation et de développement agricole et rural» afin d'aider 340 000 personnes environ à faire face à des catastrophes naturelles récurrentes, à accroître leurs revenus et à améliorer la productivité de leurs cultures et de leurs activités d'élevage, ainsi que d'offrir aux ruraux pauvres un meilleur accès aux services sociaux dans la région de Maradi.

Le nouveau projet est cofinancé par le Programme alimentaire mondial, le Fonds belge de survie et le Fonds de l'OPEP pour le développement international. Il a été formulé de manière à créer des synergies entre les interventions existantes des donateurs dans la région de Maradi, assurer une meilleure coordination et accroître l'efficacité de l'aide, conformément au mémorandum d'accord négocié entre le Gouvernement nigérien et la communauté des donateurs actifs dans la région de Maradi.

L'accord de partenariat a été conçu en cohérence avec le plan cadre des Nations Unies pour l'aide au développement et la Déclaration de Paris sur l'efficacité de l'aide adoptée en 2005 par 90 pays et 27 institutions de développement. Il fait reposer l'aide au développement sur l'appropriation, l'harmonisation, l'alignement, les résultats et la responsabilité mutuelle.

Pour de plus amples informations, contacter:
Hubert Boirard, Chargé de programme de pays, Niger

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Actualités et événements

Le FIDA s'associe au Consortium Manobi afin de fournir des services gratuits d'information sur les marchés aux paysans africains en situation de vulnérabilité

Le FIDA s'associe au Consortium Manobi afin de fournir des services gratuits d'information sur les marchés aux paysans africains en situation de vulnérabilitéLe téléphone mobile est considéré de plus en plus comme un outil de travail très important pour les petits agriculteurs. Le projet de services gratuits d'information sur les marchés au profit des paysans pratiquant une agriculture de subsistance ou se trouvant en situation de vulnérabilité en Afrique a pour but de faire sortir de la pauvreté quelque 630 000 paysans africains vulnérables auxquels des projets du FIDA et de l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) apportent un appui. Le projet a été lancé par Manobi, premier fournisseur de services à valeur ajoutée sur réseau mobile en Afrique, qui a créé un consortium afin d’élaborer une proposition visant à faire bénéficier des petits agriculteurs vulnérables de services de commercialisation novateurs. La proposition a été soumise à la Fondation Bill et Melinda Gates; c’est l'une des 40 à avoir été retenues parmi 1 400 projets. Avec ce projet, le FIDA appuiera la mise en place d'applications pour téléphone mobile, de logiciels et de services professionnels à l'intention de petits agriculteurs de la région, afin d'accroître l'impact de ses opérations de terrain sur les ruraux pauvres.

Le développement économique des agriculteurs africains est limité par leur faible capacité à commercialiser leurs produits. Il est nécessaire de mettre à la disposition des agriculteurs vulnérables des stratégies, des outils de commercialisation et des services nouveaux et créatifs dont ils peuvent apprendre rapidement et aisément à se servir. Les nouveaux services d'information sur les marchés et la croissance dynamique de la technologie cellulaire peuvent transformer des agriculteurs pauvres en intervenants actifs sur le marché. En faisant du téléphone un outil d'échange d'informations sur les marchés, on amènera les petits exploitants à mieux participer aux échanges commerciaux. Les téléphones mobiles aideront aussi à suivre et évaluer les projets financés par le FIDA.

Outre Manobi et le FIDA, le consortium se compose de l'USAID, du Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA), de GSM World Association et de l'Institut international pour la communication et le développement (IICD). La proposition complète a été soumise en janvier 2007 en vue de la sélection finale.

Pour de plus amples informations, contacter:
Léopold Sarr, Chargé de programme de pays, République démocratique du Congo, République centrafricaine, Gambie

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Visite au Mali d’Administrateurs, de membres du Comité de l'évaluation et de fonctionnaires du FIDA

Visite au Mali d’Administrateurs, de membres du Comité de l'évaluation et de fonctionnaires du FIDA Les habitants de la région de Niafunké ont réservé un accueil chaleureux à la forte délégation qui s'est rendue dans leurs villages le 5 mars en marge de l'atelier national sur l'évaluation du programme de pays (EPP) du Mali. Du 4 au 6 mars 2007, les membres du Comité de l'évaluation, des Administrateurs et des fonctionnaires du FIDA se sont rendus à Tombouctou pour visiter des réalisations du Projet de développement dans la zone lacustre, phase II (PDZL II). La délégation du FIDA était accompagnée de Seydou Traoré, Ministre de l'agriculture, Lansry Nana Yaya Haidara, Commissaire à la sécurité alimentaire, et Ibrahim Bocar Daga, Ambassadeur et représentant permanent du Mali auprès du FIDA.

«Nous avons été impressionnés par les résultats obtenus, qui sont sans nul doute le reflet de l'enthousiasme et de l'engagement des ruraux pauvres, du gouvernement et de tous les autres participants au programme», a déclaré Vladimir Hernandez Lara, président du Comité de l'évaluation du FIDA, après la visite sur le terrain. Le PDZL II a pour cadre le nord du Mali, région qui souffre de la désertification et de mauvaises conditions de vie. La délégation a visité des étangs, des lacs, des points d'eau potable, un ponton motorisé, une école et un centre de santé financés au stade initial du projet. Un an après la clôture du projet, les ruraux pauvres peuvent assurer eux-mêmes l'entretien de ces infrastructures et obtiennent sur ce point des résultats encourageants.

À la suite de cette visite sur le terrain, les participants ont pris part à l'atelier national EPP qui s'est tenu les 7 et 8 mars à Bamako. Plus de 100 participants ont participé à l'atelier qui a donné lieu à des débats fructueux au sujet de futures activités financées par le FIDA au Mali.

Au cours de ce voyage, les Administrateurs et fonctionnaires du FIDA ont été reçus par le Président de la République et le Premier Ministre du Mali.

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La pauvreté rurale au Mali

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Ghana: le Président Kufuor inaugure le siège social de la banque faîtière de l'Association des banques rurales

Ghana: le Président Kufuor inaugure le siège social de la banque faîtière de l'Association des banques rurales La banque faîtière de  l'Association des banques rurales (ABR) a été créée de manière à fonctionner comme une «mini-banque centrale» offrant des services bancaires et non bancaires aux banques rurales et communautaires du Ghana. Elle constitue une composante du Projet de services financiers ruraux. Celui-ci a été financé au moyen de ressources du FIDA, de l'Association internationale de développement, de la Banque africaine de développement et du Gouvernement ghanéen. John A. Kufuor, Président de la République du Ghana, a inauguré le 16 novembre 2006 le bâtiment abritant le siège social de la banque et son agence d'Accra.

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Article FIDAfrique
La pauvreté rurale au Ghana

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Au cours de sa trentième session, le Conseil des gouverneurs appelle à la multiplication des possibilités d'emploi rural

Au cours de sa trentième session, le Conseil des gouverneurs appelle à la multiplication des possibilités d'emploi ruralLe Conseil des gouverneurs du FIDA s'est réuni les 14 et 15 février à Rome. Des délégués des 165 États membres du Fonds, parmi lesquels des ministres des finances, de l'agriculture et du développement rural, ont assisté à la session annuelle qui avait cette année pour thème «Emploi et moyens d'existence en milieu rural». Des débats en table ronde ont eu lieu sur trois sujets liés à ce thème: migration et emploi rural, promouvoir l'emploi rural par l'approche-filière, et créer des moyens d'existence rémunérateurs pour les jeunes ruraux.

Le Président du FIDA, Lennart Båge, a rendu compte des excellents résultats du programme de travail 2006 et des mesures prévues par le Fonds pour améliorer encore la performance. «Nous voulons renforcer le FIDA pour lui permettre de relever les défis des années à venir, et nous sommes déterminés à faire en sorte que le développement rural et le développement agricole figurent de nouveau parmi les priorités internationales», a-t-il déclaré. Pour Kevin Cleaver, Président adjoint du FIDA pour la gestion des programmes, l'appui des Gouverneurs du Fonds «permet au FIDA d'apporter un soutien financier et technique à un grand nombre de projets dans les pays en développement et confère une légitimité à l'approche qu'il suit dans ses projets.»

Le Conseil des gouverneurs est l'organe de décision suprême du FIDA et sert de cadre à des débats sur les questions d'orientation et les questions budgétaires liées à la lutte mondiale contre la pauvreté rurale.

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Communiqué de presse final

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De nouveaux prêts et dons pour lutter contre la pauvreté rurale en Afrique de l'Ouest et du Centre

Au cours de sa quatre-vingt-neuvième session, tenue du 12 au 14 décembre au siège du FIDA, à Rome, le Conseil d'administration a approuvé 40,4 millions de dollars de prêts pour améliorer les conditions de vie des ruraux pauvres en Afrique de l'Ouest et du Centre. Les dons et prêts accordés viendront en appui aux projets et programmes de développement au Burkina Faso, au Mali et au Niger.

Le Conseil d'administration a également approuvé l’octroi de dons pour plus de 9,4 millions de dollars, à des centres internationaux afin de promouvoir la recherche agricole, la formation et l'assistance technique. Les bénéficiaires de ces dons sont le Comité international pour l'amélioration du maïs et du blé (CIMMYT), Bioversity International (IPGRI), des membres du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR), le Groupe consultatif d'assistance aux pauvres (GCAP), l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'Organisation néerlandaise de développement (SNV) et la Fondation rurale de l'Afrique de l'Ouest (FRAO).

Burkina FasoAu Burkina Faso, le FIDA a accordé un prêt de 13,8 millions de dollars pour renforcer les filières d'approvisionnement de cinq produits – niébé, sésame, ovins/caprins, volaille et oignons – qui offrent aux ruraux pauvres de bonnes possibilités d'accroître leurs revenus. Quelque 20 000 ménages ruraux verront améliorer leurs moyens d'existence grâce au nouveau Projet d'appui aux filières agricoles. Celui-ci privilégiera des activités se déroulant dans les régions du Nord, du Centre-Nord, de la Boucle du Mouhoun et du Sahel situées dans la partie septentrionale du pays. Des fermiers, des éleveurs, des entrepreneurs locaux et d'autres intervenants apprendront à transformer leurs produits en denrées commercialisable pouvant être vendues à des prix plus élevés. Le projet permettra d'améliorer l'accès aux services financiers ruraux. L'accord de prêt a été signé le 15 mars au siège du FIDA par l'Ambassadeur du Burkina Faso, Mamadou Sissoko, et par le Président du Fonds, Lennart Båge.

MaliAu Mali, le Programme intégré de développement rural dans la région de Kidal a été conçu pour faire progresser les revenus et les conditions de vie des ménages les plus vulnérables de cette partie du pays, notamment ceux qui pratiquent l'élevage nomade. Le programme bénéficie d'un prêt du FIDA de 11,3 millions de dollars. Les petits éleveurs disposeront de services et d'infrastructures de base améliorés, y compris de meilleurs approvisionnements en eau et en fourrage. Dans la région de Kidal, plus de 20 000 personnes prendront part au programme afin de promouvoir les activités agropastorales. Une attention particulière sera accordée à l'amélioration des conditions de vie des femmes en zone rurale. L'accord de prêt a été signé le 16 février 2007 au siège du FIDA, à Rome, par Ibrahim Bocar Daga, Ambassadeur du Mali en Italie, et par Lennart Båge, Président du Fonds.

Le FIDA aidera à combattre la pauvreté rurale au Niger par un prêt de 15,3 millions de dollars et un don de 400 000 dollars. Ce financement viendra à l'appui de l'Initiative de réhabilitation et de développement agricole et rural dans la région de Maradi. Le projet permettra aux villageois de cette région de développer les ressources financières et humaines dont ils disposent pour faire face à des catastrophes naturelles récurrentes et lutter contre la malnutrition, ainsi que pour accroître leurs revenus et améliorer la productivité de leurs cultures et de leurs activités d'élevage. Ce projet a pour but de renforcer les capacités des communautés rurales et des pouvoirs publics en matière de prévention et de gestion des crises, notamment en cas d'infestation des cultures et de sécheresse. Environ 340 000 paysans pauvres devraient en bénéficier. Les accords de prêt et de don ont été signés au siège du FIDA le 9 février 2007 par Ausseil Mireille Fatouma, Ambassadeur de la République du Niger, et par Matthew Wyatt, Président adjoint du FIDA chargé des affaires extérieures.

Le Conseil d'administration a également approuvé le
Cadre stratégique du FIDA pour 2007-2010, ainsi qu'une nouvelle politique en matière de supervision et d'appui à l'exécution des programmes.

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Communiqué de presse

Pour de plus amples informations, contacter:
Karim Hussein, Économiste régional
Norman Messer, Chargé de programme de pays, Burkina Faso
Nadine Gbossa, Chargée de programme de pays, Mali
Hubert Boirard, Chargé de programme de pays, Niger