Progress in Eastern and Southern Africa

Numéro 11: Mars 2009

Message du Directeur

La question de la productivité agricole est, en Afrique, un véritable défi. Alors que dans de nombreuses régions du monde, la productivité agricole et les rendements ont augmenté sensiblement au cours des 20 à 30 dernières années, les valeurs concernant le continent africain sont demeurées linéaires; en Afrique subsaharienne, les rendements des cultures des principaux produits alimentaires de base se situent entre la moitié et le tiers environ de leurs rendements potentiels. L'amélioration de la productivité agricole est pourtant essentielle à la réduction de la pauvreté sur le continent. Un consensus s'est dégagé, au niveau mondial, autour de l'idée que l'agriculture doit occuper une place plus élevée sur l'agenda mondial du développement, et que les investissements consacrés à l'agriculture, et spécialement l'agriculture telle que la pratiquent les petits paysans, doivent être accrus si l'on souhaite atteindre les objectifs jumeaux qui consistent à réduire la pauvreté et à assurer la sécurité alimentaire. Selon les estimations, la production alimentaire doit être multipliée par cinq en Afrique subsaharienne d'ici 2050 uniquement pour faire face à la croissance démographique. En fait, pour que les pays de la région atteignent le premier objectif du Millénaire pour le développement, à savoir réduire l'extrême pauvreté et la faim, il faut que le secteur de l'agriculture connaisse une croissance beaucoup plus rapide, et que s'y maintiennent des taux de croissance annuelle de 6,2%.

La productivité agricole est par conséquent l'une des plus hautes priorités pour le FIDA. Au cours de la période couverte par la huitième reconstitution des ressources (2010-2012), nous allons accroître nos investissements dans le domaine de la productivité agricole, y compris dans les techniques et les pratiques d'adaptation au changement climatique en Afrique orientale et australe.

Nous devrons, à cet effet, intervenir sur chacun des aspects de la chaîne de production agricole: régénération des sols épuisés, utilisation de meilleures semences et de volumes accru d'engrais d'origine organique ou industrielle, amélioration radicale de la qualité des services de vulgarisation qui appuient les agriculteurs. Cela suppose que l'on étudie les questions de la commercialisation et du stockage, de l'infrastructure routière et des services financiers. Ce n'est qu'en abordant tous ces aspects en même temps, en faisant intervenir à la fois le secteur public et le secteur privé, que nous parviendrons à une amélioration durable de la productivité de l'agriculture.

Ides de Willebois

Haut de page


Un potentiel qui ne se concrétise pas: l'augmentation de la productivité agricole en Afrique subsaharienne

 

Figure 1: Superficies actuelles et potentielles de terres arables en Afrique, par région

La productivité agricole en Afrique subsaharienne est à la traîne. Les rendements céréaliers de la région représentent moins d'un tiers de ce qu'ils sont en Asie, et la moitié des chiffres atteints en Amérique latine. Alors qu'elle était, dans les années 60, un continent exportateur net de produits alimentaires, l'Afrique se trouve aujourd'hui dans une situation d'importateur net, et les produits agricoles représentent environ 15% du total des importations. Le pourcentage des recettes brutes d'exportation nécessaire pour couvrir les importations alimentaires est passé, selon les chiffres de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), de 12% à plus de 30% rien qu'en Afrique orientale. Pour ce qui concerne les exportations, la performance de l'agriculture a été généralement médiocre: la part relative des exportations agricoles africaines vers les marchés mondiaux a chuté, passant de 8% au cours de la période 1971-1980 à 3,4% pour la décennie 1991-2000. Ce déclin s'explique en partie par la croissance démographique rapide, dont le taux est nettement supérieur aux 2% de l'augmentation annuelle de la production alimentaire. Il a aussi pour causes des pratiques culturales dommageables, l'insuffisance des investissements consacrés à l'infrastructure et l'absence de politiques agricoles cohérentes, autant de facteurs qui se sont traduits, au fil des années, par une baisse des rendements et une diminution de la production alimentaire par habitant.

Vaste potentiel

Le potentiel, pourtant, est vaste. La FAO estime que la quantité de terres arables disponibles en Afrique orientale et australe pourrait être multipliée par quatre ou par cinq, et atteindre, potentiellement, un total de 300 millions d'hectares sur l'ensemble du continent (voir Figure 1). Il est aussi généralement estimé que les rendements sont très inférieurs (de l'ordre de 300%) à leur potentiel réel. Selon la FAO, le taux moyen de croissance annuelle des rendements céréaliers, entre 1980 et 2000, a été de 0,7% en Afrique, alors qu'il était de 2,3% en Asie et de 1,9% en Amérique latine. "Les rendements en Afrique ont stagné au cours des 50 dernières années, et ont même diminué dans certains cas," explique Geoffrey Livingston, économiste régional au sein de la Division Afrique orientale et australe du FIDA.

On s'accorde à penser que le secteur doit connaître une croissance beaucoup plus rapide, et qu'il est nécessaire que s'y maintiennent des taux de croissance annuelle de 6,2% pour que les pays de la région atteignent l'objectif du Millénaire pour le développement concernant l'éradication de la pauvreté d'ici 2015. Conséquence de nombreuses années de négligence du secteur, certains pays devront atteindre des taux de croissance encore plus élevés. Dans son Programme intégré pour le développement de l'agriculture en Afrique (CAADP), une stratégie de redynamisation et de réforme de l'agriculture en Afrique, le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) a fixé à 6% l'objectif de croissance annuelle de la productivité agricole. Le NEPAD est le programme de renaissance économique de l'Union africaine. 

Les chiffres sont éloquents, mais ils n'en cachent pas moins une réalité complexe. L'amélioration de la productivité en Afrique ne peut pas être uniquement obtenue par une utilisation accrue de terres arables. Et l'expansion des terres agricoles doit s'inscrire dans le contexte du changement climatique, l'augmentation de la productivité allant de pair avec la protection du milieu naturel et de la biodiversité (voir Progrès, n° 7, mars 2008, sur le changement climatique). L'amélioration de la productivité agricole commence dans le champ et concerne tous les aspects de la chaîne de valeur de la production — du sol aux semences, à l'accès au marché, au stockage, à la commercialisation et à la disponibilité de crédit. La plupart des paysans africains n'ont pas accès aux intrants agricoles de base, et ils n'ont d'ailleurs pas les moyens de les acquérir. Les semences de haute qualité, les engrais organiques et minéraux nécessaires pour reconstituer les sols épuisés, et les simples systèmes de gestion de l'eau sont très largement hors de leur portée. Les bonnes routes sont rares, comme sont absents les systèmes de marché solides, les systèmes de vulgarisation et les systèmes financiers. "Pour améliorer la productivité agricole, nous devons considérer le secteur comme un tout," explique Philippe Remy, coordinateur des politiques au sein de la Division des politiques du FIDA. "Nous ne pouvons pas nous concentrer sur un aspect et ignorer les autres, cela ne marche pas. Nous avons besoin d'une approche holistique."

La santé des sols est un facteur clé

   
 

À Madagascar, le riz est le principal aliment de base.

 

Le sol est l'une des principales composantes de l'agriculture. Au cours des 20 dernières années, des pratiques culturales préjudiciables ont épuisé le sol, qui a perdu tous ses éléments fertilisants essentiels. Les paysans, qui avaient l'habitude de laisser les terres en jachère pour qu'elles puissent retrouver leur fertilité, ont été contraints de cultiver récolte après récolte pour répondre à l'augmentation de la demande. Et ils n'ont pas pu avoir accès aux engrais (dérivés du pétrole) à cause de leur prix d'achat élevé. "En général, les paysans africains paient les engrais trois à quatre fois plus cher que les paysans européens," déclare G. Livingston. Ils ont dû, par voie de conséquence, mettre en production des sols moins fertiles sur des terres marginales, aux dépens de la faune sauvage et des forêts d'Afrique. Par ailleurs, de nombreux pays de la région manquent des matières organiques qui permettraient de rétablir la fertilité, du fait de l'insuffisance de l'élevage de bétail ou de densités de population très élevées. Cet aspect est actuellement abordé par certains programmes du FIDA, comme le Projet d'appui au plan stratégique de transformation de l'agriculture (PAPSTA) au Rwanda, où un système de chaîne de solidarité entre éleveurs et agriculteurs, ces derniers utilisant un compost de fumier de vaches comme engrais pour cultiver des légumes, remporte un vif succès (voir le récit ci-dessous).

Mais l'utilisation de matière organique ne peut pas à elle seule offrir une solution rapide sur une grande échelle.

Une augmentation considérable du recours aux engrais chimiques présente d'autres inconvénients, et peut perturber l'équilibre biologique du sol. C'est ce qu'ont constaté certains pays asiatiques où la révolution verte, qui s'appuyait essentiellement sur l'emploi de semences et d'engrais subventionnés, a permis une forte augmentation des rendements pendant des décennies mais a également entraîné des problèmes liés à l'épuisement des sols. "La révolution verte a ses limites. Pendant trop longtemps, nous n'avons pas tenu compte de la biologie du sol et du milieu naturel. Nous constatons aujourd'hui que le sol est moins fertile,” explique Benoît Thierry, chargé de programme de pays du FIDA.

Les engrais peuvent néanmoins apporter une solution de fortune, même s'ils ne constituent qu'une partie d'une réponse à long terme. Le cas du Malawi en offre un bon exemple. En 2006/07, le pays a lancé un programme de grande ampleur, avec l'appui de bailleurs de fonds internationaux, pour stimuler l'agriculture en fournissant aux petits paysans des intrants fortement subventionnés. Le programme, qui a coûté environ 90 millions d'USD, a été financé à concurrence de 87% par le gouvernement du Malawi. Les résultats obtenus, en termes de production, ont été spectaculaires. La récolte de maïs de cette campagne a atteint le chiffre record de 3,4 millions de tonnes, contre 2,7 millions l'année précédente et 1,2 millions de tonnes l'année d'avant, selon des chiffres fournis par l'Overseas Development Institute, un groupe de réflexion britannique sur les questions de développement international. Les critiques ont affirmé que le programme ne s'inscrivait pas dans le budget, qu'il créait des problèmes de marché, et qu'il n'était pas durable à long terme. Ils ont aussi attribué l'augmentation des rendements à une bonne saison des pluies. Mais, selon P. Remy, "sans les intrants, les paysans n'auraient pas pu profiter au maximum de la saison des pluies, et le programme a résolu une grave pénurie alimentaire en assurant la sécurité alimentaire."

L'agriculture de conservation: une voie à suivre?

De nombreuses organisations considèrent aujourd'hui que l'agriculture de conservation peut constituer la voie à suivre, en utilisant des semences améliorées et des engrais naturels, et en réhabilitant des techniques anciennes tout en respectant la biodiversité locale. "Nous cherchons à réhabiliter et à moderniser des techniques traditionnelles qui s'adaptent à l'environnement, et à transférer des technologies nouvelles simples," explique B. Thierry. Ainsi, une nouvelle technique rizicole mise au point à Madagascar et désignée sous le nom de système de riziculture intensive (SRI) est en cours de transfert au Rwanda (voir le récit ci‑dessous). De même, les techniques d'agroforesterie disposent d'un potentiel inexploité d'amélioration de la productivité dans le respect du milieu naturel. Aux Comores, un système de plantation de haies a été mis en place pour prévenir l'érosion du sol. Comme le met en évidence l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA), la révolution agricole doit s'appuyer, pour améliorer la productivité, sur une gestion rationnelle des agro-écosystèmes. L'AGRA est l'une des partenaires du FIDA, et elle élabore des programmes visant à stimuler la productivité des exploitations tout en préservant l'environnement.

L'agriculture de conservation connaît aussi des limites. En Érythrée, le gouvernement a encouragé un système de zones d'exclusion de l'élevage, afin de permettre la régénération des sols dans le cadre du Projet de développement de l'agriculture et de l'élevage dans la région de Gash Barka, appuyé par le FIDA. C'est ainsi qu'en 2008 des zones d'exclusion de l'élevage d'environ 166 000 hectares ont été gérées, au titre du projet, par des associations de pasteurs. Mais, du fait de l'insuffisance des précipitations au cours de l'année 2008, les pasteurs ont décidé au mois de mars d'ouvrir environ 40% de ces superficies au pâturage, pour faire face à la sécheresse. "À cause de la sécheresse, nous étions loin des résultats escomptés," a déclaré Abla Benhammouche, chargée de programme de pays du FIDA. La gestion des ressources hydriques, spécialement dans les régions sujettes à la sécheresse, est également un aspect essentiel de la productivité agricole (voir Progrès, n° 8, juin 2008, à propos de l'eau).

Accès au marché

Même si toutes les ressources de base sont disponibles, il faut encore que le produit parvienne sur le marché en temps utile et en bon état. Ce point a également une incidence sur la productivité. "Il est tout aussi important de prêter attention à l'aspect commercialisation d'un système de culture. Les paysans peuvent produire deux fois plus et gagner moins si la commercialisation n'est pas bonne", déclare G. Livingston. Dans de nombreux cas, à cause de l'absence de moyens de stockage et d'infrastructure, on laisse littéralement pourrir la production. Les paysans ne sont pas en mesure de protéger leurs récoltes contre les rongeurs ou de conserver leurs produits en bon état pour les vendre plus tard à un meilleur prix. Une initiative appuyée par le FIDA en Tanzanie a mis en place un système d'entreposage pour aider les paysans pauvres à stocker leur production en attendant l'amélioration des prix sur le marché. Lorsqu'il dépose sa récolte dans l'entrepôt, le paysan obtient un récépissé qui lui permet d'obtenir auprès d'une caisse d'épargne et de crédit un prêt d'un montant pouvant atteindre 75% de sa valeur  (voir Progress, n° 4, June 2007, "Tanzanie: autonomisation des petits exploitants par le système des récépissés d'entrepôt").

Dans son Cadre stratégique 2007-2010, le FIDA a inscrit parmi ses priorités un meilleur accès des paysans pauvres aux techniques agricoles et à des services de production efficaces pour l'amélioration de la productivité. "Le défi, pour le FIDA, est d'aider les paysans à avoir accès à des moyens d'amélioration de la productivité comme les semences et les engrais, de les aider à adopter de meilleures méthodes d'exploitation, et de renforcer les services de vulgarisation qui appuient la production agricole. Tout cela doit se faire dans les limites qu'imposent les mesures liées au changement climatique," conclut G. Livingston.

Pour obtenir de plus amples informations, vous pouvez vous adresser à:

Le système de riziculture intensive: une marche à suivre pour augmenter la productivité de la riziculture?

     
   
 

Un paysan au travail dans une pépinière de riz à Madagascar.

 

Une technique relativement nouvelle de production rizicole, connue sous le nom de système de riziculture intensive (SRI) a été mise au point à Madagascar au début des années 80, et nombreux sont ceux qui y voient une marche à suivre pour augmenter la productivité de la riziculture. Là où elle a été appliquée, cette technique a démontré qu'elle pouvait contribuer à accroître les rendements au-delà de toute attente, sans augmentation du coût des intrants.

Le SRI augmente la production de riz et améliore la productivité des terres par le biais d'un changement de la façon dont les paysans gèrent les plants de riz, le sol, l'eau et les substances nutritives. "Le SRI propose une approche holistique de la riziculture, depuis la pépinière jusqu'à la maîtrise de l'eau, la lutte contre les adventices et la récolte," explique Benoît Thierry, chargé de programme de pays au FIDA, qui a acquis une expérience du SRI dans divers projets à Madagascar. Les pratiques utilisées dans le SRI conduiraient à une amélioration de la santé et de la productivité du sol et des plantes en contribuant à une plus forte croissance radiculaire et en favorisant l'abondance et la diversité des organismes présents dans le sol.

Dans ce système, les plantules sont repiquées à un stade très précoce, entre le 8e et le 12e jour, au lieu d'un mois, et lorsqu'elles ne présentent encore que deux petites feuilles. Elles sont repiquées avec soin, rapidement pour minimiser le trauma de l'arrachage subi par les racines, et individuellement au lieu de regrouper comme d'habitude de trois à quatre plantules par touffe, en vue d'éviter la concurrence entre les racines. Le semis est très espacé, afin de favoriser une plus forte croissance des racines et de la canopée, et s'effectue en carré à des espacements de 25 x 25 cm ou plus. Le nombre de plants étant considérablement réduit, le coût des semences diminue de 80 à 90%.

Moindre consommation d'eau

Le système exige jusqu'à moitié moins d'eau, étant donné que les parcelles ne sont pas inondées en permanence. Une quantité minimale d'eau est apportée pendant la phase végétative. Durant la floraison et la phase de remplissage du grain, une mince lame d'eau seulement est maintenue sur la parcelle. Mais le système exige aussi de la main-d'œuvre pour le désherbage, étant donné que les adventices constituent un problème dans les rizières non inondées en permanence. Le désherbage doit être effectué au moins une ou deux fois, à partir du 10e ou du 12e jour après le repiquage, et de préférence trois ou quatre fois avant la fermeture de la canopée. Dans la plupart des cas, les paysans peuvent utiliser un simple sarcloir mécanique, peu coûteux, qui offre l'avantage d'aérer en même temps le sol.

Dans l'ensemble, les résultats du SRI sont surprenants: les rendements - qui peuvent aller jusqu'à 16 tonnes par hectare (t/ha) dans certaines zones - sont généralement de l'ordre de 8 t/ha lorsque la méthode est appliquée avec soin. "Même sans atteindre ces niveaux extrêmes, lorsque les rendements traditionnels des petits exploitants sont inférieurs à 2 t/ha, leur doublement est déjà un grand succès," observe B. Thierry. Entre 1997 et 2008, le SRI a été mis en œuvre avec succès dans le nord‑est et le sud de Madagascar, où les rendements sont passés de 1,7 à 4,3 t/h sans recours aux engrais chimiques. Dans la région de Mandrare, dans le sud de l'île, la production annuelle d'une zone de 5 000 hectares est passée de 1 500 à 25 000 tonnes entre 1998 et 2008 (www.phbm.mg), tandis que dans la région de Padane, dans le nord‑est, le SRI est appliqué sur une superficie d'environ 2 000 hectares (www.padane.mg).

Au Rwanda, le SRI a été introduit en 2006 dans le cadre du Projet d'appui au plan stratégique de transformation de l'agriculture (PAPSTA). Les essais menés dans deux régions ont mis en évidence le potentiel du SRI. À Kibaza, les rendements sont passés de 4 t/ha à au moins 6 t/ha de riz, pour une production totale de 135 tonnes. À Rwabutazi, les rendements ont aussi augmenté, passant de 4 t/ha à au moins 7 t/ha, pour une production totale de 401 tonnes en 2008. On a déjà entamé la reproduction du SRI dans les terres marécageuses d'un autre projet au Rwanda, le Projet d'appui au secteur rural (RSSP), avec un potentiel encourageant de reproduction à l'échelle mondiale.

En dehors de l'Afrique, l'Académie des sciences agricoles de la province du Sichuan, en Chine, a réalisé en 2004 une enquête portant sur une centaine d'exploitations agricoles, afin de comparer les rendements obtenus par les méthodes relevant du SRI et ceux obtenus par des méthodes modernes à forte utilisation d'intrants. Le rendement moyen, pour le second groupe, était de 7,5 t/ha, tandis que les parcelles où était appliqué le SRI ont eu un rendement moyen de 10,5 t/ha. 

S'appuyer sur le savoir-faire traditionnel

   
 

Deux paysans désherbent leurs parcelles cultivées selon la méthode du SRI dans la région de Menabe, à Madagascar.

 

"Ce qui est formidable dans le SRI, c'est que le travail de formation et de vulgarisation utilise le savoir-faire traditionnel des paysans riziculteurs au lieu d'imposer un paquet technologique complexe et coûteux," note B. Thierry.

Les critiques du SRI affirment qu'il n'existe aucune preuve scientifique de sa valeur ajoutée. Ils déclarent aussi que la méthode dépend dans une large mesure de l'existence d'un environnement adéquat, et qu'il n'est pas possible de la transposer facilement d'une région à une autre. Selon eux, elle ne propose pas de solution mondiale pour augmenter les rendements de la riziculture et répondre aux problèmes de la sécurité alimentaire.

Au Rwanda, par exemple, un certain nombre de facteurs font obstacle à la pleine concrétisation du potentiel du SRI, mais ces facteurs sont liés à l'état de l'infrastructure et de l'organisation dans le pays plutôt qu'à la méthode elle-même. Conséquence de la mise en valeur accélérée des terres marécageuses dans le pays, la riziculture a pris de l'ampleur, entraînant une demande accrue de semences dont les quantités disponibles ne sont plus suffisantes. De ce fait, les paysans emploient des semences de mauvaise qualité, avec des rendements comparativement beaucoup plus faibles. Les inégalités dans la répartition de l'eau et dans l'accès à l'eau constituent aussi une contrainte, en particulier au cours de la saison sèche. Il arrive fréquemment, dans les terres marécageuses nouvellement mises en culture, que la quantité d'eau soit suffisante mais que sa répartition ne soit pas équitable, ou que les paysans n'aient plus accès aux ressources en eau par suite de problèmes techniques. En aval, il est difficile d'organiser la commercialisation collective des produits. Vendant individuellement leur riz sur le marché, les producteurs n'en tirent qu'un prix relativement peu élevé.

Le SRI est une méthode dont la forme n'est pas entièrement achevée, et des améliorations y sont introduites en permanence, avec notamment une amélioration des outils et des techniques réduisant encore les besoins en main-d'oeuvre. Dans leur majorité, les enquêtes réalisées à ce jour font apparaître une nette augmentation des rendements. Les partisans de cette méthode encouragent les paysans à apporter leurs propres améliorations aux méthodes mises en œuvre dans le SRI et à faire part de leurs expériences à la communauté agricole mondiale. "Je crois très fortement à l'intérêt du SRI, étant donné qu'il ne dépend pas d'une espèce particulière de riz ou d'intrants spécifiques; il est, au contraire, souple et adapté aux besoins divers de tous les types de riziculteurs de par le monde," conclut B. Thierry. "Le SRI repose exclusivement sur des pratiques agronomiques rationnelles."

Pour obtenir de plus amples informations, vous pouvez vous adresser à:

Haut de page


 

 

Récits recueillis sur le terrain


Un modèle d'intégration de l'élevage de bétail et du maraîchage au Rwanda

     
   
 

Uwizeye Goreth du District de Kirehe, au Rwanda, utilise le fumier produit par ses chèvres comme engrais pour son jardin maraîcher

 

Un modèle novateur d'augmentation de la productivité agricole par l'intégration de l'élevage de bétail et du maraîchage a été introduit au Rwanda en 2006 dans le cadre du Projet d'appui au plan stratégique de transformation de l'agriculture (PAPSTA) appuyé par le FIDA. Le modèle a été mis en place en partenariat avec l'ONG Send a Cow ("Envoyez une vache") qui a élaboré le concept et l'a mis en œuvre dans d'autres pays africains. "Notre modèle repose sur l'association de trois éléments principaux: développement social au sein d'un groupe de paysans, élevage de bétail, et culture de légumes sur des parcelles de maraîchage," explique Henry Pomeroy, directeur international des collectes de fonds de Send a Cow au Rwanda. Le projet PAPSTA, qui accompagne le passage d'une agriculture de subsistance à une agriculture axée sur le marché, est exécuté dans six districts du Rwanda.

Le mécanisme de reconstitution des troupeaux inclus dans le modèle de Send a Cow contribue à atténuer la pauvreté en reconstituant le cheptel avec des vaches et des chèvres améliorées génétiquement, en augmentant la fertilité du sol par l'utilisation de fumier et d'urine, et en améliorant la productivité des petits ruminants pour les exploitations trop petites pour les besoins d'une vache. Dans le même temps, les paysans sont encouragés à cultiver des légumes, pour accroître leurs revenus et mieux se nourrir. Au Rwanda, le projet a fourni à 600 paysans, par groupes de 35 environ, une formation portant sur les approches techniques de l'élevage de bétail et du maraîchage, ainsi que sur les questions sociales comme la dynamique de groupe, la problématique hommes-femmes, et la résolution des conflits.

Au démarrage, un comité de bassin versant composé des autorités locales et de représentants des paysans a recensé les familles pauvres vivant dans la zone du projet. Les paysans ont suivi une formation de six mois qui les a préparés à recevoir du bétail. Ils ont appris comment faire pousser suffisamment de fourrage pour pratiquer l'élevage en stabulation permanente, et comment construire un abri suivant le plan fourni par Send a Cow. Ils ont également appris comment préparer, à partir du fumier, du compost à utiliser comme engrais naturel sur les petites parcelles de légumes à proximité de leurs maisons. Au terme de la période de formation, chacun des paysans a reçu une génisse pleine ou trois chèvres.

"C'était là une condition préalable pour recevoir du bétail – chaque famille devait cultiver des légumes et utiliser du compost, suivant la technique enseignée," explique H. Pomeroy. Parmi les légumes cultivés figurent des produits de base tels que carottes, choux, aubergines, poireaux et tomates. "Il s'agit d'un processus intégrant les cultures et l'élevage. Ils fonctionnent ensemble," ajoute-t-il. En outre, la vache fournit à la famille du lait, qui n'est pas très abondant au Rwanda. "Non seulement les familles dont désormais autosuffisantes, mais elles peuvent vendre sur le marché leur excédent de production," déclare-t-il.

Transformer les communautés

L'une des règles importantes du modèle Send a Cow est que le paysan qui reçoit du bétail doit céder la première femelle de la progéniture à une autre des familles pauvres recensées par le comité de bassin versant. Ce système garantit la durabilité du projet et réduit les coûts. Il lance aussi un processus de transformation par lequel une personne pauvre devient un donateur au sein de sa propre communauté. "Les paysans reçoivent en nature, et leurs dons se font donc en nature," déclare H. Pomeroy. Cette formule a un profond effet sur l'amour-propre des paysans et sur leur statut. Ils sont en outre encouragés à partager les savoirs acquis au cours de la formation. Les jardins maraîchers sont désormais copiés par les voisins. "C'est un phénomène difficile à quantifier, mais lorsqu'on se déplace dans la zone du projet, il est parfaitement tangible, et on peut voir des parcelles de légumes prospérer autour des maisons," raconte Claus Reiner, chargé de programme de pays du FIDA pour le Rwanda.
 
En deux ans, Send a Cow a placé un total de 400 vaches (200 par an) et offert des chèvres à 800 familles (400 par an) dans les trois districts que l'ONG couvre pour le PAPSTA. Au total, 1 200 familles ont déjà bénéficié du projet," déclare C. Reiner. Le recrutement de trois agents de vulgarisation, basés dans chacun des trois districts, à proximité des groupes, a été l'un des éléments clés de la réussite du projet. Ces agents donnent des conseils aux paysans sur les questions vétérinaires et fournissent aussi les services d'insémination artificielle lorsque les vaches sont fertiles. Un soutien intensif des services de vulgarisation est essentiel au cours des deux premières années pour le succès du projet.

Uwizeye Goreth, de Nyanza, dans la Province du sud, explique que, "les chèvres qui nous ont été offertes et la formation aux techniques de culture biologique ont transformé la vie de notre famille. Le fumier des chèvres a régénéré le sol de notre petite parcelle, et nous prévoyons, pour cette campagne, un rendement accru des haricots à rames."

"Notre famille dispose maintenant de légumes tout au long de l'année pour sa consommation, et les excédents vendus nous procurent des revenus qui nous permettent d'acheter des articles indispensables pour le ménage, comme le sel, le pétrole et savon."

Cette année, 900 autres ménages bénéficieront d'une formation et recevront du bétail dès que le fourrage et les abris seront prêts. Les premiers paysans continuent de recevoir l'appui des agents de vulgarisation. Le programme Send a Cow mène également des activités en Ouganda, en Éthiopie et au Lesotho, avec un financement du FIDA.

Liens utiles

Pour obtenir de plus amples informations, vous pouvez vous adresser à:

Haut de page


Les fermes-écoles contribuent à changer la vie des paysans à Zanzibar

     
   
 

La présidente du groupe d'agriculteurs Nguvu Sawa, Mwashamba Alhaji, présente un "panneau publicitaire" pour son groupement.

 

L'archipel de Zanzibar, que l'on appelle aussi les îles aux épices, situé au large de la côte orientale de l'Afrique et qui fait partie de la République‑unie de Tanzanie, est depuis des siècles un important centre international de commerce de produits de base. Les habitants de l'archipel n'ont cependant pas toujours profité de ces échanges, étant donné que les principaux acteurs étaient des étrangers. Aujourd'hui, les niveaux de pauvreté sont toujours élevés dans les différents groupes socioéconomiques, et spécialement les petits paysans des zones rurales.

Afin d'améliorer leurs moyens de subsistance et de contribuer à l'augmentation de la productivité agricole, deux activités appuyées par le FIDA, le Programme d'appui aux services agricoles (ASSP) et le  Programme de développement du secteur agricole – Élevage (ASDP-L), ont mis en œuvre une approche novatrice de l'éducation des adultes, les fermes-écoles. À la différence des approches traditionnelles, qui s'appuient sur les conseils fournis aux paysans par les agents de vulgarisation, les fermes-écoles permettent à des groupes de paysans de trouver par eux-mêmes les réponses à leurs questions. Autrement dit, les paysans peuvent élaborer des solutions à leurs propres problèmes. Ils mettront sans doute bien plus volontiers en pratique ce qu'ils auront appris ainsi que si on leur avait fourni des solutions toutes prêtes, mais peut-être inadéquates. La formule des fermes-écoles s'est avérée très utile pour aider les paysans africains à améliorer leurs modes de gestion de la terre et de l'eau. De nombreux projets exécutés dans diverses régions d'Afrique ont démontré qu'elles avaient pour effets une amélioration des sols, des rendements plus élevés et des revenus accrus pour les paysans. Cette approche a été adoptée, au départ, en Asie du Sud-Est vers la fin des années 80, dans le contexte des pratiques de lutte contre les ravageurs.

À Zanzibar, des fermes-écoles ont été créées pour améliorer les techniques d'exploitation, aussi bien pour l'élevage que pour les cultures. À la fin de 2008, le programme ASSP/ASDP-L avait mis en place 217 fermes-écoles, avec une participation totale de 4 192 paysans. La formation, assurée par des facilitateurs, agents de vulgarisation agricole professionnels travaillant avec l'ASSP/ASDP-L, couvre un large éventail, depuis la gestion des activités d'exploitation dans le secteur de l'élevage jusqu'au choix de meilleures semences susceptibles d'accroître les rendements.

Les activités agricoles pratiquées par les membres des fermes-écoles dépendent du type de plantes cultivées dans la région. Dans certaines écoles, on cultive les bananes, le riz, le manioc ou les légumes, tandis que d'autres mettent l'accent sur l'élevage. Un peu plus de la moitié des participants sont des femmes. "La plupart de ces fermes-écoles sont dirigées par des femmes, afin d'assurer une forte participation des femmes aux activités économiques," déclare Zaki Khamis, coordinateur du programme ASSP/ASDP-L à Zanzibar.

Mwajina Hassan Nassib, l'épouse d'un soldat à la retraite, cultive des légumes et élève une chèvre dans son jardin maraîcher de Kitope, à une vingtaine de 20 km au nord de la ville de Zanzibar. Sur sa parcelle, d'environ un hectare, elle cultive des tomates, de l'amaranthe, des oignons, des aubergines et d'autres légumes, qu'elle vend sur le marché local à des consommateurs individuels et à des hôtels proches. Elle est l'une des exploitantes qui ont bénéficié de la formation offerte dans les fermes-écoles par l'ASSP/ASDP-L. En outre, ses voisins ont aussi adopté les nouvelles méthodes culturales. "Je gagne plus d'argent qu'avant", dit‑elle. "Je peux maintenant payer les frais de scolarité de mes enfants, et apporter une aide à d'autres membres de la famille élargie." Grâce au fumier que lui procure sa chèvre, Mwajina n'a pas besoin d'acheter d'engrais industriel pour son exploitation. Avec l'argent qu'elle gagne en vendant des légumes, elle peut se procurer des médicaments et du fourrage pour sa chèvre. À son avis, la commercialisation ne constitue pas un problème, étant donné que le marché n'est pas saturé, mais elle est confrontée à d'autres problèmes, l'un d'eux étant qu'il n'y a pas assez d'eau, au cours de la saison sèche, pour l'irrigation de son exploitation. "J'utilise parfois l'eau du robinet pour arroser, mais elle est trop chère, car je dois payer une facture mensuelle pour cela, ce qui réduit mon bénéfice sur la production," explique-t-elle.

L'élevage de volailles constitue une importante source de revenus pour les petits exploitants de Zanzibar. Les paysans utilisaient auparavant une méthode d'élevage en liberté, où les poulets allaient librement à la recherche de leur nourriture, ne disposant ni d'aliments spécifiques ni d'abris adéquats, d'où une faible production et une perte de revenu. Les fermes-écoles ont constitué des groupes de 15 à 20 paysans, qui ont pu acquérir le savoir et les compétences nécessaires pour mieux gérer leurs activités d'exploitation. Ils ont appris à concevoir un système d'élevage semi-intensif et à construire un poulailler.

   
 

Des membres de la ferme-école Penye Nia Pana Njia écoutent un facilitateur au cours d'une session de formation.

 

Mwashamba Alhaji élève des poules. Elle est aussi à la tête d'un groupe de paysans appelé Nguvu Sawa, ce qui se traduit littéralement par "égalité des chances pour tous", basé à Jumbi, dans les faubourgs de Stone Town. "Pendant des années, j'ai pratiqué un système d'élevage en plein air, et je me rends compte maintenant que c'était un gaspillage de temps et de ressources. Mes bénéfices étaient moins élevés que ceux que je réalise aujourd'hui grâce aux techniques améliorées d'élevage de volaille", dit-elle. "Dans l'ancien système, si vous vouliez vendre vos poulets, il était difficile de les attraper. Maintenant, les poulets sont en partie enfermés, de sorte  qu'il est plus facile de les gérer. En outre, si vous les laissez en liberté, il y a beaucoup d'inconvénients, comme la vermine, le vol, et même la transmission de maladies," ajoute-t-elle. Ses voisins ont pris conscience des revenus intéressants que lui procurait son élevage de volailles. Ils ont commencé, eux aussi, à adopter la nouvelle méthode. "J'ai constitué un groupe avec mes voisins, et nous avons tous ensemble réuni les matériaux de construction pour notre nouveau poulailler, qui sert de centre de formation pour le groupe; nous y apprenons de nouvelles pratiques d'exploitation et nous mettons en commun nos compétences," a-t-elle  expliqué.
    
Malgré de nombreuses difficultés, l'impact du programme ASSP/ASDP-L est visible, puisque la communauté se sensibilise aux avantages de la formation dans les domaines de l'élevage de volailles et du maraîchage. La pauvreté est toujours un sérieux problème, et la plupart des paysans ne peuvent pas mener leurs activités agricoles comme ils le souhaiteraient. Toutefois, comme le fait observer Z. Khamis, le point positif de cette initiative est que les paysans acquièrent des savoirs tant théoriques que pratiques. "L'initiative contribue à donner aux paysans les moyens de gérer leurs activités de façon rentable, et les autonomise ainsi dans leur lutte contre la pauvreté," déclare Z. Khamis.

Pour obtenir de plus amples informations, vous pouvez vous adresser à:

 

Haut de page


 

 

Toute l'actualité



Rapport sur l'atelier régional 2008 sur l'exécution des programmes et projets

L'atelier régional sur l'exécution des programmes et projets en 2008 s'est déroulé du 10 au 14 novembre à Kampala (Ouganda). Les débats ont été axés sur le thème: "Partenariats public-privé: l'avenir du développement agricole."

L'atelier, accueilli par le gouvernement de l'Ouganda, avait pour objet de faire part des expériences et des enseignements tirés, autour de ce thème, au cours de l'exécution des projets. Plus de 180 participants venus de 21 pays de la région et du siège du FIDA, étaient présents à cet atelier.

Les participants ont raconté leurs expériences des partenariats public-privé dans divers domaines: culture du thé au Rwanda ou de la luzerne au Swaziland, laine et mohair au Lesotho, plantes-racines au Zimbabwe, promotion des filières en Ouganda et utilisation des SMS pour la commercialisation en Zambie.

Les participants ont aussi effectué des visites sur le terrain à des programmes et projets financés par le FIDA en Ouganda, notamment le Projet de développement de la production d'huile végétale (VODP), le Programme de modernisation agricole au niveau local (AAMP), le Programme de services financiers ruraux et le Programme national de services de conseils agricoles (NAADS). Le partenariat public-privé relatif au projet de production d'huile de palme dans l'île de Bugala a été cité comme exemple de programme particulièrement réussi qu'il conviendrait de reproduire.

Parmi les conditions du succès des partenariats public-privé, les participants ont cité la nécessité de politiques et de directives claires au niveau national afin de permettre aux principales parties prenantes de comprendre et d'assumer les rôles qu'elles sont supposées jouer. L'existence d'organisations à base paysanne puissantes est également importante et nécessaire pour garantir des avantages économiques aux petits exploitants agricoles et assurer leur inclusion sociale. Les participants ont rendu hommage au FIDA pour l'appui qu'il apporte à ces paysans par le biais du renforcement des organisations paysannes.

Selon les participants, la gestion des savoirs et l'adoption de stratégies de communication bien définies au sein des projets sont des éléments essentiels pour permettre d'en tirer des enseignements et de reproduire les expériences les plus réussies.

Les participants à l'atelier ont aussi examiné les nouvelles orientations des politiques du FIDA, en particulier l'évolution vers la supervision directe, qui vise à améliorer la qualité des programmes de pays financés par le FIDA.

Pour obtenir de plus amples informations, vous pouvez vous adresser à:

Haut de page


L'équipe de gestion du programme de pays du FIDA pour la Tanzanie: viser haut pour atteindre les objectifs

Du 27 au 31 janvier, l'équipe de gestion du programme de pays du FIDA pour la Tanzanie a tenu d'abord, à Dar es Salam, un atelier d'une journée consacré à un examen du COSOP puis, à Zanzibar, une session de constitution d'équipe. Les membres de l'équipe de pays qui ont participé aux deux réunions ont examiné les progrès et les difficultés dans l'exécution du portefeuille de projets en Tanzanie au cours de l'année 2008. Ils ont également examiné les stratégies d'amélioration de l'exécution du programme en 2009 sur le thème "Amélioration des décaissements". Le directeur de la Division Afrique orientale et australe était représenté à la réunion d'examen du COSOP par l'économiste régional, cependant que le chargé de programme principal de PMD (Cheikh Sourang) et le conseiller de la Division Afrique orientale et australe pour le portefeuille (David Rendall) ont joué le rôle de facilitateurs à la session de constitution d'équipe.

Au cours de l'atelier de constitution d'équipe, les travaux des participants ont visé à internaliser les conclusions de l'examen du COSOP dans les interventions de leurs projets respectifs. Les questions relatives au programme de travail et budget annuel (PTBA), à la gestion des savoirs, aux décaissements, et au système de gestion des résultats et de l'impact (SYGRI) ont été abordées de façon approfondie. Les participants ont également effectué des visites sur le terrain pour rencontrer, dans leurs villages, les petits exploitants agricoles et discuter avec eux. Chaque visite sur le terrain a été un véritable exercice d'apprentissage, les participants s'informant directement auprès des personnes concernées des problèmes et des possibilités du secteur agricole. Les participants sont convenus d'accroître le partage des connaissances entre les projets et tous les autres partenaires, au FIDA et à l'extérieur. Au terme de deux réunions capitales, l'équipe a formulé pour 2009 un plan d'action considéré comme spécifiquement axé sur les buts, avec des objectifs qui pourront facilement faire l'objet d'un suivi afin d'atteindre l'objectif du FIDA, qui est de permettre aux populations rurales pauvres de Tanzanie de surmonter la pauvreté.

Liens utiles :

Pour obtenir de plus amples informations, vous pouvez vous adresser à:

Haut de page

 


Dons, prêts et COSOP approuvés par le Conseil d'administration à sa session de décembre 2008

Dons régionaux

Prêts et dons en faveur de pays

Programmes d'options stratégiques pour les pays (COSOP)

Un COSOP a été présenté pour l'Éthiopie

 Haut de page

 


Dons, prêts et COSOP à soumettre au Conseil d'administration à sa session d'avril 2009

Prêts et dons en faveur de pays

Haut de page


Nominations

Aucune nouvelle nomination n'est intervenue au cours de la période couverte par la présente lettre d'information.

Haut de page