Progress in Eastern and Southern Africa

Numéro 7 - mars 2008

Message du Directeur

Le cyclone Ivan a frappé Madagascar le 18 février 2008, laissant derrière lui une île dévastée et 150 000 sans abris. Malgré l’extrême violence de l’ouragan, les infrastructures conçues pour résister aux cyclones construites dans le cadre du Programme de promotion des revenus ruraux financé avec le concours du FIDA sont demeurées intactes. Elles constitueront un point d'appui important pour les opérations de relèvement.

Le changement climatique constitue une menace sérieuse qui pèse sur chacun d’entre nous, mais il frappera plus durement les millions de ruraux pauvres, en particulier ceux qui vivent en Afrique subsaharienne. Le FIDA et notre division régionale prennent cette menace très au sérieux. Lors du Forum paysan organisé récemment en marge du Conseil des gouverneurs du FIDA, des organisations de paysans et de producteurs venues du monde entier ont sollicité l’aide du FIDA à différents niveaux. À l’échelon de l’institution, le FIDA va prendre part à différentes conférences afin de faire évoluer les politiques et stratégies internationales en faveur des intérêts des populations pauvres. Au niveau international, le FIDA et la FAO vont collaborer à la mise au point d’un mécanisme de financement afin d’aider les petits paysans à pallier les effets du changement climatique.

Plus concrètement, dans une perspective à long terme, chaque fois qu’il conçoit un nouveau programme ou un nouveau projet, le FIDA s’attache à définir les moyens de faire face au changement climatique. À court et moyen terme, nous devons concentrer nos efforts sur l’élaboration de stratégies et de mesures d’atténuation et d’adaptation pour les paysans avec lesquels nous travaillons actuellement. La division étudie toute une série de stratégies, comme par exemple l'échange d'informations en temps réel ou l’attention portée à la régénération des sols, qui permet d'améliorer la rétention et la restitution de l'eau et des éléments nutritifs afin de préserver et d'améliorer la productivité de l'agriculture.

Pour parvenir à nos fins, nous devons plus que jamais travailler ensemble, et nous sommes ouverts aux nouvelles idées et aux innovations qui remontent du terrain. Vous constaterez que nous avons ouvert nos colonnes à des contributions d'autres régions afin de favoriser l'émergence d'idées nouvelles et de mettre en commun les expériences. Les mesures adoptées pour s'adapter au changement climatique varient d'un endroit à un autre. Quoi qu’il en soit, au fur et à mesure que nous acquérons des connaissances et de l’expérience, nous espérons être capables d'atténuer les répercussions défavorables du changement climatique. Avec votre participation, nous allons également collaborer étroitement avec les pouvoirs publics de la région et avec le Programme détaillé pour le développement de l'agriculture africaine (PDDAA) mis en place par le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), afin de veiller à ce qu’ils appuient des politiques et des stratégies appropriées prenant en compte les besoins des petits paysans pauvres, tout comme nous le faisons nous-mêmes.

Ides de Willebois

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Coup de projecteur: l'agriculture en première ligne dans la lutte contre le changement climatique

"Les Parties ont reconnu qu’il était urgent d’agir dans [le] domaine des [changements climatiques] et ont formulé la réponse du monde politique aux avertissements lancés par les scientifiques." – Yvo de Boer, Secrétaire exécutif de la Convention-cadre de Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC)

Personne ne conteste aujourd’hui la réalité du changement climatique, et cette menace nous préoccupe tous au plus haut point. Les Nations Unies ont publié il y a un an des prévisions alarmantes: le réchauffement de la planète s'accélère, et il atteindra trois degrés au XXIème siècle si nous ne réduisons pas les émissions de gaz à effet de serre. Un réchauffement de cette ampleur se traduirait par des situations météorologiques extrêmes, des pénuries d'eau et une baisse du rendement des cultures. Les Nations Unies préconisent une réduction des émissions de l'ordre de 60 à 80% à l'horizon 2050 pour stabiliser la concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère à un niveau qui permettrait d'éviter les conséquences les plus désastreuses.

En ce qui concerne plus particulièrement l'Afrique subsaharienne, où nous observons déjà les effets du changement climatique sur l'agriculture, les conséquences sont potentiellement dévastatrices. De plus en plus, les mauvaises récoltes et la mortalité du bétail engendrent un manque à gagner et compromettent la sécurité alimentaire. Le prix des denrées alimentaires augmente. Dans certaines régions, les précipitations ont diminué dans des proportions allant jusqu'à 50% depuis les années 60, et, selon les estimations, la baisse du rendement des cultures pourrait atteindre 50% d'ici 2020, un chiffre très inquiétant pour le continent africain. Même l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) reconnaît qu'elle n'avait pas prévu un changement aussi rapide.

Lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique tenue à Bali (Indonésie) en décembre dernier, les Nations Unies ont adopté la feuille de route de Bali, qui comprend un certain nombre de décisions pour l'avenir représentant les différentes voies qu'il est essentiel de suivre pour assurer un avenir climatique moins incertain. Cette feuille de route définit le Plan d’action de Bali, qui pose les jalons d’un nouveau processus de négociation afin de s’attaquer au changement climatique. L’objectif est de parvenir à un accord international sur le changement climatique reposant sur les quatre piliers suivants: adaptation, atténuation, technologie et moyens financiers; cet accord prendrait la suite du Protocole de Kyoto de 1997 à partir de 2012. L’adaptation comprend l’ensemble des activités de nature à aider les populations et les écosystèmes à mieux résister aux effets du changement climatique et à réduire le plus possible le coût des catastrophes naturelles, tandis que l’atténuation consiste notamment à diminuer les émissions des gaz à effet de serre.

Les populations rurales pauvres sont les plus vulnérables face aux effets du changement climatique, parce qu’elles vivent sur des terres dont l’équilibre écologique est fragile et qu’elles tirent leur subsistance de l’agriculture, l’élevage, la pêche et l’exploitation des ressources forestières. Toutefois, l'agriculture et l’exploitation forestière peuvent aussi jouer un rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique. Selon les estimations de la Banque mondiale, l'agriculture et la déforestation engendrent 26 à 35% des émissions de gaz à effet de serre, mais l'adoption de mesures d'atténuation permettrait dans une certaine mesure d'enrayer ce phénomène. Les mesures d’atténuation recouvrent toutes les actions de nature à absorber l'oxyde de carbone: entretenir et replanter des forêts, produire des énergies renouvelables, faire appel à des pratiques culturales et agroforestières anti-érosives et restaurer les terres agricoles et les pâturages dégradés.

Les efforts entrepris à l’échelle mondiale seront plus efficaces si les populations rurales pauvres se voient reconnaître leur rôle de gardien des ressources naturelles et qu’elles obtiennent les moyens de devenir des acteurs essentiels de la conception et la mise en œuvre des mesures d’atténuation. En sa qualité d’organisation dont le mandat consiste à œuvrer pour que les populations rurales pauvres se libèrent de la pauvreté, le FIDA se préoccupe particulièrement des répercussions du changement climatique sur l’environnement de ces populations. À cet effet, il ménage une place de plus en plus large aux mesures d’adaptation dans ses opérations, et il apporte sa contribution aux programmes d’atténuation afin que ceux-ci servent les intérêts des populations rurales pauvres.

En Éthiopie, le Projet de développement des communautés pastorales financé par le FIDA a mis au point un système d’alerte environnementale afin de prévenir les communautés locales des menaces de sécheresse et de les aider à prendre les mesures nécessaires pour y faire face. Ce dispositif est aujourd’hui en phase d’expérimentation.

Au Soudan, le Programme de gestion des ressources dans l'ouest du Soudan comporte lui aussi un système d’alerte environnementale qui fait partie du dispositif de veille et de préparation aux situations d’urgence mis en place dans le cadre du programme. Selon Alessandra Grazioli, spécialiste de la gestion de l'environnement et des ressources naturelles et consultante à la Division consultative technique du FIDA, "le programme s’emploie également à renforcer la capacité de résistance des communautés face à la sécheresse par l'amélioration de la gestion des parcours, de la distribution d’eau et de la capacité de stockage des céréales."

 À Madagascar, dans le cadre du Projet de mise en valeur du Haut Bassin du Mandraré, l’emploi de techniques et technologies agricoles améliorées va contribuer à réduire l’érosion des sols et à accroître le débit d’eau.

Au Niger, les activités de régénération des arbres menées dans le cadre du Projet de développement rural de la région d’Aguié ont permis de reboiser 100 000 hectares, contribuant ainsi à restaurer la fertilité des sols et le rendement des cultures. Dans cette région, la population avait coupé des arbres et utilisé le bois comme combustible ou pour la construction, tandis que les terres étaient affectées aux cultures; mais, sans les arbres, celles-ci n’ont pas tardé à s’appauvrir. Favoriser la régénération des arbres a permis d'engendrer des avantages si spectaculaires que les paysans qui ne participaient pas directement au projet ont suivi l’exemple.

Sur un autre continent, l’Asie, et plus précisément en Chine, le Programme de développement rural modulaire dans la Région autonome de Xinjiang Uygur a pour objet d’installer des centrales électriques solaires afin d’utiliser l’ensoleillement généreux de la région pour fournir de l’énergie solaire. Dans le même ordre d’idées, un projet d’une durée de six ans bénéficiant du concours du FIDA, dont la mise en œuvre s’est achevée en 2002, a fait appel à une autre source d’énergie, le biogaz, pour renforcer et pérenniser les moyens de subsistance des populations rurales pauvres tout en favorisant la reconstitution et la protection des ressources naturelles (le lecteur trouvera un exposé complet concernant ce sujet dans les pages qui suivent).

Tout ceci n’est qu’un début. Le FIDA a entrepris de réviser sa stratégie pour faire en sorte que chaque projet et chaque programme comporte des mesures relatives au changement climatique et que les populations rurales pauvres aient accès aux technologies et aux innovations dont elles ont besoin pour s’adapter à ce changement et contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre. D’ici à décembre 2009, afin d'aller dans le sens du Plan d’action de Bali, le FIDA va mettre en œuvre sa propre stratégie en matière de changement climatique en insistant plus particulièrement sur les jeunes, l’agriculture et le milieu rural.

Liens:

Pour obtenir de plus amples informations, vous pouvez vous adresser à:

Louise Mc Donald
Chargée de programme de pays, Division Afrique orientale et australe
Courriel: [email protected]

Alessandra Grazioli
Spécialiste de la gestion de l'environnement et des ressources naturelles, consultante auprès de la Division consultative technique du FIDA
Courriel: [email protected]

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Exemples de réussite sur le terrain

Progrès en Afrique orientale et australe ouvre ses colonnes aux expériences d’autres régions et d’autres continents

Dans ce numéro et dans ceux qui vont suivre, vous trouverez des exemples de réussite provenant de différentes régions du monde; il s’agit d’approches novatrices qu’il serait possible d’adapter ou de reproduire en Afrique orientale et australe.

KENYA: mont Kenya – protéger l'environnement pour recharger le plus grand château d’eau du pays

Dans le massif du mont Kenya, la dégradation de l’environnement et le changement climatique menacent la plus importante réserve d’eau du pays. Le mont Kenya fournit près de 50% du débit du fleuve Tana, qui assure la moitié de la production hydroélectrique du pays. L’eau venue du mont Kenya, qui alimente l’agriculture irriguée, la pêche et l’élevage et contribue à préserver la biodiversité, est indispensable au développement économique du pays. La restauration de la couverture végétale et la protection des zones de captage et des sources constituent désormais une priorité aux yeux des communautés et des pouvoirs publics. Le Projet pilote de gestion des ressources naturelles dans le secteur est du mont Kenya, financé par le FIDA, s'emploie également à relever ce défi.

Le mont Kenya, deuxième sommet du continent africain, est inscrit au patrimoine mondial depuis 1998; l'immense forêt qui couvre ses flancs abrite une multitude d’espèces animales et végétales. Avec d’immenses lacs souterrains et un vaste réseau de cours d'eau qui prennent leur source dans le massif, l'écosystème du mont Kenya approvisionne en eau plus de deux millions de personnes dans les campagnes et fournit de l’eau potable et de l’électricité aux trois millions d’habitants que compte Nairobi. Mais, sur tout le territoire du pays, la surexploitation de cette réserve d’eau et la déforestation détruisent rapidement les zones de captage, et la pénurie d’eau devient alarmante. Seuls 30 à 40% des kényans ont accès à l’eau potable, et la qualité de l’eau est une préoccupation de plus en plus vive.

Pour réagir, les communautés qui vivent sur les berges des principaux cours d'eau qui prennent leur source au mont Kenya constituent des associations d’utilisateurs d’eau. Avec l'appui des pouvoirs publics et du FIDA, ces associations plantent des arbres et une végétation de couverture afin de protéger le lit des cours d'eau et les sources naturelles, elles contrôlent le niveau de pollution des rivières et s'emploient à obtenir un statut juridique qui leur donnera les droits nécessaires pour gérer l'eau et la vendre pour le compte de leur communauté.

"Compte tenu du rôle important que joue le mont Kenya dans l'approvisionnement en eau, il fallait faire quelque chose dans cette zone afin d'assurer durablement la protection de l'environnement et de pérenniser l'approvisionnement en eau de la population, tout en faisant en sorte que ceux qui vivent aux alentours du massif disposent de moyens de subsistance durables", explique Robson Mutandi, Chargé de programme de pays au FIDA. Ce dernier, qui travaille en partenariat avec les pouvoirs publics et le Fonds pour l'environnement mondial, finance le Projet pilote de gestion des ressources naturelles dans le secteur est du mont Kenya, un projet qui combine la sauvegarde de l'environnement, l'amélioration des méthodes agricoles et les activités rémunératrices, l'objectif étant d'améliorer les conditions de vie des populations les plus pauvres du massif du mont Kenya. Ce projet d'une durée de huit ans, qui a débuté en 2004, devrait concerner plus de 60 000 ménages, pour un coût total de 25,7 millions de USD. La contribution du FIDA s'élève à 16,7 millions de USD sous forme de prêt, tandis que le Fonds pour l'environnement mondial a accordé un don de 5 millions de USD au service kényan chargé de la faune et la flore sauvages (Kenya Wildlife Service) pour qu'il assure la gestion des activités relevant du projet et le suivi et l'évaluation de leur impact sur l'environnement.

Priorité au nettoyage des rivières
Les populations pauvres qui vivent dans les campagnes de la région du mont Kenya sont préoccupées tout autant par l'approvisionnement en eau que par sa qualité. "Nos cours d'eau sont en très mauvais état", explique Margaret Muthanje Simbah, secrétaire de l'association d'utilisateurs d'eau de la rivière Ena constituée dans le cadre du projet pour protéger l'un des cours d'eau qui prennent leur source au mont Kenya. "Les rivières sont tellement polluées: l'eau que nous allons chercher est sale et contaminée. Nous avons besoin que cette eau soit propre, pour nous-mêmes et pour nos enfants, donc nous avons décidé d’agir. Nous avons créé cette association pour réagir, pour nettoyer et préserver nos ressources en eau."

En l’absence de couverture végétale satisfaisante pour protéger les sols et empêcher l’eau de s’évaporer, les sources tarissent peu à peu et les réserves d’eau, auparavant abondantes et propres, deviennent inutilisables. Le lessivage des sédiments, la pollution agrochimique et les déchets contaminent les sources d’eau sur tout le territoire du pays.

Rapprocher les points d'eau des habitations
Dans les régions les plus arides, les femmes et les enfants doivent le plus souvent marcher longtemps pour aller chercher l'eau dont ils ont besoin pour la cuisine et le lavage, et pour boire, et il est souvent très difficile de se procurer suffisamment d'eau pour irriguer. Le plus souvent, les femmes et les enfants, parfois dès l'âge de cinq ans, doivent parcourir des distances comprises entre un et six kilomètres pour aller chercher de l'eau, en portant sur la tête des récipients de 20 litres. Dans le cadre du projet, la protection des sources et la construction de digues de terre pour retenir les eaux lorsque le débit est important aident les communautés rurales à rapprocher l’eau des villages et allègent la corvée d’eau en raccourcissant les distances à parcourir. Cela permet également aux communautés de remettre en service des réseaux d'irrigation ou d'en construire de nouveaux, ce qui contribue à renforcer la sécurité alimentaire des ménages.

"Durant la saison sèche, l'eau de nos sources s'écoulait si lentement que nous devions faire la queue, et parfois même dormir sur place, juste pour avoir un peu d’eau", explique Lucy Njoki, présidente de l'association féminine de Rumbia. Lorsque le personnel du projet s'est rendu dans son village, dans le district de Mbeere, la première chose que l'association a demandée est d'obtenir de l'aide pour remettre la source en état. Les femmes ont même construit de leurs mains un kilomètre de piste afin que les véhicules transportant le matériel de construction puissent atteindre la source et commencer les travaux. Maintenant, l'eau s'écoule d'un robinet et les queues appartiennent au passé. Parallèlement, ces aménagements se sont traduits par des progrès sur le plan de l'hygiène.

Certains villages n’ont pas attendu le démarrage du projet, en 2005, pour protéger les réserves d'eau en préservant l'environnement. Jane Mary Wambeti Joe, qui a pris part au Programme de remise en état de la vallée du Kirurumwe mis en place par les associations locales d'utilisateurs d’eau, a créé sa propre pépinière il y a quelques années afin de se procurer des revenus et de fournir des jeunes plants qui servent à reboiser les berges du cours d'eau. La demande est si forte qu'elle est aujourd'hui en mesure de gagner suffisamment d'argent pour payer les frais de scolarité de ses deux enfants dans un établissement d'enseignement secondaire. "Les arbres jouent un rôle important, car ils préviennent l'érosion des sols", explique-t-elle. "Par ailleurs, nous en avons besoin pour qu'il pleuve."

La clé de la durabilité: créer de solides associations d’utilisateurs d’eau
Une association regroupant les utilisateurs du cours d’eau a été créée dans chacun des cinq bassins versants pilotes que comprend la zone du projet. Chaque association est responsable de la protection globale du bassin, tandis que des groupes d’intérêt commun à assise communautaire assurent la coordination de l’ensemble des activités connexes par l’intermédiaire de comités locaux de gestion du projet. Les activités concernent notamment la remise en état et la protection des sources, la remise en état des réseaux d’adduction d’eau et d’irrigation, la construction de nouveaux réseaux et la construction de digues de terre. Les membres des associations d'utilisateurs d'eau sont élus par les groupements villageois qui représentent chaque communauté du bassin versant. Selon Richard N. Mbogo, spécialiste des ressources en eau en charge du projet, "ces associations doivent être renforcées et obtenir un statut juridique afin d’être en mesure de faire appliquer la réglementation imposant la mise en œuvre de bonnes pratiques de gestion et de sanctionner les contrevenants." Une fois légalement reconnues, les associations seront en mesure d’aider les services régionaux chargés de gérer les ressources en eau et d’approvisionner les villages à gérer l’eau et à approvisionner leur communauté dans des conditions commerciales.

C’est notamment pour assurer la durabilité à long terme que les associations d’utilisateurs d’eau qui gèrent les bornes-fontaines sont encouragées à vendre l’eau, pour un prix certes modique, plutôt que de la donner gratuitement. Les sommes perçues servent à financer le coût de la réparation des installations et de l'achat des produits chimiques nécessaires pour analyser et traiter l’eau. L’idée d’acheter l’eau, impopulaire dans un premier temps, a fini par faire son chemin, la population ne tardant pas à se rendre compte qu’elle a tout intérêt à payer pour obtenir une eau propre et facile d'accès.

"À longue échéance", précise Robson Mutandi, "l’objectif est la mise en place, à l’échelon des communautés, d’institutions pleinement conscientes des responsabilités qui leur incombent à l’égard de la gestion durable de leurs ressources. Il faut également que ces structures soient à même de produire des revenus suffisants pour s’autofinancer et investir dans la protection de l’environnement."

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Liens:

Pour obtenir de plus amples informations, vous pouvez vous adresser à:

Robson Mutandi
Chargé de programme de pays, Division Afrique orientale et australe, FIDA
Courriel: [email protected]

Faith Muthoni Livingstone
Responsable du Projet pilote de gestion des ressources naturelles dans le secteur est du mont Kenya
Courriel: [email protected]

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CHINE: Le biogaz – aider les paysans pauvres à aider la planète et à s’aider eux-mêmes

Les animaux représentent une source d'aliments et de revenus non négligeable pour une large part de la population rurale pauvre, mais le fumier qu'ils produisent est à l'origine de l'un des gaz à effet de serre les plus actifs au monde. Les excréments d’une truie et de sa portée produisent un volume de méthane correspondant à environ 9 tonnes d'équivalent gaz carbonique. Transformer le fumier en biométhane permet de gagner sur trois tableaux: on améliore les conditions de vie des populations rurales pauvres en leur procurant une source d'énergie abordable pour faire la cuisine et s'éclairer, on remplace le temps consacré à la corvée de bois par des activités rémunératrices, et on réduit les émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement planétaire.

En Chine, dans le cadre d’un projet dans le domaine du biogaz financé par le FIDA, 23 000 réservoirs à biogaz ont été installés, aidant ainsi environ 30 000 ménages pauvres. Grâce à cette initiative, les émissions de méthane ont chuté, les revenus ont augmenté et l’assainissement domestique a progressé.

Le méthane est un gaz à effet de serre redoutable. Il se classe au deuxième rang derrière le gaz carbonique sur le plan du volume produit, mais ses répercussions sur le réchauffement climatique sont 22 fois plus importantes. Sa combustion permet d'en réduire les effets les plus nocifs sur le réchauffement planétaire.

Dans les années 90, cette stratégie a été étendue aux communautés reculées de l'ouest de la province du Guangxi, une région pauvre en bois de feu où les campagnes n’étaient pas alimentées en électricité. En 2002, cette stratégie a constitué l'une des composantes essentielles d'un projet réalisé sur une période de six ans avec le concours financier du FIDA, visant à pérenniser et améliorer les moyens d'existence de la population rurale pauvre tout en assurant la reconstitution et la sauvegarde des ressources naturelles.

Améliorer l'état sanitaire et faire des économies
La plupart des paysans qui habitent la province du Guangxi ne disposent pas des revenus suffisants pour acheter du combustible ou de l'électricité, et ils sont peu nombreux à être raccordés au réseau électrique. Les femmes, qui sont généralement chargées de la corvée de bois, y consacraient de nombreuses heures chaque jour, avant de passer quelques heures de plus à cuisiner dans leurs maisons enfumées.

"Avant, on cuisinait au bois", explique Liu Chun Xian, une paysanne qui participe au projet. "Je pleurais et mes yeux me brûlaient à cause de la fumée, et je n'arrêtais pas de tousser. Les enfants aussi étaient tout le temps malades, et il fallait les emmener au centre de santé, ce qui coûtait cher. Maintenant qu'on cuisine au biogaz, tout va beaucoup mieux."

Les unités de méthanisation, ou digesteurs, permettent de transformer les déjections humaines et animales en un mélange de méthane et de gaz carbonique utilisable pour s'éclairer et cuisiner. Chaque ménage construit sa propre installation pour évacuer dans un réservoir étanche les déjections provenant des toilettes familiales et celles des animaux, généralement des porcs, qui vivent dans une annexe de l'habitation. Les déchets fermentent et se transforment naturellement en gaz et en compost. Outre la production d'énergie, le projet s'est traduit par une amélioration de l'hygiène domestique. Les ménages les plus pauvres, qui ne possédaient qu'un seul porc, ont construit des petites unités capables de produire suffisamment de gaz pour assurer l'éclairage le soir. Ceux qui avaient au moins deux cochons ont construit des digesteurs plus importants, capables de produire du gaz pour s'éclairer, mais aussi pour cuisiner.

Un taux d'adoption élevé grâce aux excellents résultats obtenus
Le double avantage de ces digesteurs qui produisent de l'énergie et du compost a incité de nombreux pauvres à adopter cette technologie. En 2006, les objectifs du projet étaient dépassés puisqu'il avait permis de fournir plus de 22 600 réservoirs à biogaz et d'aider environ 30 000 ménages dans plus de 3 100 villages. Grâce au projet, on économise chaque année dans la région 56 600 tonnes de bois de feu, soit l'équivalent de 7 470 hectares de forêt.

"Les paysans passaient de nombreuses heures à ramasser du bois", explique Lu Gui Hong, le maire de Fada, un village situé dans la zone du projet. "Comme vous pouvez l'imaginer, ça faisait perdre beaucoup de temps. Depuis que nous avons construit les digesteurs qui produisent du biogaz, les paysans ont beaucoup de temps pour trouver d'autres manières de gagner de l'argent. Par exemple, dans mon village, nous cultivons maintenant du tabac et du thé biologique."

Ces cinq dernières années, comme ils peuvent consacrer plus de temps à améliorer les cultures, les paysans de Fada ont porté la production de thé de 400 kilos par jour à 2 500 kilos. Dans le village, le revenu moyen a quadruplé et atteint aujourd'hui un peu plus de 1 USD par jour, ce qui est appréciable dans un pays où le seuil de pauvreté se situe à 0,26 USD par jour.

Vers un avenir plus viable
"Nous espérons continuer à améliorer les conditions de vie, à mieux respecter l'environnement et à enrichir la vie des gens", déclare Lu Gui Hong. "Dans 20 ans, on ne verra plus aucune fumée de feu de bois sortir des cheminées de nos maisons."

Le recours au biogaz a permis d'améliorer les conditions de vie des gens et l'environnement, de protéger les forêts et de consacrer plus de temps à la production agricole. Une grande quantité de paille, qui était auparavant brûlée, est désormais placée dans les digesteurs où elle fermente. Cette utilisation permet de réduire encore la pollution atmosphérique par les fumées et contribue à produire un engrais organique d'excellente qualité.

Le projet a notamment permis de transformer la vie des femmes. Depuis que la famille de Liu Chun Xian a commencé à produire du biogaz sur l'exploitation, elle ne passe plus trois heures par jour à ramasser du bois pour la cuisine. Elle a utilisé ce temps pour se former, ce qui l’a aidée à améliorer l'exploitation familiale de thé, qui est aujourd'hui plus rentable. Des milliers de paysans pauvres de la province ont suivi la même évolution, ce qui a contribué à faire chuter la pauvreté rurale.

Ce projet réalisé dans la province du Guangxi a servi de catalyseur pour susciter d'autres initiatives dans la région. À ce jour, les 2,73 millions de digesteurs construits dans les villages ont permis d'équiper environ 34,2% des ménages ruraux de la province. L'économie annuelle que procure l'utilisation du biogaz dans la province du Guangxi est évaluée à 7,65 millions de tonnes d’équivalent charbon et 13,40 millions de tonnes de bois de feu.

Liens:

Pour obtenir de plus amples informations, vous pouvez vous adresser à:

Thomas Rath
Chargé de programme de pays, Division Asie et Pacifique
Courriel: [email protected]

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TANZANIE: Bahati Tweve - le "Monsieur bons offices" qui négocie les transactions

Bahati Tweve, un paysan qui vit dans le sud des hauts plateaux tanzaniens, est un personnage remarquable, très populaire auprès des paysans et des négociants de la région en raison du rôle crucial qu’il joue afin de les aider à améliorer leurs conditions de vie. Bahati vit à Magunguli, un village reculé du district de Mufindi. Il a cinq enfants, dont trois suivent des études secondaires, et il est ce qu’on appelle en Tanzanie un Mkulima shushushu, autrement dit un "espion des marchés".

Comme la majorité des Tanzaniens qui vivent dans les campagnes, la principale activité économique de Bahati est l’agriculture. Mais s’il est devenu l'idole de son village, c'est parce qu'il a aidé tant de paysans de la région grâce aux services qu'il propose. Ce "Monsieur bons offices" recherche les bonnes affaires et les conclut pour le compte des paysans. Pour la plupart de ses covillageois, les services qu'il fournit en apportant des informations sur les marchés et en jouant le rôle d'intermédiaire étaient à peine concevables il y a quelques années.

Son rôle de Mkulima shushushu consiste à aider ses semblables, des paysans organisés au sein de différents groupes, à collecter des informations détaillées sur la nature des produits agricoles dont tel ou tel marché a besoin, la qualité et la quantité nécessaires, les méthodes et le moment opportun pour fournir les marchandises demandées, et l'identité des acheteurs potentiels.

Les services de renseignement sur les marchés que Bahati fournit à ses clients, paysans comme lui, ne concernent pas seulement les prix; il s'agit aussi d'aller étudier les débouchés susceptibles de permettre aux pays ans de faire de meilleures affaires et de gagner plus d'argent. S'ils ne disposent pas d'information sur les marchés, les paysans n’ont aucun moyen de tirer leur épingle du jeu. Partant de ce constat et désireux d'accroître les bénéfices, Bahati a décidé de devenir Mkulima shushushu.

Bahati ne ressemble pas aux intermédiaires ordinaires qui cherchent généralement à faire des bénéfices aux dépens des paysans pauvres. Il exerce son activité de manière ouverte et transparente, et il aide les paysans à court-circuiter les intermédiaires qui les grugent depuis longtemps en profitant de leur ignorance de ce qui se passe sur les marchés éloignés. Les intermédiaires n'ont pas coutume de révéler aux paysans l'identité des clients et le prix auquel ils vont vendre le produit. Aider les paysans à entrer directement en contact avec les acheteurs revient à les mettre en meilleure position pour négocier. C'est également un moyen de les aider à découvrir d'autres débouchés potentiels et à opérer des choix en connaissance de cause. Le risque de vendre à perte est ainsi réduit au minimum.

Les paysans sont désormais en mesure de faire de bonnes affaires qui leur rapportent un bénéfice non négligeable. Le recours aux technologies de l'information et de la communication (TIC) simplifie encore les choses. Comme Bahati le dit lui-même, son téléphone mobile est son meilleur allié dans le travail quotidien de recherche d'information sur les marchés. Il l'utilise pour communiquer avec ses contacts sur des marchés éloignés afin d'obtenir les informations dont il a besoin, ce qui lui permet de savoir où vendre et à qui pour tirer le meilleur prix. Son téléphone mobile lui sert à traquer les informations et à rester en contact avec les paysans qui ont besoin de ses services.

Bahati et ses clients, des paysans comme lui, ont tiré parti de leur participation au Programme de développement des systèmes de commercialisation des produits agricoles (PDSCPA) financé par le FIDA et au projet First Mile qui lui est associé. Ces deux initiatives ont permis de renforcer les organisations paysannes locales et d’apprendre aux paysans à utiliser les TIC pour améliorer leur accès aux marchés et aux informations commerciales.

Les paysans du village de Magunguli sont contents de l'aide que Bahati leur apporte. "Que ce soit les paysans ou les autres, tout le monde est satisfait, parce que nous savons tout ce qui se passe sur le marché", explique Bahati. "Je ne cache rien et les paysans savent combien la transaction va me rapporter."

Selon Bahati, reste maintenant à relever le défi qui consiste à faire accepter à ses clients la nécessité de rémunérer les services qu'il fournit. "Nous devons faire prendre conscience aux paysans comme aux négociants de la nécessité urgente de prendre en charge le coût de la recherche d'information et de la négociation des transactions", explique-t-il. "Je suis en mesure de rassembler et de diffuser des informations sur les marchés grâce au soutien du PDSCPA et du projet First Mile. Que se passera-t-il lorsque ces initiatives prendront fin?" Il ne voit aucune réponse simple à ce problème.

Comment aller de l’avant? Telle est la question qu’il pose. Bahati et ses collègues ont imaginé une solution pour pérenniser les services qu’ils fournissent aujourd’hui en assurant leur rentabilité financière. Ils travaillent depuis quelque temps à la création d’une entreprise privée appelée MURUMASECO (Mufindi Rural Marketing Service Company - Société de services de commercialisation en milieu rural de Mufindi).

"L’immatriculation de MURUMASECO au registre du commerce est en cours, ce qui permettra à la société d’opérer sans problème en ayant un statut juridique. Je suis le dirigeant de la société", déclare Bahati. Celle-ci regroupe environ 50 associations de paysans, de transformateurs et de négociants, ainsi que des individus. Elle a pour objet de fournir à la clientèle des services de commercialisation en facturant un certain pourcentage de commission en rémunération des services rendus.

Bahati travaille dur pour faire en sorte de pouvoir inscrire dans la durée cette activité qui consiste à fournir aux paysans du secteur des services très utiles d’information sur les marchés et d’organisation de transactions, même une fois que le PDSCPA et le projet First Mile auront pris fin.

Liens:

Pour obtenir de plus amples informations, vous pouvez vous adresser à:

Samuel Eremie
Chargé de programme de pays, Division Afrique orientale et australe
Courriel: [email protected]

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Toute l’actualité

Les responsables des organisations paysannes débattent avec le FIDA des enjeux du changement climatique

La deuxième réunion mondiale du Forum paysan s’est déroulée les 11 et 12 février 2008 à Rome. Elle a rassemblé les délégués de plus de 70 organisations mondiales, régionales et nationales représentant des millions de paysans dans toutes les régions du monde. Au cours de l'une des discussions, centrée sur le changement climatique, les participants ont cherché à définir comment le FIDA peut aider les organisations paysannes à faire face à cette évolution du climat.

Les participants ont recensé les six principaux domaines dans lesquels le FIDA est en mesure d’aider les organisations paysannes à jouer un rôle plus actif dans la mise en place de mesures d’adaptation et d’atténuation face au changement climatique. Ils ont recommandé au FIDA les mesures suivantes:  

"Il existe bien des mécanismes de financement", indique Sid Ahmed Ould Abeid, président de la Fédération nationale des pêches de Mauritanie, "mais seules les grandes entreprises de pêche en bénéficient. Nous avons besoin d'une formation et de prêts pour moderniser nos flottes et nous mettre aux normes pour la transformation du poisson. Avec la hausse des températures, nos poissons ont déjà souffert lorsque nous revenons à terre."

Les petits paysans jouent déjà un rôle essentiel dans l'atténuation du changement climatique. Ils doivent bénéficier des mécanismes d'atténuation, qui sont rarement conçus pour eux, et ils doivent être rémunérés en échange des services environnementaux qu'ils fournissent. L'adoption de méthodes agricoles améliorées peut leur permettre d'agir encore plus efficacement pour atténuer les effets du changement climatique.

"Nous devons imaginer, à l'échelon national, une formule qui permettra de faire en sorte que les petits paysans adoptent des pratiques agricoles durables", a expliqué Jacques Bonou, secrétaire général de la Fédération des unions de producteurs du Bénin. "Il ne faut pas oublier que les paysans sont par tradition dépositaires de systèmes de production agricole respectueux de l'environnement."

Les participants ont convenu que la formation et la transmission des informations sont cruciales, et que l'effort doit porter tout particulièrement sur les jeunes, si l'on veut faire en sorte de sensibiliser les paysans aux difficultés qui s'annoncent, de les mettre au courant des progrès technologiques et des nouveaux débouchés et de leur donner les compétences et les savoirs qui leur permettront d'imaginer des solutions inédites.

"Il faut associer les paysans à l'élaboration et à la gestion de l'ensemble des programmes d'adaptation et d'atténuation", a déclaré Bassiaka Dao, président de la Confédération paysanne du Burkina Faso. "Pour jouer ce rôle, il faut qu'ils comprennent parfaitement ce qui se passe."

Les organisations paysannes indépendantes des pays en développement sont le fer de lance de la défense des intérêts des populations rurales pauvres dans un marché de plus en plus concurrentiel et mondialisé. C'est dans ce contexte que l'idée du Forum paysan a vu le jour en 2004. Dans le cadre de ce Forum, le FIDA rassemble les organisations de paysans et de producteurs ruraux afin de mettre en commun les idées et les expériences et de faire entendre la voix des paysans pauvres. Grâce à ce partenariat, les représentants des organisations paysannes participent de plus en plus à l'élaboration des stratégies de pays, des programmes et des projets financés par le FIDA, ce qui en améliore aussi bien la teneur que la durabilité.

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L’atelier de démarrage du nouveau Projet d’appui à la reconstruction du secteur de l’élevage (PARSE) au Burundi s’est déroulé à Bujumbura du 27 au 29 février 2008

Un nouveau projet visant à remettre sur pied le secteur de l'élevage au Burundi a été lancé le mois dernier à Bujumbura. Ce projet a pour objet d'accroître la productivité de l'élevage et d’améliorer la sécurité alimentaire et les revenus d'environ 100 000 ménages pauvres. Il contribuera en outre à valoriser les produits d'origine animale tels que la viande, les produits laitiers et le miel à travers le développement de débouchés sur les marchés, et la mise au point de techniques de transformation et la mise en place des installations nécessaires.
 
Cet atelier a permis de réunir le personnel de projet et le personnel de terrain des trois projets en cours dans le pays, les représentants des partenaires potentiels publics et privés du secteur concerné et le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS). Les participants ont pu assister à plusieurs exposés présentant le projet, le secteur de l'élevage et de l'agriculture du pays, le modèle opérationnel du FIDA et sa stratégie au Burundi, et la communication et la gestion des savoirs dans le contexte des projets de développement; un représentant de l’Association de coopération et de recherches pour le développement (ACORD), une organisation non gouvernementale qui joue un rôle capital dans le développement impulsé par les communautés au Burundi, a présenté un exposé décrivant l'approche mise en œuvre et les succès obtenus.

Une part importante de l’atelier a été consacrée au renforcement des synergies et de la coopération entre les trois projets financés par le FIDA dans le pays et avec les partenaires sur le terrain. Les trois projets installeront leurs bureaux dans le même bâtiment et mettront en commun les moyens nécessaires à l’accomplissement de fonctions communes comme le suivi et évaluation, la gestion financière et les communications, qui seront accueillies au sein d’une petite cellule d’appui aux unités de coordination des projets.

Nous souhaitons la bienvenue au sein de la famille du FIDA à Maurice Ntahiraja, Coordonnateur du projet, ainsi qu'à toute son équipe.

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Prêts et dons

Don du Fonds pour l'environnement mondial – Swaziland

Durant la première semaine de mars, une équipe mixte composée de représentants du Gouvernement du Swaziland, du Fonds pour l'environnement mondial, du FIDA et du personnel du Projet d'irrigation à l'intention des petits exploitants du bassin inférieur de l'Usuthu va s'atteler à la conception détaillée d'un don en faveur du Swaziland axé sur la réduction de la dégradation des terres et la biodiversité dans le bassin inférieur de l'Usuthu.

Prêts et dons en faveur d’un pays approuvés par le Conseil d’administration à sa session de décembre

Angola
Financement de 8,2 millions de USD pour le Projet en faveur des petites exploitations agricoles axées sur la commercialisation.

Madagascar:

Malawi
Prêt de 8,2 millions de USD et don de 8,2 millions de USD en faveur du Programme d’amélioration des moyens de subsistance des populations rurales et de l’économie.

Prêts et dons en faveur d’un pays qui seront soumis au Conseil d’administration à sa session d’avril

Maurice
Prêt d’environ 5,6 millions de USD et don d’environ 400 000 USD en faveur du Programme d'appui aux ressources marines et agricoles (MARS).

Dons régionaux qui seront soumis au Conseil d’administration à sa session d’avril

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