Le contexte

Située sur la côte atlantique de l'Afrique de l’Ouest, au sud du Sénégal, la Guinée comptait 12,6 millions d'habitants en 2015, d'après les estimations de la Banque mondiale, sur une superficie de 245 860 km².

La Guinée émerge peu à peu du double choc causé par l'épidémie de fièvre Ebola et la baisse des prix des produits de base, qui ont malmené son économie en 2014 et 2015. Après avoir stagné en 2015, le produit intérieur brut (PIB) devait croître de 5,2% en 2016, grâce à l'augmentation de la production de bauxite et d'or et à la résilience du secteur agricole.

Quelque 55% de la population guinéenne vivait dans la pauvreté en 2012, contre 49% en 2003. L'aggravation de la pauvreté est probablement due à l'épidémie de fièvre Ebola, surtout dans les régions au sud-est, les plus pauvres et les plus touchées par l'épidémie.

Environ 67% des Guinéens vivent en milieu rural. La plupart pratiquent une agriculture de subsistance sur de très petites parcelles. Quelque 63% de la population rurale est pauvre, soit deux fois plus qu'en ville.

La productivité est faible parce que les paysans n’ont guère accès à l’information, aux nouvelles technologies, aux infrastructures de base et aux services financiers ruraux.

Les habitants des campagnes ont peu d'autres moyens de subsistance que de cultiver la terre, et l'accès aux soins de santé, à l'éducation et à l'eau potable est très limité en milieu rural.

Il est très difficile de développer les filières agricoles en Guinée, parce que les institutions et le cadre réglementaire manquent de solidité, les services publics fonctionnent mal, les infrastructures de base sont insuffisantes et les établissements de finance rurale sont trop peu nombreux.

La stratégie

En Guinée, les prêts du FIDA contribuent à réduire la pauvreté rurale, à soutenir le développement durable du secteur agricole et à développer les capacités de gouvernance locale.

L'approche du Fonds consiste à appuyer, d’une part, la décentralisation et le développement local, et, d’autre part, le développement des filières agricoles.

Les principales activités prévoient notamment de:

• renforcer la gouvernance locale et accroître la participation des populations rurales pauvres et de leurs organisations à l’élaboration des politiques et à la planification des budgets aux niveaux local et national;
• faciliter l’accès des petits producteurs à certains services permettant d'améliorer l’efficience de leur production, les aider à s'implanter sur des marchés concurrentiels, soutenir les organisations paysannes et construire des chaînes de valeur transparentes;
• offrir aux groupes marginalisés, en particulier aux femmes, l’accès à des dispositifs de microcrédit adaptés à leurs besoins.

COSOP – Programme d’options stratégiques pour le pays axé sur les résultats
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