Discours du Directeur de Cabinet du Ministere de lAgriculture et de dlElevage de la Republique du Senegal M. Ale Ndiaye
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Discours du Directeur de Cabinet du Ministere de l'Agriculture et de dl'Elevage de la Republique du Senegal M. Ale Ndiaye
Monsieur le Président du Conseil des Gouverneurs,
Monsieur le Président du FIDA,
Excellences, Mesdames, Messieurs les Gouverneurs,
Mesdames et Messieurs
C'est toujours avec beaucoup de plaisir et d'enthousiasme que le Sénégal participe aux travaux du Conseil des Gouverneurs du Fonds international de développement agricole dont l'objectif majeur qui est d'améliorer les conditions d'existence des populations rurales des pays en développement exige de nous tous un engagement politique sans cesse renouvelé et un soutien plus actif.
Mais qu'il me soit tout d'abord permis, à l'instar des orateurs qui m'ont précédé, au nom de la délégation du Sénégal et au mien propre, de vous adresser, à vous, Monsieur le Président nos chaleureuses félicitations auxquelles j'associe pleinement les autres membres du Bureau.
Je tiens également, au nom du Gouvernement de la République du Sénégal, à réitérer au Président Lennart BÅGE, notre entière satisfaction de la voir à la tête de cette importante Institution.
Mon pays qui vous a fait confiance ne ménagera aucun effort pour vous soutenir dans votre noble et exaltante mission.
Monsieur le Président,
Votre Organisation a consenti des efforts très appréciés par nos populations rurales, en finançant dix (10) projets, pour un montant global cumulé de 102 millions de dollars US.
Ces projets couvrent la quasi-totalisé du pays, et sont axés sur la lutte contre la pauvreté en milieu rural.
A ce jour, cinq (5) projets sont en activité. Un autre, le PRODAM (Projet de développement agricole de Matam) est en cours d'évaluation pour une seconde phase.
Il s'agit de projets tous intégrés, prenant en charge le développement rural dans toutes ses dimensions: gestion des ressources naturelles, organisation des populations à la base, création d'infrastructures socio-économiques de base, renforcement des capacités, de la production et sa valorisation.
Le développement de micro-entreprises rurales est également un domaine nouveau que le FIDA vient d'investir avec une grande perspicacité pour améliorer les revenus des ruraux pauvres.
Nous demeurons convaincus que cette approche multidimensionnelle du développement est longue à produire des résultats, mais elle est certainement celle qui participe d'un développement durable, tant le développement local est tributaire de l'évolution de l'ensemble des activités économiques.
Nous vous soutenons dans cette direction prometteuse.
Monsieur le Président,
Il me plaît de rappeler que le FIDA a par ailleurs contribué, en l'an 2000, à l'allègement de la dette du Sénégal pour 3,07 millions de DTS sur 4 ans.
Je voudrais profiter de cette rare opportunité, pour remercier votre Organisation, vos collaborateurs et vous-même, de cette constante sollicitude.
Le Peuple sénégalais tout entier, avec son Président en premier lieu, vous exprime toute sa gratitude pour ce précieux appui que vous lui apportez.
Nous soutenons par ailleurs votre démarche de proximité et de partenariat équilibré, et vous remercions de la mise en œuvre de ces deux principes qui vous ont conduit en Afrique, particulièrement au Sénégal pendant une semaine, au cours de laquelle vous avez, en compagnie de vos plus proches collaborateurs, partagé avec nos populations rurales du Nord, les hautes autorités, la communauté nationale et sous-regionale toute entière, les réalités de l'Afrique de l'Ouest et fait largement progresser la lutte contre la pauvreté.
Les populations rurales de Matam me chargent de vous renouveler leurs remerciements bien sincères pour avoir été jusque chez eux, afin d'apprécier leurs conditions de vie et surtout l'appui que le projet PRODAM, qu'elles souhaitent vivement voir se poursuivre, leur a apporté.
L'événement exceptionnel qu'a constitué cette visite les a profondément marquées.
Monsieur le Président,
Le Gouvernement et le Peuple sénégalais aussi vous expriment leur grande reconnaissance:
- pour avoir répondu positivement à l'invitation du Président Maître Abdoulaye WADE;
- pour leur avoir fait l'honneur de consacrer votre première sortie à notre pays;
- et pour avoir choisi notre capitale à l'effet d'abriter la réflexion régionale sur la stratégie du FIDA de réduction de la pauvreté en Afrique de l'Ouest.
Nous sommes d'autant plus honorés que le séminaire régional a conduit à des résultats remarquables, notamment l'adoption de la stratégie régionale proposée par le FIDA pour la réduction de la pauvreté, la convergence entre cette stratégie et celle du Sénégal voire de l'Afrique telle qu'elle est exprimée dans la nouvelle perspective que le Continent s'est forgé à travers le «Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique, NEPAD».
Monsieur le Président,
Le Sénégal, par la voix de son Chef d'État, est heureux de constater que votre Institution a compris que la pauvreté rurale ne pourrait trouver de solutions véritables au moyen de nos seules ressources nationales. Ce problème continental, malgré la grande diversité des situations, ne peut trouver de solution durable que dans le cadre d'une vision continentale, et au moyen d'une véritable solidarité internationale.
Nous exploiterons ensemble cette convergence de vues dans la conception du document national de stratégie d'intervention du FIDA au Sénégal (COSOP), en cours d'élaboration et invitons nos collègues africains que ne l'auraient déjà fait, d'en faire de même.
Monsieur le Président,
Excellences Mesdames, Messieurs les Gouverneurs,
Permettez-moi, à présent, de partager avec vous quelques réflexions.
La première est que l'approche est une bonne stratégie pour le développement. Cependant, pour plus de cohérence et de synergie et donc d'efficacité dans les actions, il serait souhaitable d'inscrire les projets dans un programme unique d'intervention du FIDA dans nos pays.
C'est ainsi qu'au Sénégal, la réflexion se développe dans le sens de la création d'«un programme d'appui aux petits producteurs ruraux pauvres». Ce programme serait le réceptacle des projets du portefeuille actuel et des projets futurs que nous identifierons ensemble avec le FIDA.
Nous pensons que cette approche permettrait plus d'interactions entre les projets relevant d'un même bailleur ou de bailleurs différents, en direction des mêmes cibles.
Ma seconde préoccupation participe d'une reconsidération du concept de pauvreté.
Je pense en effet, que les ruraux rendus plus vulnérables du fait des conflits ou des grandes épidémies ou tout simplement de l'exode rural, constituent une cible qu'il convient d'intégrer et de prendre en charge dans nos projets car ils sont de plus en plus nombreux.
Monsieur le Président,
Excellences Mesdames, Messieurs les Gouverneurs,
Je vous invite tous à une réflexion approfondie sur ces préoccupations afin d'offrir de meilleures perspectives à notre lutte contre la pauvreté rurale.
Monsieur le Président,
Cette 25ème Session du Conseil des Gouverneurs se tient, presque jour pour jour, à un mois de la Conférence internationale de Monterrey (Mexique) sur le financement du développement. Nous voudrions exprimer l'espoir que ces importantes assises ne soient pas un sommet de plus, sans résultats tangibles, mais qu'elles puisse déboucher sur l'affirmation d'une volonté politique sans faille et d'un engagement ferme pour atteindre l'objectif du Sommet du Millénaire qui est de réduire de moitié d'ici 2015 le nombre de personnes vivant avec moins de 1 dollar par jour.
Du succès de Monterrey dépend également celui du Sommet mondial de l'alimentation = 5 ans après, prévu ici-même à Rome au mois de juin prochain.
Nous encourageons le FIDA, la FAO et le PAM à participer à cette conférence et ensemble à mener un déployer vigoureux auprès des Institutions financières internationales, des bailleurs de fonds et des Gouvernements bénéficiaires afin que des ressources financières adéquates soient consacrées au secteur agricole, condition sine qua non pour améliorer durablement les conditions de vie d'une part importante de l'Humanité.
Monsieur le Président,
Avant de terminer, je voudrais exprimer toute la satisfaction de ma délégation de voir un fils de notre Continent, M. Cyril ENWEZE, du Nigéria, occuper le poste de Vice-Président du FIDA.
Sa nomination témoigne assurément de votre volonté sincère de réaliser une représentation régionale plus équilibrée au sein de la direction de notre Institution.
Je vous remercie de votre aimable attention.