La Norvège apporte des financements au FIDA pour sortir les populations vivant de l’aquaculture de la pauvreté et réduire la malnutrition au Kenya, au Mozambique et en République Unie de Tanzanie

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La Norvège apporte des financements au FIDA pour sortir les populations vivant de l’aquaculture de la pauvreté et réduire la malnutrition au Kenya, au Mozambique et en République Unie de Tanzanie

©IFAD/Andrew Esiebo/Panos

Rome, le 20 décembre 2021 – Alors que de plus en plus de personnes basculent dans la faim et la pauvreté en raison des restrictions liées à la pandémie, des changements climatiques et des conflits, l’Agence norvégienne de coopération pour le développement (NORAD) a mobilisé 45 millions de couronnes norvégiennes (5 millions d’USD) pour augmenter les revenus et renforcer la résilience des petits aquaculteurs au Kenya, au Mozambique et en République‑Unie de Tanzanie, a annoncé aujourd’hui le Fonds international de développement agricole (FIDA).

« Cette généreuse contribution de la Norvège montre combien la Norvège est un véritable chef de file au niveau mondial dans le domaine de la gestion durable de la pêche et est une nouvelle preuve de la détermination sans faille de ce pays à libérer la planète de la faim et de la pauvreté », a déclaré Gilbert F. Houngbo, Président du FIDA. « Le développement durable du secteur de l’aquaculture peut contribuer pour beaucoup à la lutte contre la malnutrition et la pauvreté dans le monde. L’appui de la Norvège permettra à des milliers de petits aquaculteurs d’assurer une vie meilleure à leur famille et de produire les aliments sains dont leur collectivité a besoin. »

La contribution de la NORAD financera le projet « Advancing Resilient and Nutrition‑sensitive Smallholder Aquaculture » (Vers une petite aquaculture résiliente prenant en compte les enjeux nutritionnels), mené par le FIDA et ses partenaires gouvernementaux. Des techniques et des approches aquacoles résilientes face aux aléas climatiques et axées sur l’alimentation seront mises à l’essai et reproduites à plus grande échelle, dans le but d’appuyer environ 3 000 petits exploitants et de mettre à la disposition d’au moins 100 000 personnes des produits halieutiques de meilleure qualité et en plus grande quantité. Le projet contribuera notamment à améliorer l’accès à des intrants agricoles de qualité et abordables, comme les semences et les aliments pour animaux, ainsi qu’à des débouchés commerciaux, en particulier pour les femmes et les jeunes, grâce à des innovations et à la création de valeur. Il permettra aussi de renforcer les compétences techniques des exploitants et les services de vulgarisation, en plus d’aborder le problème des pertes après récolte. 

Le projet sera principalement axé sur l’aquaculture continentale, sauf en République‑Unie de Tanzanie où un accent sera également mis sur les filières des algues marines. L’appui de la NORAD va dans le sens de l’attention croissante que le FIDA porte à l’aquaculture en Afrique subsaharienne, qui se traduit désormais par des investissements dans ce domaine en République‑Unie de Tanzanie, au Kenya, au Mozambique, en Angola, en Érythrée, en Éthiopie, au Nigéria et au Ghana.

Aujourd’hui, les petits aquaculteurs fournissent plus de 80% de la production aquacole mondiale. Dans le monde, quelque 20 millions de personnes pratiquent l’aquaculture à temps plein ou à temps partiel, et beaucoup d’entre elles ont du mal à joindre les deux bouts. Face à la hausse de la demande de produits à base de poisson, en particulier en Afrique et en Asie, le secteur offre de bonnes perspectives en matière de croissance, d’amélioration des revenus des producteurs et de possibilités d’emplois, notamment pour les femmes.

En outre, en tant que source de macronutriments et de micronutriments de qualité, les produits alimentaires halieutiques et aquatiques sont irremplaçables si l’on veut lutter contre la malnutrition et réduire les carences nutritionnelles. Dans le monde, 22% des enfants de moins de 5 ans (149 millions) présentent un retard de croissance (ils sont trop petits pour leur âge) et 30% des filles et des femmes âgées de 15 à 49 ans (571 millions) souffrent d’anémie.

La Norvège, un des chefs de file mondiaux en matière de pêche et d’aquaculture, a fait de la mise en place de pêcheries et d’écosystèmes sûrs et durables une priorité dans les pays partenaires grâce à son programme « Fish for Development » (Du poisson pour le développement). Ce programme vise à apporter une réponse coordonnée et efficace à la hausse de la demande alimentaire, à l’aggravation de la pauvreté et à l’urgence d’atteindre de multiples objectifs de développement durable d’ici à 2030.

Membre fondateur du FIDA, la Norvège a contribué à hauteur de 435,26 millions d’USD au budget de base du Fonds depuis sa création en 1978. En outre, le pays s’est engagé à verser 508 millions de couronnes norvégiennes (53,46 millions d’USD) durant le cycle de financement du FIDA couvrant la période 2022‑2024, soit une augmentation de 40% par rapport au cycle précédent. La Norvège finance aussi directement des programmes, pour un montant total de 30,2 millions d’USD, en vue notamment d’aider les petits exploitants agricoles à s’adapter aux changements climatiques, de lutter contre la malnutrition et d’appuyer les familles d’agriculteurs et les réfugiés dans le bassin du lac Tchad.


Communiqué de presse no IFAD/82/2021

Le FIDA investit dans les populations rurales en les dotant des moyens de réduire la pauvreté, d’accroître la sécurité alimentaire, d’améliorer la nutrition et de renforcer la résilience. Depuis 1978, il a octroyé 23,2 milliards d’USD sous la forme de prêts à faible taux d’intérêt et de dons, dans le cadre de projets dont ont bénéficié quelque 518 millions de personnes. Le FIDA est une institution financière internationale et un organisme spécialisé des Nations Unies dont le siège est situé à Rome, centre névralgique des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.

De nombreuses photographies illustrant l’action du FIDA aux côtés des populations rurales peuvent être téléchargées à partir de la banque d’images de l’organisation.