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Les femmes sont le moteur de l'avenir de l'agriculture - Épisode 4

Pour la Journée internationale des femmes, nous rencontrons Ndaya Beltchika, qui est responsable au FIDA des questions de l’égalité des sexes et de l’inclusion sociale.

Nous nous penchons également sur deux projets partenaires intervenant sur le front de la défense des droits des femmes en Ouganda et en Inde, pour évoquer l’avenir de l’agriculture.

Ensuite nous ferons rimer glamour avec écologie en parlant de ce que la mode durable signifie pour les agriculteurs. Enfin, nous comprendrons comment les fours solaires peuvent contribuer à résoudre le problème des émissions dues à la cuisson des aliments dans les pays en développement.

Cet épisode du blog du FIDA Farms. Food. Future. est uniquement disponible en langue anglaise.

Les sujets du jour

Journée internationale des femmes

Ndaya Beltchika, spécialiste technique principale du FIDA en matière d’égalité des sexes et d’inclusion sociale

Le 8 mars, nous célébrons la Journée internationale des femmes, dont le thème est cette année: "Each for Equal" (chacun(e) pour l'égalité). Ndaya Beltchika est la spécialiste technique principale du FIDA en matière d’égalité des sexes et d’inclusion sociale. Elle m’a expliqué que le thème de cette année visait à faire de l’égalité des sexes un enjeu pour chacune et chacun d'entre nous. Cette journée permet de célébrer les réalisations des femmes mais doit aussi faire prendre conscience des difficultés auxquelles sont confrontées les femmes et les filles dans leur combat permanent pour l’égalité.

J’ai interrogé Ndaya sur la situation des femmes et des filles du point de vue de l'avenir de l'agriculture dans les communautés rurales.

Plus avant dans la partie audio de notre programme, nous avons poursuivi notre conversation en évoquant l'utilité de la Journée internationale des femmes et la raison pour laquelle sa célébration demeure indispensable aujourd’hui.

Tejaswini: Programme d'autonomisation des femmes rurales (Programme Tejaswini)

Shraddha Joshi, Directrice générale de la MAVIM

Dans le cadre des activités qu'il mène sur l’égalité des sexes en Inde, le FIDA compte au nombre de ses partenaires privilégiés la “Mahila Arthik Vikas Mahamandal”, aussi appelée MAVIM. Il s'agit de la société de promotion de la femme dans l’État indien du Maharashtra.

Créée il y a 45 ans cette année, la MAVIM collabore avec le FIDA dans le cadre du Programme Tejaswini. Celui-ci met l’accent sur la promotion de la femme en s'appuyant sur les enseignements tirés de projets antérieurs, qui ont démontré que les groupements d'entraide féminins constituaient un moyen efficace d'améliorer les conditions de vie des ménages pauvres.

Le programme est exécuté dans plus de 10 000 villages répartis dans quelque 33 districts de l'État du Maharashtra – et les groupements d'entraide qui jouent un rôle essentiel dans le programme forment un réseau de plus d'un million de femmes. Il permet aux femmes rurales pauvres de bénéficier d'un plus large éventail de possibilités et d’appuis, et renforce notamment les groupements d'entraide féminins et facilite l’accès à des services financiers. De plus, il favorise la création de revenus grâce à des activités d'amélioration de compétences et d’aide relative aux marchés et aux politiques publiques. Il facilite l’accès des femmes à l’alphabétisation fonctionnelle et aux infrastructures contribuant à réduire leur charge de travail. Il favorise également leur participation à la gouvernance locale et soutient les politiques publiques d’émancipation des femmes.

Shraddha Joshi est la directrice générale de la MAVIM. Elle nous a expliqué les particularités du Programme Tejaswini.

L’un des principaux enseignements tirés par la MAVIM depuis sa création est qu’il ne suffit pas d’améliorer la situation économique des femmes pour les autonomiser. Shraddha m'a raconté comment la MAVIM avait modifié son approche dans le Programme Tejaswini.

Une autre innovation promue par le programme a été la mise en place de centres de ressources à gestion communautaire. Ceux-ci rassemblent de 150 à 200 groupements d’entraide, regroupés sur une vingtaine de villages. Shraddha a également fait le bilan des principaux avantages apportés globalement par le programme.

Projet de rétablissement des moyens de subsistance dans la région du Nord en Ouganda

L’avenir de l’agriculture et le Projet de rétablissement des moyens de subsistance dans la région du Nord

À l’occasion de la Journée internationale des femmes, nous présentons un projet mené en Ouganda qui place les femmes au cœur de l’équation de l’avenir de l’agriculture, à savoir le Projet de rétablissement des moyens de subsistance dans la région du Nord. Le FIDA participe à ce projet.

Judith Ruko est la spécialiste en charge du développement des communautés dans ce projet. Elle nous a expliqué que celui-ci contribuait à améliorer les revenus et la sécurité alimentaire. Mais elle a ajouté que les femmes se heurtaient à des difficultés encore plus grandes dans la région.

Traditionnellement, elles ne sont pas propriétaires des terres sur lesquelles elles vivent, car celles-ci se transmettent de père en fils. Ainsi, certaines femmes qui effectuent jusqu'à 80% des travaux sur une exploitation sont spoliées du fruit de leur travail et, même, ont un pouvoir de décision limité – voire aucun – sur leurs propres revenus. Judith nous a expliqué comment le projet s'attaque aux problèmes rencontrés par les femmes.

Les résultats du projet, lancé il y a près de cinq ans, parlent d’eux-mêmes. Quarante-quatre pour cent des agents de vulgarisation agricole employés dans le projet sont des femmes. Habituellement, ce type d’emploi rémunéré est effectué uniquement par des hommes, mais aujourd'hui, si l'on compte aussi les bénévoles locaux, la moitié de ces emplois sont occupés par des femmes.

Cela signifie que, globalement, les femmes discutent entre elles de leurs problèmes et de ce qui peut être fait pour améliorer la situation. L’ensemble des 14 000 ménages dirigés par une femme font désormais partie de groupements d’exploitants, ce qui leur permet d’accéder à informations mises à jour et de bénéficier de services d’appui. Chacun des 1 200 groupements d’exploitants compte des femmes parmi leurs responsables.

Le projet fait état d’un recul des violences sexistes et d’une amélioration de la sécurité alimentaire dans les ménages dirigés par une femme. Par ailleurs, 90% de ces ménages accumulent une épargne, 90% d’entre eux planifiant et investissant aussi pour l’avenir grâce à un système de schémas illustrés.

Mode durable et blog Green Stilettos

Xenya Cherny Scanlon, militante écologiste et passionnée de mode

Le secteur de la mode et du luxe génère beaucoup d’argent. Mais comme de nombreux secteurs, il est de plus en plus sensible aux exigences des consommateurs concernant le développement durable.

Cela n'est pas sans conséquence pour l’agriculture, qui fait partie des principaux fournisseurs de matières premières de cette branche d'activité. Militante écologiste de longue date, Xenya Cherny Scanlon est également une passionnée de mode qui suit de près l'évolution de la mode et du luxe sur son blog Green Stilettos.

Elle l'a créé il y a sept ans pour faire rimer glamour avec écologie. Xenya nous a expliqué pourquoi il s’agit là d’un enjeu important pour les petits exploitants et plus généralement pour l’avenir de l’agriculture dans les pays en développement.

Solar Cookers International

Caitlyn Hughes, Directrice exécutive de Solar Cookers International

Solar Cookers International ou SCI, contribue à l'amélioration de la santé humaine et à la préservation de l’environnement en encourageant la diffusion d'un mode de cuisson à l'énergie solaire, efficace et sans émission de carbone, dans les régions qui en ont le plus besoin.

SCI est l'organisation chef de file du mouvement mondial en faveur de la cuisson à l'énergie solaire et elle mène dans ce cadre des activités de plaidoyer, de recherche et de renforcement des capacités. Selon SCI, trois personnes sur sept dans le monde manquent de combustibles durables pour préparer leurs repas et rendre l'eau potable.

Les personnes qui peuvent utiliser l'énergie solaire gratuite pour cuisiner respirent un air plus pur, boivent de l'eau potable et préservent l'environnement. Or, près de trois milliards de personnes cuisinent sur des foyers où brûlent du bois, des déjections animales ou du charbon de bois, et respirent de la fumée et de la suie plusieurs heures chaque jour, tout en étant dépendantes de combustibles fossiles coûteux et non durables.

SCI s’efforce d’encourager les pays à intégrer la cuisson à l'énergie solaire dans leurs contributions nationales à la réduction des émissions de CO2 au titre de l'Accord de Paris (accord conclu au titre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques).

J'ai demandé à Caitlyn Hughes, la Directrice exécutive de SCI, de nous expliquer l’avantage des fours solaires dans la réduction des émissions de carbone par rapport à ceux qui utilisent d'autres sources d'énergie.