Plenary Meeting of the Summit for the Future
Statement by Alvaro Lario, President, International Fund for Agricultural Development
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Excellence Monsieur le Président de la République française,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Chers collègues,
Mesdames et Messieurs,
Tout protocole observé,
Permettez-moi tout d’abord de remercier le Président de la France de m’avoir invité ici à Yaoundé pour la mise en œuvre de l’initiative Mission pour la résilience alimentaire et agricole (FARM).
Nous sommes tous conscients de la tragédie qui se déroule en Ukraine et de ses implications pour la sécurité alimentaire mondiale.
Même avant la guerre en Ukraine, il y avait déjà un déficit estimé à plus de 300 milliards de dollars américains par an pour transformer les systèmes alimentaires afin d'offrir des vies saines, une planète saine et des économies saines. Même avant la guerre, entre 720 et 811 millions de personnes allaient au lit le ventre vide chaque nuit. Nous sommes très loin d'atteindre la faim zéro d'ici 2030.
L’agriculture est au cœur de nombreux objectifs de développement durable, mais elle n’a pas encore atteint tout son potentiel comme moteur du développement durable en Afrique. Les défis à relever, nous les connaissons tous.
Rappelons que l'Afrique est déjà la région qui utilise le moins d'engrais (20 kg/ha en Afrique subsaharienne contre 170 kg/ha en Asie du Sud et 158 kg/ha en Europe).
Excellence Mr le Président de la République française,
Mesdames et Messieurs,
Nous devons rapidement augmenter les investissements dans la production, la transformation locale, le stockage et l'accès aux marchés. La formation et le renforcement des capacités sont également essentiels.
Le FIDA a lancé son propre programme de financement direct du secteur privé visant à réduire le risque des investissements du secteur privé dans les petits producteurs et les populations rurales impliqués dans les systèmes alimentaires. Notre objecitf est de catalyser plus d'investissements du secteur privé dans le cadre du Pilier 3 de FARM.
Nous disposons d'une vaste expérience de collaboration avec le secteur privé. Dans ce cadre le FIDA encourage des collaborations commerciales entre les petits producteurs et le secteur privé, notamment par le biais du modèle 4P (partenariat public-privé des producteurs). Nous avons l'intention de reproduire avec succès les modèles de soutien aux investissements du secteur privé qui sont pertinents pour répondre aux objectifs de FARM.
Pour réaliser la vision du Pilier 3 de FARM, le FIDA souligne l’importance d’avoir des fonds publics et privés; il faut que les pays s'engagent formellement à transformer leurs systèmes alimentaires; c’est pour ce faire que le troisième pilier de FARM met particulièrement l'accent sur la coordination, tant au niveau stratégique qu'au niveau national.
Nous devons coopérer, nous coordonner et nous engager à investir dans des systèmes alimentaires durables et résilients, inclusifs et équitables.
Il existe un grand potentiel pour réduire la pauvreté, améliorer la sécurité alimentaire et renforcer la résilience aux chocs futurs.
Historiquement, le FIDA s'est concentré exclusivement sur l'investissement dans le développement agricole dans les milieux ruraux les plus marginalisés et est donc heureux de servir de secrétariat pour le 3eme pilier de cette initiative, et travailler avec l’AFD et les banques de développement agricole pour investir dans le secteur privé - un pilier production pour renforcer les capacités agricoles de manière durable dans les pays les plus concernés. Ce pilier 3 de FARM est parfaitement aligné avec le mandat et l’action du FIDA.
Je ne peux pas conclure sans revenir sur le Mémorandum d’entente que je viens de signer avec le Directeur général de l’Agence Française de Développement qui a exprimé son intérêt à engager un dialogue conjoint avec les autorités camerounaises et le FIDA autour d’une contribution financière de 5 millions d’euros à la deuxième phase du Projet d’appui au développement des filières agricoles (PADFA II). Ce qui marque la mise en œuvre effective de FARM.
NOUS nous devons, face à la crise que nous vivons aujourd’hui, de collaborer au tant que possible et travailler ensemble pour renforcer sur le moyen et long terme la performance et résilience des systèmes alimentaires et notamment la capacité des petits producteurs agricoles – qui ne l’oublions pas nourrissent un-tiers de la planète --- à résister à des chocs économiques et évènements exceptionnels pour continuer à produire, à vendre et faire vivre leur famille.
Je vous remercie de votre attention.