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Pleine de contrastes saisissants, la région Asie et Pacifique abrite 60% de la population mondiale et des sociétés dynamiques où naissent souvent des innovations de pointe.
Les économies y sont en pleine croissance, tout comme le nombre d’habitants. Or, malgré les progrès de la région, plus de la moitié des personnes qui souffrent de la faim dans le monde vivent en Asie et Pacifique. L’insécurité alimentaire menace d’effacer des dizaines d’années de développement et de prospérité.
Avec la modification des conditions climatiques, la raréfaction progressive des ressources naturelles et la hausse des prix des aliments, de l’énergie et des engrais, il est de plus en plus difficile pour les populations rurales de la région de s’alimenter, sans parler de nourrir leurs pays.
Les changements climatiques, les catastrophes naturelles et la dégradation des ressources naturelles se font de plus en plus sentir. À certains endroits, les changements climatiques menacent l’existence même des habitants. Plusieurs îles du Pacifique sont déjà en train d’être submergées par l’élévation du niveau de la mer.
La région bénéficie des plus importants flux de financement climatique, mais seule une petite part de ces fonds arrivent aux petits producteurs et productrices, qui sont pourtant les piliers de la sécurité alimentaire dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
Près de la moitié de la population d’Asie du Sud a moins de 24 ans. Plus d’un million de jeunes vont entrer dans la vie active chaque mois d’ici à 2030. Une crise de l’emploi et des compétences se profile pourtant, menaçant ce dividende démographique potentiel.
Si les défis sont considérables, il en va de même pour les opportunités. Plus de la moitié des habitants de la région Asie et Pacifique vivent en zone rurale. L’investissement dans les populations rurales est donc fondamental pour assurer un développement durable.
L’économie bleue offre des perspectives encore inexploitées à la région, qui est entourée par l’océan Indien et l’océan Pacifique. La gestion durable de ces ressources considérables pourrait dynamiser le développement dans de nombreuses domaines, de la production d’énergies renouvelables à l’écotourisme, en passant par les activités de pêche et de transport respectueuses du climat.
Plus de trois personnes sur quatre dans la région possèdent un smartphone, les technologies numériques pourraient donc changer la donne. Elles pourraient améliorer les services de vulgarisation, relier producteurs et productrices aux marchés et assurer la communication d’informations climatiques en temps utile. Le commerce électronique, les services financiers agronumériques, l’agriculture climato-compatible et d’autres outils numériques améliorent l’efficacité et l’inclusivité des filières agricoles.
Les populations rurales sont au cœur du mandat du FIDA. En Asie et Pacifique, nos investissements s’attachent à favoriser l’égalité femmes-hommes, à améliorer la sécurité alimentaire, à renforcer l’emploi des jeunes ruraux et à renforcer la résilience climatique.
Jusqu’ici, le FIDA a investi plus de 2,8 milliards d’USD en prêts et dons dans 20 pays, améliorant ainsi les conditions de vie de près de 43 millions de personnes dans la région.
Notre impact est encore plus important quand nous travaillons collectivement. La coopération régionale nous permet de nous attaquer à des questions qui ne s’arrêtent pas aux frontières, comme la discontinuité des d’infrastructures, la connectivité des échanges ou les changements climatiques. Par exemple, le FIDA travaille avec l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est pour lutter contre la dégradation des terres, les incendies et les brumes transfrontalières dans 12 pays.
Nous nous associons également avec le secteur privé pour relier les petits producteurs et productrices aux chaînes d’approvisionnement et améliorer leur accès aux technologies et services. Par exemple, nous avons relié des petits producteurs d’Indonésie à Mars Incorporated. Ces agriculteurs et agricultrices ont désormais un acheteur fiable et touchent de meilleurs revenus, et Mars sait qu’elle acquiert des produits de bonne qualité.
Partout dans la région Asie et Pacifique, le FIDA oriente les financements climatiques vers des petits producteurs et productrices agricoles pour les aider à s’adapter aux changements climatiques. Nous construisons pour cela des infrastructures climato-résilientes, fournissons des outils d’agriculture climato-compatible, encourageons les solutions fondées sur la nature et installons des systèmes d’alerte précoce. Au Bhoutan et en Inde, les projets appuyés par le FIDA encouragent l’adoption d’approches donnant la priorité aux énergies renouvelables. Au Bangladesh, les routes en remblai permettent aux agriculteurs d’atteindre les marchés même en cas d’inondation.
Nous établissons et entretenons un large éventail de partenariats dans la région Asie et Pacifique, ce qui nous a permis d’atteindre des taux de cofinancement élevés dans l’ensemble de notre portefeuille d’investissement. Chaque dollar investi par le FIDA dans la région a mobilisé près de trois dollars d’investissements de cofinanceurs.
À l’avenir, le FIDA continuera d’investir dans l’agriculture climato-compatible, les technologies numériques et les systèmes agroalimentaires durables pour garantir un avenir résilient aux populations rurales de la région.
Analyste en communication, Asie et Pacifique
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