Mécanisme de relance en faveur des populations rurales pauvres
Intrants, informations, accès aux marchés, liquidités: le RPSF renforce la résilience rurale en temps de crise.
Les crises de courte durée peuvent se nourrir des problèmes, des lacunes, des situations de sous-investissement et des vulnérabilités à long terme.
Avant la pandémie de COVID-19, le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté était élevé, mais en baisse. La COVID-19 a changé la donne, en entraînant la première hausse de la pauvreté mondiale depuis une génération.
Les restrictions de circulation visant à limiter la propagation du virus ont également réduit l’activité économique et l’accès aux ressources, ce qui a eu des retombées particulièrement graves sur les communautés rurales pauvres et les petits producteurs et productrices alimentaires. Bon nombre d’entre eux n’ont pu accéder aux semences et autres intrants dont ils avaient besoin pour produire des aliments. D’autres ont été incapables de vendre leurs produits sur le marché. D’autres encore n’ont pu se prévaloir d’un filet de sécurité financière sous forme d’économies ou d’un accès aux financements pour faire face à la pandémie.
Les investissements dans l’agriculture peuvent aider les populations à gagner en autonomie, à améliorer la prospérité rurale et à rendre plus durables les systèmes alimentaires et la sécurité alimentaire, même en cas de chocs comme la pandémie de COVID-19.
Les innovations numériques, connectant par exemple producteurs et productrices à des marchés en ligne et à des services bancaires mobiles, peuvent constituer une planche de salut pour les populations contraintes à des restrictions de circulation. Par ailleurs, même après la fin de la crise, les communautés isolées continuent de tirer profit d’avoir été reliées à des circuits économiques plus larges.
La croissance économique du secteur agricole est deux à trois fois plus efficace à réduire la pauvreté et l’insécurité alimentaire que la croissance dans d’autres secteurs. Investir dans l’agriculture paysanne peut relancer la production alimentaire et créer des emplois après une crise. De tels investissements permettent aux communautés rurales de se relever des difficultés économiques rencontrées pendant la pandémie.
Puisqu’elles vivent et travaillent souvent à proximité immédiate d’animaux, les populations rurales jouent un rôle central dans la prévention des infections humaines par des maladies d’origine animale.
En avril 2020, le FIDA a lancé son Mécanisme de relance en faveur des populations rurales pauvres pour améliorer la résilience des moyens d’existence ruraux.
Ce mécanisme a fourni aux petits producteurs et productrices agricoles les intrants et actifs de base nécessaires pour continuer à produire des cultures et à gérer leurs troupeaux et pêcheries. Il a facilité l’accès aux marchés, aux services financiers et aux services numériques qui fournissent des informations sur la production, les conditions météorologiques, les possibilités de financement et les marchés.
Le Mécanisme de relance en faveur de l’agriculture et des zones rurales dans les îles du Pacifique a aidé les ménages à renforcer leur sécurité alimentaire et leur autosuffisance. Ces ménages ont ainsi pu réduire leur dépendance vis-à-vis des aliments importés, plus difficiles à trouver pendant la pandémie.
Pour aider à prévenir la prochaine pandémie, le FIDA conçoit des investissements dans l’élevage en s’appuyant sur l’approche OneHealth (Une seule santé). Elle envisage la santé des populations humaines, celle des animaux et celle des écosystèmes comme interdépendantes. Il soutient donc l’accès aux services vétérinaires, encourage la gestion durable des ressources naturelles et lutte contre la mauvaise utilisation des antibiotiques pour limiter la transmission de maladies entre animaux et humains.