COVID-19
La pandémie de COVID-19 a bouleversé les systèmes alimentaires et les moyens d’existence paysans. Le FIDA a renforcé la résilience rurale pendant cette crise mondiale.
La pandémie de COVID-19 a eu des conséquences profondes sur le bien-être, les moyens d’existence et la sécurité alimentaire des ruraux pauvres. Elle a considérablement freiné les avancées réalisées au niveau mondial en matière de réduction de la pauvreté rurale (ODD1) et aggravé l’insécurité alimentaire, qui se creusait déjà (ODD2).
Les populations rurales ont été particulièrement exposées aux risques liés à la COVID-19 et elles étaient souvent particulièrement vulnérables à ses effets, aussi bien sur le plan sanitaire que sur le plan économique et social. Dans des contextes de fragilité, la situation fut encore plus difficile.
Face à l’ampleur du défi posé par cette crise, le FIDA a lancé en avril 2020 le Mécanisme COVID-19 de relance en faveur des populations rurales pauvres (ou RPSF, son acronyme anglais) alimenté par différents donateurs.
Dans le droit fil du cadre d’action créé par l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour faire face aux conséquences socioéconomiques de la COVID-19, cette initiative venait compléter l’action menée par le FIDA pour lutter contre les effets de la pandémie. Elle visait à rendre les moyens d’existence en milieu rural plus résilients dans le contexte de la crise, en permettant aux populations d’avoir accès en temps voulu aux intrants, aux informations, aux marchés et à des liquidités.
Le Mécanisme de relance s’inscrivait dans le prolongement du Fonds d’affectation spéciale pour l’action face à la COVID-19 et pour le relèvement, créé à l’initiative du Secrétaire général de l’ONU, et de l’action menée par d’autres partenaires multilatéraux pour assurer la sécurité alimentaire des millions de ruraux pauvres vivant dans les communautés les plus reculées et les plus vulnérables.
Le Mécanisme de relance était une stratégie à court terme qui participaient des objectifs de développement à long terme du FIDA. Pour activer le Mécanisme, le FIDA a mis à disposition un financement de démarrage de 40 millions d’USD et a mobilisé 53 millions d’USD supplémentaires auprès des États membres en vue d’intensifier les mesures de soutien mises en œuvre. Les contributions au Mécanisme sont les suivantes: 6 millions de CAD du Canada, 27 millions de l’Allemagne, 6 millions d’EUR des Pays-Bas, 50 millions de SEK de la Suède et 2 millions de CHF de la Suisse. Tous les fonds ont été décaissés avant la fin 2022 dans le cadre de la riposte immédiate face à la COVID-19.
Le Mécanisme de relance en faveur des populations rurales pauvres visait à améliorer la sécurité alimentaire et la résilience des populations rurales les plus pauvres en soutenant la production, l’accès aux marchés et l’emploi.
L’objectif final du Mécanisme était d’aider les populations rurales pauvres et vulnérables à se relever plus rapidement de la crise liée à la COVID-19.
Cela s’est fait de différentes manières: accent porté sur les groupes cibles du FIDA ayant la capacité, les actifs et la résilience nécessaires pour faire face aux chocs; intégration à l’action du FIDA des enseignements tirés de la mise en œuvre et des innovations du Mécanisme de relance; renforcement de la capacité d’appui numérique.
Les interventions financées par le Mécanisme s’articulaient autour de quatre axes:
Tous les programmes de pays appuyés par le FIDA, dont les résultats en matière de développement étaient mis en péril par la COVID-19 pouvaient bénéficier du Mécanisme de relance.
Dans le cadre de celui-ci, 85% des fonds ont été utilisés pour soutenir 59 des pays les plus à risque avec des financements à l’échelle nationale, et 15% ont appuyé des initiatives régionales particulièrement innovantes ou stratégiques.
Pour les financements à l’échelle nationale, le FIDA sélectionna les pays éligibles sur la base d'un indice de risque COVID-19 communément utilisé, combiné à des indicateurs pertinents sur la pauvreté rurale.
Les activités financées au titre du Mécanisme de relance ont été exécutées dans le cadre des projets et programmes du FIDA, ainsi que par l’intermédiaire de structures non étatiques comme les organisations paysannes, les organisations non gouvernementales ou des acteurs du secteur privé, travaillant déjà avec le FIDA, partout où ils ont pu apporter une valeur ajoutée à la riposte.
Administratrice de programme, Mécanisme de relance en faveur des populations rurales pauvres
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