Finance rurale
Accéder à des financements permet aux populations rurales de produire davantage, de développer leurs entreprises, de mieux gagner leur vie et de surmonter les épreuves.
Les petites exploitations représentent 84% du total des exploitations agricoles à l’échelle mondiale, la plupart étant gérées par des personnes rurales pauvres.
Parce qu’ils vivent dans des zones reculées, les ruraux pauvres n’ont pas accès aux infrastructures de base – banques, routes, énergie ou internet – indispensables pour exercer une activité prospère.
La plupart ne sont pas en mesure de produire en quantité suffisante pour intéresser les acheteurs. Par ailleurs, les coûts de transaction élevés font qu’il leur est difficile de se faire une place sur les marchés.
Les petits producteurs et productrices agricoles n’ont souvent pas la possibilité de négocier des conditions de vente à la hausse. Ils peinent à influer sur les politiques et les programmes qui les concernent ou à rappeler aux organisations leurs promesses en matière de développement rural. Leur impuissance est le résultat d’un manque de services et d’un accès limité aux biens publics.
En créant des institutions rurales, les petits producteurs et productrices agricoles parviennent à surmonter les difficultés inhérentes à l’isolement dans lequel ils travaillent. Mais ces organisations, en particulier les organisations locales, manquent souvent de moyens pour mettre leur savoir et leur pouvoir au service de leurs membres.
Se réunir au sein d’organisations paysannes, d’associations commerciales et de coopératives offre aux hommes et aux femmes qui cultivent et produisent en zones rurales de nombreuses possibilités:
accroître leur productivité et la rentabilité de leur exploitation
accéder à des ressources, à des services et à des marchés
acheter des intrants et utiliser des infrastructures de manière collective, et ainsi en réduire le coût
additionner leurs productions pour toucher des marchés plus vastes
échanger leurs connaissances et partager leurs actifs (les machines par exemple).
Les organisations gérées par des petits producteurs et productrices agricoles sont essentielles au développement rural car elles fournissent des services à leurs membres et s’expriment en leur nom. De plus, elles promeuvent la cohésion sociale et la stabilité.
Les groupes organisés ont davantage de chances de faire entendre leur voix et de voir leur demandes satisfaites que des individus isolés. Lorsque les organisations paysannes et les coopératives unissent leurs forces, elles peuvent peser sur l’élaboration des politiques afin que ces dernières répondent à leurs besoins et correspondent à leur réalité.
Le FIDA investit dans les organisations paysannes et promeut leur travail. Nous les aidons à devenir des organes solides et responsables qui font partie intégrante des filières.
Nous établissons des organisations locales, comme des groupes de femmes et de jeunes, et leur donnons les moyens d’agir. Les projets que nous soutenons visent à former participants et participantes et à financer leurs initiatives, à consolider les institutions et à renforcer les capacités au service du développement rural. Les mécanismes que nous avons été les premiers à mettre en place sont désormais au cœur des méthodes de planification nationale adoptées partout dans le monde.
Les producteurs et productrices ruraux et leurs organisations contribuent à la conception et à l’exécution des projets que nous soutenons. Nous les associons à des partenariats public-privé-producteurs (4P) favorables aux paysans.
Nous développons les capacités organisationnelles d’institutions et d’organisations rurales plus importantes afin d’aider les populations rurales à surmonter des obstacles sociaux, politiques et économiques. Par exemple, dans le cadre de notre collaboration avec la plateforme des organisations paysannes sénégalaises, nous mettons en place des mécanismes de retour d’information citoyens gérés par des producteurs et productrices agricoles.
Par nos programmes régionaux en faveur des organisations paysannes, nous nous employons à renforcer les capacités de plus de 100 d’entre elles dans 69 pays. Nous mobilisons des fonds pour les organisations paysannes régionales grâce à des mécanismes comme le Programme pour les agriculteurs d’Asie et du Pacifique et le programme Farmers' Organisations for Asia (FO4A).
Nous intégrons les organisations paysannes aux plateformes d’élaboration des politiques telles que le programme REAF-Mercosur en Amérique latine, et nous avons soutenu la Fédération des agriculteurs d’Afrique orientale afin d’améliorer la législation régionale relative aux coopératives.
Nous encourageons les organisations paysannes à prendre la parole sur les scènes internationales et nationales. Nous mettons en place des mécanismes, notamment le Sommet sur les systèmes alimentaires, World Agriculture Watch et le Plan d’action global de la Décennie des Nations Unies pour l’agriculture familiale.
Nous accueillons la conférence mondiale du Forum paysan et ses réunions régionales, qui rassemblent les organisations paysannes représentant les petits producteurs et productrices agricoles, le FIDA et nos États membres.
Documents de référence
Technical Specialist, Farmers' Organizations in Africa, Caribbean and Pacific (FO4ACP)
[email protected]Senior Regional Technical Specialist, Rural Institutions
[email protected]Senior Regional Technical Specialist (Latin America and the Caribbean), Rural Institutions
[email protected]Senior Regional Technical Specialist, Rural Finance, Markets and Value Chains
[email protected]Country Technical Analyst (Near East, North Africa and Europe)
[email protected]