G20 Agriculture Ministers Meeting, Second Session
Intervention du Président
13 septembre 2024
Excellences, honorables Représentants, Mesdames et Messieurs,
Le FIDA, Fonds international de développement agricole, se réjouit des résultats du Sommet de l’avenir, et les soutient.
Et je souhaite aujourd’hui réaffirmer notre engagement à faire en sorte que nul ne soit laissé de côté.
En tout juste soixante-dix ans, entre la création de l’Organisation des Nations Unies et 2020, nous avons pu observer une avancée remarquable: la prévalence de la faim est passée des deux tiers de la population mondiale à moins d’un dixième.
Mais ces progrès stagnent depuis quelques années. Si nous n’agissons pas de toute urgence et de manière drastique, pas moins de 600 millions de personnes pourraient encore souffrir de sous-alimentation chronique en 2030.
Rappelons donc cet engagement simple, qui est au cœur même du Programme 2030: nous ne laisserons personne de côté.
Y compris les 3,4 milliards de personnes vivant en milieu rural.
Les moyens d’existence de la plupart des personnes rurales reposent sur leurs petites exploitations.
La moitié de nos aliments proviennent de ces petites exploitations. Pourtant, la faim et la pauvreté s’y concentrent encore aujourd’hui.
Les communautés rurales sont les gardiennes de nos terres et de notre eau. Dans notre lutte contre la faim, la pauvreté et les changements climatiques, elles doivent faire partie de notre première ligne d’action.
Mesdames et Messieurs les Représentants,
Nous devons profiter de la dynamique créée par le Sommet de l’avenir pour encourager les investissements à grande échelle dans les zones rurales.
Et nous avons besoin de bien plus que de simples financements: nous avons besoin d’investissements qui soient ciblés et efficaces. Nous devons atteindre les personnes et les pays qui en ont le plus besoin.
Aujourd’hui, moins d’un tiers du financement du développement destiné aux systèmes alimentaires parvient aux pays les moins avancés.
Tout aussi préoccupant, moins de 1% du financement de l’action climatique atteint les petits producteurs alimentaires, qui nourrissent pourtant la moitié de l’humanité.
En prévision de la 4e Conférence internationale sur le financement du développement, nous devons mettre en place des investissements ciblés qui répondent aux réalités de chaque pays et produisent des impacts durables à long terme.
Cela supposera d’accroître les ressources concessionnelles pour les pays les plus pauvres et les plus endettés, mais aussi de générer des investissements dans le secteur privé.
Le FIDA est le seul organisme spécialisé des Nations Unies et la seule institution financière internationale à avoir pour mandat d’investir dans les populations rurales.
Et nous nous tenons prêts à jouer notre rôle.
Merci de votre attention.