Par l'intermédiaire du FIDA, j'ai rencontré de nombreuses femmes rurales inspirantes qui tiennent l'avenir de leur communauté entre leurs mains. Sur chaque continent, elles gardent le cap dans la tempête climatique et continuent de nourrir leur famille et le monde. Toutes, sans exception.
L'une d'entre elles s'appelle Dionisia. Tout en cultivant sa petite parcelle de sorgho et de haricot mungo dans la campagne kenyane, elle recueille des données météorologiques essentielles. Tous les jours, elle relève soigneusement le niveau d'eau de son pluviomètre et transmet ses observations au Département de météorologie. Cette donnée peut paraître anodine mais elle est indispensable pour établir des prévisions à l'échelle locale.
En échange, Dionisia et d'autres petits producteurs et productrices reçoivent par SMS des conseils agricoles basés sur ces prévisions, informations qu'ils transmettent ensuite à d'autres agriculteurs et agricultrices. Ainsi, ils peuvent protéger leurs cultures face aux éléments.
Il y a aussi Soso, qui a installé un système de biogaz chez elle, dans le nord de l'Égypte. Ainsi, elle peut transformer les déjections de ses chèvres en combustible pour la cuisine. Non seulement elle n'a plus besoin de ramasser du bois mais elle réduit ses émissions de méthane, tout en produisant un excellent engrais. Les oranges de son jardin sont parmi les meilleures qu'il m'ait jamais été donné de goûter.