Les forêts, des trésors qui nourrissent la planète
À la rencontre d'habitants des zones rurales avec qui travaille le FIDA pour entretenir le trésor de nos forêts.
Notre planète est la source de toute forme de vie telle que nous la connaissons. L'air pur que nous respirons, l'eau douce que nous buvons et les aliments délicieux que nous consommons sont les trésors de la terre.
Qu’ils soient agriculteurs, pêcheurs ou bergers, les hommes et les femmes des zones rurales savent que leur bien-être est intrinsèquement lié à celui de la Terre nourricière. Des écosystèmes riches et diversifiés produisent de la nourriture en abondance et garantissent la bonne santé de notre environnement. La prospérité des économies rurales découle de celle de la nature.
C'est la raison pour laquelle le FIDA collabore avec les États partout dans le monde: il s'agit de financer des projets et de les appuyer sur le plan technique afin que les petits producteurs et productrices agricoles puissent prendre soin de cette planète qui prend soin de nous. Depuis 2000, le FIDA a investi 4 milliards d'USD dans la gestion durable des terres et mobilisé 1,4 milliard d'USD en faveur du financement de l'action climatique pour les petits producteurs et productrices. Parmi les projets que le FIDA a mené à bien entre 2018 et 2023, 70% visaient à préserver la biodiversité et 60% à enseigner les pratiques agroécologiques aux populations rurales.
Allons à la rencontre de celles et ceux qui ont répondu à l'appel de la Terre, protègent les habitats naturels et en récoltent les fruits généreux.
Margareth a voulu revenir à l’essentiel et cultiver des aliments locaux et biologiques dans son jardin des Îles Salomon. À la suite de la pandémie de COVID-19 et des confinements et des perturbations du commerce que cela a entraîné, elle a reçu des semences, des outils permettant d'économiser de la main-d’œuvre et des conseils de la part d'agents de vulgarisation du PIRAS. Ce programme de 8,1 millions d'USD, financé par le FIDA, a aidé Margareth et d'autres femmes rurales à concrétiser leur projet de jardin potager. Grâce à son jardin qui donne des légumes diversifiés, Margareth peut nourrir sa famille.
Après une saison sèche prolongée, tous les cacaotiers que Boiman cultivait en Indonésie sont morts. Mais avec l'appui technique du projet READ-SI cofinancé à hauteur de 55,33 millions d'USD par le FIDA et le Gouvernement indonésien, il a appris à faire fermenter un mélange de paille, de charbon, et d'urine et déjections de bovin, auquel on ajoute un champignon appelé le trichoderma. Au bout d'un mois, ce mélange devient un riche engrais biologique. C'est ainsi que Boiman a pu ramener à la vie ses rizières et ses cacaotiers.
« Le sol est en meilleure santé et s'améliore de jour en jour », explique Boiman.
Pour Hashem, berger en Jordanie, le chemin vers la prospérité passait par une décision contre-intuitive: réduire la taille de son troupeau en le faisant passer de 450 à 300 têtes. Il a échangé ses moutons contre des bêtes plus productives dans le cadre du projet SIGHT, cofinancé à hauteur de 25,93 millions d'USD par le FIDA, l'Union européenne, le Mécanisme pour les réfugiés, les migrants et les déplacés forcés, en faveur de la stabilité rurale, et le Gouvernement jordanien.
Chaque animal donne aujourd'hui cinq fois plus de lait qu'auparavant et diminuer le nombre de têtes diminue d’autant l'utilisation des ressources naturelles et les émissions de méthane. En traitant la terre avec bienveillance, Hashem produit donc davantage.
Le désert avance rapidement en Mauritanie, et lorsque la pluie arrive enfin, elle se déverse en torrents, emportant avec elle la couche arable si précieuse et aggravant le phénomène de désertification. Aujourd'hui, avec l'aide de PROGRES, les populations rurales unissent leurs forces pour consolider les digues en terre et construire des gabions en pierre afin d’arrêter les eaux. À l’aide de lourds engins, elles acheminent des blocs de pierre qui se trouvent à 3 kilomètres de distance, puis ramassent des pierres plus petites pour renforcer les structures, et diriger et stocker l'eau en toute sécurité aux fins d'irrigation.
Dans l'état de Michoacán, au Mexique, Eliseo est membre de la communauté autochtone des Charapan, qui s'unissent pour défendre leurs forêts contre la déforestation illégale. Avec l'aide du projet Cuenca Balsas, cofinancé à hauteur de 91,3 millions d'USD par le FIDA en partenariat avec le Gouvernement mexicain et le Fonds vert pour le climat, Eliseo et sa communauté s'efforcent de protéger plus de 122 000 hectares de terres en pratiquant la conservation, la gestion forestière, la restauration des sols et le reboisement
Ruth est l'une des 70 femmes awajún qui protègent la forêt des Nuwas, une forêt située dans la région péruvienne de l'Amazonie, et considère ainsi qu’elle est une gardienne de l'avenir. Soutenues par Avanzar Rural, qui a reçu 71,47 millions d'USD de cofinancement de la part du FIDA, du Gouvernement péruvien et d'autres partenaires, Ruth et ses collègues cultivent des plantes médicinales, protègent et répertorient les espèces autochtones, font découvrir la forêt aux visiteurs et participent au reboisement.
« Ce n'est pas pour moi que je reboise les forêts. Un jour, je ne serai plus là. Ce sont celles et ceux qui resteront qui jouiront de l'environnement, de l'air et de tout ce que nous leur laisserons », explique Ruth.
Jaime João et d'autres membres de la coopérative Binzole ont bénéficié de formations et d'un appui dans le cadre de l'initiative AFAP financée à hauteur de 12,14 millions d'USD pour créer entre autres un réseau d'étangs de pisciculture et de jardins potagers dans différentes régions du nord de l'Angola. Ces écosystèmes offrent non seulement une alimentation diversifiée et de qualité aux membres de la coopérative mais sont aussi la preuve que les zones humides et les terres agricoles peuvent coexister et se conjuguer pour le meilleur.
Tôt le matin, les cultivateurs d'algues de l'île de Pemba en Tanzanie profitent de la marée basse pour récolter leurs produits. Les algues sont ensuite ramenées à terre, puis séchées au centre de collecte. Elles serviront à fabriquer des médicaments, des cosmétiques ou du carraghénane. Avec l'appui de LDFS, une initiative financée par le Fonds pour l'environnement mondial et soutenue par le FIDA, ces cultivateurs accroissent durablement leur production, dans le respect de la richesse de l'océan.
Partout dans le monde, des petits producteurs, des bergers et des pêcheurs répondent à l'appel de la Terre nourricière.
Et vous?