Album photos | Tunisie - Ramener du lien dans les communautés rurales
Cet album photos présente l'impact des projets soutenus par le FIDA sur les populations rurales en Tunisie, en donnant vie au récit de leur transformation.
Vie rurale et agriculture sont souvent prises pour des synonymes. Mais les communautés rurales ne se réduisent pas uniquement au travail de la terre: dans chaque ville, dans chaque village, les habitants participent à une riche mosaïque de professions et de moyens d’existence qui constituent la vie quotidienne.
Dans le centre de la Tunisie, les projets IESS et PROFITS, tous deux appuyés par le FIDA, soutiennent une grande variété d’entreprises rurales. Passons la journée avec certaines des personnes qui font vivre leurs communautés.
La journée commence tôt pour Khmaies. Il se lève bien avant le soleil pour charger son toktok (une sorte de pousse-pousse motorisé) avant de l’enfourcher pour se rendre au souk, où il vend des collations et boissons fraîchement préparées sur son étal, ainsi que des œufs cuisinés par son épouse, Feiza.
Avant que l’IESS ne lui donne son toktok, Khmaies devait louer une voiture pour se rendre au souk tous les jours. Le voyage lui coûtait cher et le privait d’une partie de ses bénéfices, déjà maigres. Il a même dû se résoudre à emprunter de l’argent et à vendre des équipements pour s’en sortir. Maintenant que ses aller-retours au souk sont plus faciles, il peut mieux subvenir aux besoins de ses deux adolescents.
« Posséder un moyen de transport te donne un sentiment d’indépendance et de liberté », explique Khmaies.
Tous les matins, Amani accueille un joyeux groupe d’enfants de 4 ans à l’école maternelle où elle travaille. Trois heures durant, elle donne à ses élèves des cours de lecture, une éducation religieuse, des exercices de motricité, et organise des jeux.
L’école maternelle a ouvert ses portes il y a moins d’un an grâce à l’aide du projet IESS. Sa création a réellement changé la donne: les enfants de la région ont enfin un endroit où apprendre et jouer en toute sécurité, pendant que leurs parents, et en particulier leurs mères, se concentrent sur leur travail.
« Dans les zones rurales, les Tunisiennes sont devenues très actives, et il est donc important qu’elles puissent nous laisser leurs enfants », explique Amina.
Pendant la journée, on trouve Fatma dans ses champs de moutons à proximité de son domicile. Le programme PROFITS lui a confié ses premiers moutons il y a quelques années, et aujourd’hui, elle les élève et les vend toute l’année tout en en gardant quelques-uns pour nourrir sa famille.
Son époux Mounir, qui a un handicap physique, avait auparavant du mal à subvenir aux besoins de la famille grâce à ses prestations sociales. Avec le revenu que tire Fatma de la vente de ses moutons, le couple peut désormais payer les études de leurs deux adolescentes.
« Je ne pensais pas un jour posséder un troupeau de moutons, les élever et les faire paître dans la nature », déclare Fatma.
Après le travail, les gens qui veulent se faire couper les cheveux s’arrêtent chez Dhaker, 21 ans. C’est un luxe qu’ils n’avaient pas auparavant, quand le salon le plus proche se trouvait à plus de 25 km.
Jusqu’à récemment, Dhaker gagnait peu en travaillant ponctuellement sur des chantiers. Sa transition vers la coiffure a été rendue possible par le projet IESS, qui l’a formé et lui a donné des équipements pour créer son entreprise sur une parcelle de terre appartenant à ses parents. Il est déterminé à développer son activité et à les rendre fiers.
« Depuis que mon projet a pris forme, je me sens mieux, plus calme et plus serein », affirme Dhaker.
Le soir, Tahar (sur la gauche) est dans sa pizzeria, occupé à servir des pizzas à ses clients affamés. Il a vécu en Italie pendant 30 ans avant de rentrer à la maison pour ouvrir son propre restaurant, et annonce fièrement que ses pizzas sont 100% authentiques.
Son secret? Des ingrédients de qualité. Tahar est un client fidèle de Sala et Danel, deux femmes de la région qui ont créé leur entreprise de fromages avec l’aide de PROFITS. Il explique que leur mozzarella est aussi bonne que celles qu’il a goûtées en Italie.
« Elles ont passé le test avec succès! », affirme Tahar.