Les agriculteurs de Wadi Al-Sayada ont toujours su que leur hibiscus, leur sésame et leur basilic étaient parmi les meilleurs produits qu’on peut trouver en Haute-Égypte. Toutefois, le marché le plus proche se trouvant à 25 kilomètres, c’est-à-dire trop loin pour leur permettre de s’y rendre régulièrement et y vendre leurs produits au juste prix, ils devaient précédemment se contenter des prix bas proposés par les intermédiaires.
Mais c’était avant le projet SAIL, financé par le FIDA, qui les a aidés à créer une association de commercialisation pour stimuler la production agricole, augmenter la valeur ajoutée des produits et faciliter l’accès aux marchés. Regroupant plus de 5 000 ménages dans six villages, elle offre aux exploitants de Wadi Al-Sayada une force collective inédite de commercialisation de leurs produits.
Non seulement les agriculteurs ont reçu une formation et du matériel pour mieux emballer leurs produits, mais ils ont aussi pu explorer collectivement de nouveaux canaux de commercialisation et faire connaître leurs produits dans des foires agricoles, au Caire et à Assouan. Ils ont également adopté de nouvelles cultures, dont le soja et le tournesol, pour une production encore plus diversifiée.
Les résultats ne se sont pas fait attendre. L’association a conclu des contrats liant plus de 350 producteurs locaux à des acheteurs et des entreprises de tout le pays, et leurs revenus ont bondi.
« L’association de commercialisation a signé un contrat pour moi et pour d’autres agriculteurs locaux », explique Abdel Moneim, un des participants. « Nous vendons nos hibiscus pour un prix 30% plus élevé qu’avant. »