Sao Tomé-et-Principe - FIDA
Le contexte
La République de Sao Tomé-et-Principe est un petit État insulaire en développement, à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, dont l'économie est fragile et hautement vulnérable aux chocs.
Constituée de deux îles principales et de quatre îlots, sur l'équateur, dans le golfe de Guinée, elle est distante de 350 km de la côte ouest de l'Afrique. Sur une superficie de seulement 1 001 km², ce pays lusophone compte 197 900 habitants. Le revenu par habitant se montait à 1 670 dollars en 2014.
L'économie repose sur les exportations de cacao, de café et d'huile de palme, mais le tourisme se développe. La croissance annuelle du produit intérieur brut (PIB) dépasse généralement 4% depuis 2012.
À Sao Tomé-et-Principe, 68% de la population vit dans des conditions de pauvreté, dont 22% dans l'extrême pauvreté. Depuis le milieu des années 1990, le revenu par habitant est en baisse, une tendance qui, conjuguée au fléchissement des prix du cacao, provoque l'exode rural.
La moitié du pays est couverte de forêt primaire, dont 30 000 ha, soit près du tiers, sont protégés. Ailleurs, c'est l'agroforesterie qui domine, avec différentes cultures en fonction de l'altitude. À basse altitude, les paysans cultivent le taro et le malanga; aux étages intermédiaires sont produits les bananes, le cacao et l'huile de palme; et en altitude ce sont les arbres à pain et les arbres fruitiers qui dominent. Il existe aussi des systèmes culturaux spécifiques: maraîchage, culture du poivre, vergers et canne à sucre pour la production artisanale d’alcool.
Le développement de l’élevage reste limité par la peste porcine, récurrente, et par la nécessité d'importer l’alimentation du bétail.
La stratégie
À Sao Tomé-et-Principe, les prêts du FIDA visent à améliorer les moyens d'existence des petits agriculteurs et pêcheurs.
Les activités consistent à encourager la création de partenariats public-privé avec des entreprises sensibilisées aux enjeux sociaux et écologiques, disposées à investir et demeurer dans le pays pendant la durée nécessaire à la mise sur pied de filières utiles aux pauvres, notamment en agriculture biologique et équitable.
L'approche du Fonds amène les ruraux pauvres à prendre en charge leur propre développement, en particulier au travers de leurs associations, en travaillant avec des prestataires de services, des ONG et les services de l’État.
Les principales activités prévoient notamment:
- d'améliorer les infrastructures et techniques de transformation;
- d'appuyer les services et marchés agricoles;
- d'élargir l'accès de la population aux marchés et services.
Les projets du FIDA sont conçus de manière à ce que les différentes mesures adoptées s'inscrivent dans un cadre flexible, destiné à évoluer progressivement vers l'autonomie.
Le pays en quelques chiffres
Les deux tiers de la population de Sao Tomé-et-Principe vivent dans la pauvreté.
Fait inhabituel, la pauvreté est plus aiguë en ville que dans les campagnes, parce que les emplois y sont trop rares, surtout pour les jeunes.
Le FIDA finance des projets de développement agricole à Sao Tomé-et-Principe depuis 1985.
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Directrice de pays
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