Ces chiffres montrent que les femmes rurales sont une des clés d’un avenir meilleur. Mais on ne leur donne pas les moyens de réussir

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Ces chiffres montrent que les femmes rurales sont une des clés d’un avenir meilleur. Mais on ne leur donne pas les moyens de réussir

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© FIDA/Marco Salustro

Dans le monde, 43% des travailleurs agricoles sont des femmes.

Bien que largement responsables de la nourriture cultivée dans nos fermes et préparée sur nos tables, les femmes n’ont pas accès aux mêmes ressources que les hommes.

Faute d’accès aux terres, à des financements, à des formations, aux intrants et à l’équipement, elles ne sont pas en mesure de produire efficacement, de parvenir à la stabilité financière ou la sécurité alimentaire, ou de faire grandir leur petite entreprise.

Pourquoi est-ce important? Si les agricultrices avaient accès aux mêmes ressources productives que les hommes, 100 à 150 millions de personnes pourraient ne plus connaître la faim, les rendant ainsi plus résilientes face à la crise climatique.

C’est pourquoi le FIDA fait en sorte que les femmes aient accès à ce dont elles ont besoin, comme dans le cadre de ce projet mené au Nigéria, qui vise à leur donner accès à des semences et au crédit.

À l’échelle mondiale, les femmes ne représentent que 15% de tous les propriétaires terriens.

Bien qu’un agriculteur sur deux soit une femme, celles-ci ont bien moins de chances que les hommes de détenir le titre de propriété des terres qu’elles cultivent. En effet, si 164 pays reconnaissent techniquement leur droit de posséder et d’utiliser des terres et de prendre des décisions à cet égard, les normes sociales font que ces droits ne sont effectifs que dans 52 de ces pays.

Pourquoi est-ce important? Quand les femmes ne possèdent pas les terres dont elles s’occupent, leur principale source de revenus et de nourriture est incertaine, et elles ne sont pas en mesure de prendre des décisions essentielles concernant la gestion durable des terres dans un contexte de crise climatique.

C’est pourquoi le FIDA s’efforce d’inscrire l’égalité des sexes à l’ordre du jour. L’un des projets que nous appuyons en Éthiopie, par exemple, aide les couples mariés à s’enregistrer en tant que copropriétaires, afin qu’ils puissent décider conjointement de l’utilisation de leurs terres et de la gestion de leurs revenus.

Grâce à l’appui du FIDA, les femmes de cette coopérative de riz ont désormais accès à un équipement adapté. Elles ont multiplié leur production par 10 et nombre d’entre elles gagnent aujourd’hui en une journée ce qu’elles gagnaient autrefois en un mois.

Seulement 8% de l’aide internationale va à des projets axés en premier lieu sur l’égalité des sexes.

De plus, seul 1,7% de tout le financement de l'action climatique parvient aux petits producteurs des pays en développement.

Trop souvent, les gouvernements et les donateurs ne tiennent pas compte des moyens de subsistance et de l’expérience des femmes dans la planification et le financement des programmes de développement rural et des efforts d’adaptation aux changements climatiques. Des inégalités structurelles font que les femmes sont exposées de manière disproportionnée aux effets des changements climatiques. Pourtant, elles sont les moins bien loties en termes d’aide.

Pourquoi est-ce important? Si les femmes n’ont pas la capacité de créer des moyens de subsistance durables et de devenir autonomes financièrement, elles et leur famille sont moins résilientes face aux changements climatiques.

C’est pourquoi l’émancipation des femmes est un domaine d’action prioritaire d’ASAP+, le nouveau mécanisme de financement de l’action climatique du FIDA. Nous mobilisons actuellement 500 millions d’USD afin d’aider 10 millions de personnes à renforcer leur résilience et à s’adapter aux changements climatiques.

Parmi les personnes forcées de quitter leur foyer après une catastrophe climatique, 4 sur 5 sont des femmes.

Les femmes rurales des pays en développement font partie des personnes les plus durement touchées par les changements climatiques. La survie de nombre d’entre elles dépend de l’agriculture, raison pour laquelle elles sont davantage vulnérables aux effets des changements climatiques sur la productivité agricole. Lorsqu’une catastrophe frappe, elles ont davantage de risques de mourir ou de ne plus avoir accès à des services essentiels.

Pourquoi est-ce important? En temps de crise, la charge de maintenir le foyer revient souvent aux femmes. Lors de la pandémie de COVID-19, leur charge domestique s’est accrue, sans pour autant qu’elles aient été remerciées ou récompensées. Les changements climatiques générant des catastrophes plus fréquentes, les femmes continueront d’en assumer les répercussions.

C’est pourquoi les projets appuyés par le FIDA font en sorte d’associer les femmes aux prises de décision communautaires sur la résilience et l’adaptation climatiques. Dans la région kenyane du Haut Tana, celles-ci représentent 65% des associations communautaires créées afin de gérer les forêts de manière durable tout en protégeant les moyens de subsistance locaux.

Découvrez les activités du FIDA dans les domaines de l’égalité des sexes et des changements climatiques.