Le programme d’adaptation aux changements climatiques peut aider 10 millions de personnes vulnérables supplémentaires en Asie et dans le Pacifique, selon le dernier rapport du FIDA

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Le programme d’adaptation aux changements climatiques peut aider 10 millions de personnes vulnérables supplémentaires en Asie et dans le Pacifique, selon le dernier rapport du FIDA

Rome/Glasgow, le 1er novembre 2021 - Les risques climatiques s’intensifient dans la région Asie et Pacifique et touchent de manière disproportionnée les populations rurales vulnérables. Les responsables politiques doivent donner la priorité à la résilience face aux changements climatiques et aux mesures d’atténuation de leurs effets afin de protéger les populations rurales contre la perte de leurs acquis économiques, indique un rapport publié aujourd’hui par le Fonds international de développement agricole (FIDA) des Nations Unies.

Le Rapport sur le renforcement de la résilience face aux changements climatiques dans la région Asie et Pacifique passe en revue les principaux résultats et enseignements tirés du Programme d’adaptation de l’agriculture paysanne (ASAP), appuyé par le FIDA. Déployé sur cinq ans (2012-2017), ce programme a consacré 305 millions d’USD à des projets ciblés de développement rural qui nécessitaient un appui pour aider les populations rurales à s’adapter aux changements climatiques et à en atténuer les effets, et il a permis de réaliser d’importantes avancées dans la région en faisant en sorte que plus de 510 000 petits exploitants familiaux du Bangladesh, du Bhoutan, du Cambodge, de la République démocratique populaire lao, du Népal et du Viet Nam puissent mieux s’y préparer.

Le rapport met en lumière la diversité des approches efficaces et innovantes que le FIDA a élaborées en coopération avec les populations rurales pour leur permettre de faire face à l’évolution du climat et d’en atténuer les effets néfastes sur leurs conditions de vie et leurs moyens d’existence.

Il livre une analyse des réussites obtenues par des approches et initiatives susceptibles d’être reproduites à plus grande échelle dans la région. Le rapport offre ainsi une base solide pour la nouvelle phase du programme baptisée Programme élargi d’adaptation de l’agriculture paysanne (ASAP+), qui pourrait mobiliser 500 millions d’USD supplémentaires de financements climatiques pour le renforcement de la résilience face aux changements climatiques de 10 millions de personnes vulnérables, notamment des femmes et des jeunes.

« Les petits producteurs savent souvent ce dont ils ont besoin pour mieux résister et s’adapter aux effets des changements climatiques; nous pouvons les épauler en les aidant à accéder aux sources de financement et aux technologies appropriées », déclare Kisa Mfalila, spécialiste régionale environnement et climat du FIDA pour l’Asie et le Pacifique.

« Le rapport confirme que les exploitants agricoles ont développé de nombreuses techniques d’adaptation efficaces au fil du temps », ajoute-t-elle. « Nous devons agir rapidement pour tirer parti des savoirs locaux. »

Le mercredi 3 novembre 2021 se déroulera par ailleurs en direct du pavillon du FIDA à la COP 26 un événement consistant en une visite de terrain virtuelle auprès de projets menés au Bangladesh (présentés dans le rapport), qui permettra de découvrir les mesures que prennent les petits exploitants pour s’adapter aux changements climatiques. En compagnie du réalisateur de documentaires Qasa Alom, le public partira pour une visite virtuelle dans le pays à la rencontre des exploitants qui participent à des projets appuyés par le FIDA; ce sera l’occasion de discuter avec eux de leurs problèmes liés aux changements climatiques et de voir comment eux-mêmes et leurs collectivités rurales s’y adaptent. 

Le rapport formule les principales recommandations ci-après:

  • Les plateformes numériques d’information et de communication mises en place pour appuyer les initiatives de résilience climatique permettent également de se prémunir contre d’autres événements indésirables, notamment les perturbations dues aux pandémies. Elles peuvent contribuer à rassembler les fournisseurs, les producteurs, les acheteurs et autres parties prenantes afin de faciliter leurs échanges et faire en sorte que les exploitants et les chaînes de valeur soient moins exposés aux chocs externes comme la pandémie de COVID-19. En outre, ces plateformes permettent d’attirer des jeunes vers les secteurs agricole et alimentaire et de stimuler ainsi l’économie rurale.
  • Agir rapidement, mettre à profit la technologie pour accélérer l’évaluation des risques et des effets des changements climatiques, et tirer parti de l’expérience, des connaissances et de la créativité des populations locales. Les petits exploitants agricoles ont mis au point de nombreuses techniques d’adaptation qui donnent de bons résultats – elles doivent être recensées, affinées, déployées et financées de manière adéquate et rapide.
  • Faire appel à des partenariats public-privé pour valoriser et diligenter l’adoption de solutions imaginées par les populations locales. Les initiatives du secteur public doivent être associées aux efforts des acteurs du secteur privé, en ayant pour objectif de fournir des intrants et des machines, des services de conseil, des solutions technologiques, ainsi qu’un accès au marché pour pouvoir commercialiser des produits plus rentables.
  • Les adaptations réussies seront spontanément retenues par les populations rurales, pour autant que les contraintes soient levées et que des financements soient disponibles. Les petits exploitants agricoles adoptent rapidement des innovations qui améliorent la production à condition que des cadres d’action favorables aient été mis en place et que les institutions publiques et le secteur privé proposent des financements et des services de conseil adéquats.

À l’intention des journalistes:

La spécialiste régionale environnement et climat du FIDA pour l’Asie et le Pacifique, Kisa Mfalila, est disponible pour des entretiens avec les médias sur demande.

Vous êtes invités à assister le 3 novembre 2021 (9 heures, Glasgow) à un événement en public et en visioconférence dans le pavillon du FIDA à la COP 26: Une visite de terrain virtuelle au Bangladesh afin de découvrir comment les petits exploitants s’adaptent aux changements climatiques. Prière de vous inscrire à l’aide de ce lien.

Pour en savoir plus sur l’action en faveur du climat menée par le FIDA en Asie et dans le Pacifique, vous pouvez lire le rapport et regarder cette vidéo (B-roll téléchargeable également sur demande).

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Invitation à la presse n° IFAD/11/2021

Le FIDA investit dans les populations rurales en les dotant des moyens de réduire la pauvreté, d’accroître la sécurité alimentaire, d’améliorer la nutrition et de renforcer leur résilience. Depuis 1978, il a octroyé près de 23,2 milliards d’USD sous la forme de prêts à faible taux d’intérêt et de dons, dans le cadre de projets dont ont bénéficié quelque 518 millions de personnes. Le FIDA est une institution financière internationale et un organisme spécialisé des Nations Unies dont le siège est situé à Rome, centre névralgique des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.

De nombreuses photographies illustrant l’action du FIDA aux côtés des populations rurales peuvent être téléchargées à partir de la banque d’images de l’organisation.