COP 26 – La Suède annonce une contribution de plusieurs millions de dollars au mécanisme du FIDA pour l’action climatique afin d’aider les petits exploitants agricoles à risque à s’adapter aux changements climatiques

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COP 26 – La Suède annonce une contribution de plusieurs millions de dollars au mécanisme du FIDA pour l’action climatique afin d’aider les petits exploitants agricoles à risque à s’adapter aux changements climatiques

Glasgow, le 8 novembre 2021 – La Suède a témoigné aujourd’hui de sa détermination à aider les petits exploitants agricoles les plus pauvres de la planète à s’adapter aux changements climatiques, en annonçant une contribution de 100 millions de SEK (près de 11,7 millions d’USD) au Fonds international de développement agricole (FIDA). L’annonce a été faite lors de la COP 26, la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui se tient à Glasgow.

Cet engagement, formulé par l’intermédiaire du Ministère suédois des affaires étrangères, permettra de financer directement le Programme élargi d’adaptation de l’agriculture paysanne (ASAP+), le mécanisme de financement climatique lancé par le FIDA au mois de janvier. L’ASAP+ entend s’imposer comme le plus grand fonds chargé de faire parvenir aux petits producteurs des financements climatiques pour les aider à s’adapter aux changements climatiques et à lutter contre la faim et la malnutrition.

« Pour les petits exploitants agricoles, les changements climatiques sont une question de survie. Nous devons de toute urgence investir davantage pour les aider à s’adapter. S’ils ne peuvent pas produire de nourriture, la faim et la pauvreté encore s’intensifier », a déclaré Gilbert F. Houngbo, Président du FIDA. « Grâce à ce financement généreux de la Suède, nous allons être en mesure d’accompagner les producteurs ruraux qui sont déjà confrontés à la baisse de leurs rendements agricoles et à la mort de leurs bêtes pour qu’ils deviennent plus résilients et puissent continuer à nourrir leurs collectivités. »

« Les exploitants les plus pauvres du monde sont les plus durement touchés par les effets des changements climatiques, alors que ce sont ceux qui y contribuent le moins. Dans le même temps, les efforts visant à renforcer l'agriculture et la production alimentaire sont essentiels au développement durable. En augmentant l’aide financière destinée aux petits exploitants agricoles pour qu’ils puissent mieux s’adapter aux changements climatiques, nous pouvons favoriser la résilience climatique des systèmes alimentaires et assurer la sécurité alimentaire des plus vulnérables », a déclaré Per Olsson Fridh, Ministre suédois de la coopération internationale au développement.

Les petits exploitants assurent environ un tiers de la production alimentaire mondiale, mais ils sont exposés à des risques importants du fait de la hausse des températures, de l’irrégularité des précipitations, de l’élévation du niveau de la mer et de phénomènes extrêmes tels que les inondations, les sécheresses, les glissements de terrain, les ouragans et les canicules.

Des études récentes appuyées par le FIDA montrent que, en raison des changements climatiques, les rendements de produits de base tels que le maïs pourraient diminuer de 80% d’ici à 2050 dans des régions de l’Angola, du Lesotho, du Malawi, du Mozambique, de l’Ouganda, du Rwanda, de la Zambie et du Zimbabwe, ce qui entraînerait une augmentation de la faim et de la pauvreté. Si rien ne change, les changements climatiques pourraient contraindre plus de 140 millions de personnes à migrer d’ici à 2050.

L’objectif du FIDA est de mobiliser 500 millions d’USD pour l’ASAP+. Le programme vise les objectifs suivants: renforcer la résilience de 10 millions de ruraux pour qu’ils puissent faire face aux effets des changements climatiques, piéger plus de 100 millions de tonnes d’équivalent dioxyde de carbone, et mettre en œuvre des pratiques agricoles résilientes face aux aléas climatiques sur plus de 4 millions d’hectares. L’ASAP+ se concentrera sur les pays à faible revenu qui font face aux plus grandes difficultés en matière d’insécurité alimentaire et de pauvreté rurale à cause des changements climatiques.

Le FIDA a déjà engagé des financements climatiques de 300 millions d’USD dans le cadre de la première phase de l’ASAP, lancée en 2012. À ce jour, plus de 6 millions de petits exploitants agricoles, dans 41 pays, ont bénéficié d’une aide pour répondre aux effets des changements climatiques, grâce à des investissements dans l’agriculture climato-compatible et des solutions fondées sur la nature, l’aménagement des infrastructures rurales (comme les systèmes de petite irrigation et de collecte des eaux de pluie), et des systèmes d’information sur le climat.

La Suède, qui compte parmi les membres fondateurs du FIDA, a affecté au Fonds plus de 476 millions d’USD depuis 1978. Soucieuse d’aider les petits exploitants agricoles à s’adapter aux changements climatiques, la Suède a contribué de manière substantielle au renforcement de la résilience de plus de 30 millions de ruraux.

À l’intention des journalistes:

L’Allemagne, l’Autriche, l’Irlande et le Qatar ont également annoncé des contributions en faveur de l’ASAP+.


Communiqué de presse no IFAD/70/2021

Le FIDA investit dans les populations rurales en les dotant des moyens de réduire la pauvreté, d’accroître la sécurité alimentaire, d’améliorer la nutrition et de renforcer leur résilience. Depuis 1978, il a octroyé 23,2 milliards d’USD sous la forme de prêts à faible taux d’intérêt et de dons, dans le cadre de projets dont ont bénéficié quelque 518 millions de personnes. Le FIDA est une institution financière internationale et un organisme spécialisé des Nations Unies dont le siège est situé à Rome, centre névralgique des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.