Rome, le 27 mars 2018 – Plus de 32 500 ménages ruraux des régions de Bagoué, Poro, Tchologo, Hambol et Gbêkê bénéficieront de l’accord financier signé aujourd’hui entre le Fonds international de développement agricole (FIDA) et la Côte d’Ivoire pour améliorer les revenus et la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages ruraux. Le programme qui promeut l’agriculture à visée commerciale aidera les agriculteurs à accroître la valeur de leur production, en vue de faire reculer la pauvreté rurale et de stimuler la croissance économique dans les zones d’intervention du programme.

L’accord de financement relatif au Programme d’appui au développement des filières agricoles (PADFA) a été signé à Rome par Gilbert F. Houngbo, Président du FIDA, et Seydou Cissé, Ambassadeur et Représentant Permanent de la République de Côte d’Ivoire auprès de la FAO, du FIDA et du PAM. 

Le coût total du programme s’élève à 71,8 millions d’USD, dont un prêt de 18,5 millions d’USD octroyé par le FIDA. Le projet sera cofinancé par le Fonds de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pour le développement international (19 millions d’USD), le Gouvernement de Côte d’Ivoire (4,2 millions d’USD) et les bénéficiaires eux-mêmes (10,2 millions d’USD), tandis que 19,9 millions d’USD proviendront d’autres sources. 

En Côte d’Ivoire, les projets de développement agricole portent habituellement sur l’amélioration de la productivité mais les investissements dans les activités après récolte, notamment la conservation, la transformation et la commercialisation ont été négligés. Le Projet d'appui à la production agricole et à la commercialisation (PROPACOM) financé par le FIDA ainsi que divers autres projets ont contribué à la mise en place de systèmes hydro-agricoles plus efficaces et investi dans la diffusion des techniques de production agricole améliorées. Fondé sur l’expérience acquise avec ces projets, le programme PADFA s’inscrira dans le prolongement du projet PROPACOM et reproduira à plus grande échelle les initiatives performantes tout en introduisant d’autres innovations. 

Le PADFA misera sur les améliorations en matière de conditionnement, entreposage, transformation et commercialisation, et développera l’offre de riz, de légumes et de mangues. Ces produits ont été choisis en raison de leur valeur économique, de leur rentabilité et de leur compétitivité, et parce qu’il existe une demande sur les marchés intérieurs et internationaux. De plus, ce choix est susceptible d’avoir des incidences sur les revenus des ménages, en particulier au profit des jeunes et des femmes, et il sera bénéfique pour l’économie nationale grâce au remplacement de produits importés par des produits locaux et à la progression des exportations, ainsi que pour la sécurité alimentaire et la nutrition. 

Le PADFA sera exécuté avec différents acteurs des filières de produits agricoles ciblées, notamment le secteur privé, afin d’améliorer les revenus des petits producteurs en déterminant les domaines dans lesquels il est possible de gagner en efficience, en productivité et en qualité. Pour accroître leurs revenus, les petits exploitants doivent à la fois produire un excédent destiné à la vente et renforcer les capacités après récolte permettant d’accéder à un marché. Le PADFA aidera les producteurs à s’intégrer dans les filières concernant leurs produits respectifs.

Depuis 1984, le FIDA a financé 11 programmes et projets de développement rural en Côte d’Ivoire, qui représentent un coût total de 411,8 millions d’USD et dans lesquels il a investi 178,4 millions profitant directement à 585 500 ménages ruraux. 

Communiqué de presse N°.: FIDA/23/2018

Le FIDA a investi pendant 40 ans dans les populations rurales, en dotant celles-ci des moyens de réduire la pauvreté, d’accroître la sécurité alimentaire, d’améliorer la nutrition et de renforcer la résilience. Depuis 1978, nous avons octroyé environ 19,7 milliards d’USD sous la forme de prêts à faible taux d’intérêt et de dons en faveur de projets qui ont touché quelque 474 millions de personnes. Le FIDA est une institution financière internationale et un organisme spécialisé des Nations Unies dont le siège est à Rome – le centre névralgique des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.