Journée internationale des femmes 2023: Pour les organismes des Nations Unies chargés de l’alimentation et de l’agriculture, il est essentiel de combler le fossé numérique lié au genre si l’on veut tirer pleinement parti du potentiel des femmes rurales

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Journée internationale des femmes 2023: Pour les organismes des Nations Unies chargés de l’alimentation et de l’agriculture, il est essentiel de combler le fossé numérique lié au genre si l’on veut tirer pleinement parti du potentiel des femmes rurales

©IFAD/Translieu/Samuel Nyaberi

Rome, le 8 mars 2023 – Il est essentiel que toutes et tous aient accès à l’éducation et aux technologies numériques si l’on veut réduire les inégalités de genre et autonomiser les femmes et les filles rurales: tel est le message que les trois organismes des Nations Unies chargés des questions d’alimentation et d’agriculture ont fait entendre à l’occasion de la Journée internationale des femmes 2023.

Les participants à la manifestation, qui était organisée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM), ont reconnu que le développement du numérique ne pouvait certes éliminer à lui seul tous les désavantages que subissent les femmes en raison de leur genre, mais ont estimé qu’en jouissant d’un accès équitable à l’éducation et aux technologies numériques, les femmes pouvaient jouer un rôle plus actif et plus déterminant dans nos systèmes agroalimentaires.

«Il est vrai qu’il est décourageant de célébrer la Journée internationale des femmes alors que l’égalité des genres recule et que les écarts entre femmes et hommes se creusent dans les domaines de la science, des technologies et de l’innovation», a dit Mme Beth Bechdol, Directrice générale adjointe de la FAO. «Lorsque nous investissons dans les femmes rurales, nous investissons dans la résilience, dans l’avenir de nos communautés et dans la création d’un monde plus inclusif et plus équitable – un monde où personne n’est laissé pour compte.»

«Faute d’un meilleur accès à l’innovation et aux technologies numériques, les femmes et les filles rurales continueront de se heurter à des obstacles et à des désavantages socioéconomiques et auront donc plus de mal à participer pleinement aux économies rurales», a indiqué Mme Jyotsna Puri, Vice-Présidente adjointe responsable du Département de la stratégie et des savoirs au FIDA. «Les inégalités de genre et les disparités entre zones urbaines et zones rurales ne feront qu’empirer si nous ne créons pas une société plus inclusive et plus prospère pour tous.»

«La sécurité alimentaire des ménages et des communautés dépend des femmes. Ce n’est qu’en autonomisant ces dernières que nous pourrons bâtir un monde où personne ne souffre de la faim», a déclaré Mme Valerie Guarnieri, Directrice exécutive adjointe du PAM. «Il va de soi qu’il faut mettre des ressources à la disposition des femmes, ce qui implique de leur transmettre des connaissances et des compétences, y compris dans le domaine numérique, pour les aider à réaliser pleinement leur potentiel. C’est là une voie dans laquelle nous pouvons tous nous engager et qui changera la donne.»

Les outils et services numériques se multiplient rapidement, mais les femmes continuent de rencontrer des obstacles systémiques et structurels lorsqu’elles veulent accéder aux nouvelles technologies et les adopter. Des données concernant les disparités fondées sur le genre indiquent qu’à l’échelle mondiale, 69 pour cent des hommes ont recours à internet, contre 63 pour cent des femmes. Les femmes des pays à revenu faible ou intermédiaire sont 16 pour cent moins nombreuses que les hommes à utiliser internet depuis un téléphone, et les progrès sont au point mort pour ce qui est de réduire les écarts entre femmes et hommes dans ce domaine.

D’après des statistiques récentes, ce contraste est encore plus marqué dans les zones rurales. Les femmes rurales sont particulièrement désavantagées en ce qui concerne l’accès aux technologies de l’information et de la communication (TIC) et sont moins susceptibles d’y avoir recours, en raison de contraintes telles que le coût, le manque de connaissances ou de capacités et des normes sociales discriminatoires.

La manifestation tenue aujourd’hui à Rome sur le thème «Pour un monde numérique inclusif – innovation et technologies au service de l’égalité femmes-hommes: Exploiter le pouvoir transformateur d’une transition numérique et d’innovations inclusives au profit des femmes et des filles en milieu rural» a rassemblé des personnalités influentes, des responsables de l’élaboration des politiques ainsi que des acteurs du changement qui cherchent des solutions novatrices pour parvenir à l’égalité des genres dans les zones rurales et ailleurs. Les débats ont également mis en lumière les réalisations des femmes rurales en matière d’habileté numérique, de compétences numériques et d’entrepreneuriat agricole.

Y ont notamment participé: Mme Kusum Balsaraf, Directrice générale de Mahila Arthik Vikas Mahamandal (MAVIM); Mme Su Stephanou, fondatrice de Green Dreams et d’iCow; Mme Claudia Carbajal Morelos, Directrice de Precision Development; Mme Isabelle Carboni, Directrice des connaissances chargée de l’inclusion numérique et des services mobiles au profit du développement, à l’association GSMA; et M. Cesar Maita Azpiri, responsable principal de l’innovation au service chargé des questions de genre chez IDH – The Sustainable Trade Initiative.

La FAO encourage l’adoption de certaines technologies numériques en particulier, notamment à l’appui des femmes, moyennant des initiatives telles que la Plateforme internationale pour l’alimentation et l’agriculture numériques, le portefeuille numérique de la FAO, la communauté de pratique e-Agriculture et l’initiative «1 000 villages numériques». Le Bureau de l’innovation de la FAO a créé, entre autres programmes, le réseau mondial des pôles d’agriculture numérique et d’innovation afin d’aider les membres de l’Organisation à promouvoir l’innovation au sein de leur écosystème agricole numérique, l’accent étant mis sur l’entrepreneuriat agricole chez les femmes et les jeunes. Le mois prochain, la FAO publiera un nouveau rapport sur la situation des femmes dans les systèmes agroalimentaires, qui présentera des données factuelles montrant que l’autonomisation des femmes peut permettre à des millions de personnes de sortir de l’insécurité alimentaire et rendre les systèmes agroalimentaires plus résilients et plus durables.

Le FIDA est une institution financière internationale et une institution spécialisée des Nations Unies. Basé à Rome, où sont regroupés les organismes des Nations Unies compétents en matière d’alimentation et d’agriculture, il investit dans les populations rurales et leur donne les moyens de réduire la pauvreté, d’accroître la sécurité alimentaire, d’améliorer la nutrition et de renforcer la résilience. Depuis 1978, il a fourni plus de 24 milliards d’USD sous forme de dons et de prêts à faible taux d’intérêt pour financer des projets menés dans les pays en développement.

Les travaux du PAM sur la culture financière numérique aident les communautés à relever leur niveau de compétence, à améliorer leurs moyens d’existence ainsi qu’à accéder aux services et aux instruments financiers et, à long terme, facilitent le développement et renforcent la sécurité alimentaire de tous. Par exemple, grâce à ses programmes de transferts monétaires mis en œuvre dans le monde entier, le PAM cherche directement à éliminer les obstacles qui entravent l’accès aux services numériques et financiers et qui découlent de normes socioculturelles et de stéréotypes fondés sur le genre. En épaulant les femmes au moyen d’une formation aux outils numériques et financiers et en travaillant avec les chefs de file au niveau local, il aide les femmes à ouvrir leur propre compte bancaire et d’autres comptes en ligne et à utiliser les services monétaires par téléphonie mobile, ce qui crée des avantages économiques pour les femmes, y compris sur le plan de la sécurité alimentaire, et, par voie de conséquence, pour leurs familles et les sociétés dans leur ensemble.

Pour en savoir plus:

Le thème choisi cette année par les Nations Unies pour la Journée internationale des femmes est «Pour un monde numérique inclusif – innovation et technologies au service de l’égalité femmes-hommes».


Contacts

Sreya Banerjee
FAO News and Media (Rome)
[email protected]

Susan Beccio
Communications Officer, FIDA
[email protected]

Isheeta Sumra
Communications Officer, PAM
+39 3471814398
[email protected]