La biodiversité est essentielle pour les populations rurales. Voici comment le FIDA la protège

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La biodiversité est essentielle pour les populations rurales. Voici comment le FIDA la protège

Temps de lecture estimé: 5 minutes
© IFAD/Petterik Wiggers

La biodiversité est essentielle à la survie de notre planète. Elle satisfait nos besoins les plus vitaux, comme l’eau et la nourriture, et assure notre résilience face à l’une des plus grandes menaces que l’humanité ait connues: les changements climatiques.

Mais loin de l’agitation de nos agglomérations urbaines, la biodiversité est particulièrement importante pour les petits exploitants, dont les moyens d’existence et la prospérité dépendent en grande partie des ressources naturelles.

C’est pourquoi, en 2022, le FIDA a diffusé sa toute première Stratégie sur la biodiversité, qui présente ses engagements visant à davantage intégrer la biodiversité dans ses projets et à rechercher un équilibre entre les objectifs de conservation d’une part et les droits et le bien-être des communautés rurales d’autre part.

Voici comment nous nous y prenons.

Travailler main dans la main avec les peuples autochtones et les communautés locales

Les projets du FIDA s'appuient sur les connaissances traditionnelles en matière de biodiversité pour s'adapter aux changements climatique.s FIDA/Giancarlo Shibayama

 

Compte tenu du fait que les territoires autochtones abritent 80% de la biodiversité restante dans le monde, les peuples autochtones et autres communautés locales jouent un rôle fondamental dans sa protection. C’est pourquoi le FIDA travaille avec ces groupes pour garantir leur participation pleine et effective à la prise de décisions.

Par ailleurs, le FIDA finance des projets conçus et mis en œuvre par les communautés autochtones, fondés sur leurs savoirs traditionnels concernant la biodiversité et destinés à assurer l’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation de leurs effets. Au Maroc, par exemple, un projet financé par le Mécanisme d'assistance pour les peuples autochtones a permis de sensibiliser la population à l’importance de préserver l’arganier pour permettre aux femmes amazighes de prospérer.

Protéger la santé de la planète pour garantir celle des populations

Les écosystèmes sains sont essentiels à la santé des populations humaines. Deux projets du FIDA défendant la biodiversité sur trois améliorent également la diversité nutritionnelle, ce qui résulte en des régimes alimentaires plus sains et des populations en meilleure santé.

Au Brésil, le Projet de développement rural durable dans la région semi-aride de Bahia, financé par le FIDA, a amélioré l’accès aux marchés des femmes et des peuples autochtones qui font pousser un grand nombre de cultures traditionnelles. Cela a permis aux populations locales d’avoir une alimentation plus saine, plus diversifiée et plus écologique, produite par des groupes vulnérables.

Les pratiques agricoles jouent également pour beaucoup dans l’accès à un régime alimentaire sain. C’est pourquoi le FIDA entend généraliser l’agroécologie, une approche écologique de l’agriculture qu’il a déjà adopté dans 77% de ses projets.

Investir dans les populations, la nature et le climat

Investir dans les populations, la nature et le climat

Depuis 2000, le FIDA a investi plus de 4 milliards d’USD dans des programmes de lutte contre la dégradation des sols et de promotion d’une gestion durable des terres. Par exemple, le Programme d’adaptation de l'agriculture paysanne aide les pays à s’adapter aux changements climatiques grâce à des solutions fondées sur la nature.

Nous aidons les pays à accéder au Fonds pour l’environnement mondial et codirigeons son Programme intégré sur les systèmes alimentaires. Nous rassemblons également des financements du Fonds vert pour le climat.

Mais nous ne pouvons faire face seuls à la crise de la biodiversité. Nous devons tous nous mobiliser pour la surmonter. C’est pourquoi nous soutenons les mécanismes financiers visant à attirer des investissements privés dans les activités de conservation. Par exemple, le Fonds pour l’eau dans le Haut Tana, au Kenya, fournit des capitaux publics et privés essentiels aux communautés qui gèrent durablement la terre et protègent l’eau qui s’écoule dans les zones urbaines du pays.

Il y a encore beaucoup à faire, et l’agriculture durable manque cruellement de financements. Le FIDA ambitionne d’orienter un tiers des financements de l’action climatique vers des solutions fondées sur la nature à l’horizon 2030.

Renforcer les partenariats et les savoirs

Il est impossible de mobiliser des fonds sans un argumentaire solide et des données rigoureuses. C’est la raison pour laquelle nous formons des personnes et produisons des connaissances, de façon à concevoir des projets efficaces, mais aussi à obtenir des fonds pour continuer à reproduire les approches qui fonctionnent.

Grâce à un outil géospatial, notre Indicateur de base sur la biodiversité détermine comment les projets du FIDA améliorent la biodiversité animale et végétale, mais aussi la valeur économique de la nature.

Afin de partager les connaissances acquises par le passé, nous avons créé une communauté de pratique consacrée à la biodiversité et contribuons à plusieurs plateformes consacrées à cet enjeu, dont la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes.

Alors qu’il est de plus en plus urgent de protéger l’étonnante diversité de la vie sur Terre, un mouvement mondial de conservation de la biodiversité voit progressivement le jour. Par exemple, le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal explique quelles solutions mettre en place pour créer un monde où l’humanité et la nature vivent en harmonie. En soutenant ce cadre et grâce à ses propres projets, le FIDA défend non seulement la biodiversité, mais l’intègre également davantage dans ses interventions partout dans le monde.

 

Contactez l'équipe du FIDA chargée de la biodiversité en envoyant un courriel à [email protected].

Rejoignez notre groupe de partage de connaissances sur la biodiversité.