Le FIDA aide le Bangladesh à configurer sa riposte à la crise du coronavirus dans les zones rurales

IFAD Asset Request Portlet

Agrégateur de contenus

Le FIDA aide le Bangladesh à configurer sa riposte à la crise du coronavirus dans les zones rurales

Temps de lecture estimé: 3 minutes

Le Bangladesh a sensiblement réduit son taux de pauvreté ces deux dernières décennies. En milieu rural, le taux de pauvreté a été réduit de moitié, passant de 52 à 26,4%, mais la pauvreté rurale demeure supérieure à la pauvreté urbaine (18,9%) et, au total, 41 millions de personnes vivent toujours sous le seuil de pauvreté au Bangladesh.

Dans le travail qu’il a accompli ces 40 dernières années, en partenariat avec le Gouvernement bangladais, le FIDA s’est employé à aider les communautés rurales, en particulier les petits producteurs, à améliorer la production et l’accès aux marchés. Alors que l’exode rural s’intensifie,
il convient de coupler à une production alimentaire rentable des services de transport, de transformation et de conditionnement fiables, et de faire en sorte que ces marchés soient accessibles.

Les partenaires du FIDA au Bangladesh poursuivent la mise en œuvre des interventions axées sur les filières en pleine épidémie de coronavirus. La continuité des interventions courantes dans les sous-secteurs agricoles étant assurée, les microentrepreneurs aident les producteurs laitiers à survivre et veillent dans le même temps à préserver les chaînes d’approvisionnement des produits laitiers

À la fin mars 2020, mon équipe a constaté un recul soudain de la production et de la distribution des denrées alimentaires au niveau national, qui s’explique par des perturbations affectant à la fois l’approvisionnement en intrants et la commercialisation de la production. À l’instar de nombreux autres pays, le Bangladesh est en confinement, si bien que les producteurs agricoles et les microentreprises n’ont pas pu s’approvisionner en intrants sur les marchés (semences, engrais, alevins et aliments pour animaux par exemple) ni y écouler leur production végétale, animale et aquacole. Dans l’ensemble, la crainte grandissante que tout contact humain ou échange puisse propager le coronavirus a engendré des perturbations dans la chaîne d’approvisionnement.

Le Bangladesh a enregistré des progrès constants dans la réduction de la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie de sa population. Malheureusement, si rien n’est fait, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement agricole pourraient éroder certains des acquis durement gagnés, et se traduire notamment par une perte de revenus chez les agriculteurs et les propriétaires de microentreprises rurales, des pertes d’emplois pour les travailleurs ruraux, une réduction de la disponibilité des denrées alimentaires sur les marchés ruraux et urbains, une insécurité alimentaire et nutritionnelle au sein des populations pauvres et, enfin, une flambée des prix des denrées alimentaires au niveau national et le risque d’une explosion des troubles sociaux.

En conséquence, l’équipe du FIDA au Bangladesh a formulé une proposition au Gouvernement en vue de la mise en place d’un système certifié de transport et logistique pour la circulation des intrants et des produits dans les zones rurales, dans le respect des protocoles de sécurité publiés par l’Organisation mondiale de la Santé et les autorités sanitaires nationales pour la lutte contre la COVID-19. Le système permettrait à la fois que les cultures sur pied (légumes des climats tempérés et riz "paddy") soient récoltées et distribuées en toute sécurité et que les protocoles de sécurité soient appliqués à la distribution d’intrants et d’équipements pour la prochaine campagne de production de légumes tropicaux, de riz "paddy" et de maïs. Il contribuera également à mieux sécuriser la production et la distribution sur les marchés des produits de l’élevage et de l’aquaculture.

Nous sommes ravis de pouvoir vous annoncer que plusieurs éléments clés de notre proposition sont inclus dans le plan de riposte national du Gouvernement pour le maintien des services essentiels pendant la crise et la période de confinement. Notre équipe travaille à présent avec les partenaires nationaux afin de déterminer si le système de transport et logistique sera financé et mis en œuvre directement par le Gouvernement ou si les coûts seront partagés avec le FIDA, dans le cadre d’une réorientation de certains des financements affectés aux projets en cours exécutés par l’un de nos partenaires de développement historiques sur le terrain.