Le G20 souligne l’importance des banques publiques de développement dans la lutte contre la faim et la pauvreté en milieu rural, ainsi que le rôle moteur du FIDA

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Le G20 souligne l’importance des banques publiques de développement dans la lutte contre la faim et la pauvreté en milieu rural, ainsi que le rôle moteur du FIDA

Matera, le 29 juin 2021 – Dans la toute première déclaration commune des ministres chargés des affaires étrangères et du développement, les pays membres du G20 ont reconnu, aujourd'hui, l’importance vitale des banques publiques de développement qui peuvent combler le déficit de financement et lutter ainsi durablement contre la faim et la pauvreté en milieu rural. Ils ont souligné, à cet égard, le rôle moteur du Fonds international de développement agricole (FIDA), dont la capacité fédératrice permet de consolider les investissements à long terme de ces banques dans l’alimentation et l’agriculture.

Dans la Déclaration de Matera sur la sécurité alimentaire, la nutrition et les systèmes alimentaires, adoptée aujourd'hui, les ministres ont souligné le fait que davantage de fonds devaient être rendus disponibles et accessibles afin d’appuyer la transition vers des systèmes alimentaires plus durables. Ils ont salué la création du Groupe de travail sur le financement des systèmes alimentaires durables, dirigé par le FIDA, qui réunit les banques publiques de développement investissant dans les domaines de l’alimentation et de l’agriculture.

« Face aux défis des changements climatiques, de la pandémie de COVID-19 et de l’augmentation annoncée de la pauvreté et de la faim, nous devons redoubler d’efforts en vue de trouver des solutions à long terme », a déclaré Gilbert F. Houngbo, le Président du FIDA. « Les banques publiques de développement ont la capacité de réorienter leurs investissements de façon à faire reculer durablement la faim et la pauvreté. Le FIDA est déterminé à travailler de concert avec elles pour bâtir un avenir durable pour les deux milliards de personnes qui vivent en milieu rural et cultivent la grande majorité des aliments que nous consommons. »

La Déclaration de Matera met en avant le rôle fondamental que jouent ces banques pour ce qui est de mobiliser davantage de fonds auprès du secteur privé dans le but d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de créer des emplois et d’accroître la productivité, les revenus et la résilience des petits exploitants.

Il existe environ 450 banques publiques de développement dans le monde. Leur volume d’activité, tous secteurs confondus, s'élève à quelque 2 000 milliards d’USD par an, soit 10% du montant total investi chaque année à l’échelle mondiale par l’ensemble des sources publiques et privées.

On estime que l’instauration de pratiques plus durables et plus équitables dans le cadre des systèmes alimentaires, l’amélioration réelle de la sécurité alimentaire et l’élimination de la dénutrition nécessiteraient que l’on investisse, de façon ciblée, entre 300 et 350 milliards d’USD par an jusqu’en 2030. Les gains, sur le plan social et économique, pourraient s’élever à quelque 5 700 milliards d’USD par an.

Lors du sommet Finance en commun, tenu en 2020, le FIDA a organisé une réunion des banques publiques de développement, qui, dans une déclaration historique, se sont engagées à accroître leurs investissements dans l’alimentation et l’agriculture afin de favoriser le relèvement des populations rurales après la pandémie de COVID-19 et de renforcer leur résilience face aux changements climatiques.

Ce sommet a débouché sur la création d’un groupe de travail coordonné par le FIDA et constitué de banques publiques de développement déterminées à trouver des solutions innovantes afin de mobiliser les investissements du secteur privé, l’idée étant de pouvoir prendre plus de risques et d’affecter plus de fonds au profit des petits exploitants et des entrepreneurs ruraux, dans l’objectif d’avoir des retombées sociales et écologiques positives dans les zones rurales.

Le FIDA va faire avancer ces travaux en organisant un débat de haut niveau sur le rôle des banques publiques de développement dans le financement de la transformation des systèmes alimentaires, le 27 juillet, à l’occasion du Pré-Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires – qui va réunir dirigeants du monde entier, représentants de la société civile, exploitants, membres de peuples autochtones, organisations de jeunes, groupes de consommateurs, représentants du secteur privé et autres acteurs clés afin de prendre des mesures visant à transformer les systèmes alimentaires en vue de les rendre plus durables et plus équitables. 


Communiqué de presse no IFAD/32/2021

Le FIDA investit dans les populations rurales en les dotant des moyens de réduire la pauvreté, d’accroître la sécurité alimentaire, d’améliorer la nutrition et de renforcer leur résilience. Depuis 1978, il a octroyé 23,2 milliards d’USD sous la forme de prêts à faible taux d’intérêt et de dons, dans le cadre de projets dont ont bénéficié quelque 518 millions de personnes. Le FIDA est une institution financière internationale et un organisme spécialisé des Nations Unies dont le siège est situé à Rome, centre névralgique des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.