Les représentants de 165 pays réunis pour le Conseil des Gouverneurs du FIDA

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Les représentants de 165 pays réunis pour le Conseil des Gouverneurs du FIDA

Communiqué de presse FIDA /07/09

« En période de crise, le FIDA est un allié essentiel pour les petits exploitants agricoles » déclare le Secrétaire général des Nations Unies.

18  février 2009 - La 32ème session du Conseil des Gouverneurs du FIDA s'est ouverte ce 18 février avec plusieurs appels à investir davantage dans l'agriculture pour faire face à la forte dépression et  soutenir le développement des pays les plus pauvres.

Dans son message le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a appelé à multiplier les efforts pour aider les populations les plus pauvres des  pays en voie de développement.

« Nous devons aussi  contribuer à une politique  à plus long terme et à la sécurité en matière alimentaire, en favorisant l'adaptabilité face aux défis et aux crises, y compris face au changement climatique, qui mettent en danger les progrès du développement en profondeur que nous avons réalisés »  a déclaré le Secrétaire  général.

« En ces moments difficiles, les membres du FIDA ont su approuver  les réformes  efficaces que le Fond avait suggérées  et ont su reconnaître le rôle essentiel de ce dernier, en  donnant leur accord  au  plus vaste redéploiement des ressources jamais opéré par le FIDA »  a poursuivi  Ban Ki-moon.

Pour conclure le Secrétaire général a souligné qu'en temps de crise «le  FIDA demeure l'allié essentiel des petits exploitants agricoles ».

Le Conseil des Gouverneurs  est l'autorité la plus élevée du FIDA  et regroupe les représentants de 165 pays membres.

Prenant la parole au nom du ministre italien de l' Economie  et des Finances Giulio Tremonti, le Sous-secrétaire d' Etat, Nicola Cosentino,  a insisté sur «le problème de la sécurité alimentaire… Dans ces moments difficiles, la solidarité envers les plus pauvres doit se renforcer. Nous sommes ici pour confirmer nos engagements et nos responsabilités… La sécurité alimentaire, a-t-il conclu, doit être garantie par des mesures qui éliminent la malnutrition, et pour cela il faut augmenter la productivité agricole ».

Pour Paolo Bernardo Silva, le ministre brésilien du Budget et de la Planification, combattre la pauvreté doit être la priorité première sur le plan international.  « Malgré la dimension sans précédent des actions menées par les gouvernements pour faire face  à la crise, il est clair qu'il faut désormais agir sur les structures et que les changements doivent se faire plus en profondeur».

«Il est vital, a-t-il poursuivi, que les êtres humains, au même titre que la production et la croissance  économique, soient  au centre des préoccupations de  la classe  politique ».

Pour son ultime intervention au Conseil, le président sortant du FIDA, Lennart Båge a insisté sur la nécessité de renforcer l'engagement en faveur de l'agriculture, secteur où ces deux dernières décennies l'investissement a lourdement chuté.

«L'offre à  long terme n'arrivera pas à satisfaire la demande. Le mauvais temps dans certaines zones, ou d'autres facteurs temporaires, vont facilement provoquer un nouveau pic des prix alimentaires » a prévenu M. Båge.

Alors que cette demande alimentaire mondiale  doit grimper de + 50% en 2030, la productivité agricole qui augmentait de 4 à 5% par an dans les années 70 et au début des années 80 s'est effondrée, se situant aujourd'hui à un taux de 1 à 2% .

«Stimuler la production exige une attention politique beaucoup plus forte et un investissement dans toute la chaîne des valeurs de l'agriculture beaucoup  plus lourd » a conclu M. Båge.

Pour sa part le Directeur général de la FAO (Food and Agriculture Organization), Jacques Diouf, a envoyé une déclaration qui a été lue en séance. 

Il a appelé à « un nouvel ordre mondial de l'alimentation ». 

« Le système actuel qui produit encore plus de famine et de pauvreté doit  être repensé. Un partenariat global, solide et soutenu, est nécessaire pour que les gouvernements, les institutions multilatérales et régionales, le secteur privé, la société civile et les organisations non gouvernementales, tous agissent ensemble avec cohérence et esprit d'équipe ».

Pour la directrice du Programme alimentaire mondial, Josette Sheeran,  « la crise alimentaire de l'an passé est loin d'être finie. D'autant que les facteurs qui provoquent la hausse des prix se poursuivent. Ce  sont le changement climatique, le manque d'investissement en agriculture et dans la production de carburant, tout comme l'augmentation de la demande alimentaire''.

Saluant le Président sortant, Lennart Båge, Mme Sheeran a vanté son action, celle d' « un leader voulant rendre  cohérente l'action alimentaire globale basée sur les stratégies nationales ».

M. Båge ayant déjà rempli deux mandats quadriennaux, selon son règlement interne le Conseil des Gouverneurs du FIDA va élire un nouveau Président.

Par ailleurs des experts internationaux ont  apporté  leurs savoirs et leurs compétences dans les trois tables rondes qui étaient prévues ce même 18 février: les débats portent sur la sécurité alimentaire et la volatilité des prix, l'accès à la terre, la recherche et l'innovation comme outils pour aider  les petits exploitants à affronter le changement climatique.


Le FIDA a été créé il y a 30 ans pour s'attaquer à la pauvreté rurale, principale conséquence des sécheresses et des famines du début des années 70. Depuis 1978, le FIDA a investi plus de 10,6 milliards d'USD sous forme de prêts à faible taux d'intérêt et de dons, aidant ainsi environ 350 millions de femmes et d'hommes vivant dans une grande pauvreté en milieu rural à accroître leurs revenus et à faire vivre leur famille. Le FIDA est une institution financière internationale et une institution spécialisée des Nations Unies. Il représente un partenariat mondial entre les pays de l'OCDE, les pays de l'OPEP et d'autres pays en développement. Le Fonds soutient actuellement plus de 250 programmes et projets dans 87 pays en développement et un territoire