Les temps forts de la COP26 – Mercredi 3 novembre

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Les temps forts de la COP26

Temps de lecture estimé: 5 minutes
© Karwai Tang/UK Government

En ce premier jour d’ouverture du Pavillon du FIDA à la COP 26 qui se tient à Glasgow, au Royaume‑Uni, nous sommes venus, avec des milliers de militants, de dirigeants et de représentants d’entreprises et de la société civile du monde entier, parler du plus grand défi auquel nous sommes confrontés: comment atténuer les changements climatiques et s’y adapter.

Hier, au moment de tirer les conclusions du Sommet qui a réuni les dirigeants mondiaux, 56 d’entre eux ont appelé avec émotion à réagir aux changements climatiques. Le Nigéria, pays le plus peuplé d’Afrique et deuxième plus grand émetteur de gaz à effet de serre de ce continent, a promis d’atteindre le niveau zéro à l’horizon 2060.

La présidence britannique a lancé une initiative de progrès baptisée « Breakthrough Agenda », par lequel 42 États se sont engagés à accélérer le déploiement de technologies propres et de solutions durables d’ici à 2030.

Mettre un terme à la déforestation

La journée d’hier, à Glasgow, a été marquée par la Déclaration des dirigeants de Glasgow sur les forêts et l’utilisation des terres, annoncée par le Premier ministre britannique, Boris Johnson. En tout, 110 pays se sont engagés à mettre fin à la déforestation en 2030 au plus tard.

Aujourd’hui, au Pavillon de la nature, après avoir examiné la déclaration en détail, les participants ont relevé qu’elle ne couvrait pas la question cruciale de la gouvernance des forêts. Les ministres du Libéria, du Gabon et de la République du Congo ont fait remarquer que certains des pays parmi les plus pollueurs au monde n’étaient pas disposés à payer le prix de la protection des forêts tropicales et des services écosystémiques qu’elles rendent.

Le thème du jour: l’importance des financements climatiques

Pour que Glasgow soit une réussite, il est essentiel que les discussions sur les financements climatiques démarrent de manière forte et déterminée. Nous avons pu constater hier que tel était le cas. Les pays ont évoqué l’objectif que s’étaient fixé les pays développés de mobiliser 100 milliards d’USD par an à l’horizon 2020, et ont passé en revue les nouveaux objectifs de financement chiffrés collectivement pour la période postérieure à 2025. La Norvège a annoncé qu’elle doublerait ses financements climatiques, qui atteindraient ainsi 1,6 milliard d’USD en 2026, tandis que le Danemark a promis 1 milliard d’USD d’ici à 2023 et le Japon 10 milliards d’USD au cours des cinq prochaines années.

Aujourd’hui, le Chancelier de l’Échiquier britannique, Rishi Sunak, a une nouvelle fois appelé les dirigeants des pays riches à honorer leur engagement de fournir 100 milliards de dollars par an pour aider les pays en développement à s’adapter aux changements climatiques.

Si la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère nécessite des investissements massifs au niveau mondial, il est tout aussi important d’allouer des fonds aux populations les plus vulnérables de la planète pour les aider à s’adapter aux conséquences d’ores et déjà inévitables des changements climatiques. Pourtant, sur l’ensemble des investissements climatiques effectués en 2017-2018, ceux destinés aux petits exploitants agricoles, qui seront parmi les plus affectés par les changements climatiques, représentaient à peine 1,7%.

C’est pourquoi, au Pavillon du FIDA, nous avons décidé de mettre ces petits exploitants agricoles à l’honneur et de contribuer à faire entendre leurs voix à l’échelle mondiale.

Visite virtuelle au Bangladesh

La matinée était grise et fraîche à Glasgow, mais au FIDA c’est au Bangladesh que nous avons commencé la journée, où nous avons rencontré des petits exploitants agricoles qui nous ont parlé des problèmes que leur cause l’évolution du climat, ainsi que l’aide que leur apportent les projets appuyés par le Fonds pour s’y adapter.

Les exploitants agricoles de la région des Haors ont évoqué les routes submersibles qui peuvent résister aux crues soudaines, et les systèmes d’alerte précoce qui leur permettent de protéger les récoltes.

Dans le district de Satkhira, où l’élévation du niveau de la mer a entraîné une salinisation de l’eau telle qu’elle empêche les crevettes de se développer, les pisciculteurs ont expliqué comment le fait de se tourner vers l’élevage de crabes tolérants au sel leur a permis de préserver leurs moyens d’existence.

Comme l’a indiqué Ron Hartman, du FIDA, à ITV News, « nous devons intensifier les efforts de financement axés sur l’action climatique et l’adaptation, mais aussi veiller à ce que les personnes les plus pauvres du monde bénéficient réellement de ces fonds. »

Investir dans l’adaptation

Une foule compacte (mais non moins respectueuse des distances sociales) s’est pressée dans le Pavillon du FIDA pour écouter Donal Brown du FIDA et Djanybekov Askarbek Saparbekovich, Ministre de l’agriculture de la République kirghize, parler de l’élevage générant de faibles émissions de gaz à effet de serre et résistant aux changements climatiques. Cette présentation a été suivie de séances portant sur l’accroissement des investissements du secteur privé dans l’adaptation au climat et sur les enseignements tirés de l’expérience du FIDA en matière de rétribution des services environnementaux.

Le FIDA s’est engagé à consacrer 40% de ses ressources de base aux financements climatiques. Notre nouveau programme ASAP+ vise à mobiliser 500 millions d’USD pour aider 10 millions de petits exploitants à faire face aux changements climatiques.

Programme à venir au Pavillon du FIDA. Demain, nous parlerons de résilience et de la façon dont les banques publiques de développement, comme le FIDA, peuvent aider les pays à accéder à des sources de financement pour l’adaptation aux changements climatiques. Pour en savoir plus.

Vous avez manqué les événements organisés aujourd’hui au Pavillon du FIDA? Il n’est pas trop tard: