Portraits de jeunes entrepreneuses qui luttent pour préserver la biodiversité

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Portraits de jeunes entrepreneuses qui luttent pour préserver la biodiversité

Temps de lecture estimé: 4 minutes

Non seulement les jeunes d’aujourd’hui vont hériter d’une planète malade, mais on leur annonce en plus que c’est eux qui vont être chargés de la soigner. Où qu’ils soient dans le monde, ils ont grandi à une époque marquée par les crises et portent le fardeau des erreurs des générations passées.

Or, face à des crises en apparence insurmontables, bon nombre d’entre eux se sont pourtant armés d’espoir, de persévérance et de connaissances pour se mettre au chevet de notre planète.

Ils savent qu’il est essentiel de préserver la biodiversité pour éradiquer la faim et mettre en place des systèmes alimentaires sains et durables. Avec l’aide du FIDA et d’organisations comme le Global Biodiversity Youth Network (GBYN), ces jeunes changent les règles du jeu pour laisser place à un monde meilleur.

GBYN, un réseau international entièrement dirigé par des jeunes, donne aux jeunes les moyens d’agir pour une transition écologique qui passe par la protection et la remise en état des écosystèmes.

Nous vous présentons trois championnes de la biodiversité qui font réellement la différence au sein de leurs communautés locales respectives: Michelle, membre du GBYN, et Hasna et Chantal, toutes deux bénéficiaires de l’action du FIDA.

Michelle Gaëlle Simeone Bidima. Des sols en bonne santé pour une planète en bonne santé

Photo reproduite avec la permission de Michelle Gaëlle Simeone Bidima

Au Burkina Faso, les pesticides chimiques sont la forme la plus courante de lutte contre les parasites. Ils sont pourtant non seulement préjudiciables pour les êtres humains, mais menacent également la biodiversité en restant dans les sols pendant plusieurs décennies, allant jusqu’à entraîner des empoisonnements alimentaires.

Spécialisée dans la protection des plantes et de l’environnement, Michelle sait qu’agriculteurs et agricultrices peuvent continuer à produire des cultures saines en utilisant des pesticides respectueux de l’environnement. Avec l’aide du GBYN, elle a créé la plateforme Faso BiodivConserv, un réseau national de jeunes qui diffusent des informations sur la biodiversité et les solutions pour la conserver. Michelle a jusqu’à présent mobilisé et formé plus de 100 jeunes à la protection de la biodiversité.

« Je refuse de faire peser sur les générations qui viendront après moi les conséquences de la perte de biodiversité », déclare-t-elle. « J’aspire à continuer de mobiliser les membres de la communauté, en particulier les jeunes, comme protecteurs et défenseurs de la biodiversité, tout simplement parce que notre avenir en dépend. »

Hasna Zammouri. Choyer la nature, une abeille après l’autre

Photo reproduite avec la permission de Hasna Zammouri

Hasna a fait ses études en Tunisie et a obtenu un diplôme en génétique et biodiversité. Comme beaucoup d’autres jeunes, elle a eu du mal à trouver un emploi.

C’est alors qu’elle a découvert PRODEFIL, qui lui a proposé une formation et donné les équipements nécessaires pour se lancer dans une nouvelle aventure: l’apiculture.

Aujourd’hui, Hasna s’occupe de ses abeilles, produit et vend environ 50 litres de miel biologique chaque année et protège la biodiversité locale. Grâce à la pollinisation par les abeilles , les rendements agricoles ont augmenté dans les champs avoisinants.

« Il est temps pour nous, la jeunesse rurale partout dans le monde, de croire en nous-mêmes et dans le rôle actif que nous avons à jouer pour le changement et le développement durable, en tant qu’interlocuteurs et interlocutrices politiques qui peuvent bâtir un avenir équitable et inclusif », déclare Hasna.

Chantal Adiko. De la tragédie au triomphe

Photo reproduite avec la permission de Chantal Adiko 

Le compost est souvent appelé un « or noir » en raison de ses nombreux avantages: réduire l’usage de pesticides, faciliter la tâche à l’agriculteuret limiter le recours aux engrais chimiques.

C’est particulièrement important au Bénin, où les engrais chimiques rendent les sols infertiles et contaminent les sources d’eau. En 2015, face à l’urgence de trouver une alternative naturelle, Chantal a fondé AfricaCompost, une entreprise de fabrication d’engrais bio qui transforme les déchets organiques non utilisés en compost microbiologique.

Aujourd’hui, AfricaCompost possède un site de compostage dédié et vend 20 tonnes de compost par an, permettant de dégager un revenu annuel de 970 USD. L’entreprise rassemble par ailleurs un réseau de producteurs et de transformateurs qui assure une meilleure disponibilité des intrants et facilite les ventes. Par ailleurs, Chantal a fait progresser l’égalité des sexes dans un secteur dominé par les hommes et montré l’importance de donner aux femmes les moyens de se réaliser dans tous les domaines.

 

En savoir plus sur l’action du FIDA en matière de biodiversité.

Pour contacter l’équipe biodiversité du FIDA, envoyez un courriel à: [email protected].

Pour contacter l’équipe du FIDA chargée de la jeunesse, envoyez un courriel à: [email protected].