COVID-19, la riposte du FIDA à la crise — protéger et renforcer la résilience des populations rurales

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COVID-19, la riposte du FIDA à la crise — protéger et renforcer la résilience des populations rurales

©FIDA/Edward Echwalu

La pandémie de COVID-19 est bien plus qu’une crise sanitaire: elle frappe aussi les sociétés et les économies. L’International Food Policy Research Institute (IFPRI) estime ainsi que le virus pourrait faire sombrer 140 millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté cette année; par ailleurs, une étude récente de l’Université des Nations Unies prévoit une augmentation du taux de pauvreté mondial, pour la première fois depuis 1990.

Les répercussions que la pandémie pourrait avoir sur les groupes déjà vulnérables, en particulier en Afrique subsaharienne, où une part importante de la population souffre de la faim et de la pauvreté, sont particulièrement préoccupantes.

Les moyens d’existence des ruraux en particulier, femmes et hommes, sont déjà profondément perturbés par la crise.

C’est pourquoi nous devons agir vite et, surtout, de manière concertée.

Nul pays, nul être humain ne peut se mettre tout à fait à l’abri des effets de la pandémie de COVID-19 — ni de ceux liés au virus lui-même, ni de ses retombées sociales et économiques. Et aucune institution ne peut résoudre à elle seule la crise.

C’est pourquoi le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies a demandé qu’une action mondiale soit menée de toute urgence et de manières concertée pour affronter la crise et qu'il a mis en place un cadre d’action pour faire face aux conséquences socioéconomiques — cadre dans lequel s’inscrit la riposte du FIDA.

La riposte stratégique du FIDA à la crise provoquée par la COVID-19 est axée sur un ensemble d'activités coordonnées visant à faire face aux impacts immédiats, à prévenir l'érosion des résultats des opérations passées et en cours, et à jeter efficacement les bases qui soutiendront le redressement, au lendemain de la crise.

Pour atteindre ces objectifs, la riposte a été organisée autour de quatre volets:

  1. Trouver des solutions immédiates

Les équipes de pays du FIDA collaborent déjà avec les gouvernements pour trouver des solutions immédiates dans le cadre des projets en cours. À ce jour, nous avons recensé des mesures pouvant être mises en œuvre au titre de la riposte à la COVID-19 dans plus d'une centaine de projets, couvrant 65 pays. Ainsi, en Inde, au Mexique et en Palestine, il est prévu d’acheter les excédents des agriculteurs pour compenser les effets liés à l’accès limité aux marchés. Dans plusieurs autres pays, dont l'Angola, la Bosnie-Herzégovine, le Brésil, l'Érythrée, le Ghana, l'Indonésie et le Viet Nam, des mesures visant à renforcer l’accès aux intrants sont prévues ou sont déjà en cours d'exécution. Ces interventions, qui font partie d'un vaste éventail de solutions possibles, sont toujours adaptées aux besoins des populations locales dans le contexte de la pandémie.

  1. Agir à plus grande échelle

Nous avons créé le Mécanisme de relance en faveur des populations rurales pauvres, fonds multidonateurs visant à apporter une riposte à la COVID-19 de plus grande envergure en complément des activités menées dans le cadre de nos projets. Ce Mécanisme permettra de protéger la sécurité alimentaire et la résilience des ruraux pauvres en leur donnant accès, en temps voulu, aux intrants, à l’information, aux marchés et à des liquidités. Il visera en premier lieu les bénéficiaires des projets du Fonds, le but étant de pérenniser les acquis. Si suffisamment de ressources sont disponibles, il pourra être élargi de façon à bénéficier à d’autres ruraux dans le besoin. Le FIDA y a contribué, à partir de ses propres ressources, pour un premier montant de 40 millions d’USD qui permettra le démarrage des activités du Mécanisme. Afin d’atteindre l’ampleur requise, nous espérons mobiliser au moins 200 millions d’USD supplémentaires auprès des États membres et des autres donateurs.

  1. Apporter conseils et appui

Nous apportons aux gouvernements des conseils et un appui pour les aider à atténuer certaines des répercussions les plus graves de la crise. Par exemple, au Bangladesh, notre proposition visant à maintenir les transports et les activités logistiques nécessaires au secteur agricole a été intégrée au plan d’action national.

  1. Penser à long terme

Alors que les plans de relèvement nationaux à long terme entrent progressivement en vigueur, nous nous tenons prêts à aider les États à rebâtir les économies rurales et à recentrer leurs efforts sur les objectifs d’élimination de la pauvreté et de la faim en milieu rural, dans le contexte de l’après-COVID-19. Les enseignements que le FIDA a tirés de son action dans d’autres contextes fragiles et au sortir de situations d’urgence seront particulièrement utiles pour cette phase de relèvement. Les principales activités consisteront à aider les États à élaborer des plans pour accélérer le relèvement, renforcer la résilience des moyens d’existence en milieu rural et remédier aux inégalités structurelles de façon à être en mesure de protéger ceux qui risquent le plus d’être laissés pour compte lors de la prochaine crise.

Alors que la pandémie de COVID-19 continue de frapper les économies, les sociétés et la santé d’un trop grand nombre de personnes, nous sommes déterminés à ne pas la laisser faire davantage de dégâts en fragilisant les moyens d’existence des populations rurales. En cette période difficile, nous comptons sur la collaboration et l'appui de nos partenaires — les gouvernements, les autres organismes des Nations Unies, les organisations paysannes et le secteur privé — pour faire en sorte que la crise de la COVID-19 ne se double pas d'une crise alimentaire et d'une recrudescence de la pauvreté.

En savoir plus sur la riposte du FIDA à la pandémie de COVID-19.

Lire (en anglais) le communiqué conjoint sur les impacts de la COVID-19 sur la sécurité alimentaire et la nutrition publié par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, le FIDA, le Programme alimentaire mondial et la Banque mondiale à l’occasion de la réunion extraordinaire des ministres de l’agriculture du G20.