Observations de M. Gilbert Houngbo, Président du FIDA, à l'occasion de la 46ème session du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA 46)

Excellences,

Mesdames et Messieurs les délégués,

Chers collègues,

Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi tout d'abord de féliciter le Comité de la sécurité alimentaire mondiale à l'occasion de son 45^e anniversaire, qui coïncide avec le dixième anniversaire de sa réforme.

Nous discutons aujourd'hui de la nécessité d'accélérer les progrès pour atteindre l'objectif de développement durable 2. Nous connaissons le rôle de premier plan que nous avons à jouer dans la transformation des systèmes alimentaires. Tout en continuant à améliorer la qualité et l'impact de notre action, il est clair que nous devons être unis dans notre engagement en faveur du Programme 2030.

Il y a quelques semaines, à New York, le Forum politique de haut niveau a attiré l'attention du monde entier sur l’importance cruciale de la sécurité alimentaire et de la nutrition. Cette semaine, à Rome, la 46^e session du CSA est une opportunité d’amplifier davantage encore ce signal majeur.

Nous savons tous que les progrès vers l'ODD 2 stagnent. Nous savons également que le caractère inclusif et durable des systèmes alimentaires est au cœur de nombreux objectifs de développement durable. Nous pouvons citer l'élimination de la pauvreté, la vie en bonne santé, l'égalité des sexes, l'eau et l'assainissement, ou encore l'action climatique.

Par conséquent, les retards pris sur l'ODD 2 remettent en jeu la totalité du Programme 2030. Nous ne pouvons pas nous permettre de courir ce risque plus longtemps.

Que pouvons-nous faire alors? Nous pouvons, premièrement, investir plus dans la résilience des petites exploitations agricoles et de l’agriculture familiale. Avec la cible 3 de l’ODD 2 comme priorité, nous pouvons doubler la productivité et les revenus des petits producteurs.

Les petites exploitations produisent déjà plus de 50% du total des calories alimentaires et cela sur 30% des terres agricoles de la planète. Je vous laisse imaginer l’impact sur la sécurité alimentaire si elles doublaient leur production.

Nous pouvons, deuxièmement, améliorer de manière continue la qualité et l'impact de notre action sur le terrain.

Et, troisièmement, nous pouvons nous engager, à titre individuel et collectif, à porter un élan en faveur du changement. Cet élan doit déboucher sur une mobilisation décisive au niveau politique, et inciter la communauté scientifique à faire de la recherche agricole une priorité.

 

Mesdames et Messieurs,

Pour réaliser l'objectif Faim zéro et tous les autres objectifs de développement durable, nous devons transformer nos systèmes alimentaires et placer les petits exploitants au centre de notre action. Nous nous réjouissons de la perspective de coopération qui s’offre à nous tous, présents ici aujourd'hui, pour que ce projet de transformation devienne une réalité.

Merci.