Un atout capital: développer l'horticulture au Rwanda

Faire participer les petits exploitants du Rwanda à la production et à l'exportation de cultures de rente permet d'augmenter leurs revenus et de réduire la pauvreté rurale. Le FIDA finance le Projet d'amélioration des revenus ruraux grâce aux exportations (dont l'acronyme anglais est PRICE) pour faciliter l'accès aux services financiers et permettre aux paysans pratiquant l'horticulture d'étendre leurs activité de production et de commercialisation et, en fin de compte, d'augmenter leurs revenus.

Une récente évaluation de l'impact du projet PRICE menée par le FIDA démontre sans équivoque la viabilité d'une telle approche en matière de développement rural. Grâce à l'appui prévu par le  projet dans l'élaboration de plans d'affaire, les horticulteurs ont pu obtenir des prêts accordés par des cooperatives d'épargne et de credit, par des institutions de microfinancement ou des banques commerciales, ainsi que des subventions axées sur les résultats correspondant au montant du prêt du projet. Il était particulièrement important d'affronter le problème d'accès aux capitaux d'investissement au Rwanda, où moins de 3% des agriculteurs avaient accès à des services financiers ruraux adaptés avant ce projet.

L'évaluation de l'impact du projet PRICE a conclu que la composante du projet relative au financement de l'horticulture a été largement couronnée de succès. Disposant d'un capital plus important, les agriculteurs ont investi dans l'embauche d'ouvriers agricoles supplémentaires et l'acquisition d'équipement et d'infrastructures après récolte. Leurs récoltes et leurs ventes ont ainsi respectivement augmenté de 400% et de 500%. Cela s'est traduit par une augmentation de 100 % des revenus tirés des cultures et de 50 % des actifs productifs des agriculteurs, ce qui est un résultat fondamental pour des ménages ruraux qui ne disposent souvent que d'un seul et unique actif principal.

Si le projet a eu un tel impact sur les horticulteurs des zones rurales c'est qu'il pariait sur les cultures horticoles saisonnières, qui sont très rentables car elles peuvent être récoltées au moins deux fois par an. L'amélioration de la qualité et de la quantité de leurs produits a tiré les prix vers le haut, ce qui a entraîné une hausse du bénéfice net pour les petits agriculteurs. Ainsi, au Rwanda, l'accès des agriculteurs participants au marché lucratif de l'horticulture d'exportation s'en est trouvé considérablement renforcé.

Afin qu'ils aient encore plus d'impact sur les petits exploitants agricoles, il est recommandé que les projets à venir prévoient des mécanismes de prêt distincts ciblant les agriculteurs pauvres n'ayant pas ou peu de garanties à offrir, car les paysans ayant bénéficié du projet PRICE étaient relativement les mieux lotis. Les résultats de l'évaluation d'impact ont également montré clairement que des retombées peuvent être générées au-delà du domaine d'intervention du projet. Par exemple, certains agriculteurs ont investi au niveau local dans des magasins et d'autres entreprises grâce aux revenus des investissements initiaux appuyés par le projet, ce qui a créé encore d'autres emplois dans leurs communautés rurales. Il est intéressant de noter qu'aider les agriculteurs à préciser leurs plans d'affaires les a clairement incités à concrétiser leur projet entrepreneurial, que les fonds qu'ils ont reçus ensuite proviennent du projet PRICE ou d'autres sources externes.

Le FIDA s'est engagé à réaliser des évaluation d'impact sur 15 % de son portefeuille de projets. Les projets sont sélectionnés pour des évaluations d'impact de manière à être représentatifs de l'ensemble du portefeuille du Fonds. Cela permet au FIDA de rendre compte de l'impact de ses opérations à l'échelle de l'institution, ce qui en fait la seule institution financière internationale à rendre compte de son impact au niveau institutionnel.

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Lire le rapport d'évaluation de l'impact (disponible uniquement en langue anglaise)

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Date de publication: 02 mai 2019