Transformer le monde rural, six méthodes qui marchent

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Transformer le monde rural, six méthodes qui marchent

Temps de lecture estimé: 5 minutes
© FIDA/Didor Sadulloev

Lorsqu’il s’agit de transformer les communautés rurales, nous savons ce qui fonctionne. Le FIDA travaille depuis plus de 40 ans aux côtés des populations rurales et les aide à éliminer la pauvreté, à préserver leur environnement, à bâtir des sociétés prospères et à nourrir le monde.

Alors que nous sommes en train de mesurer l’impact des projets lancés dans le cadre du cycle de la Onzième reconstitution des ressources du FIDA (FIDA11, terminé en 2021), voici les enseignements que nous en avons tirés afin de faire de nos activités dans le cadre de FIDA13 un succès.

1. Un seul mot d’ordre: vendre

Au Bangladesh, une nouvelle route relie les communautés aux marchés et à d’autres endroits stratégiques. © FIDA/G.M.B. Akash 

Lorsque les petits exploitants vendent leurs produits à plus grande échelle, ils gagnent plus, épargnent davantage et investissent dans leur activité.

Si certains défis, comme les changements climatiques, les empêchent parfois d’écouler leur production, le FIDA les aide à surmonter ces obstacles. Au Bangladesh, l’établissement de marchés locaux et de routes à l’épreuve des changements climatiques a permis d’accroître les ventes de produits agricoles de 70%, même en période de mousson.

Le PIB des pays les moins avancés devrait augmenter de 1,7% cette année: la croissance économique, cela signifie encore davantage de possibilités pour les agricultrices et agriculteurs locaux d’améliorer leurs revenus.When small-scale farmers sell their produce at a bigger scale, they’re able to earn more, save more and invest in their businesses.

2. Allons à l’essentiel

Au Népal, des agriculteurs proposent des produits d’une grande valeur, comme de la viande de chèvre. © FIDA/Sanjit Das

Le moyen le plus rapide de transformer les communautés rurales est d’accroître les revenus ruraux. Cet objectif devrait être au cœur de tout projet.

Au Tadjikistan, les revenus annuels des participants au projet mené par le FIDA ont augmenté de 19%, parce que toutes les interventions (allant de la gestion des pâturages à l’établissement de sources d’eau fiables) étaient axées sur cet objectif général.

Au Népal, plutôt que de cultiver un volume important de produits de faible valeur, des producteurs se sont tournés vers un ensemble réduit de produits à forte valeur sélectionnés par les spécialistes du FIDA, notamment le gingembre, des légumes de contre-saison et la viande de chèvre. Résultat? Leurs revenus ont augmenté de 50%.

3. La résilience avant tout

La résilience désigne la capacité de se relever après un choc, et les chocs environnementaux et climatiques étant de plus en plus fréquents, ce concept n’a jamais été aussi important.

En Éthiopie, grâce à des systèmes d’irrigation modernes, agriculteurs et agricultrices peuvent produire − et dégager des revenus − toute l’année. Leurs recettes ont augmenté de 23% durant la saison sèche et de 77% durant la saison des pluies. Ainsi, ils n’ont pas eu à vendre leurs actifs pour faire face en période de vaches maigres.

4. Des résultats durables

Une intervention est réussie si elle continue de porter ses fruits, même une fois le projet terminé.

Au Sénégal, des organisations paysannes ont reçu des subventions pour diversifier leurs cultures et améliorer leurs revenus. Une fois leur stabilité financière assurée, les aides ont été réduites progressivement. Cinq ans après la fin du projet, les participants ne touchent plus d’aides depuis longtemps, mais continuent d’en récolter les bénéfices.

5. Un développement rural au service des populations, et à leur initiative

Au Mexique, des femmes autochtones bénéficient d’un appui pour maintenir la soierie traditionnelle. © FIDA/Carla Francescutti

Pour que le développement rural soit réussi, il doit être porté par les populations rurales. Les solutions proposées par les spécialistes du FIDA ne fonctionneront que si elles sont adaptées aux cultures locales et présentées efficacement.

C’est pourquoi le FIDA accorde la priorité au développement à l’initiative des communautés. Par exemple, au Mexique, des communautés locales ont aidé à élaborer des initiatives, en les adaptant au contexte local. Dans l'État luxuriant de Campeche, elles ont choisi de gérer durablement les forêts pour tirer parti des produits issus de l’agroforesterie et de l’écotourisme. Désormais, la forêt gagne du terrain tandis que les revenus augmentent.

6. Émanciper les femmes, c’est émanciper les communautés

Au nord de l’île de Sulawesi (Indonésie), une coopérative de femmes prépare des encas à partir de poisson frit. © FIDA/Susan Beccio 

Pensé correctement, le développement rural permet d’émanciper les femmes. Mais pour s’assurer que les mesures prises fonctionnent, il faut suivre des indicateurs de genre tout au long des projets.

En Indonésie, des femmes se sont lancées ensemble dans des activités de transformation du poisson, ce qui a permis d’accroître la participation féminine à ce secteur de 27%. Au Kenya, les finances des familles bénéficiaires du Programme de commercialisation en faveur des petits producteurs laitiers ont neuf fois plus de chances d’être gérées par une femme. 

Dans les deux cas, tout est fait pour que les femmes s’autonomisent sur le plan économique. Ceci est essentiel non seulement pour concrétiser les droits des femmes et l’égalité femmes-hommes, mais aussi pour réaliser le Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Grâce aux projets du FIDA, un nombre incalculable de ruraux ont amélioré leurs conditions de vie et entrevoient un avenir meilleur. Alors que le cycle de la Treizième reconstitution des ressources du FIDA est en cours, nous sommes déterminés à continuer d’apprendre pour faire en sorte que les communautés les plus vulnérables au monde puissent jouir d’un avenir résilient et prospère.

Plus d’informations sur la transformation rurale, les résultats obtenus, et les enseignements tirés des études d’impact du FIDA.