Le contexte

Environ sept Kenyans sur dix vivent en zone rurale et la moitié d’entre eux vivent dans la pauvreté. Le Kenya est devenu un pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure en 2014. Toutefois, la pauvreté et les inégalités de revenu persistent. Près de 3,5 millions d’habitants nécessitent une aide alimentaire. 

La population kenyane a plus que triplé au cours des 30 dernières années et elle dépend de ressources naturelles qui ainsi s’épuisent rapidement. Cela a des répercussions tout particulièrement sur les femmes, à qui revient en grande partie la responsabilité de trouver nourriture, eau et bois de chauffe.

L’agriculture est la colonne vertébrale de l’économie kenyane, et représente un tiers du PIB annuel et fait vivre 70% des habitants des zones rurales. Le secteur laitier du pays est l’un des plus importants d’Afrique sub-saharienne et contribue à hauteur de 4% au PIB.

Les changements climatiques menacent le secteur agricole. En effet, leur coût devrait atteindre 2,6% du PIB par an d’ici à 2030. La production agricole étant lourdement dépendante des précipitations et près de la moitié de l’élevage étant pratiqué dans des zones arides et semi-arides, la sécheresse et les pluies chaotiques ont une grave incidence sur l’agriculture.

La stratégie

Le FIDA soutient la Stratégie de transformation et de croissance du secteur agricole (2019-2029) du pays en octroyant des prêts aux petits producteurs et aux acteurs des filières laitière et céréalière, notamment les petits commerçants et les transformateurs alimentaires. De plus, il s’efforce d’améliorer l’accès aux services financiers ruraux.

Le programme d’options stratégiques pour le pays pour la période 2020-2025 vise:

• à favoriser la gestion communautaire des ressources naturelles dans une logique de résilience face aux changements climatiques;
• à améliorer l’accès aux actifs favorisant la productivité, aux technologies, à la finance rurale et aux services;
• à faciliter l’accès à des technologies post-production et aux marchés.

Désormais, le FIDA aide non seulement les zones rurales productives mais aussi les régions arides et semi-arides du pays. Ce changement s’inscrit dans la droite ligne de l’engagement des autorités à améliorer l’irrigation, les services de vulgarisation, la commercialisation et l’accès aux services financiers dans les zones qui enregistrent un fort taux de pauvreté. Conformément à une approche axé sur le marché, la priorité est accordée aux secteurs de l’horticulture, des produits laitiers, des céréales et de la finance rurale.