Le contexte

Le Rwanda est un petit pays sans accès à la mer qui dispose de ressources naturelles en quantité limitée et d’une petite industrie extractive. L’agriculture est l’un des principaux secteurs économiques du pays, qui emploie près de sept personnes sur dix et représente environ un tiers du produit intérieur brut. La production agricole du Rwanda est assurée aux trois quarts par de petits producteurs et productrices agricoles, qui cultivent principalement du café, du thé, des haricots et du manioc, entre autres.

Le secteur souffre des mauvaises conditions climatiques: sécheresses, précipitations irrégulières, vents forts et variations saisonnières des températures notamment. Compte tenu de la dépendance du pays vis-à-vis de l’agriculture pluviale, l’absence de mesures pour faire face à la variabilité du climat aurait des coûts économiques significatifs.

Les pouvoirs publics espèrent dynamiser le secteur agricole en investissant dans les infrastructures, les institutions, les marchés et l’innovation, tout en créant un environnement propice aux investissements du secteur privé.

L’économie du Rwanda fait preuve de résilience, comme elle l’a démontré par sa reprise aussi bien après à la pandémie de COVID-19, que face à l’inflation des prix des aliments et des engrais ou aux chocs liés aux changements climatiques.

Toutefois, malgré la création d’un environnement propice aux investissements, les investissements directs étrangers demeurent faibles. Les principaux freins à la croissance sont le manque d’infrastructures économiques, la gamme limitée de compétences disponibles et la vulnérabilité croissante face aux risques climatiques.

La stratégie

L’objectif du FIDA est de réduire la pauvreté en autonomisant les ruraux pauvres, afin qu’ils transforment le secteur de l’agriculture et réduisent leur vulnérabilité aux changements climatiques. Le FIDA poursuit les objectifs principaux suivants:

• accroître durablement la productivité agricole par une bonne gestion des ressources naturelles et par des investissements dans le capital physique et social;
• mettre en place des filières et des processus après récolte résilients aux changements climatiques;
• apporter une valeur ajoutée aux produits agricoles et générer des emplois en milieu rural;
• améliorer le statut nutritionnel des ruraux pauvres.