Numéro 14 – avril 2010

Message du Directeur

En Afrique, 95% du secteur agricole est constitué de petits exploitants qui vivent dans des zones rurales reculées où l’infrastructure est limitée. Ces fermiers ont besoin de l’aide des organisations paysannes pour améliorer leur accès aux marchés, augmenter leur productivité agricole et développer leur activité commerciale afin de renforcer leurs moyens de subsistance de manière permanente.

Les paysans et leurs organisations font partie intégrante des travaux du FIDA et, en ce sens, ils doivent être systématiquement impliqués dans toutes les étapes des projets et programmes – de la conception et de l’élaboration à la gestion quotidienne des opérations et à l’évaluation des résultats. C’est seulement lorsqu’ils participeront complètement à la planification, à la conception, à l’exécution, aux consultations et à la concertation sur les politiques qu’ils pourront se voir apporter par le FIDA et les gouvernements nationaux l’appui nécessaire pour accroître leurs moyens de subsistance et leur productivité. Mais il faut que les organisations paysannes soient bien structurées et possèdent les connaissances et l’expertise requises pour mener des projets au nom de leurs membres. En Afrique orientale et australe, beaucoup d’organisations d’agriculteurs sont relativement récentes. À ce stade, un effort intense doit être consacré au renforcement de leurs capacités.

Le Forum paysan a été créé pour donner aux agriculteurs et aux petits exploitants des pays pauvres une voix égale dans le débat international sur l’agriculture. Le processus, entamé en 2006, a bien avancé et, jusqu’à présent, ses résultats sont très positifs. Mais il faut accomplir davantage pour que le Forum franchisse une nouvelle étape et devienne un instrument de la politique du FIDA. Un certain nombre de recommandations ont été soumises au FIDA pour maintenir cet élan. Vous les trouverez dans la présente lettre d’information, ainsi qu’une synthèse des discussions du Forum et des entretiens réalisés avec des représentants paysans de la région. Nous sommes fermement convaincus que le travail acharné des organisations paysannes mené au quotidien avec le soutien du FIDA va commencer à produire ses effets dans l’ensemble de la région. Nous espérons un Forum paysan encore plus réussi dans deux ans.

Ides de Willebois

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Numéro spécial sur le Forum paysan: un avenir plein de promesses

"Depuis la dernière réunion du Forum paysan, il y a deux ans de cela, le monde a connu de multiples crises, exacerbées par la récession mondiale et le changement climatique. Ces crises n’ont pas seulement mis au jour des décennies de négligence du secteur agricole, elles ont aussi alerté l'opinion sur l’importance de développer l’agriculture comme source de croissance économique et de stabilité politique." 

   
 

 

Un groupe de représentantes lors d'une pause dans les discussions du Forum paysan.    

C’est ainsi que s’est exprimé le Président du FIDA, Kanayo F. Nwanze, dans son discours d’ouverture du troisième Forum paysan qui s’est tenu à Rome les 15 et 16 février 2010. Le Forum, conférence mondiale bisannuelle des organisations paysannes qui se tient sous l’égide du FIDA, a rassemblé plus de 70 dirigeants, représentant des millions de petits exploitants et de producteurs ruraux d’Asie, d’Afrique, d’Amérique latine, du Proche-Orient et d’Europe.

Si le monde de l’agriculture se trouve confronté à des difficultés sans précédent, le Forum paysan, en tant qu’institution, a néanmoins enregistré des avancées depuis sa dernière réunion. "Nous avons le sentiment d’avoir réellement progressé", déclare Philippe Rémy, Conseiller technique au sein de la Division des politiques opérationnelles et du conseil technique du FIDA. "Les divisions régionales s’impliquent davantage, et les programmes du FIDA, comme les stratégies nationales, produisent des résultats tangibles." Une enquête qualité réalisée pour la première fois auprès de certaines organisations paysannes pour mesurer leur participation aux activités du Fonds a montré qu’elles étaient désormais plus actives dans l’ensemble des projets et des programmes d’options stratégiques pour les pays (COSOP).

Ainsi, en 2008-2009, les organisations paysannes ont participé à 83% des COSOP mais, plus important, la qualité et l’intensité de la collaboration se sont considérablement améliorées, 61% des organisations étant considérées comme des "acteurs spéciaux", par rapport à 55% en 2006-2007. Les projets ont connu une tendance similaire, avec une hausse substantielle de la participation des organisations paysannes, qui est passée de 34% à 51%. Les chiffres sont encore plus parlants en ce qui concerne le financement direct, dont le montant total versé aux organisations paysannes en 2008-2009 s’est établi à 12 millions d’USD, soit plus du double de celui de 2006-2007 (5,9 millions d’USD); il a été multiplié par 10 depuis le début du processus.

Le succès du Forum, cette année, a été dû en partie au fait que les agriculteurs de nombreux endroits du monde se réunissaient pour la troisième fois en quatre ans et ont ainsi pu mettre à profit les acquis des rencontres précédentes. "Nous avons vraiment senti la solidarité à l’œuvre. C’était plus qu’un simple débat. Pendant deux jours, les bureaux du FIDA ont fonctionné au rythme de paysans du monde entier partageant des préoccupations similaires. Cela s’est avéré très rafraîchissant pour l’institution", se souvient Rémy.

Si le Forum de cette année est tombé d’accord sur un point, c’est bien sur la nécessité de renforcer l’appui à la petite agriculture et de donner aux petits exploitants les moyens de gérer des entreprises rentables. "Nous ne nous sommes pas consultés, mais nos vues à tous convergent sur la question des petits exploitants", explique Philippe Kiriro, Président de la Fédération des agriculteurs d’Afrique orientale (voir l’entretien ci-après).

L’accent a été mis en particulier sur l’importance des femmes pour l’avenir de la petite agriculture. Le précédent Forum paysan avait appelé à respecter un quota de 30% de femmes parmi les représentants des organisations paysannes présents au Forum de cette année, et à la tenue d’une session spéciale en vue de promouvoir le rôle moteur des femmes dans les organisations paysannes. La participation des femmes a dépassé les attentes, avec 27 représentantes, soit 40% des délégués. Cependant, il faut faire davantage sur le terrain. Les femmes doivent être formées à devenir dirigeantes, comme Alice Kachere du Malawi (voir l’entretien ci-après), mais il importe aussi de les former à l’entrepreneuriat et de leur donner les moyens d’acquérir les compétences de base nécessaires pour bien exploiter leurs fermes. "Nous voulons avoir le contrôle de l’agriculture, nous, les gens qui cultivons la terre et nourrissons le monde", explique Alphonsine Nguba Ngiengo, de la Confédération paysanne du Congo (COPACO-PRP), agricultrice et membre du Comité de pilotage du Forum paysan.
 
Les problèmes rencontrés par les femmes sont semblables à ceux que connaissent les jeunes, et qui font que ces derniers ne se voient pas d’avenir dans l’agriculture. C’est pourquoi de nombreux participants ont suggéré qu'une session spéciale sur les jeunes soit organisée durant le prochain Forum paysan, et que des composantes spécifiques à la jeunesse soient incorporées dans le concept et les stratégies des projets en vue de favoriser une plus grande participation de cette tranche de la population. "Qu’importe le niveau de sophistication de la technologie, nous aurons toujours besoin d’agriculteurs. La meilleure manière d’attirer les jeunes vers l’agriculture consiste à faire en sorte que celle-ci soit rentable", estime Kati Partanen, agricultrice représentant la Fédération internationale des producteurs agricoles (FIPA).

Dans ce contexte, le FIDA a besoin de travailler encore plus étroitement avec les organisations paysannes afin que les vues et préoccupations des petits exploitants soient prises en considération dans les projets et programmes. En outre, le Fonds doit veiller à ce que ces programmes répondent aux vrais besoins des agriculteurs. Il faut que les organisations paysannes prennent une part active aux différentes étapes d’un programme ou projet, de la phase de la conception à l’exécution, et jusqu’au processus de suivi-évaluation. Le Forum a recommandé de donner un tour institutionnel à la participation des organisations paysannes, avec la stipulation de conditions précises dans le processus de négociation et d’établissement des contrats de prêt. Il a aussi suggéré de mettre au point un outil d’évaluation qui soit facile à utiliser par les agriculteurs et qui mesure non seulement l’impact, mais également l’efficacité de la conception et de l’exécution.

Il s’agit de recommandations faites à l’échelon mondial. Au niveau des régions, elles doivent être interprétées en fonction du contexte local, étant donné que toutes les organisations paysannes ne jouissent pas du même niveau de développement. Dans certains endroits, comme en Afrique de l’Ouest, ces organisations sont bien établies et prêtes à accentuer leur participation aux programmes du FIDA. Dans d’autres, comme en Afrique orientale et australe, nombre d’entre elles n’en sont qu’à leurs débuts. "Une bonne partie des ressources devrait être employée à renforcer les capacités des organisations paysannes", selon Ides de Willebois, Directeur de la Division Afrique orientale et australe du FIDA. "Celles-ci  n’ont pas le personnel, la formation ni les installations nécessaires pour être aussi efficaces qu’elles le souhaiteraient."

Dans de nombreux pays d’Afrique orientale et australe, les organisations paysannes souffrent de faiblesses organisationnelles. Elles peuvent être animées d’un esprit très commercial, mais il leur manque souvent l’infrastructure requise pour s’agrandir. Dans certains cas, elles se limitent à une denrée ou à un secteur unique et ne sont donc pas représentatives de l'ensemble des petits exploitants. Dans d’autres, elles ont été créées par les pouvoirs locaux et ne représentent pas véritablement les petits exploitants. "Les organisations paysannes ont réellement besoin de se rapprocher de leurs membres potentiels, à savoir les agriculteurs eux-mêmes, qui sont notre vrai groupe cible", prévient Alessandro Marini, Chargé de programme de pays au FIDA et responsable de coordination avec les organisations paysannes. "Et le FIDA devrait les y aider."

Il manque aussi à la région une structure pyramidale forte comprenant une organisation faîtière, des organisations sous-régionales pour l’Afrique orientale et australe, des organisations nationales et des branches de district. "Il nous faut renforcer les capacités à tous les niveaux de la région – de l’organisation faîtière au district, en passant par les échelons sous-régional et national – sans oublier que la priorité consiste à ce que les organisations paysannes soient en contact étroit avec leurs membres", ajoute de Willebois.

Une organisation faîtière sous-régionale – la Fédération des agriculteurs d’Afrique orientale – a été créée en 2001 pour représenter les intérêts régionaux, mais cette organisation relativement jeune n’est pas encore assez connue pour être pleinement représentative du secteur agricole dans son ensemble. La Confédération des syndicats agricoles d’Afrique australe (SACAU) a été instituée en 1992 afin de représenter les syndicats agricoles nationaux et les associations régionales de professionnels en produits de base dans la région. Elle vise à renforcer les capacités des organisations paysannes en donnant une voix collective aux agriculteurs sur les questions régionales et internationales et en fournissant des renseignements à caractère agricole à ses membres et à d’autres parties prenantes. Sur le plan national, au Kenya, la Fédération nationale des producteurs agricoles (KENFAP) a été relancée à la fin des années 90, avec l’appui du FIDA et d’autres partenaires de développement, pour donner davantage de poids aux petits exploitants. Cela dit, jusqu’à présent, l’organisation a surtout représenté le secteur horticole, et il lui faut plus de temps et de ressources pour étendre son action. 

D’autres exemples montrent que les ressources investies dans le renforcement des capacités portent leurs fruits. La Tanzanie est un cas typique à cet égard. Une partie du Programme national de développement du secteur agricole (PDSA), lancé l’an dernier et appuyé par le FIDA, consiste à apporter des changements aux politiques afin d’accroître la participation des paysans aux programmes agricoles. Mais cela suppose que lesdits paysans soient bien au fait du programme national en question et qu’ils disposent d’organisations plus fortes à l’échelle locale et au niveau des districts.

Le FIDA a fait un don de 400 000 USD pour 2008-2009 en vue de renforcer les capacités du réseau national des petits exploitants de Tanzanie, le MVIWATA, dans dix districts (huit sur le continent et deux à Zanzibar), de sensibiliser ses membres et de les faire participer plus activement au PDSA. Des groupes et réseaux d’agriculteurs locaux se sont constitués et un dialogue plus solide a été engagé entre eux et les autres parties prenantes telles que le Conseil de district. Cela a également abouti à une représentation accrue des paysans au sein des comités de village et de quartier à la suite d’un effort de formation et de la reconnaissance accordée par les pouvoirs locaux. Grâce au don, le MVIWATA a pu toucher de nouveaux districts et renforcer ses propres capacités en tant qu’organisation. Il a depuis été embauché par les pouvoirs locaux comme prestataire de services pour le renforcement des capacités des groupes et réseaux d’agriculteurs dans des districts situés à l’intérieur et à l’extérieur de la zone de projet.

Pour en revenir au Forum paysan, s’il veut continuer à gagner en importance, il faudra qu’il noue des liens plus solides avec le Conseil d’administration du FIDA. "Le Forum est en train de devenir un outil efficace pour les activités du FIDA, mais une relation plus étroite avec le Conseil d’administration lui serait profitable car les décisions sont prises par ce dernier", explique Rémy. Les conclusions du Forum ont été présentées au Conseil des gouverneurs qui s’est réuni en parallèle.

Comme indiqué dans la synthèse des délibérations du Forum de cette année, "les partenariats du FIDA avec les organisations paysannes ont permis au Fonds lui-même de mieux comprendre la pauvreté rurale, ils l’ont encouragé à se concentrer davantage sur les agriculteurs les plus modestes et les plus pauvres, et ils ont également tiré profit des connaissances et des expériences locales et autochtones, qui ont à leur tour abouti à de meilleurs projets et à des bénéfices plus durables pour les petits exploitants. En même temps, nous reconnaissons que nous devons faire plus et mieux pour approfondir ces partenariats."

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Résultats de l’atelier régional sur l’Afrique orientale et australe

   
 

 

Alphonsine Nguba Ngiengo, de la Confédération paysanne du Congo (COPACO-PRP)    

L’atelier sur l’Afrique orientale et australe, qui a eu lieu dans le cadre d’une série d’ateliers régionaux organisés par le Forum, a principalement porté sur l’accès des petits exploitants aux marchés. Il était présidé par Ides de Willebois et animé par Benoît Thierry, Chargé de programme de pays pour Madagascar et les Seychelles. Plusieurs représentants paysans ont présenté leur organisation et ses programmes: Alice Kachere (NASFAM, Malawi), Stephen Ruvuga (MVIWATA, Tanzanie), Solofo Andrianajahatratra (Président de la Chambre d’agriculture de Madagascar) et Doug Taylor-Freeme (Président de la SACAU). Le deuxième jour du Forum, les résultats de l’atelier ont été présentés en session plénière.

La question de l’accès aux marchés est particulièrement importante pour la région, étant donné que de nombreux obstacles empêchent encore les petits exploitants d’en jouir et de s’impliquer ainsi davantage dans l’ensemble de la chaîne de valeur. Ces obstacles vont d’un déficit infrastructurel à un manque de transports adéquats, en passant par une information commerciale et une organisation insuffisantes. "Nous avons constaté que, dans bien des cas, les agriculteurs sont moins entravés dans leur marche en avant par des problèmes techniques que par la faiblesse de la structure organisationnelle", souligne Geoffrey Livingston, Économiste régional à la Division Afrique orientale et australe du FIDA.

Bien souvent, les coopératives commerciales agricoles qui sont constituées ne font pas appel aux paysans dès le départ mais entament avec eux des discussions longtemps après leur création. Elles ont tendance à ne pas accorder assez d’attention à l’éducation, à la formation et à l’information relatives aux projets. En conséquence, les exploitants ont du mal à comprendre l’intérêt d’être membre et les droits et obligations y afférents.

Après les divers exposés, la discussion s’est concentrée sur trois grands points: l’accès aux marchés; le rôle des organisations paysannes dans l’aide à leurs membres; et le rôle du FIDA s’agissant de favoriser l’accès aux marchés. Quatre difficultés principales ont été recensées: l’infrastructure rurale; l’information commerciale; l’autonomie des agriculteurs; et l’absence de mouvement coopératif en Afrique orientale et australe.

Au sujet de l’infrastructure rurale, il a été suggéré que le FIDA investisse dans des routes de desserte et autres infrastructures telles que les marchés et les installations de stockage, notamment à froid, pour les petits exploitants et leurs organisations. Concernant l’information commerciale, il a été recommandé que le FIDA apporte son appui aux centres dédiés afin de mettre au point des systèmes d’information fondés sur les nouvelles technologies.

Étant donné que les agriculteurs sont souvent dispersés sur un territoire entier, le FIDA pourrait aider leurs organisations à se mobiliser autour de denrées/cultures spécifiques, créant ainsi des possibilités de commercialisation collective. Enfin, puisque les associations sont souvent créées par les gouvernements et autour de cultures spécifiques, il a été suggéré que le FIDA oriente ses interventions vers l’autonomisation des paysans, de manière que ceux-ci puissent mettre en place leurs propres structures. Le fait de réinstaurer un mouvement coopératif dans la région ou de redéfinir l’image des coopératives agricoles pourrait contribuer à relever ce défi.

Le groupe de travail a retenu quelques idées susceptibles d’aider le FIDA à régler ces problèmes:

Principales recommandations à l'intention du FIDA

Le groupe de travail a présenté cinq grandes recommandations au FIDA :

  • servir d’intermédiaire aux organisations paysannes qui souhaitent prendre part à d’importants programmes gouvernementaux, comme dans le cas du PDSA en Tanzanie.
  • contribuer à la structuration et à la promotion de l’autonomie des organisations paysannes au niveau national s’agissant de fournir des services économiques à leurs membres.
  • collaborer avec les organisations paysannes afin de réduire les risques associés à la commercialisation – par exemple en favorisant le développement d’une assurance pertinente qui soit adaptable à leurs besoins.
  • travailler à décentraliser le financement, car le flux de fonds va pour l’instant du centre vers les régions.
  • soutenir le renforcement des capacités de plaidoyer des organisations paysannes.

 

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Histoires vécues

Améliorer les moyens de subsistance des agricultrices par l’intermédiaire d’une organisation paysanne: entretien avec Alice Kachere

   
 

 

Alice Kachere, Présidente de l'Association nationale des petits agriculteurs du Malawi (NASFAM)    

Alice Kachere est venue au Forum paysan en tant que dirigeante pour représenter l’Association nationale des petits agriculteurs du Malawi (NASFAM). Depuis qu’elle a rejoint cette organisation en 2001, elle a rapidement gravi les échelons jusqu’à devenir la deuxième femme de l’histoire à en présider le conseil (en 2008). Mère célibataire de trois enfants, elle élève aussi les deux enfants de son frère et s’occupe de sa mère âgée. La NASFAM a été créée officiellement en 1998 et constitue à présent la plus grande organisation paysanne du Malawi.

Qu’est-ce que la NASFAM?

La NASFAM fournit des services économiques à ses membres, ce qui consiste notamment à organiser le secteur de la petite agriculture, à renforcer les capacités des petits exploitants pour leur permettre d’accéder aux marchés, à accroître la participation des producteurs qui ont accès aux marchés et à encourager les petits exploitants à influer sur la fixation des prix sur le marché intérieur. Elle est composée de 43 associations locales.

Par exemple, la NASFAM s’est impliquée dans le développement du marché équitable des arachides. Nous avons travaillé sur la recherche et développement en matière de production, sur la formation agronomique et post-récolte ainsi que sur l’échantillonnage et la mise à l’essai des produits avant conditionnement et expédition.

Pourquoi avez-vous adhéré à la NASFAM?

Je suis devenue membre en 2001 lorsque j’ai commencé à pratiquer l’agriculture à titre professionnel. Je me suis tournée vers la NASFAM parce que j’avais besoin d’aide. J’avais remarqué alors que certains paysans connaissaient de graves difficultés à cause d’un manque de services de vulgarisation, tandis que d’autres parvenaient à obtenir une production suffisante. Ma sœur était déjà membre, elle m’a donc encouragée à rejoindre l’Association.

Qu’est-ce que cela a changé pour vous?

Après mon adhésion, on m’a accordé un prêt de 20 sacs d’engrais que j’ai utilisés pour mes champs de maïs et de tabac. J’ai pu le rembourser grâce à mes ventes de tabac, car j’ai eu une bonne récolte. Avant, nous utilisions des techniques agricoles traditionnelles. Par l’intermédiaire de la NASFAM, on m’a enseigné des pratiques adaptées et j’ai acquis des connaissances commerciales pour mieux gérer mon exploitation. 

Quelle est la taille de votre exploitation?

Elle fait environ 1 hectare et j’y cultive du maïs, du soja, de l’arachide et du tabac. Le soja sert principalement à l’alimentation tandis que les autres cultures sont vendues. Cette saison, j’ai réussi à récolter 70 sacs de maïs de 50 kg chacun, et j’en ai vendu 30.

Qu’est-ce qui a changé dans votre vie depuis votre adhésion à la NASFAM?

Nous ne manquons jamais de nourriture à la maison et nous pouvons faire un repas décent chaque jour. Je suis en mesure de payer la scolarité de mes enfants, ce qui était toujours, auparavant, une difficulté majeure pour moi. Je suis en train de construire une maison en brique qui est presque terminée, et les enfants dorment tous sur des matelas.

Comment êtes-vous devenue présidente?

J’ai d’abord pris la présidence d’un club local en 2006, ce qui m’a valu de siéger au conseil. Ensuite, je suis devenue secrétaire du conseil et, l’année suivante, j’ai été élue présidente. J’ai un mandat de quatre ans. Le fait d’être membre s’est avéré extrêmement bénéfique pour moi, et je veux encourager d’autres petits exploitants à adhérer, en particulier les femmes comme moi.

Qu’est-ce qui est spécifique aux femmes?

Au Malawi, beaucoup de gens émigrent en Afrique du Sud pour trouver du travail. Je crois que les femmes veulent pour leur part rester à la ferme et élever leurs enfants. Elles souhaitent pouvoir produire assez de nourriture pour le foyer. Mais elles ont besoin d’accéder aux marchés, d'obtenir du crédit et d’améliorer leurs connaissances en matière de techniques agricoles et de commercialisation.

Quels sont les grands défis à relever, selon vous?

L’accès aux marchés sera l’un des premiers. Nous ne disposons pas des moyens de transport nécessaires pour acheminer la récolte du terrain à l’entrepôt ou au marché, et c’est un vrai problème pour nous. Nous sommes à même de produire de la nourriture – cette année, nous avons eu beaucoup de maïs –, mais nous avons de grandes difficultés à vendre le surplus. Par conséquent, nous devons souvent vendre nos produits à un intermédiaire, à un prix inférieur. L’accès aux capitaux est un autre défi majeur. Les intérêts sur les emprunts sont nettement trop élevés pour nous.

Que pensez-vous du Forum paysan?

Je le trouve très intéressant car il me fait comprendre que tous les petits exploitants ont les mêmes problèmes, même si nous venons de régions ou de pays différents. Avec le Forum, nous pouvons parler de nos difficultés et tenter de trouver des moyens d’aller de l’avant.

Quels sont vos projets à court terme?

Très bientôt, je pourrai acheter un char à bœuf, ce qui me réjouit car mon quotidien va s’en trouver considérablement changé. Je pourrai transporter du fourrage entre ma maison et le terrain, qui est à quatre kilomètres de là, et je pourrai aussi transporter ma production. J’espère également poursuivre mon action à la NASFAM.

Quels conseils donneriez-vous aux agricultrices comme vous?

De rejoindre l’organisation, pour commencer ! Mais aussi d’être des membres actifs; j’encourage toutes les femmes des divers comités de groupes associatifs à prendre une part active aux réunions et à contribuer aux activités de leurs groupes. Comme le dit le slogan de notre organisation: "Le futur appartient à ceux qui sont organisés."

Pour plus d’informations, prière de contacter:

NASFAM
Téléphone: +265 1 772866
[email protected]

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Promouvoir un meilleur accès aux marchés pour les petits exploitants: entretien avec Philippe Kiriro

   
 

 

Philippe Kiriro, Président de la Fédération des agriculteurs d'Afrique orientale (EAFF)    

Philippe Kiriro est un dirigeant paysan qui milite depuis 1997. Il a d’abord présidé le Syndicat national des agriculteurs kényans, puis la Fédération nationale kényane des producteurs agricoles. Il est également membre du Conseil d’administration de l’Association pour le renforcement de la recherche agricole en Afrique orientale et centrale, et il est lui-même agriculteur. Il occupe aujourd’hui la fonction de Président de la Fédération des agriculteurs d’Afrique orientale.

Qu’est-ce que la Fédération des agriculteurs d’Afrique orientale?

L’EAFF est une organisation faîtière apolitique et à but non lucratif qui représente les agriculteurs d'Afrique orientale. Elle a été créée en 2001. Son rôle consiste à faire entendre les préoccupations légitimes et à représenter les intérêts des paysans de la région en vue d’améliorer la cohésion régionale et le statut économique et social des exploitants et de renforcer leurs capacités. La Fédération s’efforce également de promouvoir leur intégration régionale par l’intermédiaire du commerce et des relations de bon voisinage.

Quels sont les principaux problèmes qu’ils rencontrent?

Le grand problème, dans tous les pays, est de savoir comment commercialiser l’agriculture. Beaucoup de petits exploitants sont en mesure de produire, mais ils ont du mal à vendre car ils n’ont pas accès aux marchés. Les agriculteurs sont dispersés, l’infrastructure est souvent médiocre – ils ne peuvent pas accéder aux marchés. Voilà les problèmes sur lesquels nous devons travailler.

Quelle est la position de l’EAFF?

Nous avons le sentiment que les gouvernements sont désormais plus à l’écoute des organisations paysannes que les ONG, qui étaient auparavant les interlocuteurs privilégiés. Il y a davantage d’interaction avec les producteurs, ce qui améliore l’image des gouvernements, en particulier lorsqu’il est question de programmes en faveur des pauvres ou des paysans pauvres. Les producteurs de tous les pays ont vraiment besoin de se rassembler au sein d’une organisation pour être à même de faire entendre clairement leurs préoccupations. C’est là que nous entrons en jeu en tant que fédération. En Afrique orientale et australe, les gouvernements font réellement preuve de bonne volonté.

Quel est la stratégie de votre organisation?

Nous essayons de travailler à plusieurs niveaux, tels que le lobbying, le renforcement des capacités et la direction du personnel, l’information et la communication, ainsi que le travail en réseau, notamment l’élaboration de partenariats et de programmes. En tant qu’organisation, il importe que nous ajoutions de la valeur et que nous améliorions les résultats des programmes. Il nous faut donc pouvoir nous organiser pour participer. Nous travaillons sur la base d’un plan stratégique quadriennal, qui court actuellement de 2008 à 2011.

Quels sont vos objectifs?

Nous envisageons une union douanière et des tarifs harmonisés dans la région afin de favoriser le commerce. Nous avons vraiment besoin de consolider le marché régional.

Selon vous, quel est le principal intérêt du Forum paysan?

Le Forum est l’occasion, pour des dirigeants très divers, de se rencontrer et de discuter de leurs problèmes, et c’est quelque chose qu’il ne faut jamais sous-estimer. En l’occurrence, nous ne nous sommes pas consultés au préalable, mais nos préoccupations respectives convergent toutes vers les questions liées aux petits exploitants.

Quel est le rôle du FIDA à cet égard?

Il est très intéressant de constater de quelle manière le FIDA s’est renforcé par l’intermédiaire du Forum. Le programme de réforme prend forme et devient plus concret. Nous voyons que les équipes de pays s’approprient ce programme et nous sommes témoins d’une concertation plus intense entre le FIDA, les gouvernements et les organisations paysannes. Le Forum a permis au Fonds d’apprendre davantage et ses programmes s’en trouvent par conséquent plus efficaces.

Pour plus d’informations, prière de contacter:

Philippe Kiriro, Président de l’EAFF
Téléphone: +254-20-4451691
Télécopie: +254-20-4451691
Site Internet: www.eaffu.org

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Des récoltes rizicoles améliorées grâce à des fermes-écoles à Zanzibar

   
 

 

Yusuf Faki Yusuf (à gauche) et son collègue désherbent sa rizière d'Upenja à la suite d'une invasion de noctuelles ponctuées (photographie d'Andrea Simon Mbinga).    
   
 

 

Yusuf Faki Yusuf inspecte sa rizière après l'invasion des noctuelles ponctuées (photographie d'Andrea S. Mbinga).    
   
 

 

Yusuf Faki Yusuf actionnant sa fraiseuse à Kisongoni, dans le district Nord A d'Unguja (photographie de Shauri Haji).    

Yusuf Faki Yusuf est un agriculteur de 43 ans qui vit dans le district Nord A d’Unguja, à Zanzibar. Pendant des années, il a eu du mal à gagner sa vie en cultivant du riz en raison de mauvaises récoltes récurrentes et de la baisse des rendements. En 2007, tout a changé quand il a commencé à fréquenter une ferme-école créée dans sa région grâce à deux initiatives appuyées par le FIDA – le Programme d’appui aux services agricoles (PASA) et le Programme de développement du secteur agricole-Élevage (PDSA-E). Pour bien exploiter sa ferme, il manquait à Yusuf l’expertise technique et le savoir technologique. Grâce à la formation qu’il a reçue à la ferme-école, il a pu acquérir les connaissances qui lui faisaient si cruellement défaut.
 
"Je parle avec gratitude du PASA et du PDSA-E. Je pense que ce qu’il me manquait, c’était de savoir comment bien utiliser les engrais, planter par pieds isolés et désherber au bon moment. C’est pourquoi auparavant la production n’était pas encouragée", déclare-t-il. Yusuf ajoute qu’il a passé presque neuf ans à chercher la formation et l’expertise agricoles appropriées, mais que c’est seulement avec le lancement des deux programmes du FIDA qu’il a pu les trouver.

Des fermes-écoles ont été créées tant pour l’élevage que pour la culture afin d’améliorer les techniques agricoles. Contrairement aux approches traditionnelles, qui comptent sur des agents de vulgarisation pour conseiller les paysans, les fermes-écoles permettent à des groupes d’exploitants de trouver eux-mêmes des réponses. Cela signifie que les agriculteurs peuvent apporter des solutions à leurs propres problèmes. À la fin de l’année 2009, le PSA et le PDSA-E avaient mis en place plus de 300 fermes-écoles comptant une moyenne de 20 membres chacune. La formation, assurée par des animateurs qui sont des professionnels de la vulgarisation agricole travaillant avec les deux programmes, va de la gestion des activités d’élevage au choix des graines qui produiront les meilleurs rendements. Les membres des fermes-écoles se livrent à des activités agricoles basées sur le type de plantes cultivées dans la région.
 
Les deux projets sont actuellement mis en œuvre dans neuf districts de Zanzibar: les districts Ouest, Sud, Centre, Nord A et Nord B d’Unguja; ainsi que Chake Chake, Micheweni, Mkoani et Wete sur l’île de Pemba.  

Après avoir mis en pratique les connaissances qu’il avait acquises, Yusuf a réussi à quadrupler la production de riz sur son champ de 1,6 hectare, récoltant en un an 80 sacs de riz vendus pour 3,2 millions de shillings (2 300 USD), soit l’équivalent de 40 000 shillings (29 USD) par sac. Les recettes lui ont permis d’acheter une fraiseuse pour 2,2 millions de shillings (1 600 USD). Il gagne environ 300 000 shillings (220 USD) par mois grâce au service de fraisage qu’il propose aux autres agriculteurs. En plus de vendre du riz blanchi, Yusuf fournit aussi des semences de riz au Ministère de l’agriculture et à des acheteurs individuels.

Yusuf est par ailleurs en mesure d’envoyer ses quatre enfants à l’école et de payer les frais de scolarité et les livres. "Il m’était très difficile de faire face à ces dépenses avant que je ne réussisse à accroître ma production. Je devais parfois emprunter de l’argent ou vendre des choses que j’avais à la maison, mais maintenant je peux payer sans problème", se réjouit-il.

Ses succès l’ont encouragé à étendre sa zone de culture à 4 hectares. Il a en tête de gagner 2 hectares par an jusqu’à parvenir à un total de 8 hectares. "Ma vie est beaucoup plus confortable aujourd’hui que quand je n’avais pas encore acquis les connaissances agricoles nécessaires", conclut-il.

Pour plus d’informations, prière de contacter:

Shauri Haji, PASA/PDSA-E, Tanzanie
[email protected]

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Un réseau d’entrepreneuses rurales né d’une visite d’échange Sud-Sud organisée par le FIDA

   
 

 

Odile Razafitsoharana, Présidente du Réseau des entrepreneuses rurales, devant sa récolte de riz mise à sécher, pôle d'Ampasimbe-Maningory (Analanjirofo).    

En juin 2009, un groupe de 16 agricultrices, dont des représentantes d’organisations paysannes œuvrant dans le cadre du Programme de promotion des revenus ruraux (PPRR), appuyé par le FIDA, et du Programme de soutien aux pôles de microentreprises rurales et aux économies régionales (PROSPERER), àMadagascar, a été emmené à Maurice pour une visite d’échange Sud-Sud. Celle-ci participait d’une initiative encouragée par le FIDA et la FAO sur le renforcement des capacités régionales et la gestion des connaissances au profit de la parité hommes-femmes, initiative qui visait à favoriser l’échange de savoirs et d’expériences, en particulier s’agissant des compétences de direction et d’organisation.

La visite a essentiellement porté sur le partage d’expériences réussies en matière de microentreprises entre les entrepreneuses qui bénéficient des deux projets du FIDA à Madagascar et des groupes de femmes de l’île Rodrigues à Maurice. Les groupes de femmes mauriciennes ont appliqué avec succès leurs compétences de direction et d’organisation à plusieurs activités génératrices de revenus, notamment dans l’agroalimentaire. Elles ont fait part de leurs expériences et de leurs connaissances aux femmes malgaches, qui ont à leur tour raconté leurs propres histoires.

   
 

 

Membros da Rede de Empresárias Rurais em frente à construção de um centro de mulheres, Polo de Ampasimbe-Maningory, Analanjirofo    

Odile Razafitsoharana était l’une des agricultrices choisies pour participer à l’échange. Elle a une ferme dans l’une des zones du PPRR à Madagascar. Elle menait déjà plusieurs activités agricoles, telles que la riziculture et la production d’huiles essentielles à partir de clous de girofle. Elle est également à la tête d’un groupe de femmes pépiniéristes et remplit activement son rôle de membre du réseau local de microcrédit, l’OTIV.

Odile a beaucoup appris en regardant d’autres femmes gérer leurs affaires à Maurice, et elle est rentrée chez elle avec de nouvelles idées pour sa propre entreprise. Elle a fait part des connaissances récemment acquises aux agricultrices de sa région, où elle a reçu un soutien immédiat. Les femmes pratiquant des petites activités génératrices de revenus telles que la fabrication de paniers, la préparation d’huiles essentielles et la culture de piments, de maïs et de riz y ont vu une possibilité de croissance. C’est ainsi qu’est né le Réseau des entrepreneuses rurales. 

Elle a ensuite parcouru sa région (l’Analanjirofo) pour encourager d’autres femmes à rejoindre le réseau. Elle a demandé à un autre membre, Jacqueline Raheva (de la région de l’Atsinanana), de faire la même chose dans les différents districts de sa région. Ensemble, elles ont réussi à mobiliser quelque 800 femmes dans ces deux régions. 

L’objectif de ce nouveau réseau est d’aider les femmes rurales à devenir des professionnelles de leur domaine d’activité en établissant des contacts commerciaux fiables et en trouvant des prestataires de services adéquats. Le réseau entend également promouvoir le bien-être de ses membres en s’assurant qu’ils bénéficient de services sociaux adaptés, notamment en matière de santé et d’alphabétisation. 

Avec l’aide du projet PPRR, le réseau a élaboré, en octobre 2009, un plan de travail triennal qu’il est en train de mettre en œuvre. Des centres pour les femmes sont en cours de construction dans chaque pôle ou région, en collaboration avec les pouvoirs locaux. Ils seront associés aux centres pour l’accès aux marchés, qui relèvent du projet, afin de servir de points de rencontre à vocation à la fois sociale et commerciale et de donner des renseignements sur les prix de vente. Le réseau a également contribué à recenser les grandes foires régionales et nationales, auxquelles les femmes doivent participer de manière à rehausser leur profil commercial.   

Le réseau envisage en outre de s’étendre aux autres régions de l’île. Des négociations sont en cours pour inclure les femmes qui bénéficient d’autres projets du FIDA dans d’autres régions. Le but? Que le Réseau des entrepreneuses rurales continue de se renforcer et obtienne une reconnaissance officielle sur le plan national, voire international.

Pour plus d’informations, prière de contacter:

Yasmina Oodally, Administratrice associée, ESA, FIDA
[email protected]

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Actualités et manifestations

Dons et prêts approuvés par le Conseil d’administration d’avril 2010

Prêts et dons à des pays 

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Événements récents/à venir

Swaziland

   
 

 

Louise McDonald, Chargée de programme de pays, et Majozi V. Sithole, Ministre des finances, signant l'accord de prêt au titre du Programme de développement de la finance et des entreprises rurales et l'accord de don pour le projet LUSIP FEM (Swaziland).    

Projet d’irrigation à l’intention des petits exploitants du bassin inférieur de l’Usuthu (LUSIP) – don du Fonds pour l’environnement mondial (FEM)
L’accord de don relatif au projet FIDA-FEM associé au projet LUSIP (LUSIP-FEM) a été signé le 25 mars à Mbabane (Swaziland). L’atelier de lancement s’est tenu le 16 mars au Swaziland, en marge de la mission de supervision du projet LUSIP, et a été l’occasion de discuter de la pleine intégration du don du FEM dans le projet du FIDA et des mécanismes d’exécution du projet. L’atelier a été officiellement ouvert par Robert Thwala, Secrétaire principal du Ministère de l’agriculture, et a bénéficié des interventions de Jesus Quintana (responsable des programmes du FEM), de Louise McDonald, Chargée de programme de pays, et de Shaun Ryan, Assistant de programme.

Le projet quadriennal du FEM viendra compléter le projet LUSIP du FIDA en traitant les questions de dégradation des sols et de perte de biodiversité dans la zone couverte et en contribuant à l’atténuation des effets du changement climatique par la mise en œuvre de pratiques de gestion foncière durable.

Le projet complémentaire du FEM, qui représente un investissement total de 2 millions d’USD, a été conçu en 2008 et approuvé par le FEM et le FIDA en juin 2009. L’accord de don est déjà entré en vigueur; les versements devraient commencer au deuxième trimestre de l’année.

Mission de supervision du projet LUSIP – lancement du Plan de développement de la chefferie de Madlenya. Le 27 mars 2010, la chefferie de Gamedze a procédé au lancement public de son "Plan de développement de la chefferie de Madlenya". Ce plan s’appuie sur les travaux que le projet LUSIP a entrepris avec la chefferie avant la construction de nouveaux logements, d’écoles, de barrages, etc., et il constitue un modèle de réussite d'une communauté prenant en charge son propre développement. Il a été lancé lors d’une cérémonie publique, articulée autour de membres de la communauté, de leur vision pour le futur de celle-ci et du rôle de chacun des membres. Les exposés, sur des sujets très variés, ont traité de questions telles que la santé (VIH/sida, paludisme, choléra), l’environnement, les sols, le développement économique et l’agriculture. Rompant avec la culture traditionnelle swazie, la cérémonie était composée pour l'essentiel de jeunes femmes.

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Missions

Lesotho

Mozambique

Rwanda

Tanzanie

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Ateliers et formations

Éthiopie

Le second atelier de planification et d’apprentissage en matière de gestion des savoirs, dans le cadre du don régional de FIDAFRIQUE, s’est tenu à Addis-Abeba du 1er au 3 mars. Il avait pour objectif d’améliorer les processus de gestion de projet en intégrant totalement la gestion des savoirs dans tous les aspects de la gestion de projet, y compris le suivi-évaluation, l’administration financière, la supervision et l’établissement de rapports. Du personnel de projet en provenance d’Éthiopie, du Rwanda, d’Ouganda et de Zambie y a pris part.

Kenya

Pour plus d’informations, prière de contacter Rahel Getachew ou Ruth Farrant

Mozambique

La Table ronde nationale pour l’évaluation du programme de pays est prévue à Maputo les 24 et 25 mai.

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Nominations et mouvements du personnel

Ont été récemment recrutés au sein de la Division ESA les chargés de programme de pays associés suivants: Karina Nielsen pour l’Ouganda, Caroline Bidault pour Madagascar, Eric Rwabidadi pour le Kenya et Hannington Sebaduka pour l’Éthiopie. Félicitations à Karina, Caroline, Eric et Hannington.