Les populations rurales vivent et travaillent au cœur de paysages qui figurent parmi les plus fragiles du monde – des zones arides et désertiques aux prairies et forêts tropicales, en passant par les zones côtières de faible altitude et les hautes montagnes.

Leurs petites exploitations agricoles sont tributaires des conditions climatiques et météorologiques locales et peuvent pâtir sévèrement des changements climatiques. C’est pourquoi le fait d’investir pour aider les populations rurales à s’adapter aux changements climatiques et à renforcer leur résilience constitue une priorité pour le FIDA. En parallèle, nous œuvrons pour réduire l’accumulation de dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère qui sont à l’origine des changements climatiques.

Nos programmes axés sur l’adaptation aux changements climatiques tirent parti des savoirs locaux et traditionnels des populations rurales et autochtones, tandis que 30% des fonds du FIDA mobilisés pour le climat sont consacrés aux solutions fondées sur la nature.

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Depuis plus de 40 ans, le FIDA se consacre à aider les communautés rurales les plus pauvres. Nous réévaluons constamment leurs besoins en matière de soutien et cherchons les moyens les plus efficaces de le leur apporter. Forts de nos connaissances techniques dans des domaines tels que la finance rurale, les marchés et la biodiversité, nous sommes en mesure de proposer des avantages tangibles, grâce à l’utilisation optimale des ressources, à celles et ceux que nous accompagnons.

Nous restons constamment à l’affût de nouveaux moyens d’acheminer des fonds vers les populations rurales et d’explorer de quelle manière les nouvelles technologies peuvent les aider à atteindre les objectifs de développement qu’elles souhaitent voir se réaliser.

Par exemple, notre Mécanisme de financement pour l’envoi de fonds aide les migrants et leurs familles à diriger ces ressources vers un développement économique qui profite à leurs familles et à leurs communautés d’origine.

Le programme Assurance pour la résilience et le développement économique des zones rurales (INSURED) contribue quant à lui à ouvrir la voie à l’établissement d’une assurance agricole contre les risques climatiques au profit des petits exploitants.

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Le FIDA est la seule institution financière internationale qui examine de manière systématique un vaste échantillon de ses projets achevés afin d’en mesurer l’impact et l’efficacité.

En 2022, le Fonds a publié le Rapport d’évaluation de l’impact dans le cadre de FIDA11, qui présente les résultats concrets de nos actions entre 2019 et 2021. Si la pandémie de COVID-19 a posé des difficultés dans la réalisation de l’évaluation, les auteurs de l’étude sont tout de même parvenus à établir que le FIDA a largement dépassé ses objectifs pour la plupart des indicateurs.

Le rapport a mis en évidence des enseignements à retenir qui peuvent aider le FIDA à améliorer l’efficience de ses actions à venir. Ses auteurs préconisent d’investir davantage dans les activités de traitement, de transformation et de distribution des produits alimentaires et soulignent l’intérêt des stratégies ciblées visant à améliorer la nutrition et l’autonomisation des femmes.

Le Bureau indépendant de l’évaluation du FIDA a élaboré un nouveau manuel et une nouvelle stratégie pour améliorer la qualité des évaluations qui seront réalisées pendant la période 2022-2027.

En outre, nous nous employons à encourager la coopération Sud-Sud et triangulaire, et nous facilitons le transfert des connaissances et des expériences en matière de développement entre les pays et les régions qui font face aux mêmes difficultés, même lorsqu’ils sont éloignés les uns des autres.

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Fort de son mandat sans équivalent parmi les organismes des Nations Unies, le FIDA s’attache en priorité à aider les personnes les plus vulnérables de la planète, c’est-à-dire celles dont les besoins sont les plus importants. Nos projets ont pour objectif d’aider les populations rurales à remédier aux causes de leur pauvreté et de leur vulnérabilité.

Notre approche consiste à prêter une oreille attentive aux populations rurales pauvres et à leurs propositions concernant les changements à mettre en œuvre pour améliorer leurs conditions de vie. Nous travaillons ensuite avec elles pour concrétiser ces changements, en leur apportant expertise et financement lorsque cela est nécessaire.

Notre Mécanisme de relance en faveur des populations rurales pauvres, lancé pour aider au relèvement économique des communautés face aux répercussions de la pandémie de COVID-19, en est l’illustration parfaite.

Nous sommes particulièrement attentifs aux personnes les plus vulnérables des communautés, comme les peuples autochtones, les femmes, les jeunes et les personnes en situation de handicap. En 2022, nous avons révisé nos politiques concernant les peuples autochtones et les personnes handicapées, et nous nous attachons à faire en sorte qu’à l’échelle de nos programmes, aucun groupe ne soit laissé pour compte.

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Nous sommes très loin de pouvoir réaliser notre ambition d’éliminer la pauvreté et la faim à l’horizon 2030, telle qu’elle a été énoncée dans le cadre des objectifs de développement durable, définis en 2015. Il est d’autant plus difficile de redresser le cap face à des événements perturbateurs comme la pandémie de COVID-19 et la guerre en Ukraine.

Dans ce contexte, le FIDA s’emploie à mobiliser davantage de financements et à exploiter ses propres fonds de manière innovante afin d’augmenter les ressources à notre disposition pour aider les communautés rurales pauvres.

Le Douzième cycle de reconstitution des ressources du FIDA, qui doit financer ses activités au cours de la période triennale 2022-2024, a débouché sur des annonces de contribution de la part de 107 États membres, dont le montant total s’élève à 1,28 milliard d’USD.

À la fin de l’année 2022, le FIDA était parvenu à obtenir 675 millions d’USD, soit 56% de l’emprunt total nécessaire. Sur ce montant, 150 millions d’USD ont été obtenus grâce à l’émission des deux tout premiers placements obligataires privés auprès d’investisseurs du marché des capitaux, confortée par la note AA+ assortie de perspectives stables attribuée par les agences Fitch Ratings et S&P Global Rating.

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Les populations rurales les plus pauvres du monde comptent sur le FIDA pour les aider à développer leurs entreprises et leurs communautés, et améliorer leurs conditions de vie. Nous devons faire en sorte de ne pas les décevoir.

Il nous faut pour cela gérer tous les aspects de nos activités au mieux de nos capacités et savoir nous adapter aux événements imprévus, des pandémies aux conflits en passant par les perturbations des marchés, sans interrompre nos programmes sur le terrain. C’est ce que l’on appelle la gestion des risques.

Notre méthode consiste à anticiper les problèmes qui pourraient survenir, puis à mettre en place des politiques et des processus pour atténuer autant que possible ces menaces. Par exemple, nous nous sommes rendu compte que la décentralisation de nos activités avait accentué notre vulnérabilité face aux cyberattaques et à la fraude, aussi bien en ligne que hors ligne. Nous avons donc établi des contrôles et des processus rigoureux pour enquêter sur les paiements et réduire au minimum les risques liés à la criminalité financière.

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Nous travaillons d’arrache-pied pour bâtir une institution qui soit plus efficace à tous points de vue, et qui délègue à son personnel sur le terrain davantage de responsabilités en matière de décision et de gestion budgétaire.

Nous avons rationalisé nos systèmes informatiques et simplifié nos procédures de décaissement des fonds – tout en améliorant les audits – afin d’accélérer les versements, de faire en sorte que les équipes de projets disposent des ressources dont elles ont besoin, au moment où elles en ont besoin, et que nos fournisseurs soient payés en temps voulu.

Nous avons également réalisé des économies en optimisant nos services de soutien au personnel sur le terrain, et nous nous appuyons de plus en plus sur les services d’appui communs dans les pays où interviennent d’autres organismes des Nations Unies.

En parallèle, nous avons procédé à une refonte de nos politiques en matière de ressources humaines et de recrutement. Aujourd’hui, les femmes représentent plus de 42% de notre personnel de haut niveau et plus de la moitié de notre personnel est originaire de pays en développement et de pays bénéficiaires.

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Les membres du personnel du FIDA présentent des profils aussi divers que le sont leurs pays et leurs cultures d’origine. Malgré cela, nous sommes déterminés à faire en sorte que toutes et tous, qu’ils soient employés directement par le Fonds ou travaillent pour les partenaires d’exécution de nos programmes, respectent les normes déontologiques les plus strictes attendues d’un organisme des Nations Unies.

Un programme de formation est maintenant en place afin que notre personnel aboutisse à une compréhension commune des conflits d’intérêts, et de l’importance cruciale que revêt l’intégrité dans le cadre de nos activités. En effet, nous sommes déterminés à faire en sorte que le FIDA offre à ses collaborateurs un environnement de travail qui soit propice à leur épanouissement professionnel et personnel.

Au terme de 2022, 39% de notre personnel était déployé sur le terrain, contre 34% en début d’année, et ce taux devrait atteindre 45% d’ici 2024. Alors que nous délocalisons peu à peu les membres de notre personnel, nous sommes résolus à préserver la continuité des services d’appui et de formation dont ils ont besoin pour accomplir leur travail avec efficacité et dans le respect des principes déontologiques.

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