Le contexte

Avec seulement 1,7 million d'habitants, le Gabon est un pays peu densément peuplé, fortement urbanisé, situé entre le Cameroun et le Congo sur le golfe de Guinée.

Une certaine instabilité politique a suivi les élections contestées d'août 2016.

L'économie dépend lourdement des exportations de pétrole et de manganèse. Les 267 667 km² que couvre le pays sont en grande partie couverts de forêts. En 2013, seulement 13% des Gabonais vivaient en milieu rural.

La sylviculture et l'agriculture sont relativement peu développées – leur contribution au PIB atteint tout juste 5% – mais pourtant l'agriculture emploie quelque 40% de la population rurale.

Le secteur agricole est dominé par les petites exploitations familiales, dont le nombre est estimé à 70 000 et qui pratiquent une agriculture de subsistance. Elles sont gérées essentiellement par des personnes plutôt âgées, et on estime que leur taille moyenne n'était, en 2012, que de 0,20 ha.

La production agricole est insuffisante pour couvrir les besoins alimentaires du pays, obligeant le pays à importer, d'après les estimations, 60% des produits alimentaires de base, en particulier des céréales et des produits carnés.

On estime qu'environ 30% des Gabonais vivent dans la pauvreté.

Les enquêtes menées en 2013 en vue de concevoir une stratégie de développement humain avaient classé quelque 95 000 ménages en situation de précarité économique. Le taux de pauvreté en milieu rural, à 45%, est plus de deux fois supérieur au taux enregistré en milieu urbain (20%).

Le sort des ruraux pauvres est aggravé par un accès limité aux services publics et sociaux de base, notamment les soins de santé, l'eau potable et l'électricité.

La stratégie

Au Gabon, les prêts du FIDA appuient la mise en œuvre de politiques et stratégies qui aident les paysans et ruraux pauvres à améliorer leurs moyens d'existence et leur sécurité alimentaire.

Le Fonds a pour priorité de développer les institutions et économies rurales, et il centre son aide sur les petits exploitants agricoles et les habitants les plus exposés à la pauvreté, en particulier les femmes.

Le FIDA contribue à réduire la pauvreté en participant à la conception de politiques et projets appropriés et en partageant les savoirs. Il vise à mobiliser des ressources auprès d'autres partenaires également, comme les communautés locales, l'État, le secteur privé, les banques et d'autres bailleurs de fonds, en vue de formuler les politiques publiques les plus appropriées.

Les activités prioritaires prévoient notamment de:

• mettre en place des filières pour la banane, le manioc et l'arachide, produits qui présentent tous un bon potentiel commercial, au bénéfice des populations rurales pauvres;
• renforcer les capacités des petits producteurs et de leurs organisations participant à ces filières;
• développer les capacités des prestataires de services auprès des communautés rurales.