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Une femme pèse des fruits dans une coopérative agricole au Brésil

Nutrition

3,1 milliards
de personnes n'ont pas les moyens d’un régime alimentaire sain 
148,1 millions
d'enfants de moins de 5 ans ont un retard de croissance
2,1 millions
de personnes ont une meilleure nutrition grâce à l'appui du FIDA entre 2019 et 2021
©FIDA/Ueslei Marcelino
Investir dans l'agriculture, c'est investir dans la nutrition. L'agriculture contribue à bâtir des systèmes alimentaires durables, qui nourrissent les populations rurales et enrayent la spirale de la pauvreté. 

Nos actualités sur le sujet

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Le contexte 

Toutes les nations du monde sont aux prises avec la malnutrition. Même les pays riches sont de plus en plus confrontés à la faim, à l'insuffisance pondérale, aux carences en micronutriments, au surpoids et à l'obésité. 

Plus de 3 milliards de personnes dans le monde ont un régime alimentaire de mauvaise qualité. Paradoxalement, l'insécurité alimentaire et nutritionnelle touche de manière disproportionnée les populations rurales dont nous dépendons pour produire notre nourriture. 

Or les effets de la malnutrition se font sentir tout au long de la vie. La dénutrition est la principale cause de mortalité infantile à l'échelle de la planète. Les enfants qui souffrent de malnutrition chronique pendant la période décisive des 1000 premiers jours suivant la conception sont exposés à des dommages irréversibles en termes de développement physique et cognitif. L'absence d'aliments nutritifs à un prix abordable empêche les populations concernées de se réaliser pleinement en matière d'éducation ou d'emploi, ce qui perpétue la pauvreté générationnelle.  

Ces dernières années, la croissance a été entravée par le ralentissement économique, les conflits, les chocs climatiques, l'aggravation des disparités socioéconomiques et une pandémie d'envergure mondiale. Il est alors devenu plus difficile pour les pays à revenu faible ou à revenu intermédiaire d'investir dans la réalisation des objectifs de développement durable, notamment l'objectif faim « zéro ».  

La faim est souvent un problème d'origine humaine. Elle est enracinée dans les défaillances structurelles et les inégalités des systèmes alimentaires. Ces dernières, quant à elles, sont exacerbées par le sous-investissement chronique dans l'agriculture durable et le développement rural.

Les perspectives   

L'agriculture est la pierre angulaire de notre lutte contre la malnutrition et pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Investir dans l'agriculture nous permet d'améliorer la disponibilité d'aliments nutritifs à un prix abordable, en particulier pour les populations les plus vulnérables. 

Investir dans la nutrition par l'agriculture répond en premier lieu à notre besoin le plus fondamental, celui de nous alimenter, mais s'avère également judicieux en matière de développement et d'économie. Cela passe par une approche multisectorielle, adaptée aux réalités des petits producteurs et productrices et des systèmes alimentaires ruraux. 

L'agriculture conditionne le régime alimentaire des populations et leur système alimentaire. Les pratiques agricoles peuvent ainsi favoriser des cultures diversifiées et nutritives, qui contribuent à combler les carences alimentaires. Le soutien aux petits exploitants, qui ont souvent des difficultés à accéder aux ressources et aux marchés, renforce les systèmes alimentaires locaux. 

Investir dans la nutrition par l'agriculture permet de briser le cycle de la pauvreté intergénérationnelle. Les effets positifs qui en résultent ne se limitent pas à la santé, et portent aussi sur l'éducation, l'égalité femmes-hommes, la résilience et la durabilité environnementale. Promouvoir des pratiques agricoles durables et des habitudes alimentaires saines nous permet de forger des systèmes alimentaires résilients, résistants aux épreuves. 

L’action du FIDA 

  • Le FIDA investit dans une agriculture et des systèmes alimentaires tenant compte des enjeux nutritionnels. Nous intégrons la nutrition dans nos projets de développement agricole et encourageons la production et la consommation de divers aliments nutritifs.  

  • Nous mettons à disposition des ressources pour renforcer les capacités des petits producteurs et les intégrer aux marchés, en ciblant en particulier les femmes, les jeunes et les peuples autochtones. À la clé, on constate une augmentation des revenus et une amélioration de la sécurité alimentaire, de la nutrition et de la résilience face aux chocs. 

  • La dégradation de l'environnement est susceptible d'aggraver la malnutrition. Nous soutenons des pratiques durables, qui préservent les écosystèmes, améliorent la diversité des cultures et renforcent la résilience des systèmes alimentaires. Il en résulte des régimes alimentaires plus variés et une baisse de la malnutrition. 

  • Les espèces négligées et sous-utilisées présentent de nombreux avantages nutritionnels, économiques, culturels, sociaux et environnementaux. Nous travaillons avec les peuples autochtones et les petits producteurs et productrices agricoles pour soutenir leurs innovations et contribuer à l'élaboration de politiques promouvant un développement dont ils sont eux-mêmes le moteur. Par exemple, en Inde, des études soutenues par le FIDA ont permis d'intégrer des espèces mineures de millet dans les programmes de subsistance. 

  • En collaboration avec les communautés que nous servons, nous mettons en place des actions en faveur de la nutrition et mesurons leur impact. Par exemple, grâce à l'irrigation, les agriculteurs éthiopiens ont pu cultiver des espèces nutritives et les commercialiser, notamment la tomate, l'avocat et la patate douce à chair orange.  

  • Par nos interventions axées sur l'éducation à la nutrition et la diffusion de nouvelles pratiques, nous soutenons une sensibilisation aux habitudes alimentaires saines. Ces actions sont adaptées aux cultures locales et au contexte écologique. Dans le nord du Laos, des projets financés par le FIDA ont aidé les familles à cultiver des aliments diversifiés. Après avoir suivi des programmes d'éducation nutritionnelle, ces familles ont commencé à introduire des légumes-feuilles dans l’alimentation leurs enfants. À la fin du projet, la proportion de jeunes enfants recevant l'apport alimentaire minimum acceptable avait plus que triplé. 

  • En collaboration avec les pouvoirs publics et les organisations de la société civile, nous appuyons la mise en place de politiques et d'investissements qui donnent priorité à une agriculture à dimension nutritionnelle et à la sécurité alimentaire. Le FIDA est un membre actif du Réseau des Nations Unies UN-Nutrition, qui permet aux organismes des Nations Unies de coordonner leurs actions en matière de nutrition.

Experts

Antonella Cordone

Spécialiste technique principale - Nutrition

[email protected] Voir la bio
Nomindelger Bayasgalanbat

Senior Technical Specialist - Nutrition

[email protected]
Solange Heise

Senior Technical Specialist

[email protected]

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