La France, la Norvège et l’Espagne annoncent des contributions financières historiques au FIDA. Son Président appelle les autres Etats Membres à en faire autant

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La France, la Norvège et l’Espagne annoncent des contributions financières historiques au FIDA. Son Président appelle les autres Etats Membres à en faire autant

©FIDA/ David Paqui

Rome, le 25 septembre 2023 – Après que la France et la Norvège ont annoncé samedi leur contribution financière la plus élevée jamais faite au Fonds international de développement agricole (FIDA), précédées par l’Espagne qui a annoncé la semaine dernière une contribution quatre fois plus élevée, Alvaro Lario, Président du FIDA appelle les dirigeants mondiaux à rapidement en faire autant en réponse à l’insécurité alimentaire qui gagne du terrain partout dans le monde, à la pauvreté chronique et aux conséquences des changements climatiques qui s’intensifient sur les petites producteurs et productrices agricoles et les populations rurales parmi les plus pauvres du monde.

Le Président français, Emmanuel Macron, a annoncé une contribution record de 150 millions d’USD au titre du treizième cycle de reconstitution des ressources du FIDA (2025‑2027) lors du Global Citizen Festival à New York ce samedi, soit une augmentation en euro de 60%. Anne Beathe Tvinnereim, Ministre norvégienne du développement international, a annoncé que la contribution de son pays augmentera de 50%, soit 972 millions de couronnes norvégiennes (environ 90 millions d’USD) lors de ce concert événement. Un peu plus tôt dans la semaine, à l’Assemblée générale des Nations Unies, Pedro Sánchez, Premier ministre espagnol, a annoncé une contribution de 20 millions d’EUR (environ 21 millions d’USD), soit quatre fois plus élevée que la contribution précédente.

Le Président du FIDA, Alvaro Lario a pressé les dirigeants mondiaux à suivre l’exemple de la France, de la Norvège et de l’Espagne. « Il faut immédiatement augmenter les investissements en faveur des populations rurales et des petits producteurs. Nous devons assurer la sécurité alimentaire de demain et la survie de millions de personnes dans les zones rurales dont la vie et les moyens d’existence sont menacés par les changements climatiques. Il n'y aura pas de stabilité dans le monde, si nous n'endiguons pas la hausse de la faim et de la pauvreté », a-t-il expliqué.

Plus tôt dans l’année, plusieurs pays du Sud global ont commencé à annoncer leurs prochaines contributions au FIDA, certains ayant accru leur appui de manière significative, montrant par là leur confiance dans le FIDA et confirmant les bénéfices à long terme qu’ils tirent des programmes de développement rural et de renforcement de la résilience. Des contributions ont été reçues du Cambodge (1 million d’USD), de la Côte d’Ivoire (1 million d’USD), de la République démocratique du Congo (500 000 USD), du Niger (182 000 USD), du Soudan du Sud (100 000 USD) et du Tadjikistan (10 000 USD). 

Ces premières annonces de contribution, ainsi que les augmentations substantielles qui viennent d'être annoncées par la France, la Norvège et l'Espagne, témoignent d'une reconnaissance croissante du rôle essentiel que joue FIDA dans la lutte contre la faim et la pauvreté dans le monde, comme l'ont rappelé les dirigeants dans la récente déclaration du G20, qui a appelé à une reconstitution ambitieuse des ressources du FIDA.

Le Président français Emmanuel Macron promeut activement la reconstitution des ressources du FIDA et co-accueillera la principale séance d’annonce des contributions les 14 et 15 décembre à Paris avec le Président de l’Angola, João Lourenço. Janet Yellen, Secrétaire au Trésor des États-Unis, a elle aussi rappelé que le FIDA était indispensable pour réduire la pauvreté rurale dans le contexte des changements climatiques et que les États-Unis s’efforçaient, avec d’autres membres du Fonds, de garantir le succès de la reconstitution de ses ressources.

Le FIDA appelle à réunir 2 milliards d’USD de nouveaux financements auprès de ses États membres pour mettre en œuvre des programmes de développement d’un montant d’au moins 10 milliards d’USD grâce à sa capacité à mobiliser des emprunts additionnels et à réunir des fonds en faveur du développement auprès d’autres institutions financières internationales, de gouvernements et d’investisseurs privés. Une telle optimisation des ressources constitue un argument convaincant alors que les bailleurs de fonds cherchent aujourd’hui à ce que chaque dollar de financement qu'ils accordent ait le plus d’impact possible.

« La France s'engage pleinement pour mettre en œuvre le Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète forgé collectivement en juin dernier pour lutter contre la pauvreté, le changement climatique et pour protéger la biodiversité. Nous allons investir 150 millions de dollars dans le FIDA pour lutter contre la pauvreté rurale et la faim. C'est la contribution la plus importante faite à une reconstitution des ressources de base de l'histoire du FIDA », a affirmé Emmanuel Macron dans une vidéo projetée pendant le Global Citizen Festival.

« Nous devons affronter ensemble la crise alimentaire mondiale [...]. La contribution annoncée par la Norvège aidera les petits exploitants agricoles [...] en Afrique à obtenir les outils et les technologies dont ils ont besoin pour s'adapter aux changements climatiques. Alors, appelons ensemble les autres États membres à augmenter dès maintenant leur contribution au FIDA », a déclaré Anne Beathe Tvinnereim lors du Global Citizen Festival.

« Nous soutiendrons le Fonds international de développement agricole à hauteur de 20 millions d’EUR afin de renforcer la sécurité alimentaire », expliquait Pedro Sánchez à l’Assemblée générale des Nations Unies la semaine dernière.

Le FIDA compte obtenir une augmentation majeure des contributions de ses États membres afin d’étendre son impact à travers le monde. Après des décennies de sous-investissement chronique dans l’agriculture à petite échelle, le cycle actuel de reconstitution des ressources du FIDA est l’occasion de définir une nouvelle voie à suivre pour améliorer la sécurité alimentaire et réduire la pauvreté, en partenariat avec les pays recevant des prêts et des dons du FIDA.

Le FIDA finance des projets et des programmes élaborés conjointement avec les populations rurales afin qu'elles puissent s'adapter aux changements climatiques, augmenter et diversifier leur production de manière durable et accéder aux marchés, aux technologies et aux financements dont elles ont besoin pour gagner leur vie et échapper à la faim et à la pauvreté.

Pour en savoir plus: 

Partenariat entre la France et le FIDA.

Partenariat entre la Norvège et le FIDA.

Partenariat entre l’Espagne et le FIDA.

 

À l’intention des journalistes

Les petits exploitants agricoles produisent un tiers de l’alimentation mondiale et jusqu’à 70% de la nourriture consommée dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Pourtant, les populations rurales souffrent de la pauvreté. Près de 80% des personnes les plus pauvres au monde vivent en milieu rural.

Le FIDA a lancé son treizième cycle de reconstitution des ressources en février 2023, appelant à accroître les investissements en faveur des petits producteurs et productrices agricoles et des populations rurales dans les pays en développement. Les ressources du FIDA sont reconstituées tous les trois ans par les États membres. Pour en savoir plus: FIDA13

Communiqué de presse no IFAD/94/2023

Le Fonds international de développement agricole (FIDA) est une institution financière internationale et un organisme spécialisé des Nations Unies dont le siège est situé à Rome, centre névralgique des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. Il investit dans les populations rurales, leur donnant les moyens de réduire la pauvreté, d’accroître la sécurité alimentaire, d’améliorer la nutrition et de renforcer la résilience.  Depuis 1978, le Fonds a octroyé plus de 24 milliards de dollars dans des pays en développement sous forme de dons ou de prêts à faible taux d’intérêt.   

De nombreuses photographies illustrant l’action du FIDA aux côtés des populations rurales peuvent être téléchargées à partir de la banque d’images de l’organisation.