Le FIDA et le Lesotho s’associent pour aider les petits producteurs de laine et de mohair à valoriser leurs produits

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Le FIDA et le Lesotho s’associent pour aider les petits producteurs de laine et de mohair à valoriser leurs produits

© FIDA/Guy Stubbs

Rome/Maseru, le 26 janvier 2024 – Un nouvel accord de financement visant à améliorer les moyens d’existence des producteurs et productrices de laine et de mohair a récemment été signé par le Fonds international de développement agricole (FIDA), organisme des Nations Unies, et le Royaume du Lesotho. Ce nouveau projet vise à améliorer la résilience économique et climatique de 225 000 personnes dans les zones rurales.

Le Projet d’appui à la compétitivité de la filière de la laine et du mohair (WaMCoP) favorisera la croissance économique durable et inclusive et aidera à créer des emplois dans le secteur privé. Il sera particulièrement important pour les femmes, qui ne sont guère impliquées dans le secteur en règle générale mais qui représenteront la moitié des participants au projet. Par ailleurs, 35% des participants seront des jeunes.

« Le FIDA est un acteur de premier plan dans le développement de la filière de la laine et du mohair au Lesotho. Toutefois, pour que le pays conserve sa position de producteur de laine de bonne qualité sur la scène internationale, il doit répondre aux exigences du marché mondial », a déclaré Edith Kirumba, Directrice de pays pour le FIDA au Lesotho.

 « Le projet WaMCoP arrive à point nommé, précise-t-elle, puisqu’il aide le pays à poursuivre le développement du secteur tout en répondant aux nouvelles exigences du marché grâce à des approches innovantes comme la traçabilité et la production éthique et responsable, qui permettent aux petits producteurs et productrices de participer au système de marché mondial ».

La laine et le mohair sont centraux pour l’économie rurale du Lesotho, puisque ces deux produits représentent 60% des exportations agricoles et sont une source de revenus pour plus de 25% de la population rurale. Le Lesotho est le deuxième plus gros producteur de mohair au monde.

Le projet sera initialement déployé dans les districts de Mokhotlong, de Maseru Rural, de Quthing et de Thaba Tseka, qui produisent les plus grosses quantités de laine et de mohair et présentent de forts taux de pauvreté. Il sera ensuite étendu au reste du pays pour atteindre un plus grand nombre de ruraux, en s’appuyant sur les résultats obtenus dans le cadre du Projet d’appui à la production de laine et de mohair (WAMPP).

Au Lesotho, ces fibres sont principalement acquises auprès de petits exploitants. Malheureusement, les changements climatiques, l’imprévisibilité de la fourniture d’intrants, le surpeuplement animal et le mauvais état des terres et des terres de parcours influent négativement sur leur production. Ces difficultés sont aggravées par le manque de coordination, l’absence de système de certification, le manque de données à des fins de planification et d’élaboration de politiques, la capacité limitée à répondre aux nouvelles exigences du marché et l’accès insuffisant des petits producteurs aux financements.

WaMCoP s’appuiera sur des approches innovantes, comme la création d’un partenariat avec l’Initiative pour une mode éthique, pour reconceptualiser la production locale dans le pays et créer des liens durables avec le marché des produits en laine et en mohair intermédiaires et finis. Cela soutiendra non seulement le secteur national de la mode mais permettra aussi de développer une marque basotho de fibres de laine et de mohair.

Le projet accompagnera le gouvernement et les acteurs de la filière dans la création d’un système de certification de production responsable, conforme aux directives du marché international. Cette certification introduira une traçabilité permettant aux consommateurs de vérifier et reconnaître la laine et le mohair produits dans les systèmes agricoles. Ainsi non seulement le Lesotho pourra conserver sa classification mondiale et sa compétitivité sur le marché, mais les producteurs pourront aussi, au bout du compte, bénéficier de meilleurs revenus.

Le projet mettra également sur pied un fonds renouvelable pour aider les agriculteurs et les acteurs de la filière à accéder à des intrants et à des prêts en nature. Par ailleurs, un Fonds et une Entreprise de laine et de mohair réunissant tous les acteurs de la filière seront établis pour aider ces derniers à régir le secteur et à en garantir la viabilité à long terme. 

WaMCoP est financé par le FIDA (20,2 millions d’USD), par le Fonds de l’OPEP (20 millions d’USD), par le Fonds pour l'environnement mondial (6 millions d’USD), par le Gouvernement du Lesotho (8 millions d’USD), par le secteur privé et les bénéficiaires du projet (7,3 millions d’USD), pour un total de 72 millions d’USD. Une enveloppe de financement de 11,8 millions d’USD est ouverte pour les sources de financement nouvelles et intéressées. 

Depuis 1980, le FIDA a investi 112,4 millions d’USD dans 12 projets et programmes de développement rural menés au Royaume du Lesotho, dont la valeur totale se chiffre à près de 322,9 millions d’USD. Ces projets ont directement bénéficié à 339 720 ménages ruraux. En savoir plus sur notre travail au Royaume du Lesotho.


Communiqué de presse no: IFAD/09/2024

Le Fonds international de développement agricole (FIDA) est une institution financière internationale et un organisme spécialisé des Nations Unies dont le siège est situé à Rome, centre névralgique des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. Il investit dans les populations rurales, leur donnant les moyens de réduire la pauvreté, d’accroître la sécurité alimentaire, d’améliorer la nutrition et de renforcer la résilience. Depuis 1978, le Fonds a octroyé plus de 24 milliards de dollars dans des pays en développement sous forme de dons ou de prêts à faible taux d’intérêt.  

 De nombreuses photographies illustrant l’action du FIDA aux côtés des populations rurales peuvent être téléchargées à partir de la banque d’images de l’organisation.