Les peuples autochtones s’associent au FIDA, à l’Asdi et à la Fondation Packard pour renforcer leur résilience et s’adapter aux changements climatiques

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Les peuples autochtones s’associent au FIDA, à l’Asdi et à la Fondation Packard pour renforcer leur résilience et s’adapter aux changements climatiques

Projet financé par l’IPAF visant à améliorer les moyens d’existence des femmes qui dépendent de la culture de l'ensète dans le sud-ouest de l'Éthiopie. Année 2015, organisation DERE Integrated Development Action. © FIDA/Petterik Wiggers

Rome, le 7 novembre 2023 – Dans un monde marqué par l’intensification de la crise climatique et en quête de solutions durables, le Fonds international de développement agricole (FIDA) des Nations Unies et ses partenaires l’Agence suédoise de coopération internationale au développement (Asdi) et la Fondation Packard, une organisation philanthropique privée, ont révélé aujourd’hui la liste des projets qui recevront des dons accordés au titre du Mécanisme d’assistance pour les peuples autochtones (IPAF).

Ces dons donnent aux peuples autochtones les moyens financiers indispensables à l’intensification de leurs efforts pour conserver et gérer durablement la biodiversité et améliorer leur résilience et leur capacité à s’adapter aux changements climatiques, dont ils sont parmi les premiers à subir les effets.

Les projets retenus ont été sélectionnés dans 42 pays d’Afrique, d’Asie, du Pacifique, d’Amérique latine et des Caraïbes, et représentent 53 groupes autochtones. Les activités seront menées entre 2023 et 2026, avec l’appui des partenaires d’exécution de l’IPAF présents sur le terrain: le Forum international des Femmes autochtones (FIMI), le Samburu Women Trust (SWT) et le Centre international des peuples autochtones pour l’éducation et la recherche sur les politiques, aussi connu sous le nom de Fondation Tebtebba.

« Grâce à cet appui, nous reconnaissons et soutenons le rôle central que jouent les peuples autochtones pour préserver la biodiversité et s’adapter à la nouvelle donne climatique grâce à leurs savoirs inestimables », a déclaré Jyotsna Puri (Jo), Vice-Présidente adjointe du Département de la stratégie et des savoirs du FIDA.

« Aujourd’hui, l’Asdi se tient fièrement aux côtés de l’IPAF pour soutenir les initiatives de développement autonome des peuples autochtones, et nous sommes impatients de connaître les solutions innovantes que ces derniers préconisent dans le cadre du sixième appel à propositions pour faire face aux changements climatiques et à la perte de biodiversité. Les jeunes et les femmes autochtones sont à la tête de ces projets, et nous reconnaissons et célébrons leur capacité d’action », a expliqué True Schedvin, Cheffe de l’Unité de développement économique mondial durable de l’Asdi. Et d’ajouter: « Nous invitons nos collègues donateurs à rejoindre ce partenariat de longue date. »

« Dans le cadre des solutions proposées, les communautés autochtones ont utilisé leurs savoirs traditionnels pour garantir leur souveraineté alimentaire, améliorer leurs capacités et surmonter les changements climatiques », a indiqué Margarita Antonio, coordonnatrice du Fonds AYNI-FIMI.

Dans le cadre de l’IPAF, un instrument de financement spécialement conçu pour soutenir les communautés autochtones, les groupes retenus recevront entre 50 000 et 70 000 dollars pour financer leurs propres projets et solutions visant à surmonter les défis qu’ils doivent relever et à favoriser ainsi le développement autonome des communautés. Outre des ressources financières, le mécanisme offre une assistance technique et un renforcement des capacités à adopter les solutions conçues et mises en œuvre par les peuples autochtones.

Exemples de projets sélectionnés

Bangladesh. L’organisation Zabarang Kalyan Samity vise à garantir la sécurité alimentaire et la nutrition d’au moins 1 170 ménages Tripura, dans le district montagneux de Kagrachari. Les peuples autochtones et leurs organismes évalueront leurs connaissances et pratiques actuelles et acquerront des connaissances et compétences supplémentaires grâce à des formations visant à développer leur identité. Leur objectif est de restaurer des systèmes alimentaires durables et résilients, de mettre en œuvre les meilleures pratiques en matière de conservation de la biodiversité, et de garantir une gestion durable des ressources naturelles.

Colombie. Le peuple Kankuamo s’engage à préserver les écosystèmes de la Sierra Nevada de Santa Marta, dont il fait partie intégrante. Il prévoit d’associer ses pratiques ancestrales à des technologies modernes pour assurer la conservation et le suivi de la biodiversité et l’aménagement du territoire. Pour optimiser l’utilisation des terres et prévenir l’expansion agricole, les Kankuamo maximiseront la productivité des zones de production actuelles, en employant des semences traditionnelles pour améliorer l’autosuffisance alimentaire et renforcer les systèmes agricoles de production alimentaire.

Éthiopie. Le peuple Gamo est déterminé à préserver l’enset, une culture négligée connue sous le nom de « banane éthiopienne », qui contribue à la sécurité alimentaire d’environ 15 millions d’Éthiopiens et Éthiopiennes. En intercalant cette culture vitale à la culture de légumes et d’épices, le peuple Gamo cherche à renforcer la biodiversité de ses territoires. Dans le cadre de l’IPAF, il mettra en œuvre des stratégies d’adaptation climatique en harmonie avec ses valeurs culturelles, traditions et modes de vie.

« Ces projets illustrent parfaitement la résilience, la sagesse et la détermination des communautés autochtones dans la lutte contre les changements climatiques. Nous sommes très heureux de soutenir ces communautés et d’apprendre de leurs expériences, alors qu’elles continuent à montrer la voie de la résilience climatique », a déclaré Jo Puri.

Plus de 476 millions de personnes dans 90 pays se définissent comme autochtones. Si elles ne représentent qu’environ 6% de la population mondiale, elles constituent aussi 18% des personnes les plus pauvres de la planète. Dans sept cas sur dix, elles sont originaires d’Asie et du Pacifique.

Les peuples autochtones possèdent des connaissances traditionnelles inestimables pour atténuer les changements climatiques et s’adapter à leurs effets, et continuent pourtant d’être sous-représentés dans le cadre de l’élaboration des politiques environnementales à différents niveaux.

 

Note à l’attention des journalistes:

Liste complète des projets sélectionnés.

Plus d’informations sur les exemples de projets mentionnés dans ce communiqué de presse sont disponibles sur demande.

Vidéo sur l’IPAF. Pour plus d’informations sur les participants et activités de l’IPAF, consulter les évaluations de la performance suivantes:

Le Mécanisme d’assistance pour les peuples autochtones (IPAF) – Évaluation des résultats du quatrième cycle de l’IPAF (document publié en 2019)

Évaluation de la performance du cinquième cycle du Mécanisme d’assistance pour les peuples autochtones – Résumé (version complète à paraître)

 


Communiqué de presse no°IFAD/103/2023

 

Le Fonds international de développement agricole (FIDA) est une institution financière internationale et un organisme spécialisé des Nations Unies dont le siège est situé à Rome, centre névralgique des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. Il investit dans les populations rurales, leur donnant les moyens de réduire la pauvreté, d’accroître la sécurité alimentaire, d’améliorer la nutrition et de renforcer la résilience. Depuis 1978, le Fonds a octroyé plus de 24 milliards de dollars dans des pays en développement sous forme de dons ou de prêts à faible taux d’intérêt.  

 De nombreuses photographies illustrant l’action du FIDA aux côtés des populations rurales peuvent être téléchargées à partir de la banque d’images de l’organisation.