Les programmes agricoles, un outil au service de sécurité alimentaire et d’une alimentation diversifiée

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Les programmes agricoles, un outil au service de sécurité alimentaire et d’une alimentation diversifiée

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© FIDA/Siegfried Modola

Bien qu’il produisent un tiers de l’alimentation à l’échelle mondiale, les petits producteurs sont parmi les plus touchés par l’insécurité alimentaire et la faible diversité des régimes d’alimentation. Cela est particulièrement le cas en Zambie, où près d’ un tiers de la population souffre de faim chronique et plus des deux tiers n’a pas régulièrement accès à l’alimentation. Mais il n’y a aucune fatalité à cette situation.

Les ménages ruraux consomment une part importante des denrées qu’ils produisent. Le fait d’améliorer les techniques agricoles, de faciliter l’accès aux marchés et aux infrastructures, et de renforcer la résilience face aux chocs climatiques permet non seulement de lutter contre la faim et la malnutrition, mais aussi d’aider les agriculteurs et agricultrices à produire davantage d’aliments qu’ils peuvent ensuite vendre pour générer des revenus. 

Le Programme d’amélioration de la productivité des petits exploitants (S3P), soutenu par le FIDA, a précisément aidé plus de 60 000 petits producteurs et productrices à faire cela en Zambie.

Grâce à des semences de meilleure qualité et des formations aux pratiques agricoles durables (comme la diversification et rotation des cultures), la productivité, la participation aux marchés et les revenus ont augmenté.

 

Sécurité et régimes alimentaires

Mais quelle a été l’incidence de ce programme sur la sécurité et les régimes alimentaires des communautés bénéficiaires? Pour le déterminer, nous nous sommes penchés sur trois indicateurs de résultats :

  • la diversité des régimes alimentaires et la fréquence des repas au sein des ménages, en nous appuyant sur le score de consommation alimentaire;
  • le nombre de groupes d’aliments consommés par les ménages en 24 heures;
  • le nombre de mois nécessaires aux ménages pour avoir accès à des aliments de qualité et en quantité suffisante, et ainsi répondre aux besoins nutritionnels de tous les membres de la famille.

À l’aune de ces indicateurs, les ménages participants obtenaient de meilleurs résultats, respectivement supérieurs de 4%, 3% et 5% à ceux des autres ménages. La diversification des cultures, une bonne intégration commerciale et la transformation des récoltes sont associées à une meilleure sécurité alimentaire et des régimes plus diversifiés.

Et après?

Bien que ces conclusions soient prometteuses, il est possible d’encore améliorer l’impact du programme sur la sécurité et la diversité alimentaires. Pour obtenir des transformations structurelles en la matière, il faudra changer les mentalités, notamment :

  • en favorisant de meilleurs choix nutritionnels, comme dans le cadre de nos projets tenant compte des enjeux nutritionnels, qui intègrent des interventions visant à améliorer les régimes alimentaires et à atteindre d’autres objectifs en matière de nutrition;
  • en faisant de la formation, du mentorat et de la communication sur les outils de promotion de régimes alimentaires sains et diversifiés. Par exemple, dans les fermes-écoles pour la nutrition, on apprend à composer des régimes alimentaires sains avant de transmettre ses connaissances à d’autres membres de la communauté;
  • en promouvant des cultures et des produits d’élevage nutritifs, ainsi que la production de céréales et d’autres féculents de base afin d'accroître la disponibilité d’aliments nutritifs sur les marchés et dans les foyers.