Maximiser le potentiel de développement des envois de fonds en Afrique australe

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Maximiser le potentiel de développement des envois de fonds en Afrique australe

©FIDA/Jjumba Martin

 


 

 

Rome,  le 3 janvier 2024. Pour combler le manque d’infrastructures de paiement efficaces et efficientes pour les envois de fonds de faible valeur en Afrique australe, le Fonds international de développement agricole (FIDA), organisme des Nations Unies, et l’Union européenne (UE) ont uni leurs forces dans le cadre de l’initiative PRIME Africa.

« Cette initiative vise à exploiter le potentiel des flux transfrontaliers pour favoriser le développement et la croissance socioéconomiques. L’optimisation des services d’envoi de fonds améliorera considérablement la vie et le bien-être financier des travailleurs migrants en Afrique du Sud et de leurs familles dans la région », a déclaré Francesco Rispoli, directeur de pays et responsable du bureau multi-pays du FIDA en Afrique australe.

Dans le cadre de l’initiative Prime Africa, le FIDA et l’UE se sont associés à deux grands acteurs privés en Afrique du Sud, à savoir BankservAfrica, qui gère des systèmes de paiement, et Mama Money, un prestataire de technologies financières. Cette collaboration vise à réduire le coût des envois de fonds internationaux en Afrique australe, et donc à réduire les pertes de revenus subies par les travailleurs migrants lorsqu’ils envoient des fonds vers leurs pays d’origine.

Selon Ruhling Herbst, responsable du développement des entreprises africaines chez BankservAfrica: « En ouvrant le marché à un plus grand nombre d’acteurs par le biais d’une plateforme interopérable, ce système de paiement permet aux banques et autres structures financières (opérateurs de transferts de fonds ou fintechs) d’accéder à des infrastructures régionales de paiement transfrontalier. »

L’absence d’infrastructure de paiement adaptée aux envois de fonds de faible valeur, qui constituent en réalité la plus grande entrée d’argent en Afrique australe, hors Afrique du Sud, gonfle considérablement le coût des transferts de fonds et réduit l’impact qu’ils pourraient avoir sur le développement dans les pays bénéficiaires.

Raphael Grojnowski, cofondateur de Mama Money, a déclaré que le compte de transaction appelé RemittancePlus, promu par Prime Africa, « encouragera les expéditeurs informels et ceux qui n’envoient que de l’argent liquide à passer au numérique. Le compte de transaction fera passer le coût des transferts numériques, en particulier entre l’Afrique du Sud et le Mozambique et l’Afrique du Sud et le Zimbabwe, à 4% (contre une moyenne de 10% sur le marché actuel). Nous cherchons, au bout du compte, à atteindre la cible de 3% fixée à l’horizon 2030 par la communauté internationale dans le cadre de l’objectif de développement durable no 10. »

Contexte

Renforcement des infrastructures de paiement

Le partenariat FIDA-UE appuiera la mise en œuvre du système de paiement interopérable, instantané et de faible valeur de BankservAfrica intitulé Transactions Cleared on an Immediate Basis (TCIB), applicable aux envois de fonds. Celui-ci permet de surmonter certains des principaux obstacles qui dissuadent les migrants de se tourner vers les voies officielles pour envoyer des fonds à leurs proches dans leur pays d’origine. Le système de paiement améliore l’accès des travailleurs migrants aux systèmes financiers formels et leur donne un moyen sûr et pratique d’envoyer de l’argent à la maison.

TCIB est disponible dans toute l’Afrique australe, et aidera aussi à remédier à l’inefficacité des opérations de change dans la région. Le système de paiement de BankservAfrica fournit une plateforme de règlement multidevises qui réduit le délai de règlement des envois de fonds, le risque de change et les coûts de transfert.

Améliorer l’accessibilité des envois de fonds numériques

En Afrique australe, de nombreux travailleurs migrants n’ont pas la documentation habituelle requise par les prestataires formels de services d’envois de fonds dans le cadre de leurs systèmes de connaissance du client, ce qui entraîne une domination des voies informelles dans le processus de transfert d’argent.

Selon les estimations, 50 000 travailleurs migrants mozambicains et zimbabwéens présents en Afrique du Sud, dont 40% de femmes, bénéficieront de frais de transfert moins élevés. Du côté des bénéficiaires, les envois de fonds atteignent environ 90 000 personnes, principalement dans les zones rurales fortement touchées par la migration.

L’ouverture des solutions numériques et la concurrence accrue sur le marché peuvent conduire à la perception de 5 milliards d’USD supplémentaires par les familles de travailleurs migrants en Afrique, dont la moitié pourrait bénéficier directement aux communautés rurales.

 

À l’intention des journalistes: L’UE s’est donné pour mission d’aider l’Afrique du Sud à parvenir à un développement durable et inclusif, et nos actions sont fermement ancrées dans le cadre de notre partenariat stratégique bien établi. Ce partenariat revêt plusieurs dimensions, qui visent toutes à assurer un développement durable et inclusif. Global Gateway, la stratégie d’investissement extérieur de l’UE, favorise la mise en œuvre d’objectifs communs et offre un ensemble de programmes et d’opérations d’investissements stratégiques publics et privés, qui mélangent subventions, prêts et outils de réduction des risques de l’UE en faveur de la création d’emplois et de la croissance durable. Le programme indicatif pluriannuel 2021-2027 prévoit le versement de 129 millions d’EUR jusqu’en 2024, et est aligné sur les priorités de la stratégie Global Gateway. Il porte notamment sur: 1) la croissance durable; 2) la réduction des inégalités; et 3) le renforcement des partenariats stratégiques.


Communiqué de presse n°: IFAD/01/2024

Le Fonds international de développement agricole (FIDA) est une institution financière internationale et un organisme spécialisé des Nations Unies dont le siège est situé à Rome, centre névralgique des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. Il investit dans les populations rurales, leur donnant les moyens de réduire la pauvreté, d’accroître la sécurité alimentaire, d’améliorer la nutrition et de renforcer la résilience. Depuis 1978, le Fonds a octroyé plus de 24 milliards de dollars dans des pays en développement sous forme de dons ou de prêts à faible taux d’intérêt. 

De nombreuses photographies illustrant l’action du FIDA aux côtés des populations rurales peuvent être téléchargées à partir de la banque d’images de l’organisation.