Uruguay
Le contexte
L'Uruguay occupe une place à part en Amérique latine: la société est égalitaire, le revenu par habitant est élevé, les inégalités et la pauvreté sont faibles, et l'extrême pauvreté est presque complètement inexistante. Deux atouts principaux – un contrat social solide et l'ouverture économique – ont permis à l'Uruguay de réduire la pauvreté et de promouvoir une prospérité partagée au cours des dix dernières années.
L'Uruguay est traditionnellement exportateur de produits agricoles. L'industrie agroalimentaire et le secteur de l'élevage, bien développés, s'appuient sur l'abondance de ressources naturelles et agricoles que possède le pays. Les exportations agricoles portent notamment sur le bœuf, la laine fine, le riz, les céréales, les produits laitiers et le miel.
Bien que la pauvreté ait reculé à l'échelle nationale, certains habitants des zones rurales continuent de vivre dans la pauvreté, l'isolement et la vulnérabilité. Parmi la population rurale, un ou plusieurs besoins fondamentaux ne sont pas satisfaits pour 47% des habitants. La majeure partie des ruraux pauvres sont de jeunes hommes et femmes qui ne disposent pas des ressources économiques et de la formation nécessaires pour mener une activité économique rentable.
Par ailleurs, les petits agriculteurs ont de plus en plus de difficultés à s'implanter sur des marchés, nationaux et internationaux, où la concurrence s'intensifie. La grande majorité des ruraux pauvres sont des travailleurs employés à des activités non agricoles.
La réduction de la pauvreté est une priorité pour les pouvoirs publics, qui ont mis en œuvre une série de politiques économiques et sociales pour lutter contre la pauvreté et élargir l'inclusion sociale. Cependant, la majorité de ces politiques étant centrées sur les zones urbaines, les ruraux pauvres n'en ont guère ressenti les effets. La fourniture de services publics doit être améliorée pour les paysans pratiquant une agriculture familiale, et en particulier pour les travailleurs ruraux et d'autres groupes vulnérables parmi la population rurale.
La stratégie
Depuis 1993, le FIDA joue un rôle important dans la réduction de la pauvreté en Uruguay.
Le Programme Uruguay Rural (PUR) 1 a été décisif dans la mise sur pied d'institutions et de politiques de développement rural. Parmi ces institutions figurent la Direction générale du développement rural (DGDR), chargée de mettre en œuvre les politiques de développement rural du pays, et les Forums de développement rural (Mesas de Desarrollo Rural, MDR), un précieux outil de promotion de la participation de la société civile rurale au développement.
Le Projet pilote d'intégration rurale (PPIR), en cours, se concentre sur l'innovation en matière d'inclusion financière ainsi que sur le renforcement des organisations rurales et de l'accès des petits producteurs aux marchés, dans l'optique d'une transposition ultérieure à l'échelle nationale.
Le travail de plaidoyer du FIDA en Uruguay, appuyé par le Programme régional FIDA-Mercosur 1, a joué un rôle pivot dans l'établissement d'un dialogue national sur les politiques relatives à l'agriculture familiale, rassemblant les pouvoirs publics et la société civile. Ce dialogue continu permet à l’État de promouvoir l'agriculture familiale et – dans le cadre du PPIR – de mettre à l'essai des outils et des méthodes visant à assurer un niveau suffisant de services publics pour améliorer les moyens d'existence des petits exploitants familiaux, des travailleurs ruraux et des ruraux pauvres.
Le pays en quelques chiffres
L'Uruguay occupe une place à part en Amérique latine en raison de son revenu par habitant élevé, du niveau relativement faible des inégalités et de la pauvreté, et de la quasi absence d'extrême pauvreté.
Un solide contrat social et l'ouverture économique ont permis à l'Uruguay de réduire la pauvreté et de promouvoir une prospérité partagée.
Depuis 1993, le FIDA a investi un total de 29,7 millions de dollars dans trois programmes et projets de développement agricole en Uruguay, au bénéfice de 17 500 ménages.