Un an d’histoires dans les zones rurales

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Un an d’histoires dans les zones rurales

Temps de lecture estimé: 5 minutes
© FIDA/Roger Anis

Partout dans le monde entier, 2023 a été pour les populations rurales une année à nulle autre pareille.

Une année où les effets des changements climatiques ont affecté toute la planète, où l’intense activité d’El Niño a donné un avant-goût des effets du réchauffement mondial. Une année où les conflits et l’inflation ont mis en évidence la fragilité de nos systèmes alimentaires et l’importance de renforcer la résilience.

Une année aussi d’appel à changer les choses. À la COP28, nous avons exhorté le monde entier à passer à l’action pour les populations rurales. Le Président du FIDA a ainsi appelé les États membres à accroître leurs investissements pour le monde rural. Le Vice‑Président adjoint responsable des programmes a quant à lui illustré l’importance de ces financements dans un article inspiré par la vie de ces populations dans le monde.

Or, 2023 a aussi été une année de transformations pour d’innombrables personnes ayant pris part aux projets appuyés par le FIDA.

Nous vous avons fait le récit de ces expériences, des histoires dont voici un florilège.

Changer des vies, dans toutes les régions du monde

En République démocratique populaire lao, Si Phut a appris à diversifier l’alimentation de sa famille, dont le régime était essentiellement fondé sur le riz. « Je ne savais pas qu’il était important de consommer des légumes et d’avoir une alimentation diversifiée », confie-t-elle. « Mon fils grandit bien, il est fort et en bonne santé, il n’est jamais malade. »

À Madagascar, il fut un temps où, faute de moyens, la famille d’Amina Sana ne pouvait pas acheter de nourriture sur le marché local. Ayant participé à un projet du FIDA, elle est maintenant propriétaire d’un troupeau de chèvres: elle consomme une partie du lait qu’elle produit, et vend le reste.

Nous avons travaillé avec des théiculteurs installés sur les collines verdoyantes de Sri Lanka qui ont adopté de nouvelles techniques de plantation et diversifié leurs sources de revenus. Padma Nandani a vu ses revenus doubler grâce à l’appui qu’elle a reçu pour mettre sur pied une activité commerciale de pépinière de thé: « Ma fille me demande de travailler dur et de la soutenir aujourd’hui, pour qu’elle puisse en faire autant pour moi durant mes vieux jours », explique Padma.

Les producteurs et productrices comme Padma qui ont été appuyés pour créer une pépinière de thé ont doublé leurs revenus © FIDA/Ruvin de Silva

Au Bénin, Constance Zankran, qui ne cultivait que des bananes, a diversifié sa production en adoptant aussi la banane plantain; elle a également investi dans des machines pour transformer et conserver sa production.

Nous avons rencontré Ahmed Youssef, un étudiant qui a été contraint de fuir sa ville natale de Syrie. Réfugié en Jordanie, il a fait de son loisir, la fabrication de mosaïques, une entreprise employant huit personnes, grâce à un don accordé dans le cadre d’un projet du FIDA.

Regarder le passé pour préparer l’avenir

Un couple en 1987 au Bangladesh ayant reçu un prêt du FIDA. © FIDA/Anwar Hossain

Alors que le FIDA lançait sa treizième reconstitution des ressources, nous avons fait le point sur la façon dont nous avons transformé l’avenir des populations rurales ces 50 dernières années, qu’il s’agisse d’éradiquer des nuisibles dévastateurs en Afrique ou d’être parmi les premiers à avoir investi dans la Grameen Bank, lauréate du prix Nobel de la paix.

Nous avons présenté les différentes manières dont la finance mondiale pouvait être mise au service du développement rural et démontré l’importance des populations rurales pour atteindre les objectifs de développement durable.

Nous avons réfléchi à la forme que pouvait prendre un développement véritablement durable et tiré des enseignements de nos expériences visant à assurer la prospérité des populations rurales.

Enfin, nous avons levé le rideau sur le fonctionnement des projets du FIDA.

Conjuguer innovation et tradition

Nous avons rendu hommage aux peuples autochtones et mieux compris comment ils contribuent à atténuer les changements climatiques. © FIDA/Giancarlo Shibayama/Factstory

Cette année, nous avons salué la contribution des peuples autochtones à l’action du FIDA et à l’évolution du monde dans son ensemble. Nous avons également appris comment les jeunes autochtones abordaient les effets des changements climatiques.

Nous avons raconté comment de petits producteurs modernisent les anciens systèmes d’irrigation pour préserver l’eau ou des éleveurs adoptent des pratiques respectueuses du climat, et comment l’école peut sensibiliser enfants et adultes à l’alimentation et à la nutrition.

Partout dans le monde, les populations rurales s’appuient sur de nouveaux outils pour mieux faire marcher leur activité. En Asie du Sud, par exemple, les femmes rurales utilisent les technologies numériques pour vendre des tomates et des tulipes, tandis que, dans le monde entier, les données géographiques permettent de créer des cartes personnalisées des pays, où des indicateurs surveillent les précipitations, le réseau ferroviaire et même la densité du bétail, et alertent en cas de besoin.

Les mille visages du monde rural

Nous avons salué la force et les initiatives des femmes dans le monde rural. © FIDA/Jjumba Martin

Nous vous avons présenté les populations rurales et l’importance de leur rôle pour la planète.

Ces hommes et ces femmes contribuent à la préservation de nos ressources en eau et à la protection de nos écosystèmes et jouent un rôle clé dans la transformation de nos systèmes alimentaires, tout en les rendant plus durables.

Par ailleurs, nous nous sommes réunis pour chanter pour les femmes rurales et saluer leur force et leurs initiatives dans le monde entier. Nous avons mis en lumière le rôle essentiel joué par les personnes handicapées, les jeunes et les peuples autochtones dans la construction de l’avenir radieux que nous appelons tous de nos vœux.

Bref, nous avons montré qu’en agissant maintenant et en investissant dans les populations rurales, un nouveau jour est possible.